Îles Cook
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Kūki 'Āirani Cook Islands Îles Cook |
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Langues officielles | anglais maori des îles Cook |
Capitale | Avarua |
Chef d'État | Élisabeth II |
Représentant de la Reine |
Frederick Goodwin |
Premier ministre | Jim Marurai |
Superficie | 240 km² |
Population | 18 027 (recensement 2001) 18 700 (estimations 2006) |
Statut juridique | Libre association à la Nouvelle-Zélande depuis le 4 août 1965 |
Monnaie | Dollar des îles Cook indexé sur le Dollar néo-zélandais |
Fuseau horaire | TUC -10 |
Indicatif Téléphonique |
682 |
Domaine Internet | .ck |
Hymne national | Te Atua Mou E ("Dieu est la vérité") |
Drapeau | |
Armoiries |
Les îles Cook sont un État de l'Océan Pacifique. Bien qu'indépendant, il est en libre association avec la Nouvelle-Zélande. Il s'agit d'une démocratie parlementaire.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Situé entre les 9e et 23e parallèles sud, l'archipel comprend quinze îles, à la géomorphologie variée : îles hautes, atolls surélevés ou simples atolls.
On subdivise généralement l'archipel en deux sous-groupes.
- La partie méridionale se compose des îles suivantes :
- La partie septentrionale de l'archipel comprend quant à elle les îles de :
L'ensemble des terres émergées couvre environ 240 kilomètres carrés pour un total de 2,2 millions de kilomètres carré (soit un peu moins de quatre fois la superficie de la France). La capitale, Avarua, est située dans l'île de Rarotonga.
L'archipel dispose de deux ports, Avarua et Avatiu, de 6 aérodromes dont un avec piste goudronnée. On compte 187 km de routes, dont 35 sont goudronnées.
[modifier] Histoire
Il y a 5 000 ans (3000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s’installer à Taiwan. Vers 2000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taiwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au-delà, les îles du Pacifique.
Selon la tradition orale, les îles Cook auraient été peuplées à partir du VIIIe siècle ou IXe siècle par vagues successives en provenance des Samoa, des îles de la Société, des Tuamotu et sans doute également des Marquises et des îles Australes À noter qu’aucune trace archéologique probante antérieure à cette date n’a jusqu'à aujourd'hui été mise à jour. Néanmoins, selon l'archéologue Patrick V. Kirch, certaines modifications environnementales observées sur les île de Mangaia et d'Aitutaki et datant d'il y a 2000 à 2500 ans pourraient être d’origine humaine. Les îles Cook furent également l'une des bases de départ des migrations polynésiennes vers la Nouvelle-Zélande. Ainsi celle du vaka Takitumu (Rarotonga) vers la fin du XIIIe siècle vers la côte est de l'île du Nord est-elle confirmée par la tradition orale et l'archéologie. Des navigateurs espagnols et portugais (Alvaro de Mendaña et Pedros Quiros) atteignirent les îles à la fin des années 1500 et au début des années 1600. Les Britanniques explorèrent la région en 1664 et nommèrent l’île de Pukapuka Danger Island. Le célèbre navigateur James Cook visita ces îles lors de ses ses deuxièmes et troisièmes expéditions. Il les nomma îles Hervey. Il fut ainsi le premier Européen à aborder les îles de Mangaia et Atiu en mars 1777. Le nom d'îles Cook fut pour la première fois attribué à la partie méridionale de l'archipel par Johann Adam von Krusenstern, lors de son expédition de 1804. Ce n'est néanmoins qu'avec le protectorat britannique que l'archipel dans son ensemble fut officiellement baptisé ainsi
En 1821, le missionnaire anglais John Williams, représentant de la London Missionary Society, importa le christianisme (protestantisme) en déposant des catéchistes originaires des îles de la Société sur l'île d'Aitutaki tout d'abord (1821) puis Rarotonga (1823). C'est sur cette dernière île que s'installèrent à demeure les premiers missionnaires blancs à partir de 1827, à savoir Charles Pitman et Aaron Buzacott. De même que pour les autres îles du Pacifique, les missionnaires ou pasteurs imposèrent aux insulaires leurs mœurs avec bien souvent la complicité des ariki (chefs) qui y voyaient là un bon moyen de renforcer leur mana. C'est ainsi que tout un arsenal législatif connu sous le nom de "blue laws" (lois bleues) fut mis en place. Malheureusement, les Européens amenèrent également avec eux des maladies, lesquelles décimèrent la population maori de Rarotonga qui passa de quelque 7 000 habitants à environ 2 000 en quelques années. En 1843, au moment où les Français occupaient Tahiti et les îles de ce qui deviendra la Polynésie française, les chefs et les pasteurs demandèrent la protection du gouvernement britannique pour les défendre en cas d’attaque française.
Le gouvernement britannique n’accéda à leur requête qu’en 1888 en instaurant un protectorat. Le résident britannique Frederick Joseph Moss imposa l’anglais dans l’Administration de l’archipel. Il tenta de faire de même dans le domaine de l'éducation en créant des écoles publiques venant concurrencer les écoles missionnaires. Laïc convaincu, Moss instaura la liberté religieuse ce qui permit l’arrivée au grand damne des pasteurs de la LMS de missionnaires catholiques et mormons. La première église catholique fut érigée en 1896.
Malgré l'insistance de la Nouvelle-Zélande, les Britanniques se montrèrent peu disposés à assumer le coût financier d'une annexion. En 1898, un Néo-zélandais, le major Walter Edward Gudgeon fut nommé résident britannique en remplacement de Moss avec pour objectif de préparer la voie à une annexion directement néo-zélandaise. Ne souhaitant pas devenir la «colonie d'une colonie», la plupart des insulaires auraient préféré à l'époque une annexion par la Grande-Bretagne. Mais finalement après moult palabres et menaces voilées, Gudgeon finit par convaincre les principaux ariki. Les îles Cook furent officiellement annexées le 7 octobre 1900 par la Nouvelle-Zélande. L’année suivante, l’île Niue subit le même sort.
En 1946, les habitants des îles Cook purent élire leur propre Conseil législatif et participer davantage à l’administration de leur archipel. Après la Seconde Guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande fit venir sur son territoire des milliers d’ouvriers en provenance non seulement des îles Cook, mais aussi des îles Samoa, de l'île Niue et de l'île Tokelau. La Nouvelle-Zélande devint ainsi le pays hébergeant le plus grand nombre de Polynésiens ayant quitté leur île d’origine.
Au cours des années 1960, le mouvement de décolonisation qui balayait le monde atteignit aussi l'Océanie, ce qui incita le gouvernement à accorder aux îles Cook un statut d'indépendance associée ("self government") en instaurant une nouvelle constitution.
Les îles Cook conservent depuis cette date d'étroits liens politiques et économiques avec la Nouvelle-Zélande. Ce statut particulier leur permet ainsi de recevoir une aide financière annuelle, alors que les insulaires sont automatiquement citoyens néo-zélandais. Cette aide varie selon les années entre 7 et 10 millions de dollars néo-zélandais soit environ entre 3 et 5 millions d'euro.
[modifier] Politique
[modifier] Institutions
Les îles Cook bénéficient depuis la constitution du 4 août 1965 d'une très large autonomie politique vis-à-vis de la Nouvelle-Zélande, ayant le statut d'État associé. Elles ont la complète responsabilité pour gérer leurs affaires internes et depuis 2001 également dans la conduite de leurs affaires étrangères. La déclaration commune du 6 avril 2001 stipule en effet que "les îles Cook peuvent nouer des relations avec la Communauté internationale et agir en tant qu'État souverain et indépendant" ("Joint Centenary declaration of the principles of the relationship between the Cook Islands and New Zealand" 6, avril 2001.)
[modifier] Vie politique
Les trois partis politiques représentés au Parlement sont :
- Cook Islands Party ou CIP (Geoffrey Henry),
- Democratic Party ou DP ou demo (Terepai Maoate),
- Cook Islands First Party ou CIFP (Jim Marurai).
[modifier] Diplomatie des îles Cook
Les îles Cook ont deux représentations diplomatiques à l'étranger, une en Nouvelle-Zélande ainsi qu'une ambassade à Bruxelles auprès de l'Union européenne.
Elles sont signataires de l'accord de Cotonou entre l'Union et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).
[modifier] Économie
Comme pour d'autres nations du Pacifique sud, l'économie des îles Cook souffre de l'isolement du pays, du manque de ressources naturelles, d'infrastructures déficientes, sans compter les accidents climatiques qui dévastent régulièrement la région.
[modifier] Démographie
Le recensement a lieu aux îles Cook tous les cinq ans. Le dernier se déroula en décembre 2001. Il donna un total de 18 027 résidents, soit une baisse de 5,6 % par rapport au recensement de 1996…
[modifier] Jours fériés
Date | Nom |
---|---|
1er janvier | Nouvel an |
le vendredi avant Pâques | Vendredi saint |
le lundi suivant Pâques | Lundi de Pâques |
25 avril | journée de l'ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps) |
le premier lundi de juin | Anniversaire de la Reine |
4 août | Journée de la Constitution |
16 octobre | Journée de l'Évangile, (te nuku) |
25 décembre | Noël |
26 décembre | Saint-Étienne (Boxing Day) |
[modifier] Cartes
Carte de Mangaia |
Carte d'Aitutaki |
Carte d'Atiu |
Carte de Palmerston |
Carte de Manuae |
[modifier] Galerie photo
[modifier] Rarotonga
[modifier] Aitutaki
[modifier] Suwarrow
[modifier] Penrhyn
[modifier] Liens externes
- (en) Site du Gouvernement
- (en) Cook Islands News
- (en) Cook Islands Herald
- (en) Site informatif assez bien documenté
- (en) Site du Haut Commissariat des îles Cook en Nouvelle-Zélande
- (en) Encyclopédie en ligne du gouvernement de Nouvelle-Zélande (pages consacrées au Kuki Airani installés en Nouvelle-Zélande)
[modifier] Voir aussi
Pays d’Océanie |
Australie • Fidji • Indonésie 1 • Kiribati • Marshall • Micronésie • Nauru • Nouvelle-Zélande • Palaos • Papouasie-Nouvelle-Guinée • Salomon • Samoa • Timor oriental 1 • Tonga • Tuvalu • Vanuatu |
Autres entités politiques : |
1 partiellement océanien |