République de Transnistrie moldave
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
- Pour les articles homonymes, voir Transnistrie (homonymie).
|
|||
 |
|||
| Administration | |||
|---|---|---|---|
| Statut politique | Indépendance non reconnue vis-à-vis de la République de Moldavie | ||
| Capitale | Tiraspol | ||
| Gouvernement · Président · Vice-président |
République Igor Smirnov Sergueï Leontiev |
||
| Géographie | |||
| Superficie | 4 163 km² | ||
| Démographie | |||
| Population (2004) | 555 500 hab. | ||
| Densité | 162 hab./km² | ||
| Langues | moldave, russe, ukrainien | ||
| Économie | |||
| Monnaie | Rouble de Transnistrie | ||
| Autres informations | |||
| Fuseau horaire | UTC +2 | ||
| Indicatif téléphonique | 373 533 | ||
La République de Transnistrie moldave (souvent raccourci en Transnistrie qui signifie au-delà du Nistr ou Dniestr, la région étant parfois appelée aussi en français Transdniestrie), est une entité politique qui contrôle un petit territoire de 4 163 km2, étiré le long de la frontière Est de la République de Moldavie, entre le fleuve Dniestr et la frontière avec l’Ukraine. L’appellation préférée par le gouvernement local est « Pridnestrovie ».
La Transnistrie est une république auto-proclamée qui a fait sécession de la république de Moldavie en 1991 à la suite de l’effondrement de l’Union soviétique. Cet État n’est reconnu par aucun pays de la communauté internationale. Les tentatives de réincorporation forcées de la Transnistrie dans la Moldavie pendant les années 1990 ont échoué à cause de l’interposition de la 14e armée russe du général Alexandre Lebed (aujourd’hui décédé), encore en poste en Transnistrie après la chute de l’Union soviétique.
La capitale de la Transnistrie est Tiraspol.
Les différentes appellations de ce territoire dans les langues locales sont : Република Молдовеняскэ Нистрянэ (Republica Moldovenească Nistriană) en moldave, Приднестро́вская Молда́вская Респу́блика (Pridnestróvskaia Moldávskaia Respública) en russe et Приднeстровська Молдавська Республіка (Pridnestrovs'ka Moldavs'ka Respublika) en ukrainien.
Sommaire |
[modifier] Situation politique
La Transnistrie est un État indépendant non-reconnu situé sur le territoire de la République de Moldavie. Ainsi, la Transnistrie est devenue, de fait, une enclave russophone entre la République de Moldavie et l’Ukraine. La présence militaire russe assure un statu quo pacifique entre la Transnistrie et la République de Moldavie.
La Transnistrie possède sa propre Constitution, son drapeau, son hymne, son président, son parlement, son gouvernement, son armée, sa monnaie (le rouble transnistrien ou Souvoriki) et utilise l'alphabet cyrillique. Cependant, aucun État, pas même la Russie, ne reconnaît l’indépendance de la Transnistrie.
Le 31 mars 2006[1], la Transnistrie a annoncé vouloir tenir un référendum sur son indépendance. Le 6e congrès extraordinaire des représentants par la voix du président du Parlement, Evguenï Chevtchouk, a demandé une supervision de ce référendum par des observateurs internationaux. Chevtchouk a aussi demandé que la Russie et l’Ukraine reconnaissent officiellement la Transnistrie.
[modifier] Histoire
L’histoire de la république de Transnistrie moldave (RTM) commence en 1991. Avant 1991, son histoire est celle de la Transnistrie historique.
En juin 1990, lorsque le Parlement de la République de Moldavie adopte l’utilisation du moldave (roumain) comme seule langue officielle de la république, les Russo-Ukrainiens expriment leur mécontentement. De plus, une éventuelle réunification entre la Roumanie et la République de Moldavie paraît inacceptable pour les russophones (25,4% de la population), déjà alertés depuis 1989 par la réintroduction de l’alphabet latin sur tout le territoire et la volonté moldave de sortir du giron soviétique. Aussitôt, la minorité russophone de Transnistrie réclame l’autonomie de sa région. À l’occasion d’un « référendum » tenu en décembre 1991, la population de Transnistrie se prononce pour l’indépendance pure et simple de son territoire.
En 1992, une guerre civile éclate en Transnistrie entre les forces armées de la République de Moldavie et les populations russophones, ces dernières étaient alors appuyées par la 14e armée russe qui était stationnée en permanence sur le territoire. La nouvelle république sécessionniste de Transnistrie choisit Tiraspol comme capitale et demande son rattachement à la Russie.
À l’automne 1992, la guerre aboutit à un accord entre le président de la république de Moldavie Mircea Snegur et le président de la Russie, Boris Eltsine : la Russie resterait neutre (elle cesserait d’appuyer la Transnistrie) et la Transnistrie bénéficierait d’un statut politique particulier de région autonome dans le cadre de la république de Moldavie. En échange, la république de Moldavie s’engage à ne pas demander son rattachement à la Roumanie ou, dans ce cas, à accorder le droit à l’autodétermination à la Transnistrie.
Les efforts actuels du président de la Russie Vladimir Poutine vont dans le sens de la création d’une région intégrée à la république de Moldavie.
Un référendum d’auto-détermination, soutenu par la Russie et accepté par les différentes forces en présence a été organisé le 17 septembre 2006 en Transnistrie. Il a mobilisé 78,6 % des électeurs, qui ont approuvé à 97,1 % le rattachement à la Russie et à la CEI[2]. Selon les observateurs internationaux venus assister au déroulement du référendum, celui-ci s’est déroulé de manière libre et démocratique. Néanmoins, l’Union européenne et l’OSCE ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne reconnaîtront pas les résultats du référendum.
[modifier] Solutions proposées pour sortir du statu quo
En 2003, l'envoyé du président russe Vladimir Poutine suggère une « fédéralisation » de la République de Moldavie garantie par la Russie et l’Ukraine. Ce plan semble conçu pour garder la République de Moldavie dans la sphère d’influence russe, ce qui a déterminé les Ukrainiens à venir avec leur propre plan.
Le plan du président de l’Ukraine parle d’accorder à la Transnistrie le statut de « République autonome » dans le cadre étatique de la République de Moldavie (l’Ukraine a fait la même chose en Crimée pour empêcher la Russie d’en prendre le contrôle à la faveur d’une forte majorité russophone) et accepte comme garants les États-Unis et l’Union européenne.
Quant à la République de Moldavie, son parlement a adopté au mois de juillet 2005 une loi qui accorde à la Transnistrie une large autonomie et exclut tout garant externe.
[modifier] Trafic d’armes
Le 8 mai 2005, The London Times a publié un article sur les ventes d’armes par des réseaux mafieux en Transnistrie, y compris des missiles à tête « radioactive ». Si cette information était fondée, il ne s’agirait évidemment pas de têtes nucléaires, mais de têtes contenant une très petite quantité de matériau fissile, probablement utilisée dans les capteurs.
Les ventes d'armes représenteraient une source majeure de revenus pour l’économie « grise » en Transnistrie. Selon Zaur Borov et Stephen Bowers (in Illegal Weapons Traffic in Eastern Europe), on trouverait de l’armement léger mais aussi des missiles Stinger, armes anti-aériennes fabriquées aux USA.
[modifier] Géographie
[modifier] Régions administratives
Les noms en cyrillique sont entre parenthèses.
- Camenca (Каменка), Kamenka
- Dubăsari (Дубоссары), Dubossary
- Grigoriopol (Григориополь)
- Rîbniţa (Рыбница), Rybnitsa
- Slobozia (Слободзея)
- Tiraspol (Тирасполь)
- Tighina (Бендеры), Bender ou Bendery
[modifier] Références
- ↑ Dniester region to hold referendum on independence, ITAR-TASS, 31 mars 2006
- ↑ Résultats du référendum du 17/09/06
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Vue Satellite sur Google Maps
- Transnistrie
- Transnistrie sur le portail francophone Moldavie.fr
- (en) République de Transnistrie
- (en) (ru) Site officiel du Président de Transnistrie
- (en) New York City Bar: Russia’s Activities in Moldova Violate International Law
- (en) Viorel Dolha – All about Transnistria - Point de vue roumain
 |
Subdivisions de la République de Moldavie | |
|---|---|---|
| Raions | ||
| Anenii Noi | Basarabeasca | Briceni | Cahul | Cantemir | Călăraşi | Căuşeni | Cimişlia | Criuleni | Donduşeni | Drochia | Dubăsari | Edineţ | Faleşti | Floreşti | Glodeni | Hînceşti | Ialoveni | Leova | Nisporeni | Ocniţa | Orhei | Rezina | Rîşcani | Sîngerei | Soroca | Străşeni | Şoldăneşti | Ştefan Vodă | Taraclia | Teleneşti | Ungheni | ||
| Municipalités | ||
| Chişinău | Bălţi | Bender | Comrat | Tiraspol | ||
| Régions autonomes | ||
| Găgăuzia | Stînga Nistrului | ||
