Championnat du monde de Formule 1 1959
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le championnat du monde de Formule 1 1959 a été remporté par l'Australien Jack Brabham sur une Cooper-Climax. La marque britannique Cooper remporte le championnat du monde des constructeurs.
Sommaire |
[modifier] Règlement sportif
- Seuls les 5 meilleurs résultats sont retenus.
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 8,6,4,3,2, avec 1 point pour l'auteur du meilleur tour en course.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 2500 cm3
- Moteurs suralimentés 750 cm3
[modifier] Principaux engagés
Avec le retrait confirmé de Vanwall, les cartes sont complètement redistribuées.
L'équipe la plus concernée par les grandes manœuvres hivernales est bien sur la Scuderia Ferrari, obligée de totalement reconstruire son équipe de pilotes après les drames successifs de 1958. Ferrari decide de faire confiance à Phil Hill, décisif dans son role de joker à la fin de la saison précédente, ainsi qu'à deux nouvelles recrues: l'Anglais Peter Brooks, venu de chez Vanwall et le Français Jean Behra, en provenance de BRM. Pour completer ce trio inédit, Ferrari a également engager le Britannique Cliff Allison, vu chez Lotus l'année précédente.
La principale opposition à Ferrari est attendue du côté de chez Cooper, où le fameux moteur Climax en position arrière a été porté à 2,5 L. Aux cotés de l'équipe officielle (où figurent Jack Brabham et Bruce McLaren), l'équipe privée de Rob Walker est très surveillée, d'autant plus que Rob Walker a engagé Stirling Moss, considéré par beaucoup comme le meilleur pilote en activité.
A surveiller enfin la montée en puissance de BRM, où le Suédois Joakim Bonnier a été choisi pour remplacer Jean Behra aux cotés d'Harry Schell.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1959
Moss malchanceux, Brabham s'échappe
Très attendues sur le tourniquet monégasque, les agiles petites Cooper à moteur arrière ne décoivent pas. Mais si Stirling Moss domine la majeure partie de la course sur sa "privée", force reste à la voiture officielle de Jack Brabham, qui profite d'une rupture de boîte de vitesse sur la monoplace de l'Anglais pour s'imposer.
A Zandvoort, Joakim Bonnier crée la sensation en imposant sa BRM devant une meute de Cooper à nouveau emmenée par Brabham, qui prend ainsi le large au championnat. Le grand malchanceux du jour est encore Stirling Moss, contraint à l'abandon (à nouveau la transmission) alors qu'il semblait avoir pris la mesure de Bonnier. Dépité Moss claquera la porte de l'écurie de Rob Walker pour rejoindre l'écurie BRP (pour British Racing Partnership) de...son père, lequel aligne une BRM privée.
Brooks sonne le réveil de Ferrari
En France, les Ferrari jusque là très discrètes retrouvent des couleurs, Brooks l'emportant devant Phil Hill. De quoi se repositionner au championnat dans le sillage de Brabham, solide quatrième. Mais chez Ferrari, tout ne se passe pas dans la plus grande sérénité, comme le prouve en fin de course la vive altercation (on parlera de coups échangés) entre Jean Behra et son directeur sportif. Licencié, Behra sera remplacé par le longiligne américain Dan Gurney et trouvera la mort un mois plus tard sur le circuit de l'AVUS au volant d'une Porsche "sport", en lever de rideau du GP d'Allemagne.
Absence de taille au GP de Grande-Bretagne: bloquée par des mouvements syndicaux en Italie, la Scuderia Ferrari n'a pu faire le déplacement. En lutte pour le titre mondial, Peter Brooks a été autorisé à s'aligner au volant d'une Vanwall pour défendre ses chances. Mais sur une voiture dépassée (rappelons que Vanwall a officiellement quitté la F1), il ne peut rien faire pour empêcher la victoire de Brabham, qui prend ainsi une sérieuse option sur le titre mondiale.
Sur le tracé de l'AVUS, Brooks, comme à Reims, met à profit la puissance de sa Ferrari pour l'emporter. C'est même un triomphe de la Scuderia puisque les Américains Hill et Gurney complètent le podium. Une fois n'est pas coutume, Brabham a du renoncer. Le duel Brabham-Brooks est donc relancé.
Retour tardif de Moss, le titre pour Brabham
Il sera perturbé lors des deux GP suivants par l'innatendu Stirling Moss, de retour sur la Cooper de Rob Walker après sa décevante expérience sur la BRM du BRP. Avec deux victoires consécutives, c'est bel et bien Moss et non Brooks qui se positionne comme le plus sérieux rival de Brabham à la veille de l'ultime GP de la saison à Sebring.
Mais la lutte à trois n'aura jamais véritablement lieu. Moss contraint à l'abandon dès le début de course, et Brooks rapidement retardé par une touchette, Brabham n'a qu'à se laisser glisser jusqu'à l'arrivée pour décrocher le titre. Et même une panne d'essence dans les derniers mètres (Brabham devra pousser sa voiture pour franchir la ligne) n'y changera rien.
[modifier] Grand Prix de la saison 1959
N° | Date | Grand Prix | Lieu | Vainqueur | Voiture | Résumé |
76 | 10 mai | Grand Prix de Monaco | Monaco | Jack Brabham Australie |
Cooper-Climax | Résumé |
77 | 30 mai | Indianapolis 500 | Indianapolis | Rodger Ward États-Unis |
Watson-Offenhauser | Résumé |
78 | 31 mai | Grand Prix de Hollande | Zandvoort | Joakim Bonnier Suède |
BRM | Résumé |
79 | 5 juillet | Grand Prix de France | Reims-Gueux | Tony Brooks Royaume-Uni |
Ferrari | Résumé |
80 | 18 juillet | Grand Prix de Grande-Bretagne | Aintree | Jack Brabham Australie |
Cooper-Climax | Résumé |
81 | 2 août | Grand Prix d'Allemagne | AVUS | Tony Brooks Royaume-Uni |
Ferrari | Résumé |
82 | 23 août | Grand Prix du Portugal | Monsanto Park | Stirling Moss Royaume-Uni |
Cooper-Climax | Résumé |
83 | 13 septembre | Grand Prix d'Italie | Monza | Stirling Moss Royaume-Uni |
Cooper-Climax | Résumé |
84 | 12 décembre | Grand Prix des États-Unis | Sebring | Bruce McLaren Nouvelle-Zélande |
Cooper-Climax | Résumé |
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Jack Brabham | Australie | Cooper-Climax | 31 (34) |
2e | Tony Brooks | Royaume-Uni | Ferrari | 27 |
3e | Stirling Moss | Royaume-Uni | Cooper-Climax | 25,5 |
4e | Phil Hill | États-Unis | Ferrari | 20 |
5e | Maurice Trintignant | France | Cooper-Climax | 19 |
6e | Bruce McLaren | Nouvelle-Zélande | Cooper-Climax | 16,5 |
7e | Dan Gurney | États-Unis | Ferrari | 13 |
8e | Masten Gregory | États-Unis | Cooper-Climax | 10 |
9e | Joakim Bonnier | Suède | BRM | 10 |
10e | Rodger Ward | États-Unis | Watson-Offenhauser | 8 |
11e | Jim Rathmann | États-Unis | Watson-Offenhauser | 6 |
12e | Innes Ireland | Royaume-Uni | Lotus-Climax | 5 |
13e | Harry Schell | États-Unis | BRM | 5 |
14e | Johnny Thomson | États-Unis | Lesovsky-Offenhauser | 4 |
15e | Olivier Gendebien | Belgique | Ferrari | 3 |
16e | Tony Bettenhausen | États-Unis | Epperly-Offenhauser | 3 |
17e | Jean Behra | France | Ferrari | 2 |
18e | Cliff Allison | Royaume-Uni | Ferrari | 2 |
19e | Paul Goldsmith | États-Unis | Epperly-Offenhauser | 2 |
[modifier] Classement des constructeurs
Classement | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|
1er | Royaume-Uni | Cooper-Climax | 40 |
2e | Italie | Ferrari | 32 |
3e | Royaume-Uni | BRM | 19 |
4e | États-Unis | Watson-Offenhauser | 8 |
5e | Royaume-Uni | Lotus-Climax | 5 |
6e | États-Unis | Lesovsky-Offenhauser | 4 |
7e | États-Unis | Epperly-Offenhauser | 3 |
Championnat du monde de Formule 1 |
1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 |
1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
Portail du sport – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le sport. |