Économie du Viêt Nam
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Les guerres, les importantes dépenses d'armement et l'économie planifiée ont grandement affaibli l’économie du Viêt Nam. Celui-ci enregistre cependant, depuis la fin des années 1980, une lente reprise économique.
Cependant, si la guerre interdit toute forme de développement durable, il faut savoir que les séquelles de la Guerre du Vietnam sont si sévères qu'elles aussi freinent la reprise de l'économie, [1]
Le Sud, très fertile, cultive surtout le riz. Produit de base essentiel, cet aliment est aussi un produit d'exportation. Le Viêt Nam constitue le troisième exportateur mondial de riz. Les ressources minières et l'industrie lourde se concentrent en revanche vers le Nord. Le principal produit d'exportation, le pétrole, représente 20% des revenus du commerce extérieur.
Le Viêt Nam fait partie de la Coopération Économique Asie Pacifique (APEC) ainsi que de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) depuis le 11 janvier 2007.
Sommaire |
[modifier] Exportations
- pétrole brut,
- riz, troisième exportateur mondial
- chaussures,
- vêtements,
- café, deuxième ou troisième exportateur mondial,
- manioc, 3% de la production mondiale.
[modifier] Économie politique vietnamienne
Bien différent de la Corée divisée en une dictature ultra-marxiste au Nord menacée de famine et militaire menaçante et une dictature ultra-capitaliste au Sud prospère, le Viêt Nam est ce “petit dragon” arrivé à maturité après 30 ans des deux guerres d’indépendance et de réunification (1945-1975). L’historien américain Joseph Buttinger, non sans humour a intitulé son livre sur le Viêt nam de “Smaller dragon”, [2]
Directement accolé à la Chine méridionnale, le Viêt Nam est le plus proche de la métropole civilisatrice chinoise de tous les pays sinisés que sont le Japon et la Corée, tandis que Taiwan, Hong Kong et Singapour sont des Chines périphériques par leur histoire.
[modifier] Le communisme vietnamien
- « […] L’histoire semble avoir montré un communisme instrumental circonstanciel pour accéder à l’indépendance et l'unité, après l’échec et l’épuisement d’autres moyens, comme la tentative infructieuse et naïve de nguyên Ai Quôc, le futur Président Hô chi Minh, de plaider la cause du Viêt Nam à Versaillles, lors de la signature du traité, auprès du Président Woodrow Wilson »[3].
Plus tard en 1946, le Président Hô Chi Minh de la jeune République Démocratique du Viêt Nam a envoyé au Président Harry S. Truman un télégramme du 28 janvier 1946 lui demandant son soutien.
Pendant toute sa vie, Hô Chi Minh dut montrer deux visages auprès de son peuple et du monde: l’un nationaliste, l’autre communiste. On sait à quel point afficher cette double personnalité allait énerver ses détracteurs anti-communistes. Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’en montrant une double face, Hô Chi Minh allait susciter des doutes auprès des échelons supérieurs du mouvement communiste, même s’il fut l’un des communistes asiatiques les plus dévoués au communisme (travaux de Christopher E. Goscha).
Au cœur du problème: l’"auto-dissolution" du PCI (Parti Communiste Indochinois, une extension du Parti communiste vietnamien créé par Hô Chi Minh lui-même en 1930 à Hong Kong) par Hô Chi Minh et ses partisans en novembre 1945. Dès le début de la prise du pouvoir du Viêt Minh en août-septembre 1945, le contenu communiste de la RDVN était évident et posait d’épineux problèmes aux nationalistes vietnamiens non-communistes, aux Chinois nationalistes occupant le Nord du pays et, à un degré moindre, aux Français. En effet, le Viêt Minh, ou front national créé en 1941, était aux mains du PCI ou plutôt de son "Comité Directeur" (Tong Bo).
Les nationalistes non-communistes du VNQDD (Viet Nam Quoc Dan Dang), proches du GMT des "nationalistes chinois", s’opposèrent à la prise du pouvoir du PCI en menant des actions directes et en s’appuyant sur le Guomindang (Parti nationaliste chinois ou GMD). Ils mirent en place très habilement une campagne de presse démystificatrice, visant à montrer aux populations que Hô Chi Minh était un communiste, que le Viet Minh, le Tong Bo et le PCI ne faisaient en réalité qu’un. Entre-temps, Hô Chi Minh faisait son possible pour minimiser ses attaches communistes au public et maximiser son attrait nationaliste auprès des populations vietnamiennes, des pays asiatiques non-communistes mais farouchement anti-colonialistes et les Américains opposés au retour du colonialisme français en Indochine.
La situation au Nord-Vietnam était rapidement devenue très tendue. Tous les partis vietnamiens jouaient gros dans leur course au pouvoir durant la seconde moitié de 1945. Si bien que les nationalistes anti-communistes comptaient agir le 8 novembre 1945, exactement trois jours avant la dissolution du PCI. Nguyen Hai Than, chef du parti Dong Minh Hoi, réclamait la démission immédiate du président, la dissolution de son gouvernement, la suppression "de la dictature d’un seul parti" et la création d’un nouveau gouvernement. Cet ultimatum devait avoir l’approbation du général Lou Han, chef chinois au Viêt Nam, avant son retour à Kunming. Nguyen Hai Than aurait déclaré aux Chinois qu’il déclinait toute responsabilité en cas d’incident entre le Viet Minh et les non-communistes si l’ultimatum était repoussé par Hô Chi Minh [4].
Cette action de l’opposition, apparemment soutenue par des officiers chinois, mettait Hô Chi Minh dans une situation périlleuse. Depuis août, le PCI craignait que le GMD ne renversât tout bonnement la RDVN pour installer un gouvernement pro-chinois et anti-communiste. En dépit des efforts remarquables de Hô pour gagner Lou Han et Siao Wen à sa cause, il ne pouvait jamais écarter la possibilité que survînt un changement dans la ligne chinoise.
Dans les années 1920, le VNQDD a tenté, d'une façon prématurée, la révolte de Ngé Tinh, la marche sur Vinh et la mutinerie de Yen Bay férocement réprimées par l'Administration et l'Armée coloniales qui ont rempli les bagnes. Pham Van Dong et beaucoup d'autres ont déclaré, à plusieurs reprises, que ces bagnes eussent transformé des nationalistes en communistes. Indochine (film) a évoqué cette période où une princesse de haut rang dvint communiste au bagne et a négocié pour le compte de la République Démocratique du Viêt Nam les Accords de Genève en juin 1954.
La propagande farouchement anti-communiste et ultra-nationaliste de l’opposition était efficace. À la mi-novembre, les communistes vietnamiens redoutaient même un véritable coup de force. La situation était tellement tendue que des communistes vietnamiens au Nord, dont Hô Chi Minh, prirent la décision extraordinaire de dissoudre le Parti communiste indochinois (PCI), le 11 novembre 1945, face aux menaces de Nguyen Hai Than et du VNQDD et à la suite de réunions secrètes tenues par le PCI. Il fallait à tout prix cacher la face communiste du Viet Minh afin de reprendre l’initiative nationaliste aux opposants VNQDD et DMH (Dong Minh Hoi), autrement dit garder ainsi le pouvoir. L’auto-dissolution du PCI devait montrer le sacrifice ultime pour la patrie. Il fallait aussi rassurer les Chinois, les Américains et d’autres pays asiatiques non-communistes sur le contenu proprement nationaliste de la RDVN et du Viet Minh [5]
Ceci rendant intelligible cela, le Viêt Nam indépendant et réunifié s’est débarrassé de son communisme d'apparat instrumental pour se lancer dans un développement économique du type libéral dans une Économie politique asiatique en commençant par la " Bataille du riz " pour nourrir sa population et s’assurer l’autonomie alimentaire, mais aussi pour se retrouver dans sa propre culture profonde, son histoire et sa mythologie, après 30 ans de destruction des guerres d’indépendance et de réunification (1945-1975).
[modifier] La Bataille du riz
Elle a commencé par une réforme agraire réussie qui a pu enrichir sa nombreuse population rurale et créer une demande intérieure solvable de petites machineries agricoles pour lancer la petite industrie légère locale.
Une fois la production agricole faite, le Viêt Nam exporte le surplus de riz suivant cette figure à la fin du XXe siècle siècle.
- 4e rang mondial de production avec 34,61 Mégatonnes la Chine au 1er rang avec 167, 62 Mégatonnes);
- 3e rang mondial d’exportation avec 2 Mégatonnes (la Chine au 4e rang avec 1,4 Mégatonne). La différence entre production et exportation correspond à la consommation intérieure.
Mêmes très modestes, ces performances ont permis le développement de l’industrie agro-alimentaire qui installe les infrastructures pour le tourisme de la seconde phase. Après le tourisme arrive l’industrie textile qui s’engouffre à travers les portes ouvertes par le "textile chinois".
Malgré sa particularité de zone frontalière, An Giang peut être le modèle de ce schéma de développement économique.
[modifier] L’industrialisation
La houille et le pétrole soutiennent le développement industriel, à la manière de Taiwan qui en est dépourvu, comme Hong Kong et Singapour. Cette industrialisation commence par des produits simples et peu coûteux pour les marchés d’Afrique et d’Amérique latine en un premier temps. Faisant partie de la Francophonie, le premier marché d’exportation se situe dans ce secteur, sans exclusivité, dans la diversification.
- Entre Marx et Confucius, le Viêt Nam a choisi Confucius dans ses guerres d'indépendance et de réunification et dans 'Économie politique asiatique. Il reste, néanmoins, les symboles pour le culte des ancêtres et des héros nationaux. Selon Paul Mus [6], le premier geste de Sa najesté Bao Dai à Hanoï, en visite à sa capitale du Nord a été de se rendre aux petits appareils religieux pour le culte des combattants d'autodéfense du Viêt Minh tués au cours de l'insurrection de 1946.
[modifier] Notes
- ↑ http://www.monde-solidaire.org/spip/article.php3?id_article=2295
- ↑ Praefer, New York, 1975.
- ↑ Tanh H. Vuong & Jorge Virchez, pp. 119-120, 2004
- ↑ ‘Situation Politique à la fin du mois d’octobre [1945]’, pp. 20-21, d. Bilan Situation Politique, c. 157, Conseiller Politique, Centre des Archives d’Outre-Mer [CAOM]. Voir aussi : Ton That Thien, “The foreign politics of the communist party of Vietnam”, Washington, Crane Russak, 1989, p. 118.
- ↑ (‘Mat tran Viet Minh voi viec dang cong san Dong Duong tu y giai tan’ [Le front Viet Minh et la auto-dissolution du Parti communiste indochinois], Cuu Quoc, no. 90, (le 13 novembre 1945), p. 1 et ‘Chung quanh viec Dang Cong San Dong Duong tu y giai tan’ [Autour de l’auto-dissolution du Parti communiste indochinois], Cuu Quoc, no. 93, (le 16 novembre 1945), p. 2.).
- ↑ Viêt Nam. Sociologie d'une guerre", Seuil, Paris, 1952
[modifier] Liens externes
Vidéos sur Canal IRD - Transformations de l’agriculture au nord du Vietnam
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