Mouvement gothique
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Le mouvement gothique est apparu entre la fin des années 1970 et le début des années 1980 au Royaume-Uni, et perdure avec plus ou moins de vitalité principalement en Europe mais également sous des formes légèrement différentes dans le monde entier.
Cette sous-culture issue du mouvement punk, s'inspirant du cinéma expressionniste allemand, du fantastique et du roman gothique, se caractérise notamment (sans s'y réduire cependant) par une esthétique sombre, macabre, parfois provocatrice. Cette dernière se traduit par un code vestimentaire (la mode gothique) essentiellement basé sur le noir et les couleurs sombres, souvent accessoirisé avec des clous ou des éléments considérés comme mystiques, et perçu selon les points de vue comme sexy, provocateur, effrayant ou excentrique.
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Sommaire
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[modifier] Historique
[modifier] Racines punk (1978-1983)
Après l'explosion du mouvement punk en 1976 et 1977 sont apparus au Royaume-Uni une multitude de groupes de musique incontestablement influencés par ce mouvement mais mêlant des influences très diverses et poussant l'expérimentation musicale dans des directions nouvelles.
Ces groupes très disparates furent regroupés sous le vocable très flou de post-punk.
Au sein de cette mouvance, certains groupes adoptèrent un style, un look et des thèmes semblables qui, bien plus tard, seraient qualifiés de « gothiques » par leur noirceur et leur théâtralité.
Parmi ces groupes, on retrouve Bauhaus, Siouxsie & the Banshees, Joy Division, Uk Decay, Virgin Prunes, partageant un public qui, petit à petit, va adopter lui-même le style de ces groupes. En dehors de leurs origines punks, ces groupes partagent des influences venues du rock des années 1960 comme le Velvet Underground ou The Doors.
On ne parle pas encore de « gothique », bien que ce terme ait été ponctuellement employé par des journalistes pour qualifier la musique de Joy Division ou Siouxsie & the Banshees, mais de « positive punk » ou bien encore de « monochrome punk » pour qualifier le look qui, à l'époque, reprend les classiques punks comme le Mohawk (crête), mais exclusivement en noir et blanc (avec prédominance du noir).
En 1980 et 1981, une seconde vague de groupes commence à émerger, avec Danse Society, Play Dead, Southern Death Cult, The Sisters of Mercy et The Cure qui abandonnent le son new wave des débuts pour quelque chose de plus sombre.
Vers la même période apparait, en Californie, une scène Death Rock, pendant américain du rock gothique britannique, avec comme tête de file Christian Death.
L'ouverture en 1982 du club londonien le « Batcave » marque une nouvelle étape dans la visibilité du mouvement dans les médias et pour le public, et introduit une certaine dose de sensibilité Glam au mouvement.
Les termes « new wave », « batcave », « curiste » et « corbeaux » sont alors les termes les plus employés pour désigner les adeptes du mouvement.
[modifier] Émergence en tant que mouvement
Après avoir été appliqué d'abord pour qualifier une musique, puis pour qualifier les groupes qui la pratiquaient, le terme « gothique » finit par être donné aux personnes suivant ces groupes et à la sous-culture qu'ils constituent.
À la fin de l'année 1983, la sous-culture gothique a son existence propre. Elle devient indépendante du punk dont elle pouvait être considérée comme un des multiples courants dans les années précédentes.
L'attribution du nom « gothique » à cette scène aura une influence considérable sur son évolution future. En effet, la population constituant les prémices du mouvement s'était agglomérée par affinité culturelle - principalement autour de groupes de musique donc. Dès lors que le mouvement sera appelé « goth », il va attirer tous ceux qui se reconnaissent dans ce vocable. N'ayant eu que peu, ou pas, de contacts préalables avec le mouvement à proprement parler, ces « nouveaux venus » ne partagent que peu de traits communs avec la scène gothique primordiale. Ce phénomène, encore amplifié par l'émergence du mouvement goth dans les médias et via Internet, aura pour conséquence un formidable enrichissement - allant parfois jusqu'à la dispersion - de ce qui sera considéré, souvent au grand dam des puristes, comme relevant de la culture gothique. [1]
[modifier] Évolution
L'année 1985 marque un tournant de la scène gothique au Royaume-Uni, avec la séparation de plusieurs groupes majeurs, comme Bauhaus, UK Decay, Sex Gang Children ou Southern Death Cult, et l'arrivée sur le devant de la scène de groupes plus rock (là où les fondateurs étaient plus punk) tels que The Sisters of Mercy, The Mission UK ou Fields of the Nephilim.
D'autres groupes des premiers temps évoluent vers des directions plus pop ou new wave, comme Siouxsie & the Banshees et The Cure.
Émergent également à cette période des groupes produisant une musique lyrique et mélancolique, souvent inspirée de world music et de poésie romantique. Très influents sur la scène sans en faire réellement partie, les fers de lance de ce nouveau genre sont Dead Can Dance, This Mortal Coil ou Cocteau twins.
[modifier] Le déclin
La deuxième moitié de la décennie 1980 vit un déclin du mouvement gothique au Royaume-Uni, certainement imputable à un manque de créativité des groupes restant en activité, malgré quelques sursauts ponctuels comme le remix de Temple Of Love des Sisters of Mercy avec la participation de Ofra Haza.
[modifier] Le renouveau venu d'Allemagne avec la musique darkwave (1990)
À la fin de la décennie 1980 et au début des années 1990, l'Allemagne qui, jusqu'ici, n'avait produit que peu de groupes d'importance (hormis entre autre X-Mal Deutschland, Malaria!), voit surgir une vague de nouveaux artistes (et leur public) qui sera cataloguée sous le vocable « dark wave », sans toutefois que celui-ci ne revête une identité artistique particulière.
En effet, dans ce mouvement, certains demeurent (tout d'abord) dans la droite ligne du rock gothique le plus orthodoxe comme Love like blood ou Garden of Delight alors que d'autres teintent leurs racines gothiques d'électro et de musique industrielle (Project Pitchfork, Deine Lakaien, Girls Under Glass).
Le groupe emblématique de ce véritable revival de la scène gothique : Das Ich, projet électronique puisant son inspiration dans la culture allemande, utilisant entre autres des références bibliques (Kain und Abel, Jericho) ou philosophiques (Die Propheten, Gottes Tod).
[modifier] Le mouvement aujourd'hui
[modifier] Rapprochement avec les scènes électronique et industrielle
À la fin des années 1980, l'avènement de la techno ringardise tout mouvement ou référence apparentés au rock, les reléguant du devant de la scène à l'état de scènes alternatives, les disques deviennent plus difficiles à trouver, les concerts sont plus rares et les salles plus petites. Cette situation alimente un sentiment ambigu de la part du public souvent complètement réfractaire aux musiques électroniques, partagé entre la frustration d'avoir perdu un état de reconnaissance commerciale et le plaisir de l'appartenance à un nombre limité de connaisseurs.
Du fait de ce contexte musical et historique peu propice, ce rapprochement est surtout dû à la concordance des thématiques abordées, au-delà de la coloration musicale des groupes. Ce sont bien les thématiques abordées qui furent reconnues comme similaires et qui posèrent les bases du rapprochement avec ces deux scènes.
[modifier] Rapprochement avec la scène metal
Alors que, depuis les origines, le mouvement gothique s'était construit - tout comme le mouvement punk et la scène post-punk en général - en opposition avec la scène rock institutionnalisée des années 1970, et donc de la scène heavy metal qui en fut l'héritière, on vit à partir du milieu des années 1990 des passerelles se former entre les musiques gothiques et metal.
À part quelques exceptions (comme Killing Joke), ces passerelles furent principalement le fait d'artistes métal, agrémentant leur musique d'éléments considérés (parfois à tort) comme gothique, ce qui donna naissance au gothic metal. Ces éléments pouvant être autant musicaux, comme des chœurs féminins lyriques ou l'usage d'instruments anciens, que culturels, comme des références aux anciennes cultures païennes ou des thématiques liées au désespoir.
Outre, les éléments musicaux, d'autres éléments plus contextuels participèrent à ce rapprochement. La communauté rôliste, évoluant traditionnellement dans des univers heroic fantasy, investira massivement les thématiques sombres contemporaines à partir du début de années 1990 avec la parution du jeu Vampire : la Mascarade. Ce jeu fait évoluer ses héros dans un univers défini comme « gothic-punk » et la première édition des règles est émaillée de citations de groupes comme Killing Joke ou The Sisters of Mercy jetant un pont thématique, musical et même vestimentaire via la Camarilla, version grandeur nature de Vampire.
Le rapprochement avec les scènes électronique et industrielle, qui étaient moins réticentes envers le métal et qui possèdent un genre dit cross-over (qui prendra le nom de metal indus par la suite), et dont le nom tient justement au fait que ce genre soit à cheval entre le metal et la musique industrielle, avec des groupes comme Nine Inch Nails ou Oomph!, est aussi un élément à prendre en compte. Mais le facteur le plus important tient avant tout à l'amalgame - volontaire ou non - fait par les médias entre la culture métal et la culture gothique, que ce soit pour parler de phénomène de mode comme Marilyn Manson ou Rammstein, ou pour parler de faits divers comme la fusillade du lycée Columbine de Littleton aux États-Unis en avril 1999[2] ou la profanation du cimetière de Toulon en France en juin 1996[3].
[modifier] L'impact sur la société
Le mouvement gothique évolue généralement en marge de la société. Pour cette raison, il existe une multitude de sites communautaires gothiques sur internet.
Les stéréotypes du gothique peuvent également être utilisés à des fins humoristiques, par des gothiques eux-mêmes, parfois. Ainsi il existe des sites internet où est mis en avant un gothique ridicule qui concentre en lui tous les clichés du mouvement.
[modifier] Controverse autour du gothisme
Un thème récurrent est celui du gothisme : un nombre croissant de voix se réclamant du mouvement gothique s'élève pour mettre en avant un ensemble de valeurs constituant un esprit gothique, ou une idéologie nommée gothisme. Ce néologisme serait une résultante possible de la médiatisation et l'émancipation du public à la fin des années 1990, début des années 2000 pour cette sous-culture. Il désigne, à ses dépends, une vision caricaturale du mouvement et dresse un portrait stéréotypé de ses sympathisants afin de satisfaire les interrogations populaires et médiatiques.
Cette tentative de construction d'un ensemble de valeurs ne fait toutefois pas l'unanimité et son avenir reste incertain. Elle est plus longuement discutée dans la page consacrée au jargon gothique.
[modifier] Mouvement gothique et idéologies
[modifier] Politique
Le mouvement dans son ensemble est apolitique, ce qui signifie qu'il n'existe pas d'idéologie "officielle" d'un mouvement qui ne s'est pas construit autour d'un positionnement politique. Cela signifie également qu'au niveau individuel, il est possible de rencontrer toutes les tendances politiques imaginables. Toutefois, étant donné le caractère hors-norme du mouvement gothique, les idéologies extrêmes se rencontrent plus fréquemment que dans d'autres populations (extrême droite et extrême gauche, anarchisme, mouvement autonome , mais aussi écologie, végétarisme / végétalisme, straight edge, etc.).
Deux grandes tendances peuvent être décelées : la récurrence de polémiques autour d'une supposée infiltration par l'extrême droite, ainsi qu'une tendance à la politisation à gauche d'une partie des acteurs du mouvement.
[modifier] Polémique autour de l'extrême droite
- Un certain nombre de quiproquos ont germé autour d'œuvres, de messages ou de revendications :
- La chanson Killing an Arab, de The Cure, était en fait inspirée du roman L'Étranger d'Albert Camus
- Siouxsie Sioux a porté successivement le brassard à croix gammée (à la mode punk) et l'Étoile de David (période Israël).
- Un amalgame hâtif entre nazisme, satanisme et gothique est véhiculé par une frange des média en quête de sensationnel, ne témoignant que d'une profonde méconnaissance du sujet[4]
- Certains artistes goths (ou assimilés), dans leur recherche de provocation, manipulent entre autres des symboles de l'extrême-droite, sans pour autant véhiculer un message politique d'extrême-droite (Marilyn Manson, Laibach, certains collages de Rozz Williams, notamment visibles dans son film Pig…)
- L'équivoque existante sur une partie de la scène néofolk rejaillit sur le mouvement gothique, et de façon plus générale, la forte politisation de la scène industrielle.
[modifier] Politisation à gauche
- Les racines punk du mouvement favorisent une sensibilité à l'idéologie anarchiste
- Certains groupes goths ou assimilés (Project Pitchfork, New Model Army, Skinny Puppy...) ont un discours engagé (écologistes, altermondialistes, anti-libéral...)
- Perméabilité avec la scène industrielle, qui est très politisée dans de multiples tendances (une partie de cette scène considère la politique comme un sujet musical de choix, voire la musique comme un objet politique à part entière)
[modifier] Religion
Le mouvement gothique, dans son ensemble, ne saurait être assimilé au satanisme, bien que le détournement de certains symboles puisse favoriser l'amalgame. Néanmoins, certains gothiques se réclament du satanisme.
Le mouvement gothique, globalement, n'a de lien direct avec aucune religion en particulier. S'il n'est pas rare de rencontrer des gothiques se réclamant d'une confession religieuse, le côté "hors-norme" du milieu fait que cependant beaucoup ont une attitude critique vis-à-vis des religions établies, certains se disant agnostiques ou athées. Le détournement de symboles religieux et en particulier judéo-chrétiens (crucifix, soutane, étoile de David) dans le style vestimentaire est parfois expliqué comme étant une critique de ces religions.
On peut noter que certains gothiques (ou assimilés) se passionnent pour l'ésotérisme et/ou l'occultisme. Il est donc possible de rencontrer des individus ayant développé des croyances bien spécifiques, comme le paganisme ou la wicca.
[modifier] Culture
Il est assez difficile de cerner la culture gothique dans la mesure où la plupart des artistes qui la constituent effectivement en rejettent l'étiquette, la trouvant étriquée. De plus, les membres du mouvement gothique ont tendance à s'approprier des artistes qui n'ont eux-mêmes aucun lien avec ce mouvement. On s'efforcera donc dans cette section de distinguer les premiers des seconds.
[modifier] Musique
Pour les genres, les groupes, les festivals et les labels, voir la page dédiée : musique gothique.
[modifier] Littérature
[modifier] Auteurs ayant un lien direct avec le mouvement
- Poppy Z. Brite
- Neil Gaiman
- Daniel Handler (connu aussi sous le pseudonyme de Lemony Snicket)
[modifier] Auteurs dont le mouvement se réclame
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[modifier] Éditeurs
[modifier] Arts plastiques
Artistes appréciés bien que n'ayant pas de lien direct avec le mouvement :
- Aubrey Beardsley
- Zdzisław Beksiński
- William Blake
- Brom
- Jean-Marc Dauvergne
- Gustave Doré
- Leonor Fini
- Victoria Francés
- Caspar David Friedrich
- Sandrine Gestin
- H.R. Giger
- John Howe
- Dave McKean
- Séverine Pineaux
- Le mouvement préraphaélite dans son ensemble
- Odilon Redon
- Luis Royo
- Nathalie Shau
[modifier] Arts photographiques
[modifier] Presse et webzines
[modifier] Allemagne
[modifier] Belgique
[modifier] France
[modifier] Royaume-Uni
[modifier] USA
[modifier] Jargon et néologismes
Pour les termes forgés ou détournés de leur usage par les acteurs du mouvement, voir la page dédiée : Jargon gothique.
[modifier] Notes et références
- ↑ An Early History of Goth : http://www.scathe.demon.co.uk/histgoth.htm
- ↑ Voir le film documentaire Bowling for Columbine du réalisateur américain Michael Moore sorti en 2002
- ↑ "Article de presse sur la profanation du cimetière de Toulon où est fait l'amalgame entre gothique et metal", L'express du 18 juillet 1996.
- ↑ "Article de presse ou est fait l'amalgame entre gothique, metal, satanisme et nazisme", L'express du 20 avril 2006.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Musique gothique : (Batcave, Coldwave, Darkwave, Death Rock, Rock gothique, Horror punk, Gothabilly, Néoclassique…)
- Mode gothique (Gothic Lolita…)
- Jargon gothique
- culture de jeunesse
[modifier] Liens externes
Catégorie gothique de l'annuaire dmoz.
[modifier] Bibliographie
[modifier] Livres en français
- Carnets Noirs : Acte 1, La scène internationale de Mario Glénadel, Christophe Lorenz, Stéphane Leguay, Olivier Steing & Alyz Tale (Editions : K-Inite - 2003 - ISBN 2915551014), livre sur le mouvement gothique (musique, culture, histoire).
- Gothic : la culture des ténèbres de Gavin Baddeley (Editions : Denoel - 2004 - ISBN 2207256251), Un panorama de la culture gothique des origines à nos jours qui explore tous les aspects du cinéma, de la musique, de la littérature, du body-art et de la mode vestimentaire (traduction francaise du livre Goth Chic : A Connoisseur's Guide to Dark Culture).
- Les goths : Petit précis d'ethnologie urbaine de The Crobard (Editions : K-Inite - 2004 - ISBN 2915551006), livre parodique et humoristique sur les goths et le mouvement gothique.
- Goth : Le romantisme noir de Baudelaire à Marylin Manson de Patrick Eudeline (Editions : Scali - 2005 - ISBN 2350120244)
- Génération Extrême - 1975-1982, du punk à la cold-wave de Frédéric Thébault (Editions : Camion Blanc - 2005 - ISBN 2910196941), ouvrage présentant un panorama des mouvements musicaux de l'époque, comprenant un chapitre sur les débuts du mouvement gothique. (site web)
- Le Milieu gothique : Sa construction sociale à travers la dimension esthétique de Antoine Durafour (Editions : Le Manuscrit - 2005 - ISBN 274815794X)
- Carnets Noirs : Acte 2, La scène francophone de Mario Glénadel, Stéphane Leguay, Olivier Camus & Ambre (Editions : E-dite - 2006 - ISBN 2846081778), livre sur le mouvement gothique francophone (musique, culture, histoire).
[modifier] Livres en anglais
- Gothic Rock : Black Book de Mick Mercer (Editions : Omnibus Press - 1988 - ISBN 0711915466)
- All You Need to Know About Gothic Rock de Mick Mercer (Editions : Pegasus Publishing - 1991 - ISBN 1873892012)
- Gothic Rock de Mick Mercer (Editions : Cleopatra Records - 1993 - ISBN 0963619314)
- Hex Files : The Goth Bible de Mick Mercer (Editions : B.T. Batsford Ltd - 1996 - ISBN 0713480335 / Overlook Press - 1997 - ISBN 0879517832)
- Gothic: Four Hundred Years of Excess, Horror, Evil and Ruin de Richard Davenport-Hines (Editions : North Port Press - 1999 - ISBN 0865475903)
- 21th Century Goth Book de Mike Mercer (Editions : Reynolds & Hearn - 2002 - ISBN 1903111285)
- Goth Chic : A Connoisseur's Guide to Dark Culture de Gavin Baddeley (Editions : Plexus Publishing - 2002 - ISBN 1859736009)
- Goth : Identity, Style and Subculture de Paul Hodkinson & Fabrice Virgili (Editions : Berg Publishing - 2002 - ISBN 0859653080 / ISBN 185973605X)
- The Dark Reign of Gothic Rock : In The Reptile House with The Sisters of Mercy, Bauhaus and The Cure de David Thompson (Editions : Helter Skelter Publishing - 2002 - ISBN 190092448X)
- The Goth Bible : A Compendium For The Darkly Inclined de Nancy Kilpatrick (Editions : Plexus Publishing - 2004 - ISBN 085965365X)
- What is Goth? de Voltaire (Editions : Weiser Books - 2004 - ISBN 1578633222)
- Paint It Black : A guide to Gothic Homemaking de Voltaire (Editions : Weiser Books - 2005 - ISBN 1578633613)
[modifier] Livres en allemand
- Die Gothics - Weiß wie Schnee, Rot wie Blut und Schwarz wie Ebenholz de Klaus Farin & Kirsten Wallraff (Editions : Thomas Tilsner Verlag - 1999 - ISBN 3933773091)
- Gothic! de Peter Matzke & Tobias Seeliger (Editions : Schwarzkopf & Schwarzkopf - 2000 - ISBN 3896023322)
- Gothic 2 de Peter Matzke & Tobias Seeliger (Editions : Schwarzkopf & Schwarzkopf - 2002 - ISBN 3896023969)
- Das Gothic- und Dark Wave-Lexicon : Die schwarze Szene von A -Z de Peter Matzke & Tobias Seeliger (Editions : Schwarzkopf & Schwarzkopf - 2003 - ISBN 3896025228)
- Schattenwelt Helden und Legenden des Gothic Rock de David Thompson (Editions : Medium Buchmarkt GmbH - 2004 - ISBN 3854452365)
- Das Charisma des Grabes - Stereotyp und Vorurteile in Bezug auf jugendliche Subkulturen am Beispiel der Schwarzen Szene de Roman Rutkowski (Editions : Books on Demand GmbH - 2004 - ISBN 3833413514)
- Schwarze Szene. Live-Fotografie 2003 - 2005 de Tim C. Rochels (Editions : Schwarzkopf & Schwarzkopf - 2005 - ISBN 3896026364)
- Die Welt der Gothics - Spielräume düster konnotierter Transzendenz de Klaus Neumann-Braun & Axel Schmidt (Editions : Vs Verlag - 2005 - ISBN 3531143530)