Transnistrie historique

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La Transnistrie historique est une région historique de l'Europe de l'Est, dont le territoire, la région de Transnistrie est aujourd'hui contrôlé par la République de Transnistrie moldave, une république autonome sécessioniste de la République de Moldavie depuis 1991.

Cette république est de facto independante, selon sa déclaration proclamée en 1991, aidée par des contingents de volontaires russes, cosaques et ukrainiens, ainsi que par la 14^e armée russe, vainqueurs des forces de la république de Moldavie dans la guerre de Transnistrie. Depuis le cessez-le-feu de 1992, le Conseil de l'Europe reconnaît la région de Transnistrie comme une région de conflit larvé.

Sommaire 1 Noms 2 Histoire 2.1 Histoire ancienne 2.2 Du Moyen Âge au XXe siècle 2.3 la RASSM dans la RSSU 2.4 Seconde Guerre mondiale 2.5 la RSSM après la Seconde Guerre mondiale 2.6 Le conflit 2.7 Après le conflit 3 Population 3.1 Ethnicité 3.1.1 Recensement de 1989 3.1.2 Recensement de 2004 4 Liens externes 4.1 Côté moldave 4.2 Côté officiel de Transistrie 4.3 côté roumain 4.4 côté russe 4.5 Divers (en roumain)

[modifier] Noms

Le nom de la région vient du nom en roumain du fleuve Dniestr, Nistrul, et signifie au-delà du Dniestr. En russe et en ukrainien, le nom de la région est Subnistrie ou la zone à côté du Dniestr.

[modifier] Histoire

[modifier] Histoire ancienne

Tyras était un ancien comptoir grec de Milet, probablement fondé vers 600 av JC, et situé à l'embouchure du Dniestr (dont l'ancien nom est Tyras). Il tombe sous la coupe de rois locaux dont les noms apparaissent sur la monnaie, et il est détruit vers 50 av JC par les Daces. En 56 av JC, il est rebâti par les Romains, et fait partie de la province de basse Mésie, qui inclut aussi la région de Dobroudja et le nord-est de la Bulgarie.

[modifier] Du Moyen Âge au XX^e siècle

Au Moyen Âge, la Transnistrie est peuplée par les tribus slaves des Ulichs et des Tivertsy, et par les populations nomades turques comme les Petchenègues et les Coumans.

Elle fait partie un moment du territoire de la Rus' de Kiev, et du grand duché de Lithuanie au XV^e siècle. Le nord de la Transnistrie a a fait partie de la région historique de Podolie alors que le sud, tombant sous le joug des Ottomans en 1504, a fait partie de ce qui est connu comme le Yedisan. La partie ottomane a en son temps été cédée à l'Empire russe en 1792. En ce temps-là, la population était clairsemée et composée de Moldaves et d'Ukrainiens, mais aussi de peuples nomades, les Tatars Nogai.

La fin du XVIII^e siècle marque le début de la colonisation russe de la région, les grandes migrations de peuples non roumanophones étant encouragées dans la région, soit des Ukrainiens, des Russes et même des Allemands.

[modifier] la RASSM dans la RSSU

En 1918 la Rada Centrale proclame la souveraineté de la République nationale ukrainienne (UNR) sur la rive gauche du Dniestr. À cette époque, la population dans la région est de 48% d'Ukrainiens, 30% de Moldaves, 9% de Russes, et 8,5% de Juifs. Un tiers de la région (autour de Balta, avec une majorité d'Ukrainiens) appartient aujourd'hui à l'Ukraine. En 1922 la République socialiste soviétique d’Ukraine (RSSU) est créée, et en 1924 la région de Transnistrie est contrôlée par la République autonome socialiste soviétique moldave (RASSM), république autonome au sein de la RSSU. Les roumanophones forment une partie significative de la population, et des écoles en langue roumaines sont ouvertes.

[modifier] Seconde Guerre mondiale

La République socialiste soviétique de Moldavie (RSSM), créée par la décision du Soviet Suprême d'URSS le 2 août 1940, voit son territoire composé à partir de la Bessarabie prise à la Grande Roumanie le 28 juin, selon les termes du pacte Molotov-Ribbentrop, où la majorité de la population est roumanophone, et une bande de terrain sur la rive gauche du Dniestr prise à la RSSU, qui lui avait été attribuée en 1940. (Cette bande de terrain est à peu près le territoire de l'actuelle République de Transnistrie moldave (RTM), d'où la réclamation de cette dernière auprès de la république de Moldavie, le successeur de la RSSM).

En 1941, après que les forces de l'Axe ont envahi la Bessarabie dans la course au front de l'est, elles franchissent et dépassent le Dniestr en avançant dans la RSSU. La Roumanie annexe alors toute la région entre le Dniestr et le Bug oriental, y compris la ville d'Odessa, sous le nom de Transnistrie. Jusqu'en mars 1943, un total de 185 000 de juifs ukrainiens et roumains sont déportés et massacrés sous l'occupation roumaine et allemande de la Transnistrie. La République socialiste soviétique de Moldavie, membre de l'Union soviétique récupère la région en 1944 grâce à l'avancée de l'Armée Rouge jusqu'au Prout.

[modifier] la RSSM après la Seconde Guerre mondiale

La RSSM devient le sujet d'une politique de russification systématique, plus importante même qu'à l'époque tsariste. L'écriture en caractères cyrilliques est imposée pour le moldave, qui a un statut de langue officielle à côté du russe, langue de "communication inter-ethnique".

La plus grande partie des industries est concentrée en Transnistrie, alors que le reste de la RSSM est agricole. En 1990, la Transnistrie émarge pour 40% du PNB de la RSSM, et pour 90% de sa production totale d'électricité.

La 14^e armée soviétique est stationnée là-bas depuis 1956, et elle y reste cantonnée lors de la chute de l'URSS pour monter la garde sur ce qui est probablement le plus grand stock d'armes et de munitions en Europe, installé alors en vue d'un éventuel conflit dans cette région. La Russie a négocié avec la République de Moldavie, la Transnistrie et l'Ukraine pour obtenir l'autorisation de passage pour pouvoir évacuer ce matériel militaire vers la Russie. En 1994, le quartier général de la 14ème armée est transféré dans la capitale moldave, Chişinău, à la capitale de la Transnistrie, Tiraspol.

[modifier] Le conflit

La politique de perestroika de Mikhaïl Gorbatchev dans l'URSS permet la libéralisation du niveau régional dans les années 1980. La démocratisation incomplète est un stade préliminaire pour les nationalistes pour devenir la force politique la plus dynamique. Quelques minorités nationales s'opposent à ces changements dans la classe politique moldave, en particulier parce que, au temps de l'ère soviétique, la politique locale a été souvent dominée par des non-Roumains, et plutôt par des personnalités d'origine russe. La loi sur l'officialisation de l'usage de l'alphabet latin à la place de l'alphabet cyrillique, doublée de la capacité à comprendre le moldave pour les fonctionnaires, présente un caractère particulière contraignant pour la population russophone qui ne comprend pas le roumain. Le problème des langues officielles dans la République de Moldavie devient un nœud gordien, et s'en trouve exagéré, et probablement politisé intentionnellement. Ce désaccord avec les nouvelles réformes est encore plus sensible en Transnistrie, où les centres urbains comme Tiraspol possèdent une majorité slave. Les manifestations contre le gouvernement central sont plus impressionnantes là-bas.

Selon le recensement de 1989, la population en Transnistrie est de 39,9% de Moldaves, 28,3% d'Ukrainiens, 25,4% de Russes, et 1,9% de Bulgares.

Le 2 septembre 1990 la république de Transnistrie moldave (RTM) est proclamée unilatéralement république soviétique par les "deuxième congrès des représentants du peuple de Transnistrie". En fait le 22 décembre le président de l'URSS Mikhaïl Gorbatchev signe un decret "concernant les mesures qui pourraient faire revenir la situation à la normale dans la RSSM". Cette décision précise que la proclamation de la républqiue de Transnistrie est nulle et non avenue. Le 25 août 1991 le Soviet suprême de la RTM adopte la déclaration d'indépendance de la RTM. Le 27 août 1991 le parlement moldave adopte la Déclaration d'Indépendance de la République de Moldavie, dont le territoire comprend la Transnistrie. Le parlement moldave demande au gouvernement de l'URSS "de commencer les négociations avec le gouvernement moldave pour mettre un terme à l'occupation illégale de la République de Moldavie et de retirer les troupes soviétiques du territoire moldave".

Lorsque la République de Moldavie devient membre des Nations unies (2 mars 1992), le président moldave Mircea Snegur (président de 1990 à 1996) autorise l'action militaire concertée contre les forces rebelles qui avaient attaqué les postes de police loyalistes moldaves sur la rive gauche du Dniestr, et sur une petite zone de la rive droite autour de la ville de Tighina (Bender). Les rebelles, aidés par des contingents de Cosaques russes et par la 14ème armée russe, consolident leur contrôle sur la zone en conflit.

Les forces de la 14ème armée (qui avaient fait allégeance à l'URSS, à la Communauté des États Indépendants et à la Fédération de Russie) stationnent en Transnistrie, et combattent à côté et à la place des forces séparatistes. Les séparatistes peuvent aussi se servir des armes prises dans les stocks de l'ancienne 14ème armée. Le rôle de cette 14^e armée russe est cruciale dans la zone pour terminer le conflit. L'armée moldave est mise en position d'infériorité, et ne peut reprendre le contrôle sur la Transnistrie. Un accord de cessez-le-feu est signé le 21 juillet 1992.

[modifier] Après le conflit

La suite de l'histoire est celle de la République de Transnistrie moldave.

[modifier] Population

Au recensement de 1989, la population était de 546 400 âmes. Au recensement de 2004, dont les chiffres sont contestés, la population était de 555 000 personnes.

Récemment il ya eu une émigration importante depuis la région de Transistrie, en raison des difficultés économiques des années 1990. C'est l'une des rasions pour laquelle il y a une proportion importante de retraités.

[modifier] Ethnicité

Jusqu'au années 1960, les Moldaves composaient la pus grande partie de la population de la région, mais les proportions ont changé du fait de l'industrialisation et de l'immigration de travailleurs russes et ukrainiens, encouragés par les soviétiques. La tendance continue après 1991, et la fraction de la population moldave a diminué entre 1989 et 2004 de 41% à 32% de la population totale. Malgré ces chiffres, les Moldaves restent le groupe le plus important de la région.

[modifier] Recensement de 1989

• Population totale sur la rive gauche du Dniestr (sans Tighina): 546 400
• Population totale dans les raions sur la rive gauche du Dniestr (avec Tighina): 600 700
  • Moldaves : 40%
  • Ukrainiens : 28%
  • Russes : 24%
  • Autres : 8%

[modifier] Recensement de 2004

• Population totale (sans Tighina): est. à 425.000 - 477.000
• Population totale (avec Tighina): 555.500
  • Moldoves: 31,9%
  • Russes: 30,3%
  • Ukrainiens: 28,8%

[modifier] Liens externes

• La guerre de Transnistrie en images
• La décision à Ilascu et autres contre la République de Moldavie et la Russie
• le plan de mise en place du conflit transnistrien par l'Ukraine
• Mission de l'OSCE en République de Moldavie
• Eurojournal.org
• Conseil de l'Europe Conflits larvés
• Profil de la Transnistrie de la BBC

[modifier] Côté moldave

• Moldova Azi: News from Moldova
• Interlic News Agency
• BASA-press News Agency

[modifier] Côté officiel de Transistrie

• Olvia-Press: The information agency of Transnistria
• Constitutional Court of the Pridnestrovskaia Moldavskaia Respublika
• MRT Presidential website
• Transdniestria.com A news portal website with Transdniestria stories and views.

[modifier] côté roumain

• Viorel Dolha "All about Transnistria"

[modifier] côté russe

• "Armed conflict in and around the city of Bendery" - report by Human Rights and Humanitarian Society "Memorial"

[modifier] Divers (en roumain)

• Totul despre Transnistria I (ro)
• Totul despre Transnistria II (ro)
• Totul despre Transnistria III (ro)
• Totul despre Transnistria IV (ro)
• Totul despre Transnistria (ro)

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