Championnat du monde de Formule 1 1978
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Le championnat du monde de Formule 1 1978 a été remporté par l'Américain Mario Andretti sur une Lotus-Ford. Lotus remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 7 meilleurs résultats des 8 premières manches et les 7 meilleurs résultats des 8 dernières manches sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm³
- Moteurs suralimentés 1500 cm³
[modifier] Principaux engagés
48 pilotes ont pris part à la saison 1978. Parmi ceux-ci, les principaux engagés étaient :
- Ferrari : Carlos Reutemann et Gilles Villeneuve
- Lotus-Ford : Mario Andretti et Ronnie Peterson
- McLaren-Ford : James Hunt et Patrick Tambay
- Tyrrell-Ford : Patrick Depailler et Didier Pironi
- Brabham-Alfa Romeo : Niki Lauda et John Watson
- Ligier-Matra : Jacques Laffite
- Wolf-Ford : Jody Scheckter
- Renault : Jean-Pierre Jabouille
- Williams-Ford Cosworth : Alan Jones
Annoncé tôt dans la saison 1977, le principal transfert de l'hiver concerne le champion du monde en titre Niki Lauda, qui a claqué la porte de la Scuderia Ferrari pour rejoindre l'écurie Brabham. Le Québécois Gilles Villeneuve qui l'avait remplacé en fin de saison a été confirmé pour l'ensemble de l'année 1978.
Autre transfert marquant, celui de Ronnie Peterson, qui remplace con compatriote Nilsson chez Lotus. Considéré comme l'un des pilotes les plus talentueux de sa génération, Peterson ne s'est pas montré sous son meilleur jour au volant de l'erratique Tyrrell 6 roues. Peterson effectue son retour chez Lotus (équipe qu'il avait quitté début 1976) où il sera néanmoins cantonné à un rôle de second pilote. Peut-être moins talentueux que le Suédois, son coéquipier Mario Andretti a en effet accompli un remarquable travail dans la mise au point de la révolutionnaire Lotus wing car et c'est à lui que revient la préférence de Colin Chapman. Il fait figure de favori pour le titre tant la Lotus 78 a impressionné en 1977.
Pour remplacer Peterson, l'équipe Tyrrell (qui a abandonné le concept de voiture 6 roues, qui restera comme un semi-échec) s'est tournée vers le débutant Didier Pironi, protégé du pétrolier Elf, partenaire historique de l'écurie. Avec Depailler, Tyrrell alignera donc un duo 100% français. La France sera d'ailleurs particulièrement bien représentée en 1978 puisque Patrick Tambay a été quant à lui titularisé chez McLaren à la place de Jochen Mass.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1978
Dès l'ouverture de la saison en Argentine, Mario Andretti fait parler l'aisance de sa Lotus 78 en dominant la course d'un bout à l'autre. Mais au Brésil, Carlos Reutemann sonne la contre-attaque grace ses pneus Michelin, dont c'est la première victoire en Grand Prix. En Argentine, les Lotus sont à nouveau bousculées par une concurrence particulièrement aiguisée, mais le dernier mot revient finalement à Ronnie Peterson au terme d'un final à suspense: obligé de lever le pied en en vue de l'arrivée pour économiser son essence, Patrick Depailler n'est battu que d'un souffle par son ancien coéquipier. Les difficultés des Lotus sont confirmées à Long-Beach, course dominée par les Ferrari: après un beau baroud de Gilles Villeneuve, Carlos Reutemann décroche sa deuxième victoire de la saison et revient à égalité avec Andretti en tête du championnat de monde.
À Monaco, au terme d'une longue course-poursuite derrière la Brabham de John Watson, Patrick Depailler décroche enfin la première victoire de sa carrière. Très régulier depuis le début de la saison, il s'empart des commandes du championnat du monde.
Le GP de Belgique est marqué par l'apparition de la nouvelle Lotus, la Lotus 79, qui pousse le concept de l'effet de sol encore plus loin que sur la Lotus 78. Facile vainqueur devant son coéquipier Peterson (qui a du se contenter de la "vieille" 78), Andretti profite de l'abandon de Depailler pour récupérer la première place au classement général. L'écrasante domination de la nouvelle Lotus se confirme en Espagne, avec un nouveau doublé des irrésistibles flêches noires.
La parade aux Lotus semble être trouvée en Suède par l'écurie Brabham, qui a greffé à l'arrière de sa voiture une sorte de turbine destinée à aspirer l'air sous la voiture, créant ainsi une effet "ventouse" permettant à ses voitures d'atteindre des vitesses faramineuses en courbe. Parti en seconde ligne, Niki Lauda fait mordre la poussière à Andretti et décroche sa première victoire de l'année au terme d'une implacable domination. Mais ce sera la seule victoire de celle qui restera dans l'histoire comme la Brabham-"aspirateur" ou Brabham-"fan car". Quelques jours plus tard, la fédération internationale, tout en validant la victoire de Lauda, décide en effet d'interdire le système mis au point par Brabham et son ingénieur Gordon Murray.
Débarrassés de la Brabham-"aspirateur", les pilotes Lotus retrouvent leur suprématie dès le GP de France (nouveau doublé Andretti-Peterson). Victimes de leur mécanique alors que s'annonçait un nouveau cavalier seul, les Lotus concèdent la victoire à Reutemann à Brands Hatch, mais s'imposent à nouveau en Allemagne (par Andretti), en Autriche (par Peterson, car Andretti est parti à la faute en début de course sur une piste humide) et enfin aux Pays-Bas avec Andretti. À ce stade du championnat, et alors qu'il ne reste que trois épreuves à disputer, Andretti compte 12 points d'avance sur Peterson, sachant que ce dernier, contractuellement, n'a pas la possibilité d'attaquer son coéquipier américain. Mathématiquement, aucun autre pilote ne peut inquiéter les pilotes Lotus au championnat (Reutemann pointe à 32 points d'Andretti).
Le championnat connait son épilogue à Monza de la plus tragique des façons. Impliqué dans un carambolage général au premier départ de la course, Peterson est grièvement blessé aux jambes. Transporté à l'hôpital de Milan, son état de santé s'aggrave subitement dans la nuit en raison de complications post-opératoires. Peterson n'y survivra pas. Vainqueur de la course avant d'être déclassé pour avoir anticipé le deuxième départ, Mario Andretti devient néanmoins champion du monde. La victoire revient à Lauda.
Très touché par la mort de son coéquipier et par les circonstances de son couronnement, Andretti tente de se remobiliser pour l'épreuve de Watkins Glen, chez lui aux États-Unis. Facile poleman, il connait moins de réussite en course (casse moteur), ce qui permet à Carlos Reutemann de s'imposer. Par contre, au Canada, totalement hors du coup, Andretti laisse briller le Français Jean-Pierre Jarier, qui remplace Peterson sur la deuxième Lotus. Dominateur, Jarier est pourtant victime du manque de fiabilité de sa voiture, ce qui permet à Gilles Villeneuve de décrocher à domicile sa toute première victoire en Formule 1.
[modifier] Grand Prix de la saison 1978
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Mario Andretti | ![]() |
Lotus-Ford | 64 |
2e | Ronnie Peterson | ![]() |
Lotus-Ford | 51 |
3e | Carlos Reutemann | ![]() |
Ferrari | 48 |
4e | Niki Lauda | ![]() |
Brabham-Alfa Romeo | 44 |
5e | Patrick Depailler | ![]() |
Tyrrell-Ford | 34 |
6e | John Watson | ![]() |
Brabham-Alfa Romeo | 25 |
7e | Jody Scheckter | ![]() |
Wolf-Ford | 24 |
8e | Jacques Laffite | ![]() |
Ligier-Matra | 19 |
9e | Gilles Villeneuve | ![]() |
Ferrari | 17 |
10e | Emerson Fittipaldi | ![]() |
Fittipaldi-Ford | 17 |
11e | Alan Jones | ![]() |
Williams-Ford | 11 |
12e | Riccardo Patrese | ![]() |
Arrows-Ford | 11 |
13e | James Hunt | ![]() |
McLaren-Ford | 8 |
14e | Patrick Tambay | ![]() |
McLaren-Ford | 8 |
15e | Didier Pironi | ![]() |
Tyrrell-Ford | 7 |
16e | Clay Regazzoni | ![]() |
Shadow-Ford | 4 |
17e | Jean-Pierre Jabouille | ![]() |
Renault | 3 |
18e | Hans-Joachim Stuck | ![]() |
Shadow-Ford | 2 |
19e | Hector Rebaque | ![]() |
Lotus-Ford | 1 |
20e | Vittorio Brambilla | ![]() |
Surtees-Ford | 1 |
21e | Derek Daly | ![]() |
Ensign-Ford | 1 |
[modifier] Classement des constructeurs
Classement | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|
1er | ![]() |
Lotus-Ford | 86 |
2e | ![]() |
Ferrari | 58 |
3e | ![]() |
Brabham-Alfa Roméo | 53 |
4e | ![]() |
Tyrrell-Ford | 38 |
5e | ![]() |
Wolf-Ford | 25 |
6e | ![]() |
Ligier-Matra | 19 |
7e | ![]() |
Fittipaldi-Ford | 17 |
8e | ![]() |
McLaren-Ford | 15 |
9e | ![]() |
Williams-Ford | 711 |
10e | ![]() |
Arrows-Ford | 11 |
11e | ![]() |
Shadow-Ford | 6 |
12e | ![]() |
Renault | 3 |
13e | ![]() |
Surtees-Ford | 1 |
14e | ![]() |
Ensign-Ford | 1 |
Championnat du monde de Formule 1 |
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