Économie de la Roumanie
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Roumanie | ||
Données générales | ||
Monnaie | 1 Leu roumain = bani | |
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Année fiscale | année calendaire | |
Organisations économiques | OMC, CEFTA | |
Statistiques [1] | ||
Classement IDH | 45 (2006) | |
PIB (milliards) | $ 113[1] (2006) | |
Classement PIB à parité de pouvoir d'achat | par volume : e () per capita : () |
|
PIB par habitant | $ 10,152 (2006) | |
Croissance | 8,3 % (2006) | |
Inflation | 4,87[2] % (2006) | |
Chômage | 5.9% (2005) | |
PIB par secteur | agriculture : 10.1% industrie : 34.7% services : 55.2% () |
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Population active (millions) | () | |
Population active par secteur | agriculture : 31.6% industrie : 30.7% services : 37.7% () |
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Pop. sous le seuil de pauvreté | 25% (2005) | |
Industries principales | ||
Partenaires commerciaux | ||
Exportations (milliards) | $ 40 MLD EURO () | |
Principaux partenaires | Italie 17,9%, Allemagne 15,7%, Turquie 7,7%, France 7,5%, Pays-Bas 7%, Royaume-Uni 7%, États-Unis 5,4% [3] | |
Importations (milliards) | $ 50 MLD EURO () | |
Principaux partenaires | Allemagne 15,2%, Italie 14,6%, Russie 7,9%, France 6,5%, Turquie 5%, Chine 4,3%, Autriche 3,8% [4] | |
Finances publiques | ||
Dette | 25% du PIB | |
Dette externe (millions) | $ 24.000 | |
Aide (millions) | $ 2.000 () | |
n/d= non déterminé(e) |
L'économie de la Roumanie.
Sommaire |
[modifier] Généralités
La Roumanie est l'une des principales puissances économiques de l'Europe de l'Est. L'économie roumaine est la deuxième dans la région après celle de Pologne, et représente le septième plus grand marché d'Europe. Sa capitale, Bucarest, est le plus grand centre financier de la région. Cette économie a les caractéristiques d'une économie de boom, à cause de sa rapide croissance affichée sur plusieurs années consécutives, assortie d'un niveau très bas du chômage et d'une inflation maîtrisée.
[modifier] La monnaie
La monnaie roumaine est le leu (lion en roumain). Depuis le 1er juillet 2005, une nouvelle monnaie (RON) a remplacé l'ancienne monnaie (ROL) par retrait de 4 zéros. 1€ = 3,60 RON au 24 juin 2006.
La Roumanie pourrait satisfaire les conditions d'adhésion à l'euro avant 2014 (date probable de l'adoption de l'euro par la Hongrie). Ainsi, selon Mugur Isărescu, le passage à l'euro est prévu pour 2012 et un programme visant à l’adoption de l’euro au plus tard à l’horizon de l’an 2014 étant déjà soumis au gouvernement. Depuis la chute du régime communiste jusqu'à présent, le gouverneur de la banque centrale a été Mugur Isărescu, qui est aussi le seul homme politique roumain à faire partie de la Commission Trilatérale. Il est aussi l'une des rares personnalités à avoir maintenu son poste après des changements successifs de pouvoir politique.
[modifier] Homme le plus riche
Ion Ţiriac le 840éme homme le plus riche au monde en 2007 quand il est rentré pour le première fois en top.
Plus récemment enrichi, Gigi Becali , le troisième homme le plus riche du pays, n'est pas très loin derrière.
[modifier] La réalité économique
La monnaie roumaine est le leu (l'appellatif technique est RON, 1€ = 3,36 RON au 7 février 2007). Le salaire mensuel moyen net est d’environ 419,38 € (545,36 US$) [5] en janvier 2007 (le salaire minimum garanti par la loi est de 131 euro), avec un impôt unique sur le revenu de 16 %. Montant moyen des retraites : environ 140€.
Après une décennie de stagnation sur fond de réformes et restructurations plus ou moins accélérées, l'économie roumaine entame un décollage lent à partir de la fin des années 1990 et la croissance économique s'est accélérée après 2000 avec une moyenne annuelle de plus de 5%-8%, pour arriver au dernier trimestre 2006 à une croissance de 8,3%.
Bien que de nombreux problèmes subsistent à différents niveaux, l'économie roumaine a été déclarée économie de marché fonctionnelle par la Commission européenne en octobre 2004. Elle se situe au 39e rang mondial sur 162 économies nationales en 2006, avec 289 milliards de dollars (par PIB, cf. Banque mondiale).
La majorité démocrate-libérale actuellement au pouvoir a mis en place une politique économique d'inspiration libérale, visant à
- réduire le nombre des entreprises d'état héritées de l'époque communiste — selon la Deutsche Bank le poids du secteur public dans le PIB atteint encore 30% ;
- attirer plus d'investissements étrangers (estimés à 8,5 milliards € en 2006);
- réduire la fiscalité (à seulement 16% sur les revenus personnels et sur les profits des entreprises à partir du 1er janvier 2005) ;
- réduire le chômage (assez bas par rapport à la moyenne européenne à 5,5% (mai 2006) - à Bucarest il est de 2,6%- et l'inflation (4,47% en 2006);
- transformer l'économie roumaine dans une économie performante et capable de faire au concurrence à l'intérieur de l'Union européenne.
[modifier] L'intégration dans l'UE
La Roumanie, favorisée par une main-d'œuvre qualifiée, à bas coût, une fiscalité attractive, une position géostratégique et son adhésion à l'Union européenne le 1er janvier 2007 , est en train de devenir, selon certains analystes, « un paradis des délocalisations».
En août 2006, certains pays de l'UE (notamment la Grande-Bretagne) voient monter la peur d'une possible immigration massive en provenance de la Bulgarie et la Roumanie après leur adhésion. D'autres pays, comme la Finlande (qui occupe actuellement la présidence de l'UE), l'Espagne et l'Italie (ces deux pays ayant le plus grand nombre d'émigrants roumains) ne partagent pourtant pas ces craintes et semblent vouloir lever toute restriction en ce qui concerne le travail après l'adhésion des deux pays. Une surprise aussi de la part de la Hongrie qui, pour les mêmes raisons que la Grande-Bretagne, étudiait en septembre 2006 la possibilité de l'introduction de restrictions pour les travailleurs bulgares et roumains. La Hongrie deviendrait alors le seul pays de l'Est à introduire des restrictions.
Les rumeurs parues dans les journaux britanniques selon lesquelles la Grande-Bretagne mettra en place un quota pour limiter le nombre des demandeurs d'emploi bulgares et roumains a provoqué de vives critiques en Roumanie. Le leader du Parti Social Démocrate de l'opposition a menacé d'accuser la Grande Bretagne de discrimination à Bruxelles. À son tour, le président roumain Traian Băsescu a affirmé que la Roumanie se réserve le droit de prendre des "contre-mesures". Le premier ministre Călin Popescu-Tăriceanu a déclaré que la Roumanie n'est pas "un réservoir de travail pour d’autres pays", compte tenu du fait qu’un déficit de main-d’œuvre commence à se faire sentir sur le plan interne.
[modifier] La main-d'œuvre étrangère
Alors que des nombreux Roumains sont partis travailler en Europe de l'Ouest, le chômage est très faible (dans la capitale il est presque inexistant). Ceci se traduit par des employés roumains de plus en plus "prétentieux" selon l'expression souvent utilisé par les patrons. Ces derniers ne veulent ou ne peuvent pas augmenter les salaires aussi vite, surtout dans des domaines où trouver de la main-d'œuvre est un vrai défi comme l'industrie textile.
Un exemple est la compagnie Wear Company qui a annoncé avoir employé 300 chinoises. Début 2007, les Chinoises se sont révoltées en faisant la grève et en jetant des cuillères vers le bureau du patron. Selon ce dernier, Sorin Nicolescu, elles demandaient 600 euros par mois brut alors que leur salaired'alors était de 250 euros par mois avec logement et cuisine offerts à l'intérieur de l'entreprise, ce qui représente selon le patron « plus du double » de ce que gagne (officiellement) une employée roumaine du textile. Dans le cas ou les Chinoises ne vont pas accepter les conditions « ... elles repartiront chez elles et on leur paiera le billet retour. De toute façon je suis déjà en contact avec une autre société et dès le 15 février j'attends de nouvelles employées » dit Sorin Nicolescu [6].
[modifier] Les investissements récents
En 2005, environ 4000 sociétés françaises ont investi en Roumanie 1,25 milliard d'euros. Seuls les Pays-Bas, l’Autriche et l’Allemagne ont investi plus.
Parmi les sociétés françaises qui ont investi en Roumanie (1):
- Orange - plus d’un milliard d’euros
- Dacia-Renault - 845 millions d’euros (630, +215 bientôt)
- Société générale BRD - 830 millions d’euros
- Carrefour - 160 millions d’euros
- Lafarge - 320 millions d’euros
- Veolia - 135 millions d’euros
- Saint-Gobain - 100 millions d’euros
- Cora - 75 millions d’euros
- Alcatel - 45 millions d’euros
- Danone - 30 millions d’euros
Des investissements majeurs ont été réalisés dans la distribution. En avril 2006, la Roumanie possédait le plus grand centre commercial de toute l'Europe centrale et de l'Est qui fut construit en moins de 11 mois avec une valeur d'investissement de 60 millions €. Le centre commercial Feeria a une superficie de 32.600 mètres carrés avec un hypermarché Carrefour et une galerie réunissant 70 magasins.
La construction de super et hypermarchés s'accélère rapidement, le groupe Carrefour voulant doubler le nombre de supermarchés de 6 à 11 d'ici 2007, pour contenir la concurrence déjà présente. Ces groupes, bien installés, dépendent pour certains d'actionnariat roumain, comme Metro — bien que le groupe ne soit pas roumain, il fut le premier à ouvrir des supermarchés avec du capital roumain dès le début des années 1990 — ou sont des nouveaux venus comme Selgros. Parmi les derniers venus qui approchent le marché roumain on trouve Real, Spar, Auchan. Tesco aurait également des plans d'investissement et d'expansion dans le pays.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Notes
- ↑ estimation FMI
- ↑ estimation BNR
- ↑ http://www.insse.ro/statistici/comunicate/comert_ext/a06/ce12r06.pdf
- ↑ http://www.insse.ro/statistici/comunicate/comert_ext/a06/ce12r06.pdf
- ↑ http://www.insse.ro/statistici/comunicate/castiguri/a06/cs12r06.pdf C â ş t i g u l s a l a r i a l m e d i u
- ↑ voir article dans Le Monde
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