Économie du Cameroun
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Cameroun | ||
Données générales | ||
Monnaie | 1 Franc CFA = - | |
---|---|---|
Année fiscale | Calendaire | |
Organisations économiques | CEMAC, Pays ACP | |
Statistiques [2] | ||
Classement IDH | () | |
PIB (milliards) | $ 15.350.000.000 (2005) | |
Classement PIB à parité de pouvoir d'achat | par volume : e (2005) per capita : () |
|
PIB par habitant | $ 2.400 (2005) | |
Croissance | 2,8 % (2005) | |
Inflation | 2 % (2005) | |
Chômage | 30% (2001) | |
PIB par secteur | agriculture : 44,8% industrie : 17% services : 38,2% (2005) |
|
Population active (millions) | 6.860.000 (2005) | |
Population active par secteur | agriculture : 70% industrie : 13% services : 17% (2005) |
|
Pop. sous le seuil de pauvreté | 48% (2000) | |
Industries principales | Pétrole, Aluminium, Bois, industrie agroalimentaire, textile, chantiers navals | |
Partenaires commerciaux | ||
Exportations (milliards) | $ 3.236.000.000 (2005) | |
Principaux partenaires | Espagne 16,7%, Italie 13,2%, France 9,2%, Royaume-Uni 8,8%, Corée du Sud 7,8%, Pays-Bas 6,5%, Belgique 4,5%, USA 4,1% (2005) | |
Importations (milliards) | $ 2.514.000.000 (2005) | |
Principaux partenaires | France 24,5%,Niéeria 11,3%, Belgique 6,6%, Chine 5,8%, USA 5,2%, Thailande 4.6%, Allemagne 4,4% (2005) | |
Finances publiques | ||
Dette | 65,9% du PIB | |
Dette externe (millions) | $ 9.168.000.000 | |
Aide (millions) | $ () | |
n/d= non déterminé(e) |
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L'économie du Cameroun est principalement agricole. Les principales cultures commerciales sont le cacao, café, tabac, coton et les bananes. Le pétrole représente plus de la moitié des exportations.
Au début des années 1980, le Cameroun était parmi les pays africains les plus prospères du point de vue économique. Les années suivantes furent marquées par une forte récession. Une des causes est la chute des cours du café, cacao et du pétrole qui ont conduit à une détérioration des termes de l'échange.
Le changement de régime en 1982, arrivée de Paul Biya à la présidence, a conduit à la mise en place de nombreux proches du nouveau président à la tête des grandes entreprises publiques plus connus pour la politique que pour leurs compétences de gestionnaire.
Il s'en est suivi un pillage systématique de la chose publique qui a mené de nombreuses entreprises à la faillite.
Le processus de privatisation des actifs publics, à partir du milieu des années 90 a permis la sauvegarde d'une partie de ces entreprises.
Néanmoins, la corruption, l'insécurité juridique et le programme d'ajustement structurel par hausse du rendement de l'impôt, rendent risqué l'investissement dans le pays.
Le tourisme, officiellement encouragé, n'arrive pas à se développer, pénalisé par le manque de fiabilité de la compagnie aérienne nationale (Camair), les tracasseries administratives et policières dont sont victimes les eventuels touristes et l'éloignement géographique de l'Europe.
Sommaire |
[modifier] Indicateurs économiques
- Parité des pouvoirs d'achats (PPA): 31,5 milliards de dollars (estimation 1999)
- Nombre de ménages disposant d’un pouvoir de consommation annuelle en PPA (source CRI):
- Supérieur à 30.000 euros : 136.000 (soit 5 % des ménages)
- Supérieur à 15.000 euros : 245.000 (soit 9 % des ménages)
- Inférieur à 5.000 euros : 1.250.000 (soit 46 % des ménages)
- Revenu par habitant (en PPA): 2000 dollars (estimation 1999)
- Répartition par secteurs d'activités:
- agriculture: 42% (60% de la population active)
- industrie: 22%
- services: 36% (estimation 1997)
Données | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 (est.) | 2005 (prev.) |
---|---|---|---|---|---|
Croissance | 4,7% | 4,1% | 4,5% | 4,4% | 4,8% |
PIB par Hab. (USD) | 627,6 | 686,6 | 840,4 | 943,8 | 984,0 |
[modifier] Chômage
Il n'existe pas de statistique réellement fiable sur le chômage au Cameroun. Ainsi, l'institut national de la statistique évalue le taux de chômage (au sens BIT) à 4,4% pour 2005 (contre 7,2% pour 2001)[1], alors que le World Wactbook publié par la CIA fait état d'un taux de chômage de l'ordre de 30%. Selon une autre études de l'INS datant de 2001, le taux de chômage en 2001, serait de 8,2% (17,6% en ville) contre 9,5% (20,3% en ville) en 1995[2].
L'écart entre les différentes estimations peut s'expliquer par l'auto-emploi des chômeurs dans de petites activités commerciales (phénomènes des sauveteurs), qui peut-être considéré comme une activité de survie en période de chômage.
Dans son étude, l'INS note que près de 70% des travailleurs gagnent moins que le salaire minimum, soit 23500 Fcfa (40 euro).
La lutte contre le chômage au Cameroun est confié au Ministère du Travail et au fonds national de l'emploi (FNE).
[modifier] Entreprises
[modifier] Secteur primaire
Production du Cameroun (Source BEAC)
Production | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pétrole brut (en millions de tonnes) |
5,7 | 6 | 6 | 5,8 | 5,5 | 5,2 | 4,9 | 4,5 |
Cacao (en millions de tonnes) |
126,7 | 138,3 | 133,9 | 124,4 | 130,4 | 170 | 175,3 | 187,8 |
Café (en millions de tonnes) |
88,7 | 84 | 95 | 82,4 | 67,3 | 54 | 63 | 65 |
Coton - graine (en millions de tonnes) |
208,2 | 194 | 195,9 | 214,1 | 238,5 | 246,1 | 233,8 | 273 |
Bois - grumes (en milliers de m3) |
3269 | 3130 | 2700 | 2950 | 2070 | 1931,3 | 1738,2 | 1998,9 |
Caoutchouc naturel (en milliers de tonnes) |
56,8 | 55,4 | 55,8 | 56,9 | 55,2 | 50 | 54,6 | 56,7 |
Banane (en milliers de tonnes) |
98,9 | 212,7 | 221 | 235,9 | 248,7 | 230,8 | 313,7 | 294,9 |
[modifier] Agriculture
[modifier] Pêche
Environ 64.000 tonnes de poissons sont pêchées chaque année au large des côtes camerounaises.
[modifier] Activités extractives
Le Cameroun est confronté depuis vingt ans à la baisse de ses réserves pétrolières. Aucune réserve nouvelle significative n'a été encore faite qui puisse renverser la tendance à terme.
L'industrie pétrolière a été le moteur de la croissance du pays durant les années 1965-1985.
[modifier] Exploitation forestière
[modifier] Secteur secondaire
[modifier] Produits manufacturés (en tonnes)
Produits | 1994-1995 | 1995-1996 | 1996-1997 | 1997-1998 |
---|---|---|---|---|
Aluminium (exportations) | 63 402 | 52 104 | 27 483 | N.D. |
Huile de palme | 105 000 | 120 000 | 111 000 | 114 000 |
Pétrole (Prod. exp.) | 5 380 212 | 3 219 604 | N. D. | N. D. |
Sucre | 45 000 | 53 000 | 53 000 | 58 000 |
[modifier] Textiles
Le chiffre d'affaires pour l'exercice 96/97 en cours devrait permettre d'atteindre 24 000 millions de F CFA contre 20379 millions de F CFA à fin Juin 1996. Soit une progression de 18 % due pour une large part à la bonne tenue des ventes de pagne, et au maintien des parts de marché sur les autres lignes de produits.
[modifier] Aluminium
Globalement, l'activité industrielle a été positive au cours de l'exercice 1995-1996. La production à la fonderie (où l’aluminium est conditionnée en lingots et plaques prêt à la vente) s’est élevée à 86 131 tonnes contre 92 798 tonnes au budget, et 86 995 tonnes l’exercice précédent : les ventes s’élevant à 80 275 tonnes ; soit une progression de 2% par rapport à celles de 1994-1995 (78 693 t).
[modifier] Savon, détergent, sel
Depuis la dévaluation, la production dans le secteur du savon augmente chaque année de l’ordre de 8% et ceci est dû à la baisse importante des importations frauduleuses en provenance du Nigeria voisin.
[modifier] Glycérine
Elle représente un secteur porteur. C’est un nouveau produit pour la CCC qui connaît une progression depuis deux ans de plus de 14%.
[modifier] Cimenterie
L’offre globale de ciment (production locale et importation) a augmenté lors des onze premiers mois de l’année de l’ordre de 1,20%. Ce qui n’est pas particulièrement significatif. Les ventes locales sont en légère régression (1,1%) et les ventes à l’export en augmentation relativement importante (+12%).
[modifier] Chantiers navals et industriels du Cameroun, SNIC
Globalement, l’exercice 1996-1997 a été marqué par un accroissement du chiffre d’affaires de l’ordre de 20% par rapport à l’exercice dernier. Le nombre de navires réparés au cours de l’exercice 96-97 est en progression par rapport à l’exercice dernier passant de 147 à 170 navires.
[modifier] Produits pétroliers
Le marché aval pétrolier est un marché qui fluctue en fonction de la contrebande du Nigéria. Il a connu un accroissement au 31/12/96 de l’ordre de 3% par rapport à 1995 ; soit en volume 913 606 m3. Des changements de prix ont eu lieu en 1996 et ont entraîné une augmentation de prix à la pompe d’environ 12% en moyenne, ce qui a eu un impact négatif dans la consommation.
[modifier] BTP
Malgré une timide amélioration des activités depuis le début de l’année, le secteur reste sinistré et il attend le démarrage des travaux de l’oléoduc Tchad - Cameroun.
[modifier] Secteur tertiaire
[modifier] Secteur financier
Il existe 10 banques commerciales et 6 établissements financiers de premier ordre.
Les banques sont globalement en surliquidité.
La restructuration du secteur bancaire a permis d'assainir une situation rendue très difficile par les 10 années de crise, où les banques, à l'époque nationalisée, ont été forcées de consentir des crédits de complaisance.
Aujourd'hui le taux d'épargne se situe entre 14 % et 15 % du PIB malgré la quasi-inexistence du système financier (la Bourse de Douala vient d'être mise en place).
[modifier] Tourisme
Le tourisme reste un secteur sous-développé au Cameroun. En 1999, l'OMT a relevé 135.000 visiteurs passant une nuit ou plus au Cameroun, la Délégation générale à la sûreté nationale du Cameroun fait état quant à elle de 117.113 visiteurs étrangers au Cameroun en 2001[3].
Les causes de ce sous-développement sont multiples : absence de volonté politique, fiabilité et coût de la compagnie aérienne nationale, tracasseries administratives et policères, manque d'infrastructure, mauvais accueil de la part de la population[4].
Les principaux sites touristiques du pays sont le nord-Cameroun (parc national de Waza) et la région de Limbe, dans l'ouest du pays.
[modifier] Lourdeurs administratives
Le Cameroun est pénalisé économiquement par la lourdeur de son administration. Ainsi, on estime à 444 jours le temps nécessaire pour créer une entreprise au Cameroun, du fait de la paperasse et des procédures administratives.
Par ailleurs, il faut environ 10 jours pour exporter un container de marchandises des ports de Douala, de Limbe ou de Kribi et 51 jours pour une importation.[5]
[modifier] Accords internationaux
Le Cameroun est membre de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), du Commonwealth (depuis novembre 1995).
[modifier] Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- L'économie en bref, sur le site de la Banque de France
- Principaux indicateurs économiques et financiers sur izf.net
[modifier] Notes et références
- ↑ Enquête sur l’emploi et le secteur informel - INS - Juin 2006 [1]
- ↑ Indicateurs du marché du travail au Cameroun - repris par l'OIT
- ↑ http://www.statistics-cameroon.org/stats/datastruct/tourisme/entrecamparnat.htm
- ↑ Le Messager - Le tourisme vole encore bas
- ↑ Mutations - 8 Novembre 2006
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