Économie de l'Argentine
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de l'Argentine |
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Monnaie | peso argentin | |
Année fiscale | année calendaire | |
Organisations internationales | WTO et CSN | |
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Produit intérieur brut | 543,4 milliards de $ (PPA) (est. 2005) 1 | |
Rang pour le PIB | 23e (2005) 2 | |
Croissance du PIB | 9,2% (est. 2005) 1 | |
PIB par habitant | 13 700 $ (est. 2005) 1 | |
PIB par secteur | agriculture (9,5%), industrie (35,8%), services (54,7%) (est. 2004) 1 | |
Inflation (IPC) | 9,6% (est. 2005) 1 | |
Pop. sous le seuil de pauvreté | 38,5% (juin 2005) 1 | |
Population active | 15,34 millions (est. 2005) 1 | |
Population active par secteur | n.c. | |
Chômage | 11,6% (est. 2005) 1 | |
Principales industries | transformation agroalimentaire, véhicules, biens de consommation durables, textile, chimie et pétrochimie, imprimerie, métallurgie, acier | |
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Exportations | 40 milliards de $ (est. 2005) 1 | |
Biens exportés | ||
Principaux clients | Brésil 15,3%, États-Unis 10,8%, Chili 10,5%, Chine 8,3% (2005) 1 | |
Importations | 28,8 milliards de $ (est. 2005) | |
Biens importés | ||
Principaux fournisseurs | Brésil 34,6%, États-Unis 16,8%, Chine 5,4%, Allemagne 5,3% (2005) 1 | |
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Dette publique | 118,2 milliards de $ (est. 2005) 1 | |
Recettes | 42,63 milliards de $ (est. 2005) 1 | |
Dépenses | 39,98 milliards de $ (est. 2005) 1 | |
Aide économique | – | |
Sources : 1 : CIA (12/12/2006) 2 : CIA |
L'Argentine dispose de nombreuses richesses naturelles et d'une main-d'œuvre très qualifiée, d'une agriculture orientée vers l'exportation et d'un tissu industriel diversifié.
Sommaire |
[modifier] Historique
Les Provinces Unies du Río de la Plata proclament leur indépendance le 9 juillet 1816 avec l'aide du Royaume-Uni qui aura la mainmise sur l'économie jusqu'a la fin des années 1860.
Entre 1880 et les années 1920, l'arrivée massive d'immigrants européens et de capitaux étrangers génère un essor économique remarquable, mais l'Argentine reste très vulnérable aux aléas des marchés mondiaux
En 1913, l’Argentine était un des pays les plus riches du monde. Son PIB par habitant était au 9me rang mondial, plus élevé que celui de la France, 3 797 dollars US (valeur en 2005) contre 3 485.
Grande puissance sud-américaine, approvisionnant le monde en céréales, en viande et en laine, elle avait vocation à suivre la voie canadienne et australienne et rejoindre le camp des pays "gagnants".
En 1935, la majorité du capital de l'industrie est entre les mains de firmes américaines et britanniques.
Malgré ces atouts, à partir des années 1950, la situation économique se dégrade avec la baisse des exportations, la chute des cours des prix agricoles et le coût de la politique sociale et d'industrialisation à outrance de Juan Perón.
La récession économique et l'inflation marquent les années 1960.
L'Argentine a accumulé à la fin des années 1980 une lourde dette externe (dette qu'elle ne compte rembourser qu'en partie « 10% »), l'inflation atteignait 200% par mois et la production avait considérablement chuté.
Pour lutter contre cette crise économique, le gouvernement du président Carlos Menem a lancé une politique de libéralisation du commerce, de déréglementation et de privatisation.
En 1991, le gouvernement décida d'ancrer le peso argentin au dollar américain et limita par une loi la croissance de la masse monétaire à la croissance de réserves monétaires. Cette politique de currency board devient intenable fin 2001, le peso n'est plus alors rattaché au dollar. Le PIB a chuté de 11% en 2002.
À partir de 2003 la croissance économique est repartie. En 2005 elle atteint 9,2% et le président Kirchner a annoncé que l’Argentine rembourserait en avance sa dette envers le FMI.
[modifier] Entreprises
[modifier] La dette argentine
Le montant de la dette, en souffrance depuis décembre 2001, se monterait à 82 milliards de $US plus les intérêts en retard, soit un montant avoisinant les 100 milliards de $US (janvier 2005, 76 milliards d'euros).
Le ministre de l'économie, Roberto Lavagna, affirme que les dettes à l'égard des organismes internationaux et les obligations émises à l'intérieur du pays depuis 2002, pour compenser les réductions de salaires des fonctionnaires, ont toujours été honorées, soit 43% de l'ensemble de la dette.
Il propose aux créanciers, un plan de restructuration de 66% de la dette par échange des créances en défaut contre de nouvelles créances, mais en concédant une perte de 75% de la valeur. L'Argentine va mieux, mais elle ne peut faire une offre plus généreuse sans compromettre ses équilibres financiers futurs. Le ministre affirme qu’« il ne fera plus aucune offre dans le futur » et que ceux qui refuseront cette opération de restructuration risquent de ne jamais rien recevoir de l'État argentin.
L'Italie est le pays le plus touché par cette restructuration avec 450 000 petits porteurs de titres, pour la plupart des retraités, représentants 15% de la dette en défaut. Les banques italiennes sont accusées d'avoir trop incité leurs petits clients à investir dans des obligations de l'État argentin, sans les avertir du risque croissant de banqueroute du pays.
[modifier] Crise économique de 2001-2002
Article détaillé : Crise économique argentine
[modifier] Historique des événements
- le 1er novembre 2001, le président Fernando de la Rúa prend une décision qui aura un impact important : il interrompt l'ancrage du peso au dollar américain.
- Plusieurs ministres de l'économie démissionnent et se succèdent :
- Jorge Remes Lenicov
- Roberto Lavagna
- De même, l'Argentine a connu, depuis fin 2001 et en l'espace de quelques semaines, plusieurs présidents :
- Fernando de la Rúa : démissionne le 20 décembre
- Adolfo Rodríguez Saá
- Eduardo Duhalde
[modifier] Termes spécifiques à l'Argentine
- « corralito » (petit enclos) : désigne les restrictions bancaires imposées aux particuliers pendant la crise économique pour éviter que le système bancaire ne s'effondre. Pour simplifier, les Argentins ne pouvaient retirer chaque semaine qu'une quantité limitée d'argent.
- currency board (anglais) : currency board (français)
- pesification de l'économie
- « piqueteros » (piquiers) : désigne les chômeurs qui bloquent la route pour manifester. Ce terme a été utilisé dans les journaux francophones lors de la crise économique.
[modifier] Situation actuelle (2003 et années suivantes)
En 2003 et 2004, l'Argentine a connu une phase de récupération avec des taux élevés de croissance économique. Le PIB a crû de 9% chaque année. La même chose s'est produit en 2005, année où le PIB s'est élevé à 9,2% [1].
Grâce à la récupération de l'économie que l'on a observé durant ces trois années, et prenant en considération que dès le troisième trimestre de 2005 le PIB argentin (en pesos argentins et à prix constants) a dépassé la valeur de 1998, on peut affirmer que la crise était terminée à cette date. Cependant, les conséquences de la crise persistent, et les indicateurs sociaux n'ont pas encore atteint les niveaux qu'ils avaient dans les années précédant la crise. La pauvreté qui avait atteint quasi 60 % et le chômage qui dépassait 25 % en 2002 ont réussi à se réduire dans la période de post-crise, jusqu'à arriver à 33,8 % de pauvres et une réduction à 12 % du taux de chômage à la fin de l'année 2005. Notons qu'au troisième trimestre 2006, le taux de chômage était tombé à 10,2 %, à quoi il fallait ajouter 3,8 % de sous-emploi non demandé.
Le PIB (en valeur nominale) totalisait en 2005 181 258 millions de dollars, situant l'Argentine comme troisième économie d'Amérique latine, tandis que par habitant il se montait à 4 697 dollars US [2]. Si on considère le PIB en parité de pouvoir d'achat ou PPA (selon les mesures définitives du FMI pour 2005), il monte à 533.722 millions de dollars [3], rapprochant sérieusement le PIB argentin de celui du Mexique (dont il représente la moitié) ou du Brésil (dont il représente un tiers). Si bien qu'étant donnée la population de ces trois pays, le revenu moyen par habitant établi sur la liste des pays par PIB par habitant est de 14 109 dollars, mettant l'Argentine en tête de l'Amérique latine en ce qui concerne cet indice.
Selon le FMI, en 2006, l'économie va s'accroître de 8 %, taux le plus élevé de l'Amérique latine [4]. Cependant cet organisme souligne que le taux d'inflation de 12,3 % sera également le plus élevé de la région. Notons que ce dernier fait s'explique aisément lorsque l'on considère que depuis 2001 le peso argentin a perdu plus des deux tiers de sa valeur face au dollar et les trois quarts face à l'euro, renchérissant d'autant les importations.
Une information de The Economist souligne le fait qu'avec un PIB par habitant argentin mesuré en parité de pouvoir d'achat de 12 500 dollars, l'Argentine se retrouve en neuvième position sur une liste de plus de cent pays en voie de développement, tout en étant leader en Amérique latine. La liste est menée par Hong Kong avec un PIB par habitant de 30 000 dollars, suivi de Singapour et d'Israël, si tant est que ce dernier pays soit un pays en voie de développement.[5].
[modifier] Restructuration de la dette extérieure et rôle du FMI
Une partie significative de la responsabilité de la crise qu'a vécu l’Argentine entre 1998 et 2002 a été mise sur le compte du FMI. Dans un discours face à l'Assemblée générale des Nations Unies en 2004, le président Néstor Kirchner a dit « Un remodelage du Fonds monétaire international urgent, fort et structurel, est nécessaire pour pouvoir prévenir les crises et aider à leurs solutions. »
[modifier] Expansion de l'économie argentine
[modifier] Notes
[modifier] Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- En français
- En anglais
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