Gare de Montpellier Saint-Roch
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Quartier | {{{quartier}}} |
Adresse | Montpellier |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RFF/SNCF |
Exploitant | SNCF |
Services | TGV, TER Languedoc-Roussillon, Grandes lignes |
Voies | |
Quais | {{{quais}}} |
Hauteur | m |
Transit annuel | {{{transit}}} |
Zone | {{{zone}}} |
Altitude | {{{altitude}}} m |
Historique | |
Mise en service | {{{mise en service}}} |
Ouverture | 1845 |
Fermeture | {{{fermeture}}} |
Architecte | Charles Didion |
Monument historique | Uniquement la façade |
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La gare Saint-Roch est la gare ferroviaire de Montpellier ouverte aux voyageurs. Elle accueille les trains de la SNCF. Baptisée du nom de saint Roch, natif de la ville au XIVe siècle, elle était communément appelée la gare de Montpellier auparavant. Son code AITA est XPJ.
Depuis le début des années 2000, elle est le point nord d'un projet d'aménagement urbain des anciennes emprises ferroviaires proches du centre-ville. Ce projet est appelé par la mairie de Montpellier, le Nouveau Saint-Roch.
Sommaire |
[modifier] Historique
[modifier] La première gare : la ligne de Cette
La première gare de Montpellier est construite comme terminus de la ligne de Montpellier à Cette.[1] Dans les années 1830, après l'échec des compagnies de Garnier, puis de Mellet et Henry, la concession de cette ligne est finalement accordée le 26 mars 1837 par la Chambre des députés à un groupe mené par Thomas Brunton, administrateur des Fonderies et Forges d'Alais. La société anonyme Compagnie du chemin de fer de Montpellier à Cette est fondée en juin 1838 et les travaux sont menés d'octobre 1837 à janvier 1839. Le voyage permet de rallier le port en 50 minutes, au lieu de 3 heures.
À Montpellier, la gare se situe au niveau de l'actuelle 28 de la rue du Grand-Saint-Jean, à environ 310 mètres à l'ouest de l'actuelle gare. L'implantation de la gare développe le quartier du faubourg de la Saunerie, au sud de l'Écusson.
[modifier] La deuxième gare : la ligne de Nîmes
Au début des années 1840, la concession d'une ligne entre Nîmes et Montpellier est accordée à Paulin Talabot, administrateur des Fonderies et des Forges d'Alais et futur fondateur de la Compagnie Paris-Lyon-Méditerranée. Dans l'idée des promoteurs de la ligne, il s'agit d'ouvrir une nouvelle voie commerciale en Languedoc au réseau gardois entre le bassin charbonnier de La Grand-Combe, Nîmes et le port fluvial de Beaucaire, sur le Rhône.
Dans le secteur de Montpellier, l'ingénieur Charles Didion prépare le tracé. Ce dernier devient l'enjeu d'une concurrence entre deux groupes différents de propriétaires de la ville : chacun veut la construction de la gare sur ses terrains pour profiter des constructions et de l'urbanisation qui va se faire autour de la nouvelle gare.
C'est la traversée de l'Esplanade qui va déterminer la position finale et actuelle de la gare. L'Esplanade et le Champ de Mars forment un vaste espace plat entre l'vieille ville et la Citadelle occupée par un Régiment du génie militaire qui occupe également le vaste terrain du Polygone au sud-est de la ville. Pour conserver un tracé le plus rectiligne possible, Didion soutient une traversée en diagonale de l'Esplanade et une gare sur les terrains de monsieur Boussairolles, près de la place de la Comédie. Les militaires s'y opposent et veulent un passage en tranchée au pied de la Citadelle qui crée deux courbes marquées et force à installer la gare plus au sud, sur les terrains encore agricoles d'Henri René. Didion accepte ce second tracé à la condition que le projet d'urbanisation dans ce secteur soit ambitieux.
Les voyages inauguraux par les Conseils généraux du Gard et de l'Hérault ont lieu en mai et août 1844 pour une mise en service le 9 janvier 1845 : il faut une heure et demi pour aller de Montpellier à Nîmes.
Construite en 1844, la gare est dotée d'une façade de style néoclassique avec des colonnades grecques. La place de l'Embarcadère devant la gare reçoit un square, actuel square Planchon. Une marquise en fonte couvre les voies. Deux ponts sont construits sur ses côtés (pont de Sète au sud et pont de Lattes au nord) pour que le trafic des trains ne soient pas ralentis par la circulation routière.
Le Clos René, propriété d'Henri René, s'urbanise rapidement. Ce côté sud-est de la gare, jusqu'alors agricole, est désormais densément peuplé. En 1878, ce quartier, ancien enclos des Observants appartenant à l'ordre franciscain, est doté de l'église Saint-François (devenue ensuite église des Saints-François, agrandie en 1910, reconstruite fin XXe siècle, ses fondations ayant été abîmé par un ruisseau souterrain). Vers le nord-ouest, la rue de la République est percée entre 1843 et 1846 pour relier aux boulevards occidentaux de l'Écusson.
[modifier] Une seule gare voyageurs en 1852
En 1852, Paulin Talabot rachète la compagnie propriétaire du Montpellier-Cette, dans un contexte de concurrence avec la Compagnie des chemins de fer du Midi, concessionnaire de la ligne Bordeaux-Cette et qui projette, finalement en vain, une ligne Cette-Marseille par le littoral.
La même année, la gare voyageurs de Cette est transféré dans la gare de la ligne de Nîmes. Les voies et les terrains de cette première gare deviennent un garage de locomotives, puis une gare de marchandises et colis dans les années 1950.
En 1857, pendant le mandat municipal de Jules Pagézy, la gare est directement reliée à la place de la Comédie avec le percement du haut de la rue de Maguelonne.
[modifier] Évolution de la gare
À plusieurs reprises, la gare et sa façade subissent des travaux d'agrandissement pour suivre le développement du trafic voyageurs. Deux agrandissements ont lieu entre 1868 et 1871 et en 1905. Les premiers travaux ajoutent une horloge sur l'attique.
Pour améliorer les services, des travaux sont également menés. En 1924, les passages souterrains sont creusés pour accéder aux quais sans traverser les voies. Au début des années 1930, les ponts de Sète et de Lattes sont réaménagés et des aiguillages sont améliorés.
En novembre 1937, la marquise en fonte est démolie.
Le 5 juillet 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, la gare et les quartiers alentours subissent un bombardement aérien allié qui touche deux convois militaires : un de soldats allemands et un train de munitions et d'essence qui se trouvent alors côte à côte.[2] La gare et les voies ferrées y menant dans le département sont le théâtre de combats pendant la libération, en août 1944, puisque les résistants veulent empêcher l'évacuation des soldats et du matériel de guerre allemands.
En 1947, l'électrification amène les caténaires au-dessus des voies de la gare. Dans les années 1950, les bâtiments consacrés au transport de marchandises sont déplacés au-delà du pont de Sète pour permettre l'aménagement de la rue Jules-Ferry en gare routière avec parking.
[modifier] Le bouleversement des années 1970 et 1980
Le dernier train tracté par une locomotive à vapeur passe à Montpellier, le 28 août 1973.
Les années 1970 amènent un nouvel aménagement : une dalle est construite couvrant une partie des voies côté pont de Sète. Dès 1977, la gare routière y est déplacée et les bus suburbains du district de Montpellier, les cars du département et les lignes internationales y ont leur terminus et arrêts jusqu'en juillet 2000.
À l'approche de l'arrivée du TGV, les travaux prennent d'importantes proportions en 1980 : sauf la façade classée monument historique, la gare est détruite et reconstruite dans sa forme actuelle. Le hall voyageurs du rez-de-chaussée passe de 200 à 430 m². Une dalle de 900 m² accueille un premier étage à partir duquel les voyageurs peuvent descendre vers les quais, nouveaux accès qui complètent les souterrains de 1924.
La nouvelle gare, mise en service le 27 septembre 1981, est inaugurée le 21 mai 1982 par le maire Georges Frêche et le ministre des Transports Charles Fiterman. En 1983, le service TGV vers la gare de Lyon ouvre et relie Paris en 4h30 puis 3h30 dans les années 2000.
En juillet 2000, la mise en service de la première ligne de tramway desservant la gare entraîne une réorganisation des lignes de bus et de cars. La gare routière sur la dalle de la gare est déménagée sur un terrain de la Sernam sur le côté sud du pont de Sète. Son emprise est transformée en parc de stationnement de courte durée pour les personnes accompagnant les voyageurs. Pour les travaux de la ligne 2, entre 2004 et 2006, le parking à étages construit en 1977 est détruit.
Le 31 mars 2005, la gare de Montpellier est baptisée gare Saint-Roch et les billets de train indiquent désormais Montpellier Saint-Roch.
[modifier] Projets
L'ancien maire de Montpellier Georges Frêche milite dans la seconde moitié des années 2000 pour l'urbanisation du quartier « Nouveau Saint-Roch », sur des terrains anciennement occupés par la SNCF entre le pont de Sète et l'ancienne voie d'intérêt local devenue route pour automobiles. Dans ce projet, la gare est agrandie par une façade en verrière qui étend la gare de la place Auguste-Gibert (place de l'Embarcadère à l'origine) au pont de Sète.
Il a été question d'une gare TGV de Montpellier, au sud-est de la ville. Mais, le projet de la ligne Languedoc-Roussillon à grande vitesse ne prévoit plus de gare spécifique.
[modifier] Situation
[modifier] Dans le réseau ferroviaire national
Dans le réseau ferroviaire national, elle est l'une des gares principales du Languedoc-Roussillon située entre les gares de Nîmes et de Sète.
[modifier] À l'intérieur de la ville
Sa façade du XIXe siècle est tournée vers le centre-ville au nord. La gare est ainsi au croisement de trois voies principales dans l'accès à ce centre :
- vers le nord, la rue Maguelone conduit à la place de la Comédie et aux rues commerçantes de l'Écusson (le vieux centre de Montpellier),
- vers l'ouest, la rue de la République conduit aux boulevards enserrant l'Écusson et aux principales voies d'accès à la ville,
- vers l'est, la rue Jules Ferry et le pont de Lattes conduisent vers le sud et les stations balnéaires du littoral. Une voie de bus devenue voie du tramway, la rue Henri Frenay, conduit directement au nouveau quartier d'Antigone.
Les arrêts des transports en commun devant la gare (square Planchon, rue de la République, rue Maguelone et rue Jules Ferry) et à la gare routière ont fait de la gare Saint-Roch le centre du réseau de transport public de la ville et de l'agglomération de Montpellier. Le déplacement des terminus en périphérie lors de l'ouverture de la première ligne de tramway en juillet 2000 a provoqué des mécontentements d'usagers de transports en commun à cause de l'éloignement de leur terminus par rapport à la gare.
[modifier] Organisation de la gare
La gare SNCF en elle-même comprend une façade classée et un corps de bâtiment sur trois niveaux (passages piétons sous les voies, niveau des voies et rez-de-chaussée, un premier étage avec les guichets de vente). Une dalle au-dessus des voies supporte le premier étage et un parking courte durée (ancien emplacement de la gare routière).
Côté nord, les voies se dirigent vers Nîmes sous l'avenue Henri Frenay (voies réservées aux bus devenues voies du tramway), puis en passent en tranchée entre l'Esplanade Charles de Gaulle et la Citadelle de Montpellier. Revenue en plein air, les voies se dirigent ensuite vers Lunel et le Gard.
Côté sud, les voies se dirigent vers Sète, avec sur leur gauche, la zone industrielle des Prés d'Arènes dont le développement initial est dû à la présence de la gare de marchandises. Ensuite, les voies traversent le canton de Frontignan jusqu'au port de Sète. C'est dans cette direction que la gare doit être agrandie dans le cadre du projet Nouveau Saint-Roch : un parking à étages mitoyen et la gare de marchandises ont été détruits, le pont de Sète est reconstruit. La ligne 2 du tramway de Montpellier et un quartier résidentiel doivent remplir les espaces libérés.
La gare routière se trouvait des années 1970 à juillet 2000 sur la dalle recouvrant les voies de la gare SNCF. Son entrée donnait au milieu du pont de Sète. Elle accueillait toutes les lignes de bus suburbaines et départementales ayant Montpellier pour terminus, ainsi que les arrêts de lignes de cars internationaux. Avec le report de terminus de bus sur des arrêts de tramway à partir de juillet 2000, la gare routière a été réduite en surface et déplacée au pied du pont de Sète sur un terrain où se trouvait la Sernam. La dalle a été remplacée par un parking de dépose au service des voyageurs de la gare.
[modifier] Correspondances
La gare ferroviaire est l'arrêt ou le terminus de plusieurs lignes SNCF à destination et au départ du Languedoc-Roussillon :
- liaisons TGV vers la gare de Lyon à Paris et vers Perpignan, ainsi que Lille et Bruxelles via la gare TGV de aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.
- lignes nationales vers les régions voisines du sud de la France.
- lignes de Transport express régional (TER) vers les principales villes de la région.
Quelques trains Talgo partent de la gare en direction de Barcelone.
Jusqu'en juillet 2000 et la mise en service de la ligne 1 du tramway montpelliérain, toutes les lignes de bus du district de Montpellier et du département avaient un arrêt ou un terminus à la gare de Montpellier ou à sa gare routière. Avec la ligne 1 de tramway, les lignes ont été réorganisées pour alléger la circulation dans le secteur de la gare :
- devant la gare (arrêt Gare, Gares puis Gare Saint-Roch), la station de tramway rue Maguelone voisine avec les arrêts rues de la République et Jules Ferry des lignes urbaines qui passent par l'ouest et le sud du centre-ville,
- la gare routière réduite et déplacée sur une ancienne emprise du SERNAM (SERvice NAtional de Messagerie) accueille les lignes suburbaines et départementales du sud-ouest et de l'ouest de Montpellier qui n'ont pu être reliées à une station de tramway,
- la gare routière accueille les lignes de car internationales.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Sources
- Pour la partie historique : Paul Génelot, La Gare de Montpellier à travers le temps, Montpellier, Espace Sud éditions, 1993, ISBN 2906334235.
[modifier] Notes et références
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