Danube
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Le fort de Golubac (Serbie) |
|
Longueur | 2 870 km |
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Débit moyen | 6 460 m3.s-1 mesurés à Delta du Danube |
Surface du bassin | 801 463 km2 |
Régime | |
Se jette dans | Mer Noire |
Bassin collecteur | Danube |
Pays | 10 pays d'Europe et quatre capitales : Vienne, Bratislava, Budapest, Belgrade |
Cours d'eau - hydrologie |
Le Danube est le principal fleuve d'Europe centrale. Il traverse dix pays, arrosant la capitale de quatre d'entre eux. Par sa longueur (2 870 km), c'est le deuxième fleuve européen après la Volga. Son bassin s'étend sur 801 463 km². Son débit moyen est de 6 460 m³/s[1].
[modifier] Étymologie
Le nom roumain du Danube est Dunărea, en bulgare, serbe et croate il s'appelle Dunav, en hongrois Duna, en slovaque Dunaj, en allemand "Donau", en anglais (comme en français) Danube et en turc Tuna. Tous ces noms proviennent du latin Danubius, le nom d'un dieu des fleuves romain. En allemand la terminaison au provient du germanique ouwe (fleuve) et le terme « Donau » est utilisé depuis 1763. Dans des documents allemands plus anciens, on retrouve aussi les terminologies « Tonach » et plus tard « Donaw ».
[modifier] Hydrographie
Le Danube est le seul grand fleuve européen qui s'écoule d'ouest en est. Il atteint, après un parcours de 2 888 km, la mer Noire dans la région du delta du Danube, en Roumanie et en Ukraine. Contrairement aux autres fleuves, les kilomètres du Danube sont comptabilisés depuis l'embouchure jusqu'à la source, le point « zéro » officiel étant matérialisé par le phare de Sulina en bordure de la mer Noire. Le bassin versant du Danube a une superficie d'environ 817 000 km².
Les affluents les plus importants du Danube lui parviennent rive droite, issus principalement des Alpes. Une même étymologie fait que deux d'entre eux se nomment Morava. De la source à l'embouchure, les affluents majeurs sont :
- l'Iller pour 70 m³/s
- le Lech pour 200 m³/s
- la Naab pour 49 m³/s
- l'Altmühl pour 22 m³/s
- l'Isar pour 174 m³/s
- l'Inn pour 735 m³/s
- la Traun pour 150 m³/s
- l'Enns pour 195 m³/s
- la Morava (Moravie) pour 110 m³/s
- le Raab pour 63 m³/s
- la Vah pour 161 m³/s
- le Hron pour 55 m³/s
- l'Ipel pour 22 m³/s
- le Sió, émissaire du lac Balaton, pour 39 m³/s
- la Drave pour 577 m³/s
- la Tisza pour 794 m³/s
- la Save pour 1564 m³/s
- le Timis pour 47 m³/s
- la Morava (Serbie) pour 232 m³/s
- le Timok pour 31 m³/s
- le Jiu pour 86 m³/s
- l'Isker pour 54 m³/s
- l'Olt pour 174 m³/s
- le Yantra pour 47 m³/s
- l'Arges pour 71 m³/s
- la Ialomita pour 45 m³/s
- le Siret pour 240 m³/s
- le Prout pour 110 m³/s
[modifier] Géologie
D'un point de vue géologique, le Danube est beaucoup plus ancien que le Rhin dont le bassin versant en Allemagne du sud est en concurrence avec celui du Danube. Ceci entraîne quelques particularités.
Le Rhin est le seul fleuve alpin qui s'écoule vers le nord en direction de la Mer du Nord. Ce faisant, il récupère les eaux européennes qui s'écoulent vers le nord et sépare certaines parties de l'Allemagne du sud en deux.
Jusqu'à la dernière période glaciaire le Rhin ne commençait qu'à l'extrémité sud-ouest de la Forêt-Noire. L'eau des Alpes qui, de nos jours, s'écoule dans le Rhin, était transportée, à cette époque et ce jusqu'à la période de la glaciation de Riss, vers l'est par le Danube originel. Le cours de celui-ci passait plus loin au nord le long d'une ligne Wellheim–Dollnstein–Eichstätt–Beilngries–Riedenburg. Les gorges de l'actuel Jura souabe, aujourd'hui dénuées de cours d'eau, sont des restes du lit de cet ancien fleuve qui était nettement plus important que le Danube que nous connaissons. Après qu'une partie de la plaine du Rhin supérieur ait été formée par l'érosion, la plus grande partie des eaux descendant des Alpes a changé de direction pour rejoindre le Rhin.
Jusqu'à la période actuelle une partie des eaux du Danube se perd dans la roche calcaire poreuse du Jura souabe et rejoint le Rhin situé plus bas. Comme ces grandes quantités d'eau érodent de plus en plus cette roche calcaire, on suppose que le Danube supérieur disparaîtra un jour complètement au profit du Rhin.
Près d'Immendingen, le Danube s'assèche presque complètement car ses eaux s'infiltrent dans le sol et, en passant par des rivières et des grottes souterraines, rejoignent le Aachtopf distant de 14 Km, qui alimente le lac de Constance et donc indirectement le Rhin. On appelle ce phénomène la « disparition du Danube » (Donauversickerung). Lorsque les eaux sont très basses, les eaux du Danube s'infiltrent en totalité dans le sol et il est alors seulement alimenté par les ruisseaux Krähenbach et Elta. Comme ces périodes de sècheresse ont fortement augmenté ces dernières années, une partie de l'eau du Danube a été dérivée de cette zone à travers une galerie souterraine. La galerie, ainsi que la chute d'eau artificielle qui fait partie de l'ouvrage, se trouvent après la sortie du village d'Immendingen et débouche à Möhringen.
Jusqu'à la région située en aval de Vienne, le régime du Danube l'apparente plutôt à un fleuve de montagne et ce n'est qu'ensuite qu'il présente les caractéristiques d'un grand fleuve de plaine. Des facteurs comme la fonte rapide des neiges ainsi que les fortes précipitations du milieu alpin favorisent un gonflement brutal du fleuve et le déclenchement d'inondations. En régularisant le cours d'eau et en supprimant une partie des zones inondables, l'homme a amplifié ce phénomène : l'étendue des inondations a augmenté au cours du XXe siècle. Les inondations les plus fortes au cours du dernier siècle ont eu lieu en 1954, 1988 et en 2002.
[modifier] Géographie
Le Danube est formé de deux ruisseaux descendant de la Forêt noire, la Breg et la Brigach. La Breg prend sa source près de Furtwangen, à 1078 m d'altitude. Ayant un parcours plus long, sa source, qui ne se situe qu'à 100 m de la ligne de partage des eaux du bassin du Rhin, est considérée comme la source géographique du Danube. Les deux ruisseaux se réunissent à Donaueschingen où, dans le parc du château, se trouve la fontaine monumentale du XIXe siècle, dite « Donauquelle », symbolisant la source officielle. Le Danube traverse ensuite la Bavière, arrosant les villes de Sigmaringen, d'Ulm, de Ratisbonne et de Passau, puis le nord de l'Autriche (en passant par Linz et Vienne), longe le sud de la Slovaquie en passant par Bratislava, traverse la Hongrie du nord au sud en passant par Budapest, longe la Croatie à l'est, traverse le nord de la Serbie en passant par Belgrade, marque la frontière entre la Serbie et la Roumanie, puis entre la Roumanie et la Bulgarie, avant de se jeter dans la mer Noire en Roumanie, en formant un large delta qui borde la frontière avec l'Ukraine. La République de Moldavie a obtenu en 1990 un accès de quelques 300 mètres à la rive gauche du fleuve à Giurgiuleşti (entre Galaţi et Reni).
Le Delta du Danube est une région naturelle protégée en Roumanie, notamment pour la forêt Letea d'aspect tropical. Il est classé au patrimoine mondial par l'Unesco depuis 1991. La Roumanie, qui a inauguré en 1984 un canal de 64 km à partir de Cernavodă directement vers la mer Noire comme raccourci de 400 km, s'inquiète des répercussions sur l'environnement de l'aménagement du canal de Bystroe par l'Ukraine.
La contribution des différents pays riverains au débit du Danube est la suivante[2] : Autriche (22,1 %), Roumanie(17,6 %), Allemagne (14,5%), Serbie (11,3 %), Bosnie (8,8 %), Croatie (6,4 %), Hongrie (4,3 %), Ukraine (4,3%), Bulgarie (3,7 %), Slovénie (3,1 %), Slovaquie (1,9 %), Tchéquie (1,2 %), Moldavie (0,7 %)
Dix pays se trouvent en bordure du Danube. Le fleuve sert de frontière sur une longueur de 1070,9 km (37% de sa longueur totale. Quatre pays ne se situent que sur un seul rivage (la Croatie, la Bulgarie, la Moldavie et l'Ukraine).
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rive droite | kilomètres- Danube |
rive gauche | ||
pays | part en km | part en km | pays | |
Allemagne | 658,6 | 2888,77 | 687,0 | Allemagne |
2230,20 | ||||
Autriche | 357,5 | |||
2201,77 | ||||
321,5 | Autriche | |||
1880,26 | ||||
172,1 | Slovaquie | |||
1872,70 | ||||
Slovaquie | 22,5 | |||
1850,20 | ||||
Hongrie | 417,2 | |||
1708,20 | ||||
275,2 | Hongrie | |||
1433,00 | ||||
Croatie | 137,5 | 358,0 | Serbie | |
1295,50 | ||||
Serbie | 449,9 | |||
1075,00 | ||||
940,9 | Roumanie | |||
845,65 | ||||
Bulgarie | 471,6 | |||
374,10 | ||||
Roumanie | 374,1 | |||
134,14 | ||||
0,6 | Moldavie | |||
133,57 | ||||
53,9 | Ukraine | |||
79,63 | ||||
79,6 | Roumanie | |||
0,00 |
d'après kilomètres de fleuve |
rive droite | deux rives | rive gauche | ||||
Pays | km | % | km | % | km | % | |
Allemagne | 687,00 | 658,6 | 23 | 658,6 | 36 | 687,0 | 24 |
Autriche | 357,50 | 357,5 | 12 | 321,5 | 18 | 321,5 | 11 |
Slovaquie | 172,06 | 22,5 | 1 | 22,5 | 1 | 172,1 | 6 |
Hongrie | 417,20 | 417,2 | 14 | 275,2 | 15 | 275,2 | 10 |
Croatie | 137,50 | 137,5 | 5 | 0,0 | 0 | 0,0 | 0 |
Serbie | 587,35 | 449,9 | 16 | 220,5 | 12 | 358,0 | 12 |
Roumanie | 1075,00 | 374,1 | 13 | 319,6 | 18 | 1020,5 | 35 |
Bulgarie | 471,55 | 471,6 | 16 | 0,0 | 0 | 0,0 | 0 |
Moldavie | 0,57 | 0,0 | 0 | 0,0 | 0 | 0,6 | 0 |
Ukraine | 53,94 | 0,0 | 0 | 0,0 | 0 | 53,9 | 2 |
(Source : Commission du Danube, Budapest, janvier 2000-mars 2004)
[modifier] Histoire
Au VIIe siècle av. J.-C., les Grecs remontaient le fleuve en venant de la mer Noire en passant par la ville de Tomis, l'actuelle Constanţa. Leur voyage de découverte prit fin près de l'actuelle Baziaş, où s’ouvrent les Portes de Fer, un endroit où le Danube emprunte sur plusieurs dizaines de kilomètres une vallée étroite et encaissée et où le lit dangereux du fleuve rendait impossible leur progression vers les Carpates du sud et les monts métallifères serbes.
Sous les Romains, le Danube formait la frontière de l'Empire avec les peuples païens du nord pratiquement de sa source à son embouchure. En même temps, le fleuve servait de route d'acheminement pour les troupes et le ravitaillement des cités situées le long du fleuve. À partir de 37 et jusqu'au règne de l'empereur Valentinien Ier (364-375), le limes (système de fortification romain) du Danube était, hormis quelques interruptions, comme par exemple, la chute du Limes en 259, la frontière nord-est de l'Empire. Le franchissement du Danube vers la Dacie ne réussit à l'Imperium Romanum qu'après avoir construit un pont en 101 à hauteur de la ville de garnison de Drobeta-Turnu Severin, située près de la « Porte de Fer », et après avoir livré deux batailles en 102 et en 106. Cette victoire sur les Daces sous les ordres de Décébale a vu la création de la province de Dacie, qui fut à nouveau perdue en 271.
Au IXe siècle, le Danube était le chemin de migration du peuple de bergers asiatiques des Magyars qui sont arrivés jusque dans l'actuelle Hongrie pour y fonder, avec la population slave qui y était déjà établie, la nation hongroise sous le roi Étienne Ier de Hongrie.
La Route Charlemagne, qui fut utilisée entre 1096 et 1099 par l'armée de Godefroi de Bouillon lors de la première croisade, longea également le Danube de Ratisbonne jusqu'à Belgrade. Environ 340 ans plus tard, l'armée ottomane prit la même route dans le sens contraire. Le Danube fut pour elle l'artère principale pour le transport de troupes et de ravitaillement durant sa campagne à travers l'Europe du sud-est. Le fleuve permettait aux Ottomans d'avancer rapidement et dès 1440 ils livraient les premières batailles pour Belgrade située à 2000 Km de l'embouchure du fleuve. La conquête de la ville ne réussit toutefois qu'en 1521, et quelques années plus tard à peine, en 1526, l'armée ottomane a vaincu le royaume d'Hongrie lors de la première bataille de Mohács. Comme le roi Louis II de Hongrie fut tué pendant la bataille, la Hongrie fut intégrée à l'Autriche des Habsbourgs. Cet évènement marque la naissance de la « monarchie danubienne ».
En 1529 les Turcs atteignent Vienne, le cœur de l'Europe centrale, mais y sont battus. Ainsi fut stoppée l'expansion des Ottomans le long du Danube et à partir de la bataille de Mohács de 1687, ils perdirent peu à peu du terrain et de la puissance. Le refoulement progressif des Turcs reposait essentiellement sur l'initiative de l'Autriche puis de l'Autriche-Hongrie qui y gagnait en puissance alors, qu'en parallèle, elle était rejetée du Saint Empire Romain Germanique puis de la zone germanique. À côté de l'Autriche, l'Empire ottoman restait tout de même l'un des facteurs politiques les plus importants de l'Europe du sud-est jusqu'à la perte définitive de ses territoires des Balkans lors des guerres russo-turques (1768–1774) et des guerres des Balkans en 1912/13. Le Danube joua alors non seulement le rôle d'artère militaire et commerciale mais également de lien politique, culturel et religieux entre l'orient et l'occident.
Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle réglementation du trafic fluvial, qui devait remplacer les accords de Paris de 1921, fut élaborée en 1946. Tous les pays limitrophes du fleuve ont participé à la conférence de Belgrade de 1948 sauf les pays vaincus, l'Allemagne et l'Autriche. Lors de la signature du traité, il fut également signé un avenant qui accepta l'Autriche au sein de la commission du Danube. La République Fédérale d'Allemagne n'a pu intégrer la commission qu'en 1998, presque 50 ans après la conférence de Belgrade, à cause de rejets de la part des Soviétiques. Actuellement, seuls les pays danubiens bénéficient de la liberté de commerce et de navigation sur le fleuve.
[modifier] Histoire culturelle
Le deuxième plus grand fleuve d'Europe a également laissé beaucoup de traces dans les cultures des pays limitrophes. À côté de nombreux contes et légendes, des écrivains ont également été inspirés par le Danube, d'Ovide jusqu'à Claudio Magris et Pierre Esterházy, qui se sont intéressés au thème du fleuve à la fin du XXe s.
Mais le Danube a trouvé l'écho culturel le plus important dans la musique, avec la célèbre valse viennoise Le Beau Danube bleu composée par Johann Strauss (fils).
[modifier] De la Forêt-Noire à la Mer Noire
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Allemagne
Le Danube se forme vraiment à 1,4 Km à l'est de Donaueschingen, en Allemagne, au confluent des deux ruisseaux la Brigach et la Breg, ce que rappelle la rengaine scolaire « Brigach und Breg bringen die Donau zu Weg », ce qui équivaut au proverbe français « les petits ruisseaux font les grandes rivières ».
Le Danube parcourt plus de 687 km en Allemagne, depuis sa source jusqu'à la frontière germano-autrichienne, et est de ce fait le troisième plus long fleuve de ce pays. Les plus grandes villes situées en bordure du fleuve sont Tuttlingen, Sigmaringen, Ulm, Neu-Ulm, Ingolstadt, Ratisbonne, Straubing et Passau.
Ses affluents droits sont la Iller à Neu-Ulm, le Lech près de Marxheim (à l'est de Donauwörth) et la Isar près de Deggendorf ainsi que l'Inn à Passau; ses affluents gauches sont la Wörnitz à Donauwörth, la Altmühl après Kelheim, la Naab et le Regen près de Ratisbonne (Regensburg). Beaucoup de rivières plus petites sont également des affluents du Danube, comme, par exemple, la Riß, la Rot, la Große Lauter, la Blau, la Günz, la Brenz, la Mindel, la Zusam, la Schmutter, la Paar, la Abens, la Große Laber, la Vils ainsi que l'Ilz, la Erlau et la Ranna.
A Passau c'est d'abord l'Ilz qui s'écoule par la gauche dans le Danube et juste après c'est l'Inn par la droite. L'eau de l'Inn qui provient des Alpes est verte, l'eau du Danube est bleue et l'eau de l'Ilz, qui provient d'une région marécageuse, est noire. La prédominance de l'eau verte de l'Inn une fois les trois cours d'eau réunis est due d'une part à la grande quantité d'eau charriée par l'Inn lors de la fonte des neiges ainsi qu'à la grande différence de profondeur de l'Inn et du Danube (1,90 m pour le premier contre 6,80 m pour le second). En fait l'eau de l'Inn « surnage » au-dessus du Danube.
Les édifices remarquables situés le long du Danube Allemand sont en particulier l'abbaye de Beuron, le château princier à Hohenzollern-Sigmaringen, la cathédrale gothique d'Ulm avec la plus grande flèche au monde (161,6 m), l'abbaye de Weltenbourg et la "Befreiungshalle", toutes deux situées près de Kelheim, le pont de pierre (1135) et la cathédrale St. Peter à Ratisbonne ainsi que le « Walhalla » à 10 km à l'est de Donaustauf. Entre l'abbaye de Weltenbourg et Kelheim ce situe l'intéressante vallée, du point de vue paysager et géologique, du « Donaudurchbruch ».
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Autriche
Aucun pays n'est associé de manière aussi étroite au Danube que l'Autriche, aussi bien par la valse du « Beau Danube bleu » que par son sobriquet populaire de « monarchie du Danube » qui fut donné à l'empire austro-hongrois du fait qu'il s'étendait sur environ 1.300 km le long du fleuve.
L'Autriche n'a aujourd'hui plus que 350 km du fleuve sur son territoire, ce qui place ce pays à la 6ème place des pays riverains. Par contre les cours d'eau de presque tout le pays alimentent le Danube, et donc la Mer Noire. Seul le Land du Vorarlberg fait partie du bassin versant du Rhin (Mer du Nord) ainsi qu'une toute petite partie du nord-ouest du Land de Basse-Autriche qui alimente la Lainsitz (Vltava (Moldau) > Elbe > Mer du Nord). Quelques kilomètres à peine après la ville allemande de Passau se trouve la frontière de l'Allemagne avec l'Autriche, suivie par la « boucle de Schlögen » où le Danube effectue un virage de 180°. Un peu plus de 70 Km après la frontière, le Danube traverse Linz, la troisième plus grande ville d'Autriche. Le fleuve passe alors Mauthausen, Enns (situé au confluent des rivières Enns et Grein), où se trouve l'endroit le plus profond du Danube en Autriche, puis atteint après 90 km Melk avec son imposante abbaye.
Ensuite le fleuve passe, sur près de 35 km, au milieu d'un des paysages les plus pittoresques de la vallée du Danube, la Wachau (classée au patrimoine mondial par l'UNESCO), qui s'étend de Dürnstein jusqu'à Krems. Déjà proche de la frontière slovaque, le Danube traverse encore la capitale autrichienne, Vienne. La ville était durant des siècles la ville danubienne la plus grande et la plus importante, mais de nos jours elle doit partager ce statut avec Belgrade et Budapest. Le fleuve a permis à la ville de devenir une importante place économique et encore aujourd'hui le Danube est un axe commercial important entre l'est et l'ouest. Afin de réduire les effets néfastes des inondations, le fleuve y a été régulé artificiellement. La ville tient son nom d'un affluent, la Vienne (Wienfluss), qui rejoint le Danube à cet endroit.
Les affluents autrichiens importants sont l'Inn (rive droite; à la frontière allemande), l'Aist (rive gauche), la Traun (rive droite), la Enns (rive droite), l'Ybbs (rive droite), la Traisen (rive droite), la Kamp (rive gauche), la Vienne (rive droite), la Schwechat (rive droite) et la Leitha (rive droite) qui fut historiquement importante car elle servait de frontière avec la Hongrie jusqu'en 1921.
Sur le territoire autrichien se situent onze barrages hydroélectriques.
Vienne est également le siège de la Commission Internationale pour la Protection du Danube (Internationale Kommission zum Schutz der Donau, IKSD), fondée en 1998[3].
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Slovaquie
Lors de son entrée en Slovaquie, le Danube marque d'abord la frontière avec l'Autriche, puis à 45 km seulement de Vienne, il traverse Bratislava, la capitale slovaque, où il est rejoint par la rivière Morava. Finalement il matérialise encore la frontière entre la Slovaquie et la Hongrie.
Les villes situées le long du fleuve en Slovaquie sont, en dehors de Bratislava déjà citée, essentiellement Komárno, un centre peuplé par la minorité hongroise en Slovaquie, où le Váh, la plus grande rivière slovaque, conflue avec le Danube. Le Danube ne rencontre alors plus que le Hron à Štúrovo et une rivière nommée Ipel en slovaque ou Ipoly en hongrois dans le village de Chľaba avant d'atteindre la frontière hongroise.
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Hongrie
En suivant le Danube, qui forme alors la frontière entre la Hongrie et la Slovaquie, la première ville importante rencontrée est Győr, au confluent du Danube et de la Raab. Près du confluent avec l'Ipel, près de Szob, le Danube passe entièrement la frontière et est désormais hongrois sur ses deux rives. Un peu plus loin le fleuve rencontre la chaine de montagnes de Börzsöny et se retrouve enserré par les montagnes de Gerecse et Pilis au sud. Vient ensuite la « boucle du Danube », près de Visegrád, où le fleuve pivote de 90° vers le sud. Il s'écoule ensuite dans cette direction sur près de 500 km, au lieu d'ouest en est comme ce fut le cas jusqu'à cet endroit.
Après avoir parcouru environ 40 km, le Danube traverse la plus grande ville de son périple, Budapest (1,8 million d'habitants), la capitale de la Hongrie. Le Danube quitte à cet endroit la moyenne montagne et pénetre dans la grande plaine hongroise dont le fleuve marque la limite ouest. Après avoir traversé plusieurs villes plus petites comme Dunaújváros, Baja, Paks et Kalocsa, le Danube quitte le territoire hongrois juste après Mohács.
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Croatie
Avec seulement 137 km, la Croatie a, après la Moldavie, la plus petite part du Danube sur son territoire. Le fleuve arrive en Croatie à Batina, un port danubien situé au point de rencontre de la Croatie, de la Hongrie et de la Serbie. Ensuite il sert de frontière naturelle entre la Croatie et la Serbie. La ville croate la plus importante située au bord du Danube est Vukovar, qui a subi des dégâts importants lors de la guerre avec la Serbie. Une autre grande ville croate, Osijek, se situe également à proximité du fleuve, à environ 20 km du confluent du Danube et de la Drave, son second plus long affluent.
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Serbie
Au début la Croatie (rive droite) se partage le Danube avec la Serbie (rive gauche). Près de Bačka Palanka le Danube forme une boucle et traverse alors la Serbie vers le sud-est en s'éloignant de la frontière croate et se rapprochant de la frontière roumaine.
À seulement 25 km de la frontière hongroise, se situe la première ville importante de Serbie, la ville portuaire d'Apatin, qui fut jadis peuplée quasi exclusivement par des descendants d'émigrés allemands du XVIIIe s., et ce jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En aval de cette ville, le fleuve passe Novi Sad, dont les ponts ont été gravement endommagés en 1999 lors de la guerre du Kosovo. Pendant plus de six ans la circulation entre les deux parties de la ville s'est effectuée à l'aide d'un pont flottant de fortune. Ceci perturba la navigation sur le Danube car le pont ne fut ouvert que trois fois par semaine. Depuis la mise en service du « Pont de la Liberté » le 11 octobre 2005, la navigation sur le fleuve peut à nouveau se faire sans embûches.
Après avoir parcouru 75 km supplémentaires, le Danube atteint Belgrade, la troisième plus grande ville riveraine du fleuve avec 1,6 million d'habitants. Le site est habité depuis 7000 ans, ce qui en fait une des plus vieilles citées habitées en permanence sur les berges du Danube. Elle est construite autour du confluent avec la Save et son centre est dominé par l'imposante forteresse Kalemegdan.
En continuant son parcours à travers la Serbie, le Danube passe par les villes industrielles de Pančevo, où le Danube conflue avec le Tamiš, et Smederevo, où la Morava se jette dans le Danube. Il passe ensuite devant l'imposant fort de Golubac et entre dans la gorge de la « Porte de Fer ». Le Danube sert ensuite de frontière entre la Serbie et la Roumanie jusqu'aux barrages de Djerdap 1 et 2. Sur la rive serbe se trouve le parc national de Djredap.
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Roumanie
Sur 1075 km, soit environ un tiers de sa longueur totale, le Danube est roumain. Ainsi la Roumanie possède de loin la plus grande part du fleuve. Au début le fleuve forme la frontière avec la Serbie et la Bulgarie, puis, dans la région située entre le Bărăgan et la Dobroudja, il effectue un virage vers le nord avant de se jeter dans la Mer Noire après avoir marqué la frontière avec l'Ukraine.
Avant d'arriver aux spectaculaires « Portes de Fer », la section du Danube la plus dangereuse avant sa régularisation artificielle dans les années 1970, le fleuve passe au sud-ouest des montagnes du Banat où la rivière Olt se jette dans le Danube près de la ville d'Islaz. Après avoir atteint Orşova, il traverse la célèbre « percée du Danube » et passe à Drobeta Turnu Severin. Là, le fleuve effectue un virage vers le sud et passe devant Gruia, Pristol, Cetate et Calafat. Ensuite le Danube poursuit son chemin vers l'est où il forme sur 400 km la frontière avec la Bulgarie. Ce faisant il passe par les villes de Dăbuleni, Corabia, Turnu Măgurele, Zimnicea, Giurgiu (située juste en face de la ville bulgare de Ruse), Olteniţa, où la rivière Argeş se jette dans le Danube, et Călăraşi. Maintenant il forme la limite ouest du relief de Dobroudja et passe à Cernavodă, Topalu, Hârşova, Giurgeni et Gropeni avant d'atteindre les villes plus grandes de Brăila et Galaţi. Après avoir passé cette dernière ville, le Danube délimite à nouveau la frontière avec l'Ukraine où il passe encore devant les villes de Tulcea et Pardina avant d'atteindre le delta du Danube situé un peu plus à l'est.
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Bulgarie
Au niveau de la Bulgarie, le Danube marque la frontière entre sa région la plus au nord et la Roumanie et ce n'est que la rive droite qui est bulgare. Le long de cette frontière de 500 km il n'existe qu'un seul pont qui relie, depuis 1954, la plus grande ville danubienne bulgare, Ruse, avec la ville roumaine de Giurgiu. Pour la Bulgarie le fleuve a, malgré sa longueur en bordure de son territoire, une importance moindre que pour les autres pays riverains. Comme il s'agit de la seule voie navigable du pays et que celle-ci se trouve de surcroît dans l'extrême nord peu peuplé de son territoire, le Danube n'a qu'une importance régionale pour la petite flotte marchande. Des 12 ports danubiens bulgares, les plus importants sont Svishtov, Ruse, Vidin, Nikopol, Lom et Silistra. Dans la ville de Svishtov le Danube atteint son point le plus méridional. À partir de là il remonte vers le nord et quitte le territoire bulgare après Silistra.
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Moldavie
La Moldavie a le plus petit tronçon du Danube sur son territoire. C'est en effet sur une longueur de seulement 340 mètres (!) que la pointe méridionale du pays, située entre la Roumanie et l'Ukraine, toucha le fleuve en aval de Galaţi, près de Giurgiulesti, au confluent du Danube et de la rivière Prout. Mais en 1999 l'Ukraine lui céda lors d'un échange de territoires 230 mètres supplémentaires, ce qui fait que la rive moldave du Danube compte aujourd'hui 570 mètres de long. La Moldavie envisage d'utiliser son accès au Danube pour la construction d'un port.
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Ukraine
Juste après avoir été rejoint par la rivière Prout, la rive gauche du Danube devient ukrainienne et le fleuve marque la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine. Les villes ukrainiennes situées au bord du Danube sont Izmail, Kilia et Vilkovo, où commence le Canal de Bystroe. Après la partie ukrainienne, le Danube repasse entièrement en Roumanie et se déverse quelques kilomètres plus loin dans la Mer Noire.
[modifier] Le milieu naturel du Danube

Sur les centaines de kilomètres de son parcours, le Danube traverse une multitude de zones climatiques et de paysages différents, ce qui explique que la faune et la flore en bordure du fleuve est tout aussi variée. Malgré de nombreuses interventions humaines, parfois très importantes, de nombreuses sections du Danube présentent toujours une grande variété biologique, en partie grâce à la mise en place d'espaces protégés dans les zones les plus sensibles.
[modifier] La faune du Danube
Au total se sont plus de 300 espèces d'oiseaux qui vivent en bordure du Danube. Ce fleuve figure parmi les routes de migration d'oiseaux européennes les plus importantes et les zones encore vierges situées sur ses rivages sont autant d'aires d'hivernage, de repos et de nidification, parfois pour des espèces rares comme le hibou grand-duc, le martin pêcheur ou le pygargue à queue blanche, la cigogne noire, le milan noir et la crécerelle aux yeux blancs. Les parcs naturels des Donauauen (plaines alluviales), de « Kopački rit » et en particulier du delta du Danube sont des zones protégées exceptionnelles.
Ainsi les Donauauen sont le point de rencontre de la région du lac de Neusiedl, du bassin du Danube et de la rivière Morava. Ce milieu naturel héberge, en particulier en hiver, de grandes quantités d'animaux comme l'oie cendrée, les sterninis, le harle bièvre, le garrot à œil d'or, les charadriiformes, le canard colvert mais également beaucoup d'espèces rares comme l'aigle criard, le balbuzard pêcheur ou le cygne chanteur.
Un autre lieu d'hivernage et de repos important est le parc naturel de Kopački rit, une région marécageuse encore vierge situé dans le nord-ouest de la Croatie où nidifient plus de 260 espèces d'oiseaux, parmi lesquelles des espèces aussi rares que le pygargue à queue blanche.
Pour le monde ornithologique la région la plus importante est le delta du Danube, un carrefour central des routes migratoires en Europe et en même temps un point de rencontre entre la faune européenne et la faune asiatique. Ici vivent plus de 300 espèces d'oiseaux, entre autres des pélicans, des grues, des spatules, des rapaces et les rares bernaches à cou roux.
Les poissons typiques du Danube, dont certains sont endémiques dans le fleuve, sont les barbus, le hotu, la Vandoise, la brème commune, la carpe, la brème bordelière, le brochet, la sandre, la perche, l'anguille, l'aspe, le saumon, l'esturgeon, le silure ainsi que le goujon. Les poissons de l'espèce des esturgeons n'arrivent plus jusqu'à Vienne suite à la construction du barrage de la « Porte de Fer » mais, favorisées par une protection renforcée de l'environnement et par la renaturalisation des rives, des espèces rares de poissons ont à nouveau pu être acclimatés, en particulier en Allemagne et en Autriche. Ainsi, le poisson-chien (Umbra krameri), un parent du brochet, supposé disparu depuis 1975, a été redécouvert en 1992. On rencontre plus de 150 espèces de poissons dans le delta du Danube, comme par exemple l'esturgeon, le béluga européen, la carpe, le silure, la sandre, le brochet et la perche.
Le long du fleuve on rencontre également beaucoup de mammifères, comme la fouine, la martre, la belette, le blaireau ou même le chat sauvage, le castor et la loutre. Dans le delta on rencontre également le vison, le furet et le spermophile, de la famille des écureuils. Le Danube est également un lieu de vie pour de nombreux amphibiens et reptiles, comme, par exemple, la couleuvre d'Esculape, le lézard vert, le lézard des murailles, la couleuvre à collier, la couleuvre lisse et le lézard des souches, la tortue grecque et la cistude, ainsi que des espèces endémiques comme le triton du Danube. Pour toutes ces espèces, c'est également le delta qui recèle la plus grande diversité.
[modifier] La flore du Danube
Des espèces d'arbres que l'on rencontre souvent dans les prairies alluviales à bois tendre sont le peuplier blanc (Populus alba), l'aulne blanc (Alnus incana) ainsi que le saule blanc (Salix alba). Dans les prairies alluviales à bois durs on peut noter la présence du frêne à feuilles étroites (Fraxinus angustifolia), que l'on rencontre en aval de Vienne, ainsi que l'orme et le chêne pédonculé. Dans le Danube même on trouve des plantes aquatiques rares comme le piège à loup (Aldrovanda vesiculosa) et l'utriculaire.
[modifier] Importantes atteintes écologiques
Comme beaucoup d'autres fleuves, le Danube a subi de nombreuses atteintes importantes à son milieu naturel depuis le début de l'ère industrielle. Seuls 20% des zones inondables qui subsistaient encore au XIXe siècle existent toujours et seule la moitié du cours du fleuve peut encore être considéré comme « naturel ».
A côté de la progression de la pollution liée à l'industrie, à l'agriculture, au tourisme et aux eaux usées ainsi qu'à la régularisation par des digues, des barrages, des écluses et des canaux, se sont surtout les grands projets qui perturbent fortement l'écosystème du Danube. Une protection internationale efficace de celui-ci s'avère difficile car ce ne sont pas moins de 10 pays, dont certains des plus pauvres d'Europe, qui veulent profiter économiquement de leur situation au bord du fleuve.
[modifier] La centrale hydroélectrique de la « Porte de Fer »
C'est en 1964 que la Yougoslavie et la Roumanie commencèrent à construire ensemble une centrale hydraulique, achevée en 1972, et située entre les Carpates du sud et les monts métallifères serbes. Le barrage flanqué de deux écluses a provoqué la naissance d'un lac artificiel de 150 km de long et le niveau de l'eau a été rehaussé de 35 mètres. En plus de la production d'énergie, la construction de la centrale a aussi servi à aménager la voie navigable pour faciliter le passage des bateaux en dynamitant les rochers des rapides situés dans le fleuve.
Pour la création du lac de barrage, dont l'extrémité atteint Belgrade, la ville d'Orşova ainsi que cinq villages durent être déplacés et l'île de Ada Kaleh, habitée depuis 1669 par des turcs, fut engloutie. La plupart des turcs ont quitté la Roumanie et sont retourné en Turquie. En tout, ce sont 17.000 personnes qui ont dû être déplacées et de nombreux lieux culturels ont été perdus. Pour l'environnement également, la construction du barrage n'est pas restée sans suite, ainsi les esturgeons ne peuvent plus remonter le Danube pour frayer.
Afin de limiter les dégâts culturels et écologiques, certains éléments de la flore et de la faune, ainsi que des biens archéologiques, culturels et historiques ont été conservés dans deux parcs nationaux et dans des musées. Les parcs nationaux créés à cet effet sont celui de Djerdap en Serbie créé en 1974, et celui de la « Porte de Fer » en Roumanie, créé en 2001.
[modifier] Gabčíkovo-Nagymaros
Dans les accords du 16 septembre 1977 conclus entre la Tchécoslovaquie et la Hongrie, la construction (entre Gabčíkovo, près de Bratislava, et Nagymaros en Hongrie) d'un énorme ensemble de barrages et d'écluses destinés à la production d'énergie a été décidée. Les premières études pour le projet avaient vu le jour dès 1946.
Des craintes furent émises par des experts hongrois et autrichiens quant à la destruction des prairies alluviales autrichiennes, des paysages le long de la frontière slovaco-hongroise et de la mise en péril de la distribution d'eau potable à Budapest que la chantier entraîneraient. Après que les travaux liés au projet furent déjà ralentis en 1983, le mouvement écologique Duna Kör fut créé en 1984 à Budapest. Ce mouvement, souvent considéré comme l'embryon de la « révolution de velours » en Hongrie, a obtenu un large soutien de la part de la population. 140.000 personnes ont signé la pétition contre le barrage et une manifestation forte de 40.000 personnes eu lieu en 1988 devant le parlement hongrois. Dans le cadre de l'effondrement politique des pays de l'est en 1989, la Hongrie s'est retirée du projet sous la pression de la population.
La Tchécoslovaquie, puis, après la division du pays en 1993, la Slovaquie continua la construction de la centrale à un autre endroit et déposa plainte contre la Hongrie la même année puis encore en 1997 devant la cour internationale de justice pour le respect de l'accord de Budapest de 1977.
La Hongrie accusa alors la Slovaquie de dériver de l'eau du Danube dans le nouveau canal artificiel de Gabčíkovo-Kanal. La cour internationale de justice a rendu le verdict que les accords de 1977 sont toujours valables et que les deux pays devraient trouver un terrain d'entente pour mener le projet à terme. Aucun compromis n'a encore été trouvé et cette situation envenime les relations entre la Hongrie et la Slovaquie jusqu'à aujourd'hui.
[modifier] Le port de Giurgiulesti
En 1995 le gouvernement moldave a créé la société Terminal S.A., une Joint-venture à participation grecque pour l'aménagement d'un port et d'une raffinerie de pétrole près de Giurgiulesti. En 1996 la banque européenne pour la reconstruction et le développement lui a octroyé un crédit de plus de 19 millions de Dollars et détient de ce fait 20% de la société. 41% sont détenus par la société moldave Tirex-Petrol et 39% par la société grecque Technovax. Les travaux ont démarré en novembre 1998 mais ils n'avancent que très lentement. Actuellement le gouvernement moldave essaie de vendre sa part. Des intéressés russes et azerbaïdjanais se sont fait connaître depuis 2003.
Comme le delta du Danube est très proche, des produits souillés, surtout en cas d'avarie, pourraient y arriver très rapidement et sans êtres dilués, ce qui menace fortement cet écosystème protégé. Cela a entraîné de vives protestations de la part d'organisations de défense de la nature, mais le gouvernement moldave les ignore.
[modifier] Le canal de Bystroe
Le 27 août 2004 le chantier du canal de Bystroe fut réouvert dans la petite ville ukrainienne de vylkove. Comme il passe au milieu du réservoir naturel du delta du Danube et qu'il pourrait entraîner une baisse du niveau de l'eau qui provoquerait des dégâts irréparables au niveau de la faune et de la flore, des organisations de défense de la nature, le gouvernement roumain ainsi que le commissaire de l'environnement de l'Union Européenne ont protesté contre le canal. Le gouvernement ukrainien a répondu à ces protestations que derrière ces critiques se cachent surtout des intérêts économiques de la Roumanie qui aurait eu jusqu'à présent un genre de monopole du trafic fluvial vers la mer Noire. L'Ukraine n'a donc pas accepté ces reproches et a commencé les travaux malgré toutes les protestations.
[modifier] Bassin économique du Danube
[modifier] Utilisation de l'eau
[modifier] L'eau potable
Le Danube est une importante source d'eau potable pour 10 millions de personnes qui vivent le long du cours d'eau. Dans le Land du Bade-Wurtemberg la société qui fournit l'eau potable à la région située entre Stuttgart, Bad Mergentheim, Aalen et l'arrondissement de Alb-Danube utilise de l'eau traitée du Danube à hauteur de 30% sur les 30 millions de mètres cubes distribués en 2004. D'autres villes comme Ulm ou Passau utilisent également encore pour une grande part de l'eau du Danube comme eau potable.
En Autriche en revanche, 99% de l'eau potable est puisée dans les nappes phréatiques et des sources et seulement très rarement, par exemple pendant des périodes de canicule, dans l'eau du Danube. La même chose vaut pour la Hongrie qui utilise de l'eau des nappes phréatiques à 91%. Les autres états situés le long du Danube central s'abstiennent de puiser l'eau potable dans le Danube à cause de la forte pollution de celui-ci. Seules des communes situées sur son rivage en Roumanie, où le fleuve est à nouveau plus propre, utilisent à nouveau de l'eau du Danube (Drobeta Turnu-Severin, delta du Danube).
[modifier] L'énergie hydraulique
Cinq états riverains utilisent le Danube comme source d'énergie significative, il s'agit de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Slovaquie, de la Serbie et de la Roumanie. Pour les autres états, soit il manque le contrôle territorial partiel du Danube pour une construction autonome (la Croatie, la Bulgarie et la Moldavie ne disposent que d'une seule rive du fleuve]]), soit il n'y a pas la possibilité politique comme en Hongrie où l'opinion publique y est défavorable, soit le cours du Danube ne le permet pas, comme en Ukraine.
En Allemagne les premières centrales hydrauliques furent construites dès la fin du XIXe s., en particulier dans la région du Danube supérieur mais également près d'Ulm. Néanmoins le Danube n'atteignit jamais l'importance qu'il occupe plus en aval en Allemagne car le débit du fleuve est encore faible et donc pauvre en énergie.
En Autriche, la situation est complètement différente, même si la construction de la première centrale hydroélectrique ne remonte qu'à 1953. Aujourd'hui l'Autriche est le pays en Europe, juste après l'Islande et la Norvège, dans lequel l'énergie hydraulique représente la plus grande part de la production énergétique et 20% de la production totale d'énergie est assurée par les centrales du Danube. Mais cette évolution n'a pas que des côtés positifs : la monoculture de l'énergie hydraulique, qui en Autriche est essentiellement concentrée le long du Danube et ce de la frontière allemande jusqu'à Vienne (à l'exclusion de la Wachau), modifie le tracé et la vitesse du débit du cours d'eau et empêche l'inondation périodique des forêts alluviales écologiquement de grande importance. De plus les écluses forment des barrières artificielles pour les poissons et d'autres organismes vivants qui ne peuvent plus se déplacer librement dans le fleuve.
En Slovaquie l'énergie hydraulique est, avec 16% de la production totale, la deuxième source énergie la plus importante après le charbon. Et la plus grande partie de cette énergie est produite par la centrale de Gabčíkovo-Nagymaros, initialement prévue pour être exploité en coopération avec la Hongrie qui s'est finalement désistée (voir ci-dessus).
Aujourd'hui la plus grande centrale hydroélectrique en Europe est la centrale de la « Porte de Fer » qui, après un chantier de huit ans, est exploitée depuis 1972 par la Serbie et la Roumanie. L'énergie hydraulique est une source d'énergie importante pour ces deux pays avec respectivement 37,1% et 27,6% de la production totale.
[modifier] La navigation
Le Danube n'est navigable qu'à partir de Kelheim, à presque 500 Km de sa source, sur une distance totale de 2415 Km jusqu'à l'embouchure. Le canal du Main au Danube, qui conflue avec celui-ci près de Kelheim, permet également d'effectuer la liaison fluviale entre la mer du Nord, en passant par le Rhin et le Main, et la mer Noire.
En ce qui concerne la navigation danubienne, le fleuve est divisé en trois tronçons :
- Haut Danube de Kelheim jusqu'à Komárom/Komárno
- Moyen Danube de Komárom/Komárno jusqu'à Turnu Severin
- Bas Danube de Turnu Severin jusqu'à l'embouchure
[modifier] La navigation historique sur le Danube supérieur
Le Danube figure parmi les plus anciennes et les plus importantes routes commerciales européennes. Dès la préhistoire le fleuve servait de moyen de transport, par exemple pour les fourrures, qui furent transportées le long du fleuve sur des radeaux. L'époque romaine vit la naissance de la navigation avec des bateaux qui furent souvent, après avoir effectué un long et périlleux voyage, démontés et vendus comme bois de construction une fois leur port d'arrivée atteint car si on ne pouvait pas gagner suffisamment lors du voyage retour à contre-courant, plus fastidieux et plus lent, on préférait l'éviter. De ce fait les bateaux destinés à la navigation sur le Danube étaient de construction plus simple et moins nécessiteuse en bois que les radeaux. Des embarcations plus grandes, avec des longueurs de 30 mètres et 2 tonnes de charge utile, nommées bateaux ordinaires de Kelheim ou d'Ulm, étaient néanmoins parfois chargées de marchandises plus onéreuses, comme le vin ou le sel, et tirées à contre-courant. Durant des siècles, les bateaux, souvent regroupés en convois, ne pouvaient être tirés à contre-courant que le long des chemins de halage, d'abord par des hommes puis, à partir du XVe siècle par des animaux de trait.
Ces convois de bateaux étaient organisés de manière stricte et regroupaient jusqu'à 60 chevaux et autant d'équipages. À côté des bateaux qui transportaient la marchandise d'autres bateaux qui transportaient des cordages, des vivres et des chevaux de rechange faisaient aussi partie du voyage. À cause des nombreuses ramifications du fleuve et de ses nombreux bas-fonds, un tel convoi ne ce déplaçait que très lentement. Souvent on ne franchissait que quelques kilomètres par jour. Régulièrement on devait changer de rivage, avec les chevaux, et la météo et le niveau des eaux du fleuve ralentissaient aussi la progression.
[modifier] La navigation à vapeur sur le Danube supérieur
Avec l'apparition des bateaux à vapeur et plus tard des locomotives, la navigation historique sur la Danube entama son déclin et c'est vers 1900 que les derniers convois furent tirés à contre-courant le long du fleuve. En 1812 le premier bateau à vapeur entra en service à Vienne. Quelques années plus tard à peine, en 1829, la première compagnie de navigation à vapeur du Danube vit le jour (pour l'anecdote on peut noter que le mot allemand qui désigne une telle compagnie, « Donaudampfschifffahrtsgesellschaft », est un des mots les plus longs de cette langue). De ce fait les bateaux devenaient de plus en plus rapides et on peut citer en exemple le premier bateau à vapeur Franz I descendait le fleuve de Vienne à Budapest en 14 heures et 15 minutes en 1830. Pour le retour à contre-courant il nécessita 48 heures et 20 minutes. En septembre 1837 le premier bateau, la Maria Anna, reliait Vienne à Linz. On peut visiter l'un des derniers exemplaires de ce type de bateau à Ratisbonne (www.dsmr.de). La deuxième moitié du XIXe s. était aussi l'âge d'or des bateaux à chaîne qui se hissaient à contre-courant le long d'une chaîne amarrée dans le lit du fleuve avec la force d'une machine à vapeur. De telles chaînes ont d'abord été posées sur la ligne Vienne-Bratislava, mais aussi près de Ybbs et Ratisbonne.
A l'origine le Danube était un fleuve marchand ouvert, utilisable par tout le monde. Mais chaque pays riverain prélevait quand même des taxes douanières. Dans le traité de Paris de 1856, le droit au libre échange sur le Danube fut réglementé pour la première fois et une commission européenne du Danube fut créée, s'appuyant sur le texte des accords du congrès de Vienne de 1815 sur la navigation libre. 120 ans plus tard, le 18 août 1948, ce droit fut à nouveau entériné lors de la conférence de Belgrade. La navigation sur le Danube est permise aux bateaux de toutes les nationalités à l'exclusion des navires de guerre étrangers. Le respect de ces règles et la conservation de la navigabilité sont surveillés par la commission internationale du Danube.
[modifier] La navigation sur le Danube aujourd'hui
En plus d'une centaine de bateaux-hôtels, qui circulent principalement entre Passau, Budapest et la mer Noire, il existe de nombreux bateaux qui font des excursions journalières, en particulier en Allemagne dans la région de Passau et en Autriche dans la région de la Wachau ainsi que d'innombrables petites embarcations de plaisance.
Le Danube constitue aujourd'hui un des deux grands ensembles européens du transport de marchandises par voie fluviale, le premier étant constitué par le Rhin, dont le trafic se montait en 2000 à 300 millions de tonnes.
Contrastant avec le dynamisme du Rhin, le trafic marchandises sur le Danube a fortement chuté ces 20 dernières années passant de 90 millions de tonnes en 1980 à 39 millions de tonnes en 2002. Cette évolution s'explique par la conjonction de plusieurs phénomènes (un changement de méthode statistiques intervenu en 1990 excluant les transports sur une distance inférieure à 2 km explique une partie de la chute du trafic intérieur dans le tableau ci-dessous) [4] :
- Les changements politiques dans les pays de l'Est et le passage à l'économie de marché ont modifié la donne dans le domaine du transport réduisant la part modale du transport fluvial : développement du transport routier, chute de la production de l'industrie lourde
- La première crise yougoslave entre 1992 et 1995 s'est accompagné d'un embargo de l'ONU qui a entraîné une forte chute du trafic sur le Danube
- La deuxième crise yougoslave entre 1999 et 2002 avec la destruction du pont de Novi Sad a bloqué le trafic local
A contrario l'ouverture du canal Main-Danube en 1992 a entraîné une croissance du trafic sur le Haut Danube.
Pays | Type de Trafic¹ | 1980 | 1990 | 1995 | 2002 |
---|---|---|---|---|---|
Allemagne | N | 192 | 289 | ||
I | 1 808 | 1 085 | 8 331 | ||
Autriche | N | 830 | 607 | 522 | 561 |
I | 1 246 | 1 236 | 789 | 1 595 | |
Bulgarie | N | 8 389 | 3 060 | 1 402 | |
I | 903 | 477 | 222 | 392 | |
Croatie | N | 12 | |||
I | 96 | ||||
Hongrie | N | 9 819 | 4 109 | ||
I | 1 279 | 9 114 | 2 674 | 3 452 | |
Roumanie | N | 15 003 | 8 144 | 4 715 | 8 606 |
I | 3 769 | 2 120 | 2 320 | 678 | |
Serbie | N | 15 156 | 8 994 | 2674 | |
I | 612 | 1 634 | 1 085 | ||
Slovaquie | N | 1 865 | 3 490 | 1 751 | |
I | 1 885 | 2 020 | 1 583 | 1 352 | |
Ukraine | N | 7 478 | 6 776 | 675 | 649 |
I | 12 029 | 13 071 | 5 617 | 5 539 | |
Total | N | 58 731 | 35 469 | 5 912 | 15 655 |
I | 23 531 | 30 757 | 13 205 | 22 520 | |
Entrées par mer | 8 080 | 3 345 | 2 688 | 394 | |
Total | 90 342 | 65 571 | 21 805 | 38 569 | |
Index (1990=100) | 130 | 100 | 31 | 55 |
¹ N = Trafic National, I = Trafic International au départ du pays
[modifier] Flottage du bois
Aux XVIIIe et XIXe siècles, le Danube servait de voie de transport pour le bois de la forêt de Bohême. Les grumes étaient amenées par flottage dans la rivière Große Mühl par le canal de Schwarzenberg, transvasées dans des bateaux puis acheminées jusqu'à Vienne où elles étaient vendues comme bois de chauffage.
[modifier] Pêche
L'importance de la pêche, de laquelle vivait toute la population durant le Moyen Âge à certains endroits, a régressée fortement au cours des XIXe et XXe siècles. En Allemagne, par exemple, il ne subsiste plus qu'un seul pêcheur du Danube entre Straubing et Vilshofen. En Autriche la pêche est encore un peu pratiquée autour des villes de Linz et Vienne mais dans le delta du Danube elle est encore pratiquée de manière plus intensive.
[modifier] Viticulture
Le Danube est également une région viticole, dans deux pays essentiellement. La région qui produit les vins de meilleure qualité est la Wachau, en Autriche, où sont cultivés principalement les cépages Grüner Veltliner, Riesling et Chardonnay.
En Hongrie, la vigne est cultivée sur presque tout le long du Danube entre Visegrád et la frontière sud du pays. La capitale du vin hongrois est Vác. Durant l'ère socialiste les vins hongrois, autrefois réputés, perdirent beaucoup en qualité, mais depuis les années 90 le vignoble hongrois connaît une renaissance.
Un troisième pays, l'Allemagne, produit également un peu de vin près de Bach an der Donau, entre Ratisbonne et Straubing. Il s'agit là d'une curiosité économiquement insignifiante mais qui reste la dernière relique culturelle, jadis bien vivante, du vin bavarois importé par les romains.
[modifier] Tourisme
A côté des nombreux centres d'intérêts célèbres situés le long du Danube, de nombreux paysages et parc nationaux (déjà décrits ci-dessus) sont également importants pour le tourisme. Il existe aussi de nombreux endroits, en particulier sur le Danube supérieur non navigable, où l'on peut pratiquer le canoë, la barque et le pédalo. Le fleuve est par ailleurs bordé de belles pistes cyclables, en Allemagne et en Autriche surtout.
La navigation de croisière fluviale est aussi très active sur le Danube où, en dehors du tronçon très fréquenté de Vienne à Budapest, certains bateaux naviguent également de Passau jusqu'au delta. Dans la haute saison ce sont plus de 70 bateaux de croisière qui sillonnent le fleuve.
[modifier] Bibliographie
- Bruhàcs, János Le régime international du Danube en cette fin de siècle. Les hommes et l'environnement, Paris, Frison-Roche, 1998.
- Coll., Water pollution control in the Danube basin : proceedings of the International conference on water pollution control in the basin of the river Danube, held in Novi Sad, Yugoslavia, 20-23 June 1989, Oxford, New York, Pergamon press, 1990.
- coll., Danube delta : genesis and biodiversity, Leyde, Backhuys, 2006.
- Blühberger, Günther, Wie die Donau nach Wien kam : die erdgeschichtliche Entwicklung der Landschaft des Donautals und der Nebenflüsse vom Ursprung der Donau bis zum Wiener Becken, Vienne, Böhlau, 1996.
- Irene Lyons Murphy, The Danube: a river basin in transition, Dordrecht, Kluwer academic publications, 1997.
- Coll., Danube delta : geology, sedimentology, evolution : field trip, 28 September-2 October 1998, Paris, Association des sédimentologistes français, 1999.
- György Ránki, Economy and foreign policy : the struggle of the great powers for hegemony in the Danube Valley, 1919-1939, New York, Columbia university press, 1983.
- Martin Graff, Le réveil du Danube: géopolitique vagabonde de l'Europe, Strasbourg, la Nuée bleue, 1998.
- Stefanescu, Constantin-Mircea, Nouvelles contributions à l'étude de la formation et de l'évolution du delta du Danube : essai d'interprétation de la morphogenèse du delta à l'époque historique à partir de la toponymie, de l'histoire et des cartes anciennes, Paris, Bibliothèque nationale, 1981.
- Frucht, Richard C., Dunarea noastra Romania, the great powers and the Danube question, 1914-1921, New York : Columbia university press, 1982.
- Charles R. Bowlus, Franks, Moravians, and Magyars: the struggle for the Middle Danube, 788-907, Philadelphie: University of Pennsylvania press, 1995.
- Dise, Robert L., Cultural change and imperial administration: the middle Danube provinces of the Roman Empire, New York, P. Lang, 1991.
- Coll., Rapport d'information sur l'exemple que constitue pour la liaison Rhin-Rhône et les voies navigables françaises, l'achèvement de l'axe fluvial à gabarit européen Rhin-Main-Danube, Sénat, Troisième session extraordinaire de 1993-1994 ; fait au nom de la Commission des affaires économiques et du plan, Paris, Sénat, 1994.
- Ørsted, Peter, Roman imperial economy and Romanization: a study in Roman imperial administration and the public lease system in the Danubian provinces from the first to the third century A.D., Copenhague, Museum Tusculanum press, 1985.
- Robert, Eric, L'Affaire relative au projet Gabcikovo-Nagymaros (Hongrie/Slovaquie). Un nouveau conflit en matière d'environnement devant la Cour internationale de Justice? / Eric Robert. Studia diplomatica, Volume 47 (1994-5), pp. 17-52.
- McIntyre, Owen, Case concering the Gabcikovo-Nagymaros project (Hungary/Slovakia) : International Court of Justice, The Hague, 25 September 1997. Journal of Environmental Law, Volume 10 (1998-1), pp. 79-91.
- Maljean-Dubois, Sandrine, L'arrêt rendu par la Cour internationale de Justice le 25 septembre 1997 en l'affaire relative au projet Gabcikovo-Nagymaros (Hongrie/Slovaquie). Annuaire français de droit international, Volume 43/1997 (1998), pp. 286-332.
- Kovács, Péter, Quelques considérations sur l'appréciation et l'interprétation de l'arrêt de la Cour internationale de Justice, rendu dans l'affaire Gabcikovo-Nagymaros. German Yearbook of International Law, Volume 41 (1999), pp. 252-266.
- Romsics, Ignác et Nóra Arató, Geopolitics in the Danube region : Hungarian reconciliation efforts, 1848-1998, Central European University Press, 1999.
[modifier] Littérature
Claudio Magris dans son magistral Danube explore le fleuve de sa source à son débouché, en traversant l'histoire de la "Mittel Europa" (L'Europe Centrale).
[modifier] Voir aussi
[modifier] Références
- ↑
[pdf](de)Rapport du WRLL – Wasserrahmenrichtlinie, un organisme fédéral allemand, chapitre 3.2.2, page 11
- ↑ Internationale Komission zum Schutz der Donau : Facts and Figures about the Danube River Basin
- ↑ (en) Présentation de l'IKSD
- ↑ Étude "Prospects for Inland Navigation within the Enlarged Europe"
- ↑ Commission du Danube Budapest (2004)
[modifier] Liens externes
- L'eau et le droit international : bibliographie sélective Voir Danube (fleuve). Bibliothèque du Palais de la Paix
- Site de l'ICPDR
- Site sur le Danube
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