Tabagisme
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Le terme tabagisme caractérise la consommation de tabac en général. Il est le plus souvent utilisé pour désigner le comportement des personnes dépendantes du tabac.
Le tabagisme est parfois spécifié tabagisme actif par opposition au tabagisme passif, qui est l'inhalation involontaire de la fumée (dite secondaire).
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[modifier] Historique
Le tabac a été fumé en premier lieu par les Amérindiens pendant des siècles. En 1556, André Thévet introduit la plante en Europe et la cultive près d'Angoulême, mais c'est à Jean Nicot, diplomate français au Portugal, qu'il doit d'être popularisé par son introduction à la cour de France. La première illustration botanique du tabac est donnée par Nicolas Monardes en 1571.
La culture du tabac assure la fortune et l'expansion de plusieurs colonies du sud-est des États-Unis (Maryland, Virginie...), au cours du XVIIe siècle.
Appelé nicotiane en l'honneur de son découvreur, le tabac rencontra un grand succès à la cour de France, où on lui prêta des vertus thérapeutiques. Toutefois, le tabac fut interdit en Angleterre, dans les pays musulmans, et en Russie où l'on risquait la peine de mort en cas de consommation.
Le Cardinal de Richelieu instaura une taxe sur le tabac, et Jean-Baptiste Colbert établit un monopole d'État des ventes en 1674. L'usage du tabac se popularisa, et devint la marque du raffinement dans la haute société. La cigarette est introduite en France en 1825.
[modifier] Formes
Le tabac est consommé de plusieurs manières :
- fumé (cigarette, pipe, cigare, cigarillos, Bidî, en vrac à rouler, en joint - c'est-à-dire mélangé à du cannabis), narguilé etc. ;
- prisé (par inhalation) ;
- chiqué (par macération dans la bouche).
[modifier] Législations
[modifier] En Amérique du Nord
[modifier] Au Canada
Le Canada n'a pas de loi fédérale pour restreindre le tabagisme. Il appartient plutôt aux dix provinces et aux trois territoires de légiférer sur la question. Plusieurs municipalités ont devancé les lois provinciales et restreint l'usage de la cigarette sur leur territoire :
- Le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, le Nunavut, la Saskatchewan, Terre-Neuve et Labrador, le Québec et les Territoires du Nord-Ouest interdisent tous l'usage du tabac dans les restaurants et les bars ;
- L'Ontario a imposé une loi provinciale fin mai 2006. Cependant, plusieurs municipalités interdisaient déjà le tabagisme dans les lieux publics. C'est le cas de la ville de Toronto, qui a progressivement interdit la consommation de tabac dans les bars et restaurants, de 1999 à 2004 ;
- Longtemps reconnu comme un «paradis pour fumeurs», le Québec vient de se doter de lois anti-tabac très étendues. L'usage du tabac est interdit dans la majorité des lieux publics depuis janvier 1999. Tous les bars, les restaurants jusqu'à un rayon de neuf mètres des portes, Les véhicules de travail transportant deux personnes ou plus, les aires communes des immeubles de 6 logements ou plus sont devenus non-fumeurs le 31 mai 2006. La récente loi prévoit l'abolition de tout fumoir pour 2008.
- Depuis le 1er octobre 2004, il est interdit de fumer dans les endroits publics et les lieux de travail du Nouveau-Brunswick et notamment sur les terrains d'écoles, dans les magasins de détail, les salles paroissiales, les centres de congrès, les installations récréatives, les établissements d'enseignement, les salles de bingo, les établissements ayant un permis d'alcool, les restaurants.
- La Colombie-Britannique, l'Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse permettent la cigarette dans certaines aires désignées.
- L'Alberta interdit le tabagisme sur les lieux de travail, mais pas dans les bars, casinos et salles de bingo. L'exception est la ville d'Edmonton, qui a décrété une interdiction totale. Calgary prévoit emboîter le pas en 2008.
- Le Yukon est la seule région canadienne sans législation anti-tabac. La ville de Whitehorse interdit cependant l'usage du tabac dans tous les lieux publics, incluant bars et restaurants, depuis 2005.
[modifier] Aux États-Unis
À l'instar du Canada, les États-Unis n'imposent pas de réglementation fédérale, laissant le soin aux États de légiférer. Ceux-ci ont tous interdit le tabagisme en public, avec plus ou moins de sévérité selon les régions. Les villes et municipalités peuvent également adopter leurs propres règlements pour limiter ou bannir l'usage du tabac en public. La ville de New York, par exemple, applique une politique d'interdiction du tabagisme, qui n'est pas toléré dans les bars, discothèques et restaurants.
[modifier] En Europe
[modifier] En Belgique
- L'Arrêté royal du 15 septembre 1976 interdit la consommation de tabac dans les transports publics. La consommation de tabac ne peut être autorisée que dans les compartiments prévus à cet effet.
- Par les Arrêtés Royaux du 15 mai 1990 et du 2 janvier 1991, il est interdit de fumer dans les lieux accessibles au public, exceptés dans le secteur horeca (hôtels, restaurants et cafés).
- Le 1er janvier 2004, les compartiments fumeurs disparaissent des trains de la SNCB et la vente de tabac devient interdite aux mineurs de moins de 16 ans, sous peine de fortes amendes.
- Le 1er janvier 2006, il est interdit de fumer sur son lieu de travail, sauf si un endroit est prévu à cet effet.
- À partir du 1er janvier 2007, il sera interdit de fumer dans les restaurants. La loi concernant l'interdiction de fumer dans les cafés pourrait suivre, mais est décriée par les professionnels du secteur.
[modifier] En France
Le tabac est considéré en France comme une drogue licite. Sa production et sa vente font l'objet d’une réglementation, mais ne sont plus depuis 1995 un monopole d’État. La distribution, assurée par les débitants de tabac, reste le monopole de la concession accordée à la Seita fusionnée avec le fabricant national espagnol dans la société Altadis. Elle fait l’objet d’une taxation particulière.
La loi prévoit :
- la fixation des teneurs maximales en goudron des cigarettes par arrêté du ministre de la Santé
- l'obligation de faire figurer sur les paquets de cigarettes la teneur en nicotine, en goudrons, et plus récemment en monoxyde de carbone
- des avertissements sanitaires, dans un cadre noir et blanc d'une surface minimale de 30% du recto et 40% du verso des paquets et tous autres emballages
- la possibilité de locaux distincts ventilés et isolés pour le public, à l’entière discrétion des propriétaires. Le tabagisme est totalement proscrit, y compris à l'air libre dans les établissements d'enseignement (école, lycée, collège). Dans l'enseignement supérieur, le chef d’établissement peut autoriser de fumer à l'extérieur des locaux.
Suite à la loi Veil (1976), la loi Evin (1991), codifiée dans le code de la santé publique et dans le code du travail , interdit, sauf dans les emplacements expressément réservés aux fumeurs notamment :
- de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif (y compris les locaux des gares et moyens de transport)
- toute propagande ou publicité, directe ou indirecte, en faveur du tabac et des produits dérivés (y compris pour tous les événements sportifs en France, et elle s'applique aux retransmissions télévisées d'évènements à l’étranger, en obligeant les chaînes à prendre toutes les mesures permettant de cacher ces publicités)
- toute distribution gratuite.
- Depuis le 1er février 2007, il est interdit de fumer dans tous les lieux publics sauf casinos, discothèques, hôtels, restaurants et fumoir, où ce sera le cas à partir du 1er janvier 2008
- toute opération de parrainage liée au tabac
- la vente de tabac aux mineurs de moins de 16 ans.
Certaines fédérations sportives françaises ont connu au début des problèmes avec leurs fédérations internationales (notamment de sports motorisés), sous la pression des annonceurs cigarettiers, et ont voulu boycotter les évènements sportifs en France. Cette tentative de boycott a échoué, la France ayant été soutenue dans son intention de faire appliquer la Loi par les instances européennes, les médias, et d'autres pays voulant appliquer des lois similaires.
Cela a eu pour effet de pratiquement stopper les raids sportifs promotionnels notamment en Afrique (raids Gauloise par exemple), privés de couverture par les médias français tant qu'ils restaient aussi directement associés aux marques de cigarettiers. De même, les concerts et spectacles ne peuvent plus recevoir de subvention de cigarettiers et ne peuvent plus mentionner leurs marques, ni autoriser la distribution gratuite de tabac à leur occasion.
Les magasins "duty free" - qui revendaient des cigarettes détaxées - dans les zones intra-communautaires des aéroports ont été supprimées.
Depuis fin 2005, l’interdiction s'étend à tous les avions (pour des raisons de sécurité), tous les trains (Cette interdiction n'est pas d'origine légale, mais une pratique commerciale de la SNCF) (Il n'y a plus de wagon ni zone fumeurs même sur les grandes lignes, cette interdiction était déjà appliquée sur les trajets courts des lignes régionales et certains TGV). De plus le quota de transport de cigarettes est désormais limité (une seule cartouche de 200 cigarettes autorisée par personne), afin de lutter contre l'importation (légale) du fait des voyageurs (pays étrangers moins taxés, par exemple Andorre, Luxembourg, Espagne, Italie, Belgique, Allemagne,...) et la contrebande de tabac (le trafic d'importation depuis l'Afrique du Nord, l'Afrique subsaharienne, l'Europe de l'Est,... et le trafic de transit vers le Royaume-Uni; en provenance du Monténégro, de la Corée du Nord, du reste de l'Asie,...) et l’acheminement postal non déclaré de tabac, qui est interdit (passible de saisie immédiate et amende fiscale contre le destinataire).
Le décret no 2006-1386 du 15 novembre 2006 fixe les conditions d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif. Il précise les modalités applicables aux débits permanents de boissons à consommer sur place, casinos, cercles de jeu, débits de tabac, discothèques, hôtels et restaurants. Il y sera interdit de fumer à compter du 1er janvier 2008, à l'exception de locaux fermés et ventilés spécifiquement prévus comme fumoirs, sans possibilité d'y bénéficier de prestations. Ce décret précise, cela n'est pas superflu, que l'interdiction de fumer s'applique aussi aux locaux dépendant de l'État, administrations, établissements d'enseignement, commissariats, etc...
[modifier] De quoi les entreprises ont-elles besoin pour être en conformité ?
- Dans les lieux affectés à un usage collectif, une signalisation apparente doit rappeler le principe de l’interdiction de fumer. Un modèle de signalisation accompagné d’un message sanitaire de prévention, conforme aux normes AFNOR, est déterminé par arrêté du ministre chargé de la santé.
- Si l’entreprise décide de créer des emplacements réservés clos, affectées à la consommation de tabac, les règles suivantes s'appliquent :
- aucune prestation de service ne peut être délivrée
- aucune tâche d’entretien et de maintenance ne peut y être exécutée sans que l’air ait été renouvelé, en l’absence de tout occupant, pendant au moins une heure.
- l’accès aux mineurs de moins de 16 ans est strictement interdit
- De plus, ces salles fumeurs doivent répondre à des normes très strictes :
- être équipées d’un dispositif d’extraction d’air par ventilation mécanique permettant un renouvellement d’air minimal de dix fois le volume de l’emplacement par heure. Ce dispositif est entièrement indépendant du système de ventilation ou de climatisation d’air du bâtiment. Le local est maintenu en dépression continue d’au moins cinq Pascal par rapport aux pièces communicantes.
- être dotées de fermetures automatiques sans possibilité d’ouverture non intentionnelle
- ne pas constituer un lieu de passage
- présenter une superficie au plus égale à 20% de la superficie totale de l’établissement au sein duquel les emplacements sont aménagés sans que la superficie d’un emplacement puisse dépasser 35 mètres carrés
[modifier] Que risquent les contrevenants en cas de non-respect du décret ?
- Une contravention de 5ème classe pour l'employeur: jusqu'à 750 euros d'amende par infraction s'il ne respecte pas les normes de fumoirs ou s'il ne met pas en place la signalisation. L'amende forfaitaire de base est de 135 euros
- Une contravention de 3ème classe pour le fumeur : jusqu'à 450 euros d'amende par infraction s'il fume dans un des lieux mentionnés à l'article R3511-1, c'est à dire en dehors d'un emplacement mis à disposition des fumeurs. La première amende forfaitaire est de 68 euros.
[modifier] En Irlande
Depuis mars 2004, il est interdit de fumer en Irlande dans tous les lieux fermés qui constituent des lieux de travail. L'interdiction de fumer est notamment applicable aux restaurants, aux cafés (pubs) et discothèques, et la création de salles réservées aux fumeurs ("fumoirs") n'y est pas prévue. Contrairement aux prédictions alarmistes des tenanciers de pubs, la mise en place de cette mesure s'est effectuée sans réelle difficulté et n'a pas eu d'impact négatif sur la marche des affaires des établissements publics. Une année après son entrée en vigueur, elle bénéficiait d'un très large soutien de la population, puisque 93% des Irlandais se déclaraient satisfaits, dont 80% chez les fumeurs. ([1])
[modifier] En Italie
- La loi de 1975 interdit de fumer dans les taxis, bus, métro et hôpitaux.
- Une autre loi plus restrictive, adoptée en décembre 2002 et entrée en application le 10 janvier 2005, interdit de fumer dans tous les lieux publics (même les bureaux de tabac), sauf dans des salles aménagées pour les fumeurs. Ces salles, dont la création est facultative, doivent représenter moins de 50% de la surface de l'établissement, être closes et dotées de dispositifs stricts de ventilation. Elles doivent être fermées par des portes se fermant automatiquement et ne peuvent pas constituer des points de passage obligé pour les non-fumeurs. ([2])
[modifier] En Norvège
Depuis le 1er juin 2004, il est interdit de fumer dans tous les lieux où l'on sert des produits alimentaires ou des boissons. Dans un souci de protéger le personnel contre les risques du tabagisme passif, la possibilité de créer des salles réservées aux fumeurs a été exclue. ([3])
[modifier] Au Royaume-Uni
La Chambre des communes a voté dans la nuit du 14 au 15 février 2006 une loi interdisant la consommation de tabac dans les pubs, clubs et lieux de travail du pays. Elle entrera en application en juillet 2007. Il sera toujours possible de fumer dans les espaces privés, les prisons et les hôtels. Les amendes iront de 50 livres pour le consommateur à 1000 livres pour les propriétaires de pubs. Il est également question de changer l'âge minimum pour acheter du tabac, qui serait élevé de 16 à 18 ans Source.
[modifier] En Suède
En Suède, à partir du 1er juin 2005, il est totalement interdit de fumer dans les restaurants et dans les cafés, à moins que les établissements ne disposent de salles fermées réservées aux fumeurs et équipées d'un dispositif de ventilation règlementaire. Les pièces réservées aux fumeurs ne doivent pas constituer des lieux de passage obligé pour les autres clients, elles doivent utiliser moins de la moitié de la surface mise à la disposition du public, et les salariés des établissements ne sont tenus d'y séjourner que de façon « temporaire », aucune activité de service ne pouvant se dérouler pendant que quelqu'un fume. ([4])
[modifier] En Suisse
Une initiative parlementaire fédérale, lancée par le conseiller national Félix Gutzwiller, est actuellement en cours. Elle propose de modifier la loi sur le travail en établissant le principe que les travailleurs doivent pouvoir exercer leur activité sans être exposés à la fumée passive. Des fumoirs peuvent être envisagés pour autant qu'aucun service n'y soit effectué. [5]
En Suisse, chaque canton peut légiférer dans les domaines de compétence cantonaux (par ex., santé et hygiène). L'état actuel des cantons est :
- Tessin : La fumée est bannie de tous les établissements publics. Est toutefois réservée la possibilité d'aménager des salles pour fumeurs, selon le modèle italien. Cette loi a fait l'objet d'un référendum déposé par le parti de la Lega dei Ticinesi, qui l'estimait liberticide. Le 12 mars 2005, le peuple tessinois s'est prononcé à 79,1% en faveur de l'interdiction.
- Soleure : La fumée est désormais interdite dans tous les établissements et bâtiments publics soleurois. Des fumoirs avec une ventilation séparée pourront toutefois être aménagés dans les bâtiments. Le délai transitoire d'adaptation est de deux ans.
- Genève, Fribourg, Vaud et Neuchâtel : une initiative populaire cantonale, intitulée « Fumée passive et santé », est actuellement en cours dans chacun de ces quatre cantons. Cette initiative demande l'interdiction de fumer dans les établissements publics sans possibilité d'établir un fumoir (suivant le modèle irlandais). L'initiative genevoise « Fumée passive et santé », soutenue par CIPRET-Genève et l'association OxyRomandie, a fait l'objet d'un recours au Tribunal Fédéral, déposé par le cabinet d'avocats qui défend Japan Tobacco International (JTI). La tenue d'une votation sur l'initiative genevoise dépend de la décision du tribunal, mais l'effet du recours n'est pas suspensif et n'interrompt donc pas le travail parlementaire sur l'initiative. Les initiatives dans les autres cantons ont été lancées avec le soutien de la Coalition romande contre la fumée passive, qui s'est constituée en décembre 2005 dans ce but, et de l'association OxyRomandie, dont l'objectif est de lutter contre le tabagisme passif dans la Suisse romande.
- Berne: Les établissements de plus de 30 places doivent avoir un coin non-fumeur clairement séparé.
[modifier] En Turquie
Le 7 novembre 1996, la Turquie interdit le tabagisme dans les lieux publics avec une amende de 700 YTL depuis 2006 (la législation 4207 avec le nom « Tütün le ve Tütün Mamullerinin Onlenmesine Dair Kanun » ‹ l'Acte pour l'empêchement de dangers de produits de tabac et tabac ›).
[modifier] Consommation
Pays | % de la population fumant quotidiennement (en 2002-2003) |
---|---|
Autriche | 36,3 |
Grèce | 35,0 |
Pays-Bas | 34,0 |
Hongrie | 33,8 |
Luxembourg | 33,0 |
Turquie | 32,1 |
Corée du Sud | 30,4 |
Japon | 30,3 |
France | 28,6 |
Source : L'OCDE en chiffres 2005. Un supplément à L'Observateur de l'OCDE [6]
[modifier] En France
Evolution de la consommation en France:
Année | % de la population (hommes et femmes confondus) fumant quotidiennement |
---|---|
1993 | 29,0 |
2002 | 28,6 |
2004 | 26,6 |
Sources : Pour 1993 et 2002, L'OCDE en chiffres 2005, page 10 [7]; pour 2004: INSEE [8] (avec pour référence la population en 2004 [9])
Depuis l'introduction en France de la cigarette en 1825, et son industrialisation en 1840, la consommation de tabac n'a cessé de croître jusque dans les années 1980. La seconde moitié des années 1990 a été marquée par une diminution notable du nombre de consommateurs quotidiens : il est actuellement évalué à 25 % de la population française, soit 15 millions de personnes (source : OCDE).
Cette baisse est imputable aux dispositifs des lois Evin et de ses nombreuses modifications : alors que le tabac était retiré de l'indice des prix de l'INSEE, le coût pour le consommateur augmentait périodiquement. Ainsi le prix des cigarettes a crû de 40 % sur la période octobre 2003 - janvier 2004, tandis que de nombreuses mesures d'aide à l'arrêt du tabac furent promues, comme la médicalisation des substituts nicotiniques. Toutefois, paradoxalement, les timbres et autres moyens de substitution pour arrêter le tabac restent non-remboursés par la sécurité sociale. Cependant, ceci devrait changer avec la loi sur l'interdiction totale de fumer dans les lieux publics entrant en vigueur le 1er janvier 2007 accompagnée d'une enveloppe gouvernementale de 60 millions d'euros par an pour la prise en charge des traitements de sevrage (timbres, gommes ou médicaments).
[modifier] Aux États-Unis
Aux États-Unis, 20,9% de la population fume en 2005, c'est-à-dire 44,5 millions d'Américains. On constate une diminution de la proportion de fumeurs qui était de 21,6% en 2003. Parmi les jeunes, 21,7% des lycéens et 8,4% des collégiens fumaient en 2004[1]. Selon une étude officielle, le tabagisme est responsable de près de 440 000 décès annuels. Le coût a été estimé, à la fin des années 1990, à prés de 75 milliards de dollars (prise en charge médicale) et à 82 milliards de dollars (en perte de productivité)[2].
[modifier] Circuit économique
La production de tabac, estimée à plus de 8 millions de tonnes, est dominée par la Chine, les États-Unis, l'Inde, le Brésil, et certains pays de l'ex-URSS. La très grande majorité des pays achètent des tabacs, même lorsqu'ils sont eux-mêmes producteurs : dans ce cas, les importations visent à suppléer les lacunes en terme de diversité.
La manufacture du tabac est dominée par la Chine, les États-Unis, les pays de l'ex-URSS et le Japon. La cigarette représente l'essentiel de la production, estimée à plus de 5 000 milliards d'unités en 1993.
Le premier producteur mondial de tabac est le monopole chinois (China State Tobacco Company)
Les 4/5 du marché sont dominés par 6 multinationales aux diverses marques : ce sont, dans l'ordre décroissant de production:
- l'américain Philip Morris,
- le britannique British American Tobacco,
- le japonais Japan Tobacco,
- les britanniques Imperial Tobacco
- et Gallaher
- et le franco-espagnol Altadis.
Les pratiques liées à la commercialisation de cette plante font l'objet de dures controverses (Cf. tabac).
[modifier] Conséquences sanitaires
La consommation de tabac nuit à la santé. On estime que le tabagisme est à l'origine de plus de 4 millions de décès par an dans le monde (soit 62 morts pour 100 000 habitants, 1 mort toutes les 8 secondes, 60 millions de décès en 50 ans), dont 60 000 en France (97 pour 100 000 habitants) et près de 5000 induits par le tabagisme passif (des fumeurs et des non fumeurs).
L'OMS estime que si la consommation poursuit les tendances actuelles, le tabac fera 10 millions de morts par an, ceci principalement dans les pays en développement.
[modifier] Nicotine et manque
Le tabac est considéré comme une drogue licite dans de nombreux pays. Son principal alcaloïde, la nicotine, possède un effet psychoactif de stimulation cérébrale et simultanément de relaxation physique. L'accoutumance du système nerveux central à la nicotine est très rapide : quelques cigarettes peuvent suffire à entraîner une dépendance physique, puis ultérieurement psychologique. Des additifs sont ajoutés par les fabricants dans le but d'intensifier la dépendance des consommateurs. C'est le cas de l'ammoniac, qui permet l'inhalation de la fumée sans provoquer de toux et facilite l'absorption de la nicotine.
Le sevrage se traduit par une impression de manque, au réveil notamment, ce manque pouvant se manifester par des troubles de la concentration, irritabilité, constipation, insomnie, envie irrésistible de fumer (craving). Les symptômes de manque peuvent être diminués en grande partie par l'utilisation de nicotine pharmaceutique. Mais passés les premiers jours, l'utilité des aides médicamenteuses reste minime. En cas de difficulté, il est souhaitable de rechercher un accompagnement par une personne compétente (tabacologue, psychologue, etc...).
Il est intéressant de noter qu'une envie de fumer (craving), passe après 2 ou 3 minutes de patience.
[modifier] Substances toxiques
La fumée résultant de la combustion du tabac comporte plus de 4 000 substances toxiques, dont 50 reconnues cancérigènes par le Comité International de Recherche sur le Cancer : du benzène, du monoxyde de carbone, du formaldéhyde, de la N-nitrosodiméthylamine et de la N-nitrosopyrrolidine durant la phase vapeur de la fumée, alors qu'on a trouvé du goudron, du benzo[a]pyrène, du cadmium, du nickel, de la N-nitrosonornicotine (NNN) et de la 4-(methylnitrosamino)-1-(3-pyridyl-1-butanone) (NNK) durant la phase solide (particules) de la fumée. Certains produits, comme par exemple le polonium 210 sont radioactifs. Elle produit aussi des substances utilisées dans les gaz de combat ou les insecticides, comme le cyanure d'hydrogène à hauteur de 100 à 400 microgrammes par cigarette (Forestite, Zyklon B) à l'origine des maladies cardiovasculaires liées au tabac, et l'acroléine (Papite), à hauteur de 10 à 140 microgrammes par cigarette (ce qui conduit très facilement à un dépassement des limites légales admissibles dans l'air), un puissant irritant des muqueuses, cancérigène par ingestion orale, et justement soluble dans l'éthanol.
[modifier] Additifs dans les sauces et aromes, et toxicité
Les mélanges de tabac utilisés pour la fabrication des cigarettes peuvent comprendre jusqu'à 10% du poids en additifs présents dans les sauces et aromes pour les mélanges blonds (et près de 15% pour le tabac mentholé). De plus on retrouve aussi une liste impressionnante d'additifs dans le papier de cigarette, les filtres, les manchons porte-filtre, et même les produits d'emballages, censés servir de conservateurs, antioxydants ou antibactériologiques, ou antimoisissure.
Dans l’Union Européenne, tous les fabricants ont l’obligation de publier la liste exhaustive des produits utilisés, pour la culture, le séchage, la préparation, le texturage, la conservation, la fixation des aromes ou la modification de combustion. Leurs concentrations maximales dans les mélanges de tabac, la fonction justifiant leur ajout, et la liste des espèces biologiques cultivées (ainsi que les espèces hybrides qui le plus spécialement conçues pour l'industrie) sont aussi obligatoirement fournies.
Il est vrai que l’industrie du tabac communique beaucoup sur la culture de la plante de tabac (ou l’absence d’OGM alors que sa combustion en fait perdre tout l'intérêt, le risque lié aux modifications génétiques étant détruit) ou la préservation des espèces, mais ne fait aucune étude sérieuse sur les additifs, notamment ceux dont la combustion agit comme catalyseurs favorisant la synthèse de l’ammoniac à partir des autres produits de combustion de la plante et des très nombreux aromes ajoutés naturels ou non (y compris au sein du filtre, qui favorise l'action des catalyseurs). Mais on peut s'étonner de la grande quantité de propylèneglycol synthétique présent dans les « sauces » (en tant qu’agent « humectant » ou fixateur d'arômes), et sur lequel l'industrie du tabac semble ne pas vouloir communiquer (concentrant l’essentiel des recherches sur la seule plante du tabac et les méthodes de culture et de séchage).
Les quantités importantes de glycérol (aussi appelée glycérine, et non toxique en lui-même) comme agent humectant et solvant d’aromes sont dangereuses, notamment sous l’effet des modificateurs de combustion, qui réduisent la température, favorisent sa déshydratation à chaud et produisent une grande quantité d’acroléine, irritante et extrêmement toxique (l’acroléine est utilisée aussi comme arme chimique de guerre, considérée dangereuse à 0,100 ppm et pourtant présente à plus de 0,120ppm dans une atmosphère enfumée d’un lieu clos).
De même la toxicité du dioxyde de titane, utilisé comme principal additif modificateur de combustion (retardant), notamment du fait du dégagement de vapeurs de chlore, conduit à la synthèse, notamment dans le filtre, de chlorure de titane hautement corrosif, son rôle étant augmenté par la présence de nombreux dérivés à base de sels de silicium (fortement présents dans la fumée de combustion des feuilles et bois, et agissant comme catalyseurs).
Cette liste comprend des centaines de produits (extraits de produits naturels, mais surtout éléments chimiques de synthèse). Les doses sont les maximums présents tous produits confondus, mais ne sont malheureusement pas détaillées par produit (ce qui fait que le total pourrait atteindre près de 33% du total en poids du mélange de tabac et non les 10 à 15% annoncés). Par exemple, Altadis déclare utiliser les additifs suivants dans les mélanges de tabacs des produits vendus en Union Européenne en 2004 (la plupart sont des "arômes", leur transformation lors de la combustion n'est pas détaillée (d'autant que nombre d'entre eux sont des hydrocarbures d'origine pétrolière, chargés en métaux lourds), et nombre d'entre eux sont interdits dans les produits alimentaires) :
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Notes:
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[modifier] Risques cardio-vasculaires et respiratoires
- Sphère ORL : le tabac est un irritant, provoquant laryngites, altération de la voix. Des études, tenues secrètes par les industriels du tabac, mais révélées en novembre 2004, décrivent que « des rats soumis à une atmosphère enfumée auraient [...] montré des lésions des muqueuses nasales plus importantes que celles observées chez des rongeurs inhalant directement la fumée du tabac ». Cette irritation chronique est propice à la formation des cancers du pharynx et du larynx.
- Poumons : Les dépôts de goudron irritent les voies respiratoires et favorisent l'apparition d'infections pulmonaires, puis de la bronchite du fumeur, provoquant une hypoventilation des tissus et une diminution de la résistance aux exercices physiques. À long terme, les bronchites deviennent chroniques pouvant mener à l'insuffisance respiratoire. Le monoxyde de carbone, quant à lui, se substitue à l'oxygène sur l'hémoglobine, et par conséquent diminue l'oxygénation du sang, provoquant un essoufflement (dyspnée).
- La responsabilité du tabagisme dans la genèse des cancers (en particulier du poumon) a été longue à établir. Les premières études qui lient le tabac au cancer ont été réalisées durant la période de l'Allemagne nazie, par Franz H. Müller (1939), Eberhard Schairer et Erich Schöniger de l'Unversité de Jena (1943). Les nazis, attachés à la pureté du corps et à leur volonté de domination du monde sous un mode racial ont effectué une grande quantité de recherches sur le cancer (création d'un institut de recherche à l'Université de Jona) et ont été les premiers à mettre en place des politiques restrictives sur l'usage du tabac (cf: Robert N. Proctor. 380 pp. Princeton, N.J., Princeton University Press, 1999). Le rôle cancerigène du tabac a été également suspecté dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, notamment par Richard Doll, épidémiologiste britannique, puis confirmé par des études de vaste envergure dans les années 1950 et 1960. L'intense lobbying des industriels du tabac a cependant sensiblement freiné la diffusion de ces données.
- Cœur et vaisseaux sanguins : la nicotine provoque une accélération du rythme cardiaque et comporte un effet vasoconstricteur, induisant une sous-alimentation des tissus. Il entraîne en outre une augmentation du taux de graisse dans le sang. Il favorise directement, à long terme, l'apparition et l'aggravation de l'athérome, obstruant progressivement les vaisseaux sanguins, avec toutes les implications : angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, artériopathie oblitérante des membres inférieurs... Le risque d'infarctus du myocarde est globalement multiplié par 3 chez le fumeur et de manière moindre en cas de tabagisme passif. Le fait de chiquer augmente également ce risque. En cas d'arrêt de consommation de tabac, le risque décroît mais ne revient pas au niveau d'un non fumeur[3]
- En combinaison avec la pilule contraceptive, le tabagisme est un facteur d'apparition de caillots pouvant conduire à une thrombose veineuse profonde (phlébite) ou à une embolie pulmonaire, voire un infarctus du myocarde.
En France, les 60 000 morts dus au tabac sont principalement dus :
- pour 25 000 au cancer du poumon (seuls 10 % des cancers du poumon ne sont pas imputables à la cigarette)
- pour 15 000 à 40 000 par bronchite chronique (broncho-pneumopathie chronique obstructive ou BPCO).
Au tabagisme sont attribués plus de 4,9 millions de morts par an (un mort toutes les 8 secondes) et 60 millions de morts pour la seule seconde moitié du XXe siècle, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé. Le tabagisme se situe bien loin devant l'alcoolisme, qui comptabilise un peu moins d'un million de morts par an. Cette drogue est aussi la cause d'au moins 25 maladies connues. On estime à près de 75 % les cas de cancers liés directement ou indirectement au tabagisme (cancers des poumons, de la langue, de la gorge...).
Le tabagisme passif est aussi reconnu comme une cause de décès.
[modifier] Autres effets
- Fertilité : elle diminue tant chez l'homme que chez la femme fumeuse.
- Sexualité : le tabagisme, par son rôle dans l'altération des vaisseaux sanguins, favorise l'impuissance.
- diabète [4] : Le tabagisme, aussi bien actif que passif, est associé à une augmentation du risque.
- Sida : une étude conduite sur quelque 900 femmes pendant 8 ans a montré que le risque de rebond viral augmente de 40 % chez les fumeuses et leur risque de défaillance immunologique est accru de plus de 50 % ; la réponse virologique est dégradée de 20 % et la réponse immunologique de 15 % (American Journal of Public Health, juin 2006).
- Malformations : fumer pendant la grossesse favorise la survenue de la fente labio-palatine (bec-de-lièvre) chez le bébé, montre une enquête portant sur près de 4 millions de dossiers, menée par le National Center for Health Statistics. Même une faible consommation de tabac (de 1 à 10 cigarettes par jour) accroîtrait le risque.
[modifier] Prévention du tabagisme
Le tabagisme (toxicomanie nicotinique) peut être traité par des décisions socio-politiques, par exemple par l'interdiction dans certains lieux ou circonstances, par la surtaxation des cigarettes et autres formes de tabac, par l'attribution de subventions à des organismes ou associations de prévention et de formation à l'abstinence tabagique.
Les méthodes d'aide à l'arrêt du tabac sont individuelles ou collectives : On peut, sur un plan individuel, utiliser des méthodes micro-sociothérapiques (tel le "Plan des cinq jours"), des méthodes psychothérapiques de type suggestif (hypnose, training autogène avec formules intentionnelles, sophrologie avec suggestion, etc) ou de type comportemental, des méthodes chimiothérapiques (substitution nicotinique par patch ou gomme à macher, utilisation d'anti-dépresseurs ou de tranquillisants), de méthodes "alternatives" telle l'acupuncture du pavillon de l'oreille (piqûres ou fil), l'homéopathie, l'appel aux "pouvoirs" d'un "guérisseur" (dont l'action se ramène peut-être à un effet de suggestion).
[modifier] La prévention du tabagisme au travail
Progressivement tous les pays occidentaux se dotent d'une réglementation interdisant le tabagisme pendant les heures de travail. Fumer et travailler ne font pas bon ménage.
L'interdiction ou à la forte restriction de la possibilité de fumer procurent à l'employeur de nombreux avantages. Les chiffres suivant correspondent à la France en 2006 et peuvent être transposés à d'autres pays :
- 78% des salariés attendent de leurs employeurs la garantie d’un lieu de travail sans fumée
- 93% des salariés considèrent comme très important le risque associé au fait de travailler dans un environnement enfumé
- Les salariés fumeurs sont plus facilement soumis à des pathologies entraînant des arrêts maladies, et les arrêts de travail sont plus longs
- La cigarette figure parmi les premières causes d’incendie et de détérioration d’équipement dans l’entreprise (50% des débuts d'incendie selon une étude interne à l'AP-HP)
- La discrimination entre fumeurs et des non-fumeurs (notamment concernant les temps de pause) entraîne des tensions et est préjudiciable au climat social
- Trois pauses cigarette de 10 minutes dans la journée (en sus des pauses générales) représentent 30 minutes par jour, soit une journée de travail par mois
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- tabagisme passif (article de médecine)
- Avertissements sur les paquets de cigarettes
- Tabac et grossesse
- Méthodes d'arrêt du tabac
- (en)Action on Smoking and Health, campagne publicitaire et sanitaire britannique
[modifier] Liens externes
- Etat de la législation antitabac dans le monde
- Site de Santé Canada. L'industrie du tabac et ses mensonges
- Rapport de l'OMS sur le tabac et la santé
- (fr) Tabagisme actif et passif et santé un résumé par GreenFacts du rapport scientifique du Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC)
- Le Fonds des Affections Respiratoires (Communauté française de Belgique), se consacre notamment à la prévention du tabagisme, vous trouverez de nombreuses informations supplémentaires et d'autres liens intéressants
- Association Les Droits des Non-Fumeurs (France)
- Défi tabac : au Québec, à chaque année, les fumeurs sont invités à cesser la consommation de cigarette. Le Défi dure 6 semaines et les participants qui ont trouvé une marainne ou un parrain peuvent se mériter des prix.
- Le danger du tabagisme, mis en scène dans le court-métrage : Selon la loi 91-32
- Le film documentaire : Tabac, la conspiration
- Le tabac tue la moitié de ses consommateurs Impact du tabac sur l'espérance de vie des fumeurs actifs et passifs. Répartition de la consommation en France par âge et sexe.
- disponible sur Gallica Du tabac : son histoire, sa culture, sa fabrication, son commerce : ses propriétés médicinales et toxiques : son influence sur l'homme : moyens d'en user selon son tempérament, d'en retirer la plus grande somme de bien-être et de jouissance et d'éviter les maux qui résultent de son abus / par le docteur G.-A. Henrieck, Paris, 1864
- Les nouveaux comportements en Finlande ont fait baisser de 65 % la mortalité (coronaropathies, hommes)
- Le tabac à la porte Ina archives Télés
[modifier] Références
- ↑ AFP dans Le Monde, 11 novembre 2005
- ↑ (en)National Institutes of Health state-of-the-science conference statement: tobacco use: prevention, cessation, and control, Ann Int Med, 2006;145;839-844
- ↑ (en)Tobacco use and risk of myocardial infarction in 52 countries in the INTERHEART study: a case-control study, K Teo, S Ounpuu, S Hawken, M Pandey, V Valentin, D Hunt, R Diaz, W Rashed, R Freeman, L Jiang, X Zhang, S Yusuf, INTERHEART Study Investigators, Lancet 2006; 368: 647–58
- ↑ (en)Active and passive smoking and development of glucose intolerance among young adults in a prospective cohort: CARDIA study. T Houston, C Kiefe, S Person, M Pletcher, K Liu, C Iribarren ; BMJ;2006;332:1064-1069
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