Économie de l'Indonésie
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Indonésie | ||
Données générales | ||
Monnaie | 1 rupiah (IDR) = {{{subdivision}}} | |
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Année fiscale | 1er avril - 31 mars | |
Organisations économiques | OMC, Association des Nations d'Asie-du Sud-Est, APEC | |
Statistiques [1] | ||
Classement IDH | 0,711 (2004) | |
PIB (milliards) | $ 264,4 (dollars US réels) (2006) | |
Classement PIB à parité de pouvoir d'achat | par volume : {{{classement PIB PPA}}}e ({{{année1}}}) per capita : {{{classement PIB per capita}}} ({{{année2}}}) |
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PIB par habitant | $ 3 800 (2006) | |
Croissance | 5,4 % (2006) | |
Inflation | 2,7 % (2005) | |
Chômage | 12,5% (2005) | |
PIB par secteur | agriculture : 13,1% industrie : 46% services : 41% (2006) |
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Population active (millions) | 10,42 (2005) | |
Population active par secteur | agriculture : 38,7% industrie : 18% services : 43,3% (2004) |
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Pop. sous le seuil de pauvreté | 17,8% () | |
Industries principales | ||
Partenaires commerciaux | ||
Exportations (milliards) | $ 102,3 ({{{année15}}}) | |
Principaux partenaires | {{{partenaires exports}}} | |
Importations (milliards) | $ {{{imports}}} (2005
imports=77,7) |
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Principaux partenaires | {{{partenaires imports}}} | |
Finances publiques | ||
Dette | {{{part dette}}}% du PIB | |
Dette externe (millions) | $ {{{dette extérieure}}} | |
Aide (millions) | $ {{{aide}}} ({{{année17}}}) | |
n/d= non déterminé(e) |
L'Indonésie a une économie de marché dans laquelle intervient largement le gouvernement. On compte plus de 164 entreprises d'État et le gouvernement contrôle les prix de plusieurs produits de base comme le pétrole, le riz et l'électricité.
La crise financière asiatique de 1997 a entraîné une grave crise économique en Indonésie, qui s'est traduite par une chute de 13,1 % du PIB en 1998. En 1999, année des premières élections démocratiques depuis 1955, l’économie retrouve un taux de croissance légèrement positif de 0,9 %. Entre 1999 et 2003, la croissance annuelle moyenne de du PIB est de 3,3%, alors qu’elle est de 4,8 % en Malaisie, de 4,7 % en Thaïlande et de 4 % aux Philippines. Susilo Bambang Yudhoyono est élu en 2004. Cette année-là, l’économie affiche une croissance de 5,1 %. L’estimation pour 2005 est de 5,4 %. L’Indonésie semble avoir renoué avec une certaine croissance mais n’a pas encore retrouvé les taux des années 1990.
En 2005, le produit intérieur brut (PIB) indonésien par tête d'habitant, exprimé en parité de pouvoir d'achat (PPP ou Purchase Power Parity, qui tient compte du pouvoir d'achat local pour 1 $), était de 3 700 $, ce qui place l'Indonésie dans la catégorie des pays à revenu moyen. Le PIB se décomposait comme suit : agriculture 14,7 %, industrie 30,6 %, services 54,6 %. La comparaison, d'une part avec la Malaysia, pays en voie d'industrialisation où l'agriculture contribue pour 7,2 % au PIB, l'industrie 33,3 % et les services 59,5 %, d'autre part avec la Corée du Sud, pays membre de l'OCDE où l'agriculture représente 3,8 %, l'industrie 41,4 % et les services 54,8 %, montre que l'Indonésie appartient bien à la catégorie des pays en voie d'industrialisation.
Dans les années 1970, d'importantes découvertes pétrolières avaient fait de l’Indonésie un important producteur et exportateur de pétrole. La chute du prix du pétrole en 1986 contraint l’Indonésie à appliquer les recommandations de la Banque mondiale et du FMI : développement d’industries d’exportation, réduction des dépenses de l’État, déréglementation du secteur financier, privatisation. Le gouvernement encourage par une nouvelle loi l’investissement privé dans les industries d’exportation et les ouvre à l’investissement étranger. Une série de mesures déréglemente le secteur bancaire et met fin à de nombreux monopoles. Cette libéralisation produit un boom de l’investissement étranger, notamment dans les industries d’exportation. La part des produits manufacturés dans les recettes d’exportation de l’Indonésie bondit de 18 % en 1986 à 52 % en 1994. Inversement le pétrole, qui en 1980 représentait 80 % des exportations, ne représente plus que 15 % en 1998. Le pays est d'ailleurs devenu importateur net de pétrole en 2005.
La Chine, qui depuis son ouverture économique initiée dans les années 1990 par Deng Xiaoping connaît un boom économique extraordinaire, est désormais un concurrent direct pour plusieurs grandes exportations de l’Indonésie comme les textiles et les vêtements. Le pays a perdu en compétitivité dans les exportations des industries de main d’œuvre comme le vêtement et la chaussure. Le gouvernement du président Susilo Bambang Yudhoyono déclare qu'il veut soutenir les exportateurs, rendre la réglementation plus claire et accroître la compétitivité des industries indonésiennes.
Les principaux partenaires commerciaux de l’Indonésie sont le Japon, les États-Unis d'Amérique et Singapour. Toutefois, prise dans son ensemble, l'Union Européenne est le deuxième partenaire commercial de l'Indonésie. Il faut également noter la montée en puissance de la Chine. L’Indonésie fait partie de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC).
Le tourisme est également une source importante de revenu pour le pays. Comme pour le PIB, 1998 s'est traduit par une chute de 11,2 % des arrivées de visiteurs étrangers en Indonésie. De 1999 à 2001, le tourisme indonésien renoue avec une timide croissance du nombre d'arrivées d'un peu moins de 4 % par an. Les attentats de Bali en 2002 et de Jakarta en 2003 ont une conséquence catastrophique attendue : le nombre d'arrivées chute de respectivement 2,3 % pour 2002 et 11,3 % pour 2003. 2004 a vu une croissance de plus de 19 %. Les catastrophes naturelles et la grippe aviaire risquent d'affecter les résultats de 2005.
Pour l'instant, la croissance économique indonésienne est essentiellement dû à la consommation. L'investissement, notamment étranger, est à la traîne. Le principal défi pour l'Indonésie est de convaincre les investisseurs étrangers de revenir dans le pays. Une enquête menée conjointement par la Banque asiatique de développement et la Banque mondiale en 2003 a identifié trois sujets principaux de préoccupations chez les entreprises étrangères :
- l’instabilité macroéconomique ;
- l’incertitude en matière de politique économique et de réglementation ;
- la corruption.
Le président Yudhoyono a fait de la lutte contre la corruption et contre le terrorisme ses deux priorités. Depuis 2004, un certain nombre d’anciens ministres et hauts fonctionnaires sont en jugement ou ont été condamnés à des peines de prison pour corruption, mais l’administration et la police restent minées par la corruption.
Fin 2005, le gouvernement indonésien s’est fixé les objectifs suivants :
- accélération du développement des infrastructures ;
- relance de l’agriculture et des industries de la mer ;
- amélioration des flux de marchandises.
Les routes, les ports, les aéroports, l’électricité, l’eau souffrent de sous-investissement et atteignent leur limite. 50e millions d’Indonésiens n’ont toujours pas accès à de l’eau traitée, 90 millions à l’électricité, 200 millions n’ont pas de téléphone fixe, 210 millions ne sont pas reliés à un réseau d’égout, sur une population de 225 millions .
Début 2006, des hommes d’affaires américains regroupés dans le US-ASEAN Business Council ont déclaré que le climat d’investissement en Indonésie s’était amélioré, que le gouvernement indonésien avait pris des décisions importantes en ce sens et que le moment était opportun pour investir en Indonésie.
L’Indonésie a de nombreux atouts dans le domaine des forêts, de l’agriculture, des pêches. Elle a un appareil de production industriel de qualité. Ses ressources humaines font preuve de capacité d’amélioration.
Il faudra attendre un peu pour voir si la tendance est à un retour rapide des investissements étrangers en Indonésie.
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