Static Wikipedia February 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu

Web Analytics
Cookie Policy Terms and Conditions Histoire du Royaume-Uni - Wikipédia

Histoire du Royaume-Uni

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le Royaume-Uni est un État souverain d'Europe qui comprend l'Angleterre, l'Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord, et qui a également inclus l'Irlande pendant plusieurs siècles. Il a été créé par l'Acte d'Union de 1801 unissant les royaumes de Grande-Bretagne et d'Irlande. Le royaume d'Angleterre en est à l'origine : il inclut successivement la principauté de Galles, le royaume d'Écosse et le royaume d'Irlande. En 1922, l'État libre d'Irlande s'émancipait, mais sans l'Irlande du Nord. Depuis 1927, le nom officiel du Royaume-Uni est : « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord ».

Sommaire

[modifier] Formation du Royaume-Uni

[modifier] La conquête du Pays de Galles

Le Pays de Galles médiéval fut rarement uni ; il était constamment divisé en plusieurs principautés indépendantes. Lorsque les Normands envahirent la Grande-Bretagne, ils commencèrent naturellement par les marches galloises, plus faibles et les Gallois habituellement séparés commencèrent à s'unir sous le commandement de chefs comme Llywelyn le Grand.

Les Anglais réussirent finalement à conquérir le Pays de Galles en 1282, sous le règne d'Édouard Ier et le statut de Rhuddlan établit le règne anglais deux ans plus tard. Pour apaiser les Gallois, le fils d'Édouard Ier, le futur Édouard II, qui était né au Pays de Galles, fut nommé prince de Galles en 1301. La tradition qui consiste à accorder ce titre au fils aîné de la famille royale continue encore aujourd'hui. Un acte de 1536 compléta l'union politique et administrative de l'Angleterre et du Pays de Galles.

[modifier] L'union avec l'Écosse

L'Écosse était un royaume indépendant qui résistait à la domination anglaise. L'Écosse, à cause de son climat et de son gouvernement plus tyrannique, était plus pauvre que son voisin méridional. Cependant, l'instabilité politique et la Auld Alliance (vieille alliance) avec la France rendaient les gouvernements successifs de l'Écosse très nerveux et le besoin de se détacher de la France catholique fut une des forces motrices de la Réforme écossaise.

La Réforme écossaise provoqua un conflit entre la « vieille religion » (le catholicisme romain) et la « nouvelle religion » (l'Église écossaise ou presbytérianiste). La controversée reine catholique d'Écosse, Marie Ire fut forcée d'abdiquer et de s'enfuir en Angleterre, laissant son fils, Jacques VI gouverner l'Écosse, guidé par les protestants. À cause de doutes sur la légalité du mariage entre Henri VIII et Anne Boleyn parmi les catholiques anglais, elle était considérée par beaucoup comme plus légitime occupante du trône d'Angleterre que sa cousine protestante, Élisabeth Ire. L'arrière-grand-père de Marie était aussi le grand-père d'Elisabeth Ire, Henri VII à cause d'un précédent mariage d'alliance entre l'Écosse et l'Angleterre. Elisabeth plaça sa cousine dans une résidence surveillée et finalement, à cause des rumeurs de complot visant à la détrôner, exécuta Marie pour trahison à contrecœur.

Jacques VI succéda à sa cousine Élisabeth Ire sous le nom de Jacques Ier d'Angleterre en 1603. Les Stuarts régnaient alors en tant que famille royale de Grande-Bretagne bien qu'ils aient laissé les différents parlements, l'Union des Deux Couronnes avait commencé. Durant le siècle suivant, de fortes différences, aussi bien religieuses que politiques, continuèrent de diviser le royaume et la famille royale ne put empêcher les causes de guerre intestine.

En 1707 l'Écosse fut en faillite à cause du projet Darién. L'Acte d'union passé en 1707 par les Parlements d'Angleterre et d'Écosse et sanctionné par la reine Anne Stuart créa le royaume de Grande-Bretagne. L'Écosse conserva son système judiciaire et son Église presbytérienne mais son Parlement fut uni à celui de l'Angleterre. À partir de cette date, l'Écosse envoya quarante-cinq membres élus à la Chambre des communes britannique et seize de ses pairs à la Chambre des Lords. L'Écosse bénéficia des mêmes droits commerciaux que les Anglais possédaient en Angleterre et dans l'Empire colonial d'outre-mer. Elle reçut également des subsides, appelés « l'Équivalent », d'un montant égal à la part de la dette publique anglaise qu'elle assuma.

[modifier] L'union avec l'Irlande

L'invasion de l'Irlande par les Anglo-Normands en 1170 fut suivie par des siècles de lutte. Tour à tour, les rois anglais cherchèrent à conquérir l'Irlande. Les Irlandais ont profité de la première révolution anglaise pour tenter de recouvrer leur indépendance. Cromwell débarque à Dublin (été 1649) avec ses soldats, les « Côtes de Fer » et organise un véritable massacre organisé. Suivent les sources, entre le tiers et la moitié de la population de l'île est massacrée. Après sa défaite, l'Irlande est soumise à l'autorité et aux lois de l'Angleterre et les terres du nord du pays sont confisquées et attribuées à des colons venus d'Écosse et d'Angleterre.

La guerre de l'Indépendance américaine (1775-1783) trouve un puissant écho au sein du peuple irlandais. En effet, des associations de volontaires militaires irlandais usent de leur influence pour parler en faveur d'une plus grande indépendance du Parlement irlandais.

Ce souhait fut réalisé en 1782 par l'obtention de droit au commerce autonome et de l'indépendance législative de l'Irlande. Cependant, avec l'attrait des principes de la Révolution française, les demandes de réforme de la Constitution se radicalisent. Les paysans se soulèvent à Wexford et, quoique insuffisamment armés, combattent avec bravoure. Dublin est en danger, mais les insurgés sont défaits par les forces régulières à Vinegar Hill. Une force française de mille cent hommes débarque dans la baie de Killala, mais arrive trop tard pour apporter une assistance efficace. Néanmoins, les rébellions ont enfin convaincu le Premier ministre britannique William Pitt (dit William Pitt Le Second) qu'il devait mettre un terme à l'indépendance de l'Irlande.

L'union législative de la Grande-Bretagne et de l'Irlande fut scellée le 1er janvier 1801 par les deux parlements irlandais et anglo-saxons sous l'Acte d'Union de 1800. Le pays fut alors nommé « Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande ». Dès lors, l'Irlande élit environ 100 membres à la Chambre des communes (House of Commons) de Westminster. Les pairs irlandais élisent un nombre limité d'entre eux pour les représenter à la Chambre des Lords (House of Lords). Cependant, la lutte armée pour l'indépendance continua sporadiquement durant le XXe siècle. Une république d'Irlande s'autoproclama à Dublin en 1916 et fut approuvée en 1919 par Dáil Éireann le parlement lui aussi auto-déclaré. Une guerre anglo-irlandaise eut lieu entre les forces de la couronne et l'Armée républicaine irlandaise (IRA) de janvier 1919 à juin 1921.

Le traité anglo-irlandais de 1921, négocié entre les représentants de Grande-Bretagne et d'Irlande et approuvé par trois parlements, établit l'État Libre d'Irlande qui quitta le Commonwealth britannique et devint une république après la Seconde Guerre mondiale, sans lien constitutionnel avec le royaume britannique. Cependant six comtés majoritairement protestants du nord de l'Irlande choisirent de rester dans le Royaume-Uni.

[modifier] Le Royaume-Uni et le Commonwealth

Au début de la Première Guerre mondiale, les colonies britanniques sont obligées d'entrer en guerre aux côtés du Royaume-Uni. En 1931, le Royaume-Uni créé le Commonwealth, une organisation composée du Royaume-Uni et des colonies britanniques ayant obtenu le statut de dominion, c’est-à-dire une certaine indépendance. Tout pays membre du Commonwealth est indépendant, mais reste grandement influencé par la politique internationale du Royaume-Uni. La même année, le "statut" (loi) de Westminster fait entrer le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande dans le Commonwealth. Ayant obtenu une certaine autonomie, les pays du Commonwealth ne sont plus obligés d'entrer en guerre aux côtés du Royaume-Uni si une guerre se produit. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate le 1er septembre 1939, le Royaume-Uni entre en guerre le 3 septembre, suivi de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de l'Inde. Il faudra attendre le 6 septembre pour que l'Afrique du Sud entre dans la guerre et sept jours pour que le Canada entre en guerre aux côtés du Royaume-Uni. L'Inde et le Pakistan, en 1947, accédèrent à l'indépendance, ce qui paracheva la décolonisation de l'Empire. Cependant, les territoires d'outre-mer britanniques (Bermudes, Gibraltar, les Îles Malouines et d'autres) ont choisi de conserver le lien organique avec le Royaume. Aujourd'hui, le Commonwealth comprend cinquante-trois pays.

[modifier] Histoire sociale : les deux Guerres mondiales

Les premières années du XXe siècle gardaient encore la marque des attitudes et idéaux victoriens. La Première Guerre mondiale changea radicalement la société britannique.

L'armée comptait seulement deux cent quarante-sept mille soldats à la déclaration de guerre. En 1918, elle en comptait cinq millions. La Royal Air Force comptait environ deux cent cinquante mille unités combattantes en 1918. Il y eut trois millions de morts ou blessés (la génération perdue du poète écrivain T.S. Elliot). De retour des tranchées, beaucoup éprouvèrent de la rancœur face à l'indifférence des civils et, compte tenu de leur propre sacrifice (en France, un phénomène semblable eut lieu), la conscription brassa des populations d'origines et rangs divers et ce nivellement de masse accéléra le changement social d'après-guerre. Les réformes sociales du siècle dernier donnèrent naissance en 1900 au Parti travailliste, qui n'accéda cependant au pouvoir qu'en 1922.

En 1919, la loi sur le logement social du Premier ministre Lloyd George fit sortir les gens de leurs taudis de banlieue de l'époque victorienne. Cependant, les tramways utilisèrent la fée électricité bien avant les habitations. Le droit de vote fut reconnu aux femmes en 1918, mais le suffrage universel ne vit le jour qu'en 1928.

La grande dépression de 1929 frappa durement le nord de l'Angleterre et le Pays de Galles (70 % de chômeurs dans certaines régions). Auparavant déjà, la grève générale de 1926 fut proclamée en solidarité avec les mineurs et leurs salaires diminués. Alors commença le lent déclin de l'industrie charbonnière du Royaume-Uni qui atteignit son paroxysme au début des années Thatcher (1979) avec la longue grève des mineurs (un an, sans grande compensation).

Le début de la Seconde Guerre mondiale fut l'occasion d'une relance de l'emploi (défense, armements…). Elle commença par la « drôle de guerre » ou rien de sérieux ne se produisit du 3 septembre 1939 à mai 1940 (débuts du Blitz et de l'attaque allemande en Europe et en Angleterre). Les enfants avaient été tôt évacués loin des agglomérations. Le nombre des pertes humaines fut deux fois moindre qu'en 1914-1918 mais les « progrès » dans la guerre aérienne accrurent le nombre de civils touchés. D'ailleurs les sévères bombardements aériens par la Luftwaffe sur les grandes villes et le fait que le Royaume-Uni fut le seul opposant à résister suite à l'effondrement de l'armée française après trois semaines de guerre forgèrent l'esprit britannique de résistance à l'ennemi.

On assista alors à un « retour » des populations vers les champs, l’agriculture et les jardins privatifs pour subvenir aux besoins alimentaires. Les femmes prirent largement part à cet effort de guerre (usines mais aussi agriculture) : les « Land Girls » (les filles de la terre), cinq cent mille femmes dans les forces armées. Même la princesse et future reine Elizabeth II contribua à l'effort de guerre en conduisant des camions. La révolution sexuelle commençait déjà avec cette émancipation.

[modifier] L'après-guerre

Clement Attlee (travailliste) fut porté au pouvoir par le raz-de-marée électoral de 1945. Au programme : les nationalisations des services, des transports et la création d'un État-Providence moderne pour la protection sociale, la santé, l'assurance maladie, les retraites, etc.

Bevan, premier secrétaire pour la Santé, créa le Service national de santé britannique (NHS) contre l'avis général du corps médical. Les travaillistes l'emportèrent aux élections de 1950 mais avec une majorité faible, ce qui provoqua de nouvelles élections en 1951. Les travaillistes perdirent ces élections à cause du système électoral (plus de voix qu'en 1945, et plus de voix que les conservateurs… mais moins de sièges).

[modifier] Les Premiers ministres

[modifier] Winston Churchill (1951 - 1955)

Ce fut sa troisième expérience de gouvernement après la coalition du temps de guerre et le bref gouvernement d'après guerre. Il s'attacha à maintenir et entretenir la « relation spéciale » avec les États-Unis d'Amérique. Il dut affronter les soubresauts des crises internationales, souvent liées au réveil des nationalismes dans les ex-colonies, et le déclin du prestige et de la puissance de l'Empire britannique.

Par exemple, la Crise anglo-iranienne au sujet du pétrole. Le Parlement iranien vota en mars 1951 la nationalisation de l'Anglo-Iranian Oil Company, fortement appuyée par le vieux leader Mohammad Mossadegh. La Cour internationale de justice proposa un partage des profits, que Churchill rejeta. Les Britanniques envisagèrent un coup d'État qui finalement se forma au sein même de l'armée et de factions pro-britanniques au Majlis (Parlement).

[modifier] Anthony Eden

Anthony Eden arrive au pouvoir le 7 avril 1955. Très populaire durant la guerre, plaisant à la population, il n'avait cependant pas d'expérience en matière économique. Il préféra se concentrer sur l'Alliance avec les États-Unis d'Amérique d'Eisenhower. En 1956, le président égyptien Gamal Abdel Nasser veut nationaliser le canal de Suez. Après des mois d'intenses négociations et de tentatives de médiation, le Royaume-Uni, la France et Israël réagissent en attaquant et occupent la zone du canal. Les États-Unis, plus favorables à la décolonisation, s'opposent. Les troupes franco-anglaises se retirent. Désormais, la Grande-Bretagne et la France ne sont plus les grandes puissances d'avant-guerre.

[modifier] Harold Macmillan (janvier 1957-1963)

Spécialiste des affaires économiques et financières, il recherchait le plein emploi contre l'avis de ses collaborateurs, qui durent finalement démissionner.

Il créa la Commission nationale de contrôle des revenus dans le cadre de sa politique subtile de croissance « sans inflation ». Il supervisa de près la politique étrangère du pays, rechercha un rapprochement avec l'Europe et explora les pistes d'une entrée dans la CEE. Il confirma sa politique de décolonisation en accordant l'indépendance au Ghana et à la Malaisie (1957), au Nigeria (1960), au Kenya (1963), mais maintint la présence britannique au Moyen-Orient (Irak, Oman).

Il mena les Conservateurs à la victoire en octobre 1959. La technologie nucléaire (militaire) n'étant pas encore au point, il se rapprocha des États-Unis pour l'améliorer (loi Mac Mahon, 1957). Il signa le traité d'interdiction partielle de tests nucléaires en 1962. Mais de Gaulle dit « non » et s'opposa à l'entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté économique européenne (il est en désaccord avec la politique britannique soumise à celle des États-Unis et répond à la tentative ratée du Royaume-Uni de créer une Alliance concurrente de la CEE).

Il gela les salaires en 1961 en raison d'un déficit dans la balance des paiements, ce qui provoqua une baisse de popularité croissante et, malgré un changement de cabinet en 1962, dut démissionner en 1963.

[modifier] Alec Douglas-Home (1963-1964)

Sa carrière politique fut originale et médiocre à la fois. Parlementaire, il dut abandonner son titre de comte à la chambre des Lords pour siéger aux Communes. Nommé Premier ministre, sa politique ne fut pas une réussite.

===Harold Wilson (1964-1966) : Premier gouvernement travailliste

Chef du Parti travailliste, il remporta les élections mais avec une faible majorité de cinq sièges. Ce n'était pas suffisant pour gouverner. Aussi, d'autres élections furent décidées en mars 1966.

[modifier] Harold Wilson (1966-1970) : deuxième gouvernement

La majorité est alors plus nette (quatre-vingt-dix-neuf sièges). Il doit dévaluer la livre sterling en novembre 1967. Plusieurs anciennes colonies connaissent des crises (Rhodésie, futur Zimbabwe, et Afrique du Sud). Le gouvernement soutient les États-Unis dans sa guerre du Viêt Nam mais refuse d'y envoyer des troupes.

Sa perception des problèmes socio-économiques nationaux est vécue comme inadéquate par le pays. Les marins font grève durant six semaines sitôt Wilson réélu en 1966, ce qui accroît ce sentiment.

[modifier] Edward Heath (1970-1974) : conservateur

Il doit affronter la question de l'Irlande du Nord. Les premiers attentats éclatent, les morts tombent dans les « camps » catholiques et protestants. (Bloody Sunday, 1972 : quatorze hommes sont tués lors d'une manifestation catholique non autorisée à Londonderry). Il se défendit plus tard, en 2003, de n'avoir jamais autorisé l'usage illégal des armes par la troupe.

Les unionistes (en faveur du maintien de la Grande-Bretagne en Irlande du Nord) cessent progressivement de soutenir les conservateurs au Parlement, ce qui allait amener Heath à démissionner plus tard.

En 1973 cependant, il réussit à faire entrer le pays dans la Communauté économique européenne. Mais il doit faire face à l'opposition grandissante des syndicats (Trade Unions congress : TUC).

L'inflation est galopante, une grave crise énergétique doublée du choc pétrolier suite à la guerre du Kippour (1973) oblige le pays à ne travailler que trois jours par semaine.

Aux élections de février 1974, les parlementaires unionistes d'Irlande du Nord refuseront de soutenir le gouvernement. Les négociations échoueront aussi avec les libéraux pour former un gouvernement et Heath démissionne.

[modifier] Harold Wilson (1974-1976) : travailliste / troisième gouvernement

En février 1974, Wilson forme un gouvernement minoritaire en attendant les élections d'octobre… où il n'obtient qu'une mince majorité.

Les travaillistes voulaient renégocier les termes de l'accord d'entrée dans la CEE. Les Communes voteront pour rester dans la CEE en en renégociant les termes mais un référendum (une première dans les institutions) confirme l'ancrage de la Grande-Bretagne dans la CEE. Mais la crise économique perdure… et Wilson démissionne en mars 1976.

[modifier] James Callaghan (1976-1979) : travailliste

Il avait occupé les postes successifs de ministre des Finances, de l'Intérieur, et des Affaires étrangères sous Wilson. Bien que favorable aux syndicats, il n'allait pas mener une politique de gauche. Son gouvernement était minoritaire et il dut s'allier aux libéraux pour former un gouvernement stable (le pacte « Lib-Lab »).

Majoritaire dans les sondages, il avait la possibilité de provoquer des élections anticipées en 1978. Il ne le fit pas… ce qu'il allait regretter un an après.

Les problèmes économiques persistaient et il fut contraint de limiter les hausses de salaires à moins de 5 % alors que l'inflation dépassait les 10 %.

Les syndicats refusèrent cette limitation de hausse et entamèrent des grèves dures à l'hiver 1978. Il dut alors se résigner à augmenter les salaires. Son impopularité était cependant grandissante. La chambre des Communes passa une motion de défiance en mars 1979… à une voix près. C'en était fini et les élections de 1979 lui furent fatales. La voie était libre pour les conservateurs et pour Margaret Thatcher.

[modifier] Margaret Thatcher(1979-1983) : Conservateur / premier gouvernement

Elle voulait faire cesser le déclin économique du pays et amoindrir au minimum le rôle et le pouvoir de l'État dans l'économie. Contempteur de la fonction publique qui, disait-elle, a mené le pays à la ruine depuis l'Empire. Elle était au diapason avec les idées de Ronald Reagan (les Reaganomics), élu un an après elle.

Elle éleva les taux d'intérêt pour diminuer la masse monétaire, préféra l'impôt indirect à l'impôt sur le revenu, éleva la TVA à 15 % (un record à cette époque). Les entreprises, le commerce en ressentirent les effets, et le chômage dépassa les deux millions.

Sa réforme de l'impôt s'inspirait de l'économiste Friedman. Le chômage ne cessa de grimper (3,6 millions officiellement en 1982 et 5 millions officieusement) même si l'inflation revenait à un seul chiffre.

C'est alors qu'advint, le 2 avril 1982, la guerre des Malouines où, pour les Britanniques, la guerre des îles Falkland. L'Argentine revendiquait ces îles depuis longtemps et les envahit pour en repartir quatre jours après, avec de grosses pertes. La côte de popularité de Mme Thatcher qui était la plus basse qu'avait connue un Premier ministre en fonction, remonta alors. Pendant ce temps, le Parti travailliste se « gauchissait » de plus en plus, s'éloignant aussi de sa base.

[modifier] Margaret Thatcher (1983-1987) : deuxième gouvernement

Margaret Thatcher était désormais résolue à réduire à néant la puissance des syndicats. En 1984, la longue grève des mineurs dura un an mais ils reprirent le travail sans n'avoir rien obtenu. Les syndicats réalisèrent alors qu'ils ne pourraient pas faire plier un gouvernement régulièrement élu.

Elle dut aussi affronter l'Armée républicaine irlandaise et ses attentats. Ayant laissé mourir de faim plusieurs détenus qui réclamaient le statut de prisonniers politiques, Margaret Thatcher réchappa d'ailleurs à celui du grand hôtel de Brighton, pendant le congrès du Parti conservateur (12 octobre 1984).

Elle commença une longue série de privatisations de biens et entreprises publics, ce qui s'accompagna d'une forte désindustrialisation, d'une hausse massive du chômage, les emplois tertiaires en plein essor pourtant ne parvenant pas à compenser la chute des emplois industriels. Une partie de ces nouveaux emplois étant d'ailleurs des emplois précaires, à temps partiels et mal payés du fait de la dérèglementation de l'emploi : un nouveau Royaume-Uni naît dans les années 1980.

Elle était d'accord avec Ronald Reagan pour sa politique de défense « contre » l'Union soviétique (Guerres des étoiles) au grand dam de l'Union européenne qui recherchait la détente et de bonnes relations. Mais Mikhaïl Gorbatchev arrivant au pouvoir en 1985, elle révisa sa position hostile.

Elle appuya le raid aérien contre la Libye au départ de bases en Grande-Bretagne alors que les autres membres de l'Otan s'y opposaient.

Michael Heseltine, son ministre de la Défense, démissionna lorsqu'elle défendit le projet américain d'hélicoptères Sikorsky contre le projet européen Agusta Westland. Par la suite, il s'opposa ouvertement à elle.

[modifier] Margaret Thatcher (1987-1990) : troisième gouvernement

C'est la première fois qu'un Premier ministre obtient un troisième mandat depuis lord Palmeston en 1865. Elle est populaire dans la plupart des quotidiens sauf le Daily Mirror et le Guardian. Elle est haïe par la gauche et de nombreuses chansons s'en prennent à elle.

Beaucoup pensent qu'un fossé Nord-Sud s'est désormais créé entre ceux qui « en ont » (populations assez aisées du Nord : les have) et ceux qui « n'en ont pas » (les have not du sud). L'aide sociale, l'indemnisation des chômeurs subissent des coupes réglées. Le consensus social n'avait pas subi une telle régression depuis les années 1920.

En 1988, elle s'opposa aux propositions européennes tendant à accroître le caractère fédéral et la centralisation des structures de décision de l'Union.

Elle ne reconnaissait à l'Union qu'un rôle de facilitateur de « libre échange » et craignait que les changements stratégiques opérés par l'Union ne détruisent le travail qu'elle mettait en œuvre dans son pays. Elle luttait contre l'union monétaire et économique, la monnaie unique alors en préparation. Les autres pays européens commencent alors à se méfier.

L'économie souffre de taux d'intérêt exorbitants mis en place pour stopper une croissance démesurée. Elle doit affronter une fronde de certains députés en novembre 1989 qui appuient un rival potentiel pour elle : sir Anthony Meyer, dont certains pensaient qu'il était une candidature « masquée » pour mettre en scène des rivaux plus « conséquents » au sein de son parti.

Elle introduit en Écosse, en Angleterre et au Pays de Galles la Poll Tax, sorte d'impôt local non dégressif, uniforme selon les revenus (et non proportionnel), avec des réductions ridicules pour les bas revenus. C'en était trop pour ses « supporters » en Écosse. D'autres impôts locaux grimpèrent en flèche, sur décision du pouvoir central. Une immense manifestation contre cette taxation eut lieu le 31 mars 1990 et dégénéra ; beaucoup refusèrent de payer et protestèrent devant les tribunaux. Même les socio-professionnels du secteur économique et marchand, sa propre base, contestaient ses décisions économiques.

Elle dut céder la « vedette » et la candidature aux élections de 1990 à son ministre de l'Économie et des Finances : John Major.

[modifier] John Major (1990-1997)

Premier ministre durant la guerre du Golfe, il doit affronter la récession mondiale. Donné perdant aux élections futures de 1992 face au leader travailliste Neil Kinnock, il mena une campagne adroite, populiste et populaire dans les rues, perché sur une caisse à savon, comme au bon vieux temps ! Il remporta la victoire, mais de justesse. Sitôt au gouvernement, il doit gérer la sortie du Royaume-Uni du serpent monétaire (ERM) le 16 septembre 1992 (le « mercredi noir »).

Les rivalités internes se font jour mais la droite gronde au sein du parti et de son cabinet, surtout pour la ratification du fameux traité de Maastricht.

Son autorité est menacée, après un vote de confiance acquis avec quarante voix de majorité seulement, en 1993.

Sa défaite aux élections de 1997 est immense : les travaillistes l'emportent par quatre cent dix-huit sièges contre cent soixante-cinq aux conservateurs et quarante-six aux libéraux démocrates. Le nouveau leader travailliste, Tony Blair, arrive au pouvoir.

[modifier] Tony Blair (1997-2006) : travailliste

Tony Blair est le leader charismatique du « New Labour » (« nouveau parti travailliste »), converti à l'économie libérale et à la croissance des inégalités sociales. Ainsi, aussitôt nommé, il charge Gordon Brown, le ministre de l'Économie, d'accorder à la Banque d'Angleterre la prérogative de fixer elle-même le taux de base de l'intérêt. Le parti était depuis un certain temps en bons termes avec la City et les opérateurs économiques accueillirent favorablement cette mesure. Décidé à limiter la dette publique les deux premières années, il rassura ainsi le parti favorable à la « prudence fiscale ». Cependant, des difficultés naissent avec Gordon Brown en matières fiscale et économique. Lui ayant laissé carte blanche, il commence à se sentir écarté des grandes décisions en ce domaine. Mieux, Brown refusa le projet Turner sur les retraites, défendu par Blair. Brown apparaît comme le futur leader du parti lorsque Blair se retirera.


En politique extérieure, Blair se présente comme un europhile mais on ne peut pas dire que ses actes aient beaucoup suivi cette voie. Il ne prépare pas son pays à accepter ni l'euro ni les accords de Schengen et reste persuadé que l'Europe doit être un grand marché et non une puissance politique et militaire, soutenant ainsi les candidatures de presque tous les pays d'Europe de l'Est.

Il préfère aligner ses troupes avec George W. Bush dans la crise et la guerre d'Irak malgré la position de la France et de l'Allemagne et au grand dam de l'opinion publique britannique, moins belliciste. Les scandales de maltraitance de prisonniers irakiens et la découverte de son mensonge sur la présence d'armes de destruction massive altèreront sa popularité. Après les attentats de Londres (7 juillet 2005), il lance une politique sécuritaire visant à faire le ménage dans le Londonistan, les milieux islamistes du Royaume-Uni.

[modifier] Voir aussi

La catégorie Histoire du Royaume-Uni contient d'autres articles sur l’Histoire du Royaume-Uni.

[modifier] Articles connexes

[modifier] Sites internet

Portail du Royaume-Uni – Accédez aux articles de Wikipédia concernant le Royaume-Uni.
Portail Cliopédia – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l’Histoire.

[modifier] Sources

  • The Penguin Illustrated History Of Britain And Ireland From Earliest Times To The Present Day, 2004, ISBN 0-140-51484-8
Static Wikipedia 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2007 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2006 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu