Championnat du monde de Formule 1 1974
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Le championnat du monde de Formule 1 1974 a été remporté par le Brésilien Emerson Fittipaldi sur une McLaren-Ford. McLaren remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 7 meilleurs résultats des 8 premières manches et les 6 meilleurs résultats des 7 dernières manches sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm3
- Moteurs suralimentés 1500 cm3
[modifier] Principaux engagés
- Tyrrell: Jody Scheckter et Patrick Depailler
- Lotus: Ronnie Peterson et Jacky Ickx
- McLaren: Emerson Fittipaldi, Denny Hulme et Mike Hailwood
- Ferrari: Niki Lauda et Clay Regazzoni
- Brabham: Carlos Reutemann et John Watson
Intersaison particulièrement mouvementée. Eprouvée par le départ à la retraite de Stewart et la mort de Cevert, l'écurie Tyrrell a du totalement reconstituer son duo de pilotes. Ken Tyrrell fait confiance au fougueux Jody Scheckter (qui s'est souvent mis en évidence en 1973, mais pas toujours de la meilleure des façons…) ainsi qu'à Patrick Depailler, plus ou moins imposé par Elf, le sponsor titre de l'écurie, et déjà vu dans cette équipe en tant que troisième pilote.
Le transfert de l'année concerne Emerson Fittipaldi, qui a quitté Lotus pour rejoindre McLaren (qui a perdu Scheckter et surtout Peter Revson, parti rejoindre l'écurie américaine Shadow). Il est remplacé chez Lotus par le Belge Jacky Ickx.
Beaucoup d'activité également du côté de la Scuderia Ferrari où les deux pilotes (Ickx et Merzario) sont partis et ont été remplacé par deux pilotes venus de chez BRM. Pour le Suisse Clay Regazzoni, il s'agit d'un retour aux sources. Plus surprenant aux yeux de nombreux observateurs a été le recrutement de l'Autrichien Niki Lauda, rarement à son avantage depuis le début de sa carrière (et au statut infamant de "pilote payant"), mais qui a tapé dans l'œil d'Enzo Ferrari à l'occasion du GP de Monaco 1973.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1974
Tout comme l'année précédente, le régional de l'étape Carlos Reutemann s'affirme comme l'homme fort du GP d'Argentine. Dominateur, il doit pourtant céder la victoire en vue de l'arrivée au vétéran Denny Hulme. Completant le podium, Lauda et Regazzoni affichent le retour en forme de la Scuderia Ferrari après une longue période de vaches maigres.
Au Brésil, sous la pluie, après un nouveau baroud d'honneur de Reutemann, c'est Emerson Fittipaldi qui s'impose pour la plus grande joie de ses supporters. Solide deuxième, Clay Regazzoni prend la tête du championnat.
Dominateur mais malchanceux depuis le début de saison, Carlos Reutemann décroche enfin sa première victoire en Afrique du Sud. Le déplacement de la caravane de la F1 en Afrique est malheureusement marqué par la mort du pilote américain Peter Revson, victime d'un accident lors d'essais privés la semaine précédant la course.
Lui aussi à son avantage depuis le début d'année, Niki Lauda remporte sa première victoire en Espagne, devant Regazzoni et Fittipaldi. La bagarre entre Fittipaldi et les pilotes Ferrari se poursuit en Belgique, avec une victoire du pilote brésilien, qui reprend les commandes du championnat et devance désormais Lauda pour un petit point, et Regazzoni de trois longueurs.
Présenté en début de saison comme l'un des grands favoris du championnat, mais handicapé par sa nouvelle Lotus 76 qui ne s'avère pas aussi performante qu'escompté, Peterson se rappelle au bon souvenir de tous en s'imposant à Monaco au volant de vieille Lotus 72 (dont la conception remonte à la saison 1970).
Après Reutemann et Lauda, c'est au tour de Jody Scheckter de remporter son premier succès à l'occasion du GP de Suède. Suivant une trajectoire ascendante depuis plusieurs courses, le pilote Tyrrell effectue du même coup un spectaculaire rapproché au championnat.
Marquant le pas depuis deux courses en raison du manque de fiabilité de sa voiture, Lauda renoue avec la victoire à Zandvoort et se replace à nouveau dans le sillage de Fittipaldi au championnat, avant de prendre la première place au général suite à son podium de Dijon. Ce sera pourtant le début d'une longue série noire pour le pilote autrichien, qui semble bien parti pour s'envoler au championnat à Brands Hatch avant d'être victime d'une crevaison en vue de l'arrivée qui lui coute la victoire (au profit de Scheckter) . Puis, victime de sa fougue, Lauda se sort dès le départ du GP d'Allemagne. La victoire revient ce jour là à Clay Regazzoni, toujours très régulier depuis le début de la saison à défaut d'afficher le même potentiel que son équipier autrichien. Regazzoni prend ainsi les commandes du championnat. Avec 44 points, il devance Scheckter (41 points), Lauda (38 points) et Fittipaldi (37 points).
En Autriche, arrivé seulement cinquième mais unique rescapé des quatre protagonistes du championnat, Regazzoni consolide encore un peu son avance au général, à trois manches du dénouement. Mais tout est remis en cause à Monza, épreuve remportée par Peterson mais surtout marquée par la déroute des Ferrari. Fittipaldi et Scheckter en profitent pour combler une partie de leur retard sur le pilote suisse. Regazzoni, avec 46 points, ne compte plus que 1 point d'avance sur Scheckter (45) et 3 sur Fittipaldi (43).
Faisant du surplace depuis plusieurs courses, Lauda rate une ultime occasion de se relancer dans la course au titre en partant à la faute dans les derniers tours du GP du Canada. Il offre ainsi la victoire à Fittipaldi, qui avec 52 points, retrouve la tête du championnat à égalité avec Regazzoni à la veille de l'ultime manche du championnat. Bloqué à 45 points après son abandon au Canada, Scheckter conserve une chance mathématique d'être titré.
A Watkins Glen, auteur d'un bon départ, Regazzoni sombre rapidement dans les profondeurs du classement. Quatrième, Fittipaldi décroche donc son deuxième titre mondial des pilotes.
[modifier] Grand Prix de la saison 1974
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Emerson Fittipaldi | Brésil | McLaren-Ford | 55 |
2e | Clay Regazzoni | Suisse | Ferrari | 52 |
3e | Jody Scheckter | Afrique du Sud | Tyrrell-Ford | 45 |
4e | Niki Lauda | Autriche | Ferrari | 38 |
5e | Ronnie Peterson | Suède | Lotus-Ford | 35 |
6e | Carlos Reutemann | Argentine | Brabham-Ford | 32 |
7e | Denny Hulme | Nouvelle-Zélande | McLaren-Ford | 20 |
8e | James Hunt | Royaume-Uni | Hesketh-Ford | 15 |
9e | Patrick Depailler | France | Tyrrell-Ford | 14 |
10e | Jacky Ickx | Belgique | Lotus-Ford | 12 |
11e | Mike Hailwood | Royaume-Uni | McLaren-Ford | 12 |
12e | Carlos Pace | Brésil | Surtees-Ford et Brabham-Ford | 11 |
13e | Jean-Pierre Beltoise | France | BRM | 10 |
14e | Jean-Pierre Jarier | France | Shadow-Ford | 6 |
15e | John Watson | Royaume-Uni | Brabham-Ford | 6 |
16e | Hans-Joachim Stuck | Allemagne | March-Ford | 5 |
17e | Arturo Merzario | Italie | Iso-Ford | 4 |
18e | Graham Hill | Royaume-Uni | Lola-Ford | 1 |
19e | Tom Pryce | Royaume-Uni | Shadow-Ford | 1 |
20e | Vittorio Brambilla | Italie | March-Ford | 1 |
[modifier] Classement des constructeurs
(à faire)
Championnat du monde de Formule 1 |
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1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
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