Championnat du monde de Formule 1 1980
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Le championnat du monde de Formule 1 1980 a été remporté par l'Australien Alan Jones sur une Williams-Ford. Williams remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 5 meilleurs résultats des 7 premières manches et les 5 meilleurs résultats des 7 dernières manches sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm³
- Moteurs suralimentés 1500 cm³
[modifier] Principaux engagés
- Williams-Ford : Alan Jones et Carlos Reutemann
- Ferrari : Jody Scheckter et Gilles Villeneuve
- Brabham-Ford : Nelson Piquet et Ricardo Zunino
- Ligier-Ford : Jacques Laffite et Didier Pironi
- Renault : Jean-Pierre Jabouille et René Arnoux
- Lotus-Ford : Mario Andretti et Elio de Angelis
- McLaren-Ford : John Watson et Alain Prost
- Tyrrell-Ford : Jean-Pierre Jarier et Derek Daly
- Alfa Romeo : Patrick Depailler et Bruno Giacomelli
Le principal mouvement de l'inter-saison concerne Carlos Reutemann, qui après une seule saison chez Lotus (saison décevante en raison de l'échec de la Lotus 80 qui a contraint l'équipe à se rabattre sur la vieille Lotus 79), rejoint l'écurie Williams, qui a outrageusement dominé la seconde moitié de la saison 1979.
À noter également qu'après quatre saisons globalement peu fructueuses, l'écurie Brabham a cessé son partenariat avec le motoriste Alfa Romeo (qui a effectué courant 1979 son retour en tant que constructeur à part entière) pour se tourner vers le classique V8 Ford-Cosworth.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1980
Favori du championnat eu égard à ses prestations de la saison 1979, Alan Jones débute l'année par une victoire. Acquis malgré un tout droit et un arrêt au stand imprévu, ce succès de l'Australien souligne la supériorité de la Williams FW07, même si les Ligier et la Brabham de Piquet ont laissé entrevoir de jolies choses.
Au Brésil, la course livre une hiérarchie sensiblement différente. Les Williams sont en retrait et ne peuvent rien faire pour contrer l'irrésistible domination des Renault. En tête jusqu'à la mi-course, Jabouille est toutefois contraint à l'abandon et doit céder la victoire à son coéquipier René Arnoux qui décroche ainsi son premier succès en Formule 1. Succès confirmé en Afrique du Sud, à nouveau suite à un abandon de Jabouille, l'homme fort de la course.
À Long Beach, c'est au tour de Nelson Piquet de signer sa première victoire en carrière, au terme d'un beau cavalier seul. Très régulier depuis le début de l'année, le pilote brésilien revient du même coup en tête du championnat à égalité avec René Arnoux. À noter que la course est marquée par le grave accident du pilote suisse Clay Regazzoni, qui victime d'une défaillance des freins de son Ensign s'est écrasé contre un muret de béton. Regazzoni restera paralysé des jambes à vie.
Curieusement à la peine après leur début de championnat en fanfare, les Williams retrouvent des couleurs en Belgique. Auteur de la pole position, Jones doit néanmoins s'incliner face à la Ligier de Didier Pironi, qui signe à son tour son premier succès en Formule 1. Quatrième, Arnoux reprend seul les commandes du championnat, avec 2 points d'avance sur Jones et 3 sur Piquet.
Le duel Williams-Ligier reprend à Monaco dans un GP marqué par le spectaculaire décollage au premier freinage de la Tyrrell de Derek Daly. Dominateur durant la majeure partie de la course, Pironi part pourtant à la faute en fin de course, et offre la victoire à Reutemann. Troisième, et profitant des abandons de Jones et Arnoux, Piquet se hisse seul en tête du championnat. On retrouve le duel Williams-Ligier en France, où impérial, Jones vient à bout des deux "bleues" de Pironi et Laffite. Ce succès "à l'extérieur" permet à l'Australien de reprendre la tête du championnat, avec 3 points d'avance sur Piquet, et 5 sur Arnoux et Pironi. Les Ligier semblent en mesure de prendre leur revanche sur les terres de Williams à Brands Hatch, mais tous deux victimes d'une défaillance de leurs jantes, Pironi et Laffite devront abandonner, et concéder une nouvelle défaite à Jones, lequel s'envole irrésistiblement au championnat, seul le régulier Piquet parvenant à s'accrocher.
Après trois défaites de rang face aux Williams, les Ligier retrouvent le chemin de la victoire à Hockenheim par le biais de Jacques Laffite. Victoire quelque peu chanceuse pour Laffite, qui a profité d'une crevaison de Jones en toute fin de course. Pourtant, sur le podium, Laffite n'a pas vraiment le cœur à savourer son succès puisque quelques jours plus tôt, sur ce même circuit et à l'occasion d'une séance d'essais privés, son ancien coéquipier Patrick Depailler a trouvé la mort au volant de l'Alfa Romeo.
En Autriche, dans les montagnes de Zeltweg, les Renault profitent de la perte de puissance qui affecte les moteurs atmosphériques de la concurrence. Souvent malchanceux depuis le début de la saison, Jabouille décroche sa première victoire de l'année et ouvre enfin son compteur au championnat. Solide deuxième, Jones reste plus que jamais un confortable leader du championnat, avec 11 points d'avance sur Piquet.
Plus régulier que brillant depuis le début de la saison (malgré une belle victoire à Long Beach), le Brésilien Piquet sonne la charge à Zandvoort. Profitant d'une erreur de Jones (parti à la faute au premier tour, et contraint à un long arrêt au stand pour réparation), Piquet remporte sa deuxième victoire de la saison après s'être débarrassé d'Arnoux et de Laffite. Piquet revient ainsi à seulement 2 points de Jones au championnat, et s'empare même de la tête du classement général après une nouvelle domination au GP d'Italie (exceptionnellement organisé à Imola). Deuxième de la course, Jones limite les dégâts au championnat puisqu'il ne compte qu'un seul point de retard sur son rival brésilien au moment d'aborder la tournée nord-américaine, décisive pour l'attribution du titre mondial.
Auteur de la pole position au GP du Canada, Piquet s'élance juste devant Jones. Mais le duel tourne court puisque au premier virage, Jones provoque l'accrochage entre les deux hommes, ce qui entraîne un carambolage général. Un deuxième départ est donné et Piquet prend les commandes de la course au volant de sa voiture de réserve. Mais le festival du Brésilien ne dure qu'une trentaine de tours, avant que son moteur ne le trahisse. Vainqueur de la course, Jones décroche du même coup le titre de champion du monde. En effet, même s'il ne compte que 8 points d'avance sur Piquet avec encore une course à disputer; le Brésilien a déjà atteint son quota de 5 arrivées dans les points sur la deuxième moitié de saison, et devra décompter son moins bon résultat dans le cas d'une hypothétique victoire à Watkins Glen. Jones ne peut donc plus être rejoint. À Watkins Glen, le nouveau champion du monde met d'ailleurs un point d'honneur à faire oublier ces subtilités mathématiques en décrochant une nouvelle victoire devant son coéquipier Reutemann.
[modifier] Grand Prix de la saison 1980
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Alan Jones | Australie | Williams-Ford | 67 (71) |
2e | Nelson Piquet | Brésil | Brabham-Ford | 54 |
3e | Carlos Reutemann | Argentine | Williams-Ford | 42 (49) |
4e | Jacques Laffite | France | Ligier-Ford | 34 |
5e | Didier Pironi | France | Ligier-Ford | 32 |
6e | René Arnoux | France | Renault | 29 |
7e | Elio de Angelis | Italie | Lotus-Ford | 13 |
8e | Jean-Pierre Jabouille | France | Renault | 9 |
9e | Riccardo Patrese | Italie | Arrows-Ford | 7 |
10e | Keke Rosberg | Finlande | Fittipaldi-Ford | 6 |
11e | Derek Daly | Irlande | Tyrrell-Ford | 6 |
12e | John Watson | Royaume-Uni | McLaren-Ford | 6 |
13e | Jean-Pierre Jarier | France | Tyrrell-Ford | 6 |
14e | Gilles Villeneuve | Canada | Ferrari | 6 |
15e | Emerson Fittipaldi | Brésil | Fittipaldi-Ford | 5 |
16e | Alain Prost | France | McLaren-Ford | 5 |
17e | Jochen Mass | Allemagne | Arrows-Ford | 4 |
18e | Bruno Giacomelli | Italie | Alfa Romeo | 4 |
19e | Jody Scheckter | Afrique du Sud | Ferrari | 2 |
20e | Hector Rebaque | Mexique | Brabham-Ford | 1 |
21e | Mario Andretti | États-Unis | Lotus-Ford | 1 |
[modifier] Classement des constructeurs
(à faire)
Championnat du monde de Formule 1 |
1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 |
1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
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