Mongolie
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Devise nationale : Даяар Монгол (Dayar Mongol) | |||
Langue officielle | Mongol | ||
Capitale | Oulan-Bator 47°55'0"N, 106° 55' 0" E |
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Plus grande ville | Oulan-Bator | ||
Président | Nambaryn Enkhbayar | ||
Premier ministre | Miyeegombo Enkhbold | ||
Superficie - Totale - Eau (%) |
Classé 19e 1 565 000 km² ?% |
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Population - Totale (2002) - Densité |
Classé 134e 2 654 999 hab. 1,69 hab./km² |
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Indépendance - Déclarée - Reconnue |
De la Chine 11 juillet 1921 20 octobre 1945 |
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Gentilé | mongol, mongole | ||
Monnaie | Togrog (100 möngös), appelé en russe tughrig. (MNT ) |
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Fuseau horaire | UTC +7 plus de changement à partir de 2007 | ||
Hymne national | Hymne de la Mongolie | ||
Domaine internet | .mn | ||
Indicatif téléphonique |
+976 |
La République de Mongolie (en mongol Монгол Улс) est un pays d'Asie, enclavé entre la Russie au nord et la Chine au sud. Sa capitale et plus grande ville est Oulan-Bator (Ulaanbaatar), la langue officielle est le khalkha et la monnaie le tugrik.
La Mongolie fut le centre de l’Empire Mongol au XIIIe siècle, elle fut ensuite gouvernée par la dynastie Mandchoue Qing de la fin du XVIIe siècle à 1911, date à laquelle un gouvernement indépendant fut formé avec l’aide de la Russie. Après la fin de la Guerre froide et la chute du communisme en Mongolie en 1990, le pays adopta une constitution démocratique en 1992.
Son territoire est immense, mais possède très peu de terres arables, le pays étant couvert de steppes arides avec des zones montagneuses au nord et à l’ouest et le désert de Gobi au sud. Près de 30% des 2,8 millions d’habitants sont nomades ou semi-nomades. La religion principale est le bouddhisme tibétain et la majorité des citoyens (80%) sont d’origine mongole, il existe néanmoins des minorités kazakhes et touvans surtout à l’ouest. Près d’un tiers des habitants vivent dans la capitale Oulan-Bator.
La Mongolie a la plus faible densité de population au monde.
Sommaire |
[modifier] Histoire
- Article détaillé : Histoire de la Mongolie.
Au cours de l'histoire beaucoup d'ethnies ont peuplé le territoire actuel de la Mongolie. La plupart étaient nomades, et formaient des confédérations plus ou moins puissantes. La première puissance à émerger sont les Xiongnu vers -245. Ils deviennent les principaux ennemis de la Chine pour les siècles qui suivent, et la Grande muraille de Chine fut construite en partie pour se protéger des incursions des Xiongnu. Certains historiens pensent que les Huns descendent des Xiongnu.
Après la disparition des Xiongnu, apparaissent les Ruanruan, qui sont à leur tour supplantés par les Köktürks (ou Turcs bleus) qui dominent la région du VIe au VIIIe siècle.
Au VIIIe siècle apparaissent les ancêtres des Ouïghours, puis les Khitans et les Jurchen. Vers le Xe siècle le territoire est peuplé de Mongols qui seraient une branche du peuple Xianbei. À cette période le pays est divisé en plusieurs tribus liées par des alliances et en guerre perpétuelle.
Au XIIIe siècle, un chef nommé Temudjin unifie les tribus mongoles, prend le nom de Gengis Khan et créé un empire, œuvre poursuivie par ses successeurs Ögödei, Güyük, Möngke et Khubilai. Cet empire commence à s'effondrer en 1386, avec la perte de la Chine. Au XVIe siècle, sous le règne d'Altan Khan, les Mongols se convertissent au bouddhisme tibétain. Un siècle plus tard, ils tombent sous la domination des Mandchous, et les soutiennent pour la conquête de l'intérieur de la Chine. Leur pays est transformé en deux provinces chinoises, la Mongolie intérieure et la Mongolie extérieure. Après l'invasion russe de la fin du XVIIe siècle, la Mongolie du nord (la région du lac Baïkal) est annexée par la Russie. L'indépendance de la Mongolie extérieure est déclarée le 11 juillet 1921 à la suite d'une révolution menée par Sukhbaatar ; mais il n'y a pas de gouvernement indépendant avant 1924, lorsqu’est mise en place la République populaire mongole avec le soutien de l'URSS.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les alliés soviétiques ont défendu la Mongolie face au Japon. Le 20 octobre 1945, par référendum, les Mongols votent pour l'indépendance vis-à-vis de la Chine (97,8 % de oui ; 98,4 % de participation[1]) sous le contrôle de l'Armée rouge.
La République populaire mongole fut reconnue à la fois par la République de Chine et la République populaire de Chine. Le pays s'est cependant rapproché des Soviétiques après 1958 et a abrité de nombreuses bases soviétiques pendant la Guerre froide. La Mongolie a rejoint les Nations unies en 1961.
En 1990, le parti communiste a relâché son contrôle sur le gouvernement. En 1992, la république populaire a été abandonnée et a été remplacée par un État hybride, entre système parlementaire et système présidentiel.
[modifier] Géographie
- Article détaillé : Géographie de la Mongolie.
La plus grande partie du pays est constituée de steppes. La desertification touche 140 000 des 1 565 500 km²[2]. Le Désert de Gobi recouvre une partie du sud du pays, alors qu'au nord et à l'ouest, se trouvent des régions montagneuses aux forêts abondantes. Le point culminant du pays est le Nayramadlin Orgil (Huyten Orgil) à 4374 m.
Le climat est chaud en été et extrêmement froid en hiver, avec des températures pouvant descendre jusqu'à -30°C. Le pays est aussi sujet au zud ou dzud une sorte de blizzard meurtrier. Oulan-Bator est la capitale du monde possédant la plus basse moyenne de température.
Le pays a une moyenne de 257 jours sans nuage et se trouve généralement au cœur d’un système de haute-pression. Les précipitations sont plus importantes au nord avec une moyenne de 20 à 35 cm par an et décroissent vers le sud. L’extrême sud étant occupé par le Gobi certaines régions ne reçoivent aucune précipitation durant des années.
[modifier] Divisions administratives
- Article détaillé : Subdivisions de la Mongolie.
La Mongolie est divisée en 21 provinces ou aymguud (sing. aimag ou aymag) et 1 municipalité (khot) avec statut de province.
Les aymguud sont eux-mêmes subdivisés en 315 districts ou Somon (sing. Sum).
[modifier] Politique
- Articles détaillés : Politique de la Mongolie et Relations internationales de la Mongolie.
La Mongolie a un exécutif bicéphale, avec à la tête de l'État un Président élu et à la tête du gouvernement un Premier ministre. Le Parlement, appelé le Grand Khoural, comporte 76 sièges.
Le parti dominant en Mongolie est le Parti révolutionnaire du peuple mongol (PRPM) formé par les anciens communistes mongols après la Guerre froide. Le principal parti d'opposition est le Parti démocratique qui a contrôlé une coalition au pouvoir entre 1996 et 2000. Cette coalition, n'ayant réussi ni à maintenir sa cohésion ni à régler les problèmes économiques du pays, a été très lourdement sanctionnée par les électeurs en 2000 : ils ont donné la victoire au PRPM avec une écrasante majorité. Durant les élections législatives du 27 juin 2004, le PRPM et l'opposition ont obtenu un nombre égal de sièges. Afin que le développement de la Mongolie ne soit pas entravé par des crises politiques, ils ont décidé d'élaborer un programme commun et de former un gouvernement d'union nationale. Tsakhiagiyn Elbegdorj, issu du Parti démocratique, a été nommé Premier ministre, tandis qu'un communiste est devenu président du Grand Khoural.
À l'issue de l'élection présidentielle du 22 mai 2005, l'ancien Premier ministre Nambaryn Enkhbayar, candidat du PRPM, a été élu président de la République avec 53,4 % des suffrages exprimés. Son principal adversaire, Mendsaikhanin Enkhsaikhan, candidat du Parti démocratique, a obtenu 20 % des voix. Enkhbayar a débuté son mandat à la fin du mois de juin 2005 en remplaçant le président Natsagiyn Bagabandi, lui aussi issu du PRPM, qui ne s'était pas représenté au mandat suprême.
Le 11 janvier 2006, le PRPM décidait de quitter la coalition gouvernementale avec le Parti démocratique arguant de la mauvaise gestion économique et de la forte inflation du tugrik. Le Parti démocratique considérait que le départ du PRPM était dû à la lutte contre la corruption lancée par Elbegdorj. Conséquence du retrait du PRPM de la coalition, les 10 ministres du PRPM quittaient le gouvernement. Le 13, Elbegdorj démissionnait de son poste de premier ministre et le gouvernement était dissous par le Grand Houral. Le PRPM formait une nouvelle coalition avec des petits partis et le secrétaire général du PRPM Miyeegombo Enkhbold était investi premier ministre le 24 janvier.
[modifier] Démographie
- Article détaillé : Démographie de la Mongolie.
Bien que la majorité de la population soit d’origine mongole, il existe une forte minorité de Kazakh, Tuvan et Tungus. Le taux d’accroissement de la population est estimé à 1.54% (recensement de 2000). Près des 2/3 de la population est âgé de moins de 30 ans et 36% moins de 14.
Environ 50% des mongols sont bouddhistes tibétains, 40% athéiste, 6% chamaniste ou chrétien, et 4% musulman.
La population est de plus en plus urbanisée, près de la moitié vivant dans la capitale et les centres provinciaux. La vie semi-nomade reste prédominante dans les campagnes où les familles vivent dans des villages durant le rude hiver et dans des gers durant l’été.
[modifier] Économie
Les ressources naturelles de la Mongolie sont constituées par les minéraux (cuivre, molybdène, fluorine, tungstène) et les pierres précieuses et semi-précieuses, dont de l'or. On trouve aussi du charbon, ainsi que du pétrole dans une moindre mesure, mais qui n'est pas exploité par manque d'infrastructure. Tous ces produits représentent, en valeur, les deux tiers des exportations mongoles. Durant les 6 premiers mois de 2004, 287 000 tonnes de minerais concentrés de cuivre ont été exportés, pour la somme de 138 millions de dollars US. C'est presque la moitié du total de toutes les exportations (307 millions de dollars pour cette même période). Cette situation rend la Mongolie vulnérable aux variations des cours des matières premières ainsi le prix des minerais de cuivre a chuté de 54,3% entre 1995 et 2001 puis a augmenté de plus de 100% entre 2005 et 2006 et continue d'augmenter soutenue par la croissance de la consommation chinoise des métaux non ferreux.
Environ la moitié de la population loge dans des yourtes. Un tiers des Mongols sont de purs nomades, qui vivent de l'élevage de petits chevaux, des moutons, des chèvres et des yacks. Grâce à eux, la Mongolie est exportatrice de produits d'origine animale: viande, laine et poils d'animaux, dont le cachemire (1er producteur mondial; 2ème ressource nationale après le cuivre). Jusque dans les années 1970, avant la mise en service de mines comme celle d'Erdenet, l'élevage et les industries qui leur étaient liées constituaient de loin la première ressource du pays.
L'industrie textile intervient pour un quart des exportations, mais 85% des usines sont à capitaux étrangers (surtout chinois) ou mixtes. Elles utilisent des matériaux importés, comme le coton.
Malgré la pratique de l'élevage et la culture du blé, la Mongolie ne peut pas subvenir à ses besoins alimentaires. Ceci contribue au déficit chronique de sa balance commerciale et à son endettement.
Après des décennies d'économie planifiée, ce pays a effectué une difficile transition vers l'économie de marché. L'inflation a atteint 325% en 1992, après l'effondrement du régime communiste, mais elle a par la suite été maîtrisée. En 1998, on estimait que le taux de chômage était de 15% de la population active et qu'il atteignait 30% en zone urbaine. En 2002, le salaire mensuel moyen n'était que de 75 500 tugrigs (soit environ 68 euros). Bien que le chômage sévisse surtout en ville, le niveau de vie y est plus élevé qu'à la campagne.
Le pays a une dette considérable de 11 milliards de dollars vis-à-vis de la Russie. Le Mongolie a rejoint l'Organisation Mondiale du Commerce en 1997.
La Mongolie est un pavillon de complaisance.
[modifier] Communications et transports
- Articles détaillés : Communications en Mongolie et Transports en Mongolie.
[modifier] Culture
- Article détaillé : Tourisme en Mongolie.
Le festival principal est le Naadam, qui célèbre l'indépendance de la Mongolie par rapport à la Chine. Il a lieu en juillet et se compose des sports traditionnels mongols : tir à l'arc, courses de chevaux, lutte mongole.
Les courses de chevaux ne sont pas les mêmes qu'en occident. Il s'agit de longues courses dans la campagne, les chevaux de 2 ans parcourent 15 km et les adultes 75 km. Chaque famille peut y présenter un cheval. Les chevaux sont montés par des enfants de moins de 12 ans. On dit qu'un cheval montre sa bravoure et peut être conduit même par un tout petit. Le vainqueur de la course rapporte un grand honneur pour toute sa famille.
Le symbole national qui est présent sur le drapeau, le soyombo est un symbole bouddhiste qui représente le soleil, la lune, les étoiles et la cosmologie traditionnelle tibétaine.
[modifier] Musique
La musique est un élément important de la société traditionnelle mongole, et les Mongols pensent qu'elle appelle la bonne fortune. Les chants sont chantés n'importe où, pour passer le temps, bercer les bébés, porter chance lors des célébrations nationales ou encore encourager les enfants à étudier. La musique est également jouée avec de nombreux instruments traditionnels ; soit en accompagnement des chansons ou dance, soit en tant que tels.
Les premiers instruments de musique utilisés en Mongolie étaient des percussions, comme on peut s'en apercevoir sur les pétroglyphes hérités de cette époque. Les Huns utilisaient des tambours, cors, flutes, pi-pa (sortes de mandoline) et des instruments à cordes que l'on faisait vibrer grâce à un arc. Durant l'époque de l'État de Sianbe (IIIe et IVe siècles), 80 types d'instruments étaient joués à la cour du roi lors de célébrations importantes. Il est notoire que Koubilaï Khan enployait 412 musiciens professionnels. Les principaux instruments associés à l'art folklorique mongol sont de nos jours, le khuuchir, le yochin, le yatga, le limbe, le shanz et le morin khuur.
Le chant diphonique ou khoomii est un type de chant unique, qui requiert du chanteur qu'il génère deux notes à la fois.
[modifier] Notes
- ↑ David Butler et Austin Ranney, Referendums: a Comparative Study of Practice and Theory (Washington: American Enterprise Institute for Public Policy Research, 1978), 240.
- ↑ Greener Pastures: To Stop Dust Bowl, Mongolia Builds 'Great Wall' of Trees The Wall Street Journal 24 octobre 2006
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- Mongolie-Intérieure, province de la République populaire de Chine peuplée par une ethnie mongole.
[modifier] Liens externes
- Catégorie Mongolie de l'annuaire dmoz.
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