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Chili

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República de Chile (es)
République du Chili (fr)
Drapeau du Chili
(Détails)
Blason
(Détails)
Devise nationale : Por la razón o la fuerza

« Par la raison ou par la force. »

Langues officielles Espagnol
Capitale Santiago
Plus grande ville Santiago
Présidente Michelle Bachelet
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 37e
756 9501 km²
1,07%
Population
 - Totale (2006)
 - Densité
Classé 61e
16 358 565 hab.
20 hab./km²
Indépendance
 - Début
- Définitive
De l'Espagne
18 septembre 1810
12 février 1818
Gentilé Chiliens
Monnaie Peso (CLP)780 pesos équivalent environ à 1 €
Fuseau horaire UTC -4
Hymne national Dulce patria, recibe los votos (Chère patrie, accepte nos vœux)
Domaine internet .cl
Indicatif
téléphonique
+56
1 Le Chili revendique 1 250 000 km² de l'Antarctique

La République du Chili (República de Chile en espagnol) est un pays d’Amérique du Sud partageant ses frontières avec le Pérou au nord, la Bolivie au nord est et l’Argentine à l’est. La capitale de ce pays à la forme allongée porte le nom de Santiago du Chili. Chile est un mot mapudungun signifiant « là où se termine la terre » et n’a aucun rapport avec le mot espagnol chile qui désigne le piment.

On y parle l’espagnol, dans sa variante spécifique au Chili, mais aussi des langues amérindiennes comme le Runa Simi, le Mapudungun ou l’Aymar, et une langue polynésienne, le vânaga rapanui (sur l’Île de Pâques), dont aucune n’a le statut officiel.

La monnaie nationale est le peso (CLP).

Sommaire

[modifier] Étymologie

On ne connaît pas vraiment l’origine du nom du pays. Cependant, de nombreuses hypothèses ont été émises. Selon l’une d’entre elles, les conquistadors installés au Pérou appelaient la région australe valle de Chile. A noter que nombre de noms propres hispanisés proviennent de noms locaux de fleuves et rivières (Pérou pour río Virú, Lima pour río Rimac). Il se peut que le nom du pays soit lié à celui de la rivière qui traverse la ville d'Aréquipa au sud du Pérou, le río Chili.

Selon l’Abate Molina, le nom viendrait de trih o chi, expression utilisée pour désigner un oiseau ayant des taches jaunes sur ses ailes[1]. Selon l’historien Ricardo Latcham, le nom viendrait d’un groupe d’Amérindiens (les Mitimaes) capturé par les Incas, qui provenait d’une région du Pérou où il existait un fleuve portant ce nom[2].

Une autre théorie anonyme soutient que l’origine est aymara car l’inca Tupac Yupanqui avait donné ce nom aux terres conquises au sud de l’empire inca, jusqu’à la vallée de l’Aconcagua (signifiant « gelé » ou « là où se termine la terre » en aymara).

[modifier] Histoire

Article détaillé : Histoire du Chili.

[modifier] Période précolombienne

Article détaillé : Histoire du Chili précolombien.

Diverses recherches montrent que les premières populations ayant habité le pays seraient arrivées vers 35 000 ans av J-C, période du Pléistocène pour le site préhistorique de "Monte Verde I" et vers 15 000 ans av J-C pour le site de "Monte Verde II" (fin du Pléistocène et début de l’Holocène (vers la fin du paléolithique supérieur). Le Chili préhispanique était peuplé par divers peuples amérindiens qui s’étaient installés à la fois dans la cordillère des Andes et sur la côte. Dans la zone nord du pays, les Aymaras et les Atacaméniens commencèrent vers le XIe siècle de notre ère à cultiver la terre à la façon des Incas (culture en terrasse à flanc de montagne avec diverses canalisations). Au XVe siècle, les Incas ont pris possession du territoire de l’actuel Chili jusqu’au fleuve Maule. Au sud de l’Aconcagua, des communautés semi-nomades comme les Mapuches étaient installées. Dans la zone australe du pays, divers peuples amérindiens ont vécu comme les Chomos, les Tamanas, Alacafuches et Onas. Dans l’île de Pâques se développa une culture polynésienne éteinte de nos jours.

Côté Pacifique, différentes cultures et peuples coexistaient : Aymaras, Changos, Chinchorros, Atacameños, Diaguitas dans le nord ; les Picunches, Mapuches, Huilliches, Chonos dans la région centrale et sud ; et les Onas, Yaganes et Alacalufes dans la Patagonie et la Terre de Feu. Les Mapuches ont formé la communauté la plus nombreuse.

[modifier] Colonisation hispanique

Article détaillé : Découverte du Chili.
Palais présidentiel de la Moneda, construit de 1776-1817
Palais présidentiel de la Moneda, construit de 1776-1817

En 1520, Fernand de Magellan est le premier explorateur européen à mettre pied sur le territoire de l’actuel Chili après avoir découvert le détroit qui porte actuellement son nom. En 1535, les conquistadores espagnols tentent de conquérir le territoire de la valle de Chile en combattant les Incas. L’expédition de Diego de Almagro est un échec. Celle de Pedro de Valdivia effectuée en 1536 est plus convaincante. Valdivia fonde une série de villages comme Santiago du Nouveau Extrême[3] le 12 février 1541 ou Valdivia en 1545[4].

Valdivia commence une laborieuse campagne militaire contre les populations indigènes des Mapuches. C’est la guerre d’Arauco qu’Alonso de Ercilla relate avec passion dans son œuvre La Araucana (en 1576). Pedro de Valdivia meurt en 1553 à la suite d’une insurrection des amérindiens mapuches. Les principales invasions des amérindiens du sud du Chili interviennent de 1598 à 1655.

En 1683, l’esclavage est aboli et cela permet d’établir des relations plus sereines entre les colons et les mapuches. Par la suite, divers affrontements ont lieu jusque vers le milieu du XIXe siècle pour la possession de terres les plus australes. Durant une longue période, le fleuve Biobio marque la frontière entre le gouvernement colonial et les tribus amérindiennes.

La capitainerie générale du Chili (également connue sous le nom de Reino de Chile) est à l’époque une des colonies les plus australes de l’empire espagnol. Du fait de sa position géographique, c’est une colonie stratégique, protégeant le détroit de Magellan et une colonie économique dont les ressources naturelles étaient extraites pour le compte de la vice-royauté du Pérou.

[modifier] Indépendance et gains territoriaux

Le 18 septembre 1810, un groupe de Créoles profite des invasions napoléoniennes en Espagne pour initier un processus d’autodétermination et constituer une junte.

Bernardo O’Higgins, premier dictateur du Chili 1817-1823.
Bernardo O’Higgins, premier dictateur du Chili 1817-1823.

Commence ainsi une période connue sous le nom de Patrie ancienne, qui va durer jusqu’au désastre de Rancagua en 1814, quand les troupes royalistes reprennent le contrôle du territoire. Les troupes indépendantistes comptant 6 514 soldats se réfugient alors à Mendoza, unissant leurs forces aux troupes de la province d’Argentine qui comptaient 2 600 soldats, formant ainsi l’armée des Andes. Cette dernière libère le Chili après la bataille de Chacabuco, le 12 février 1817. L’année suivante, l’indépendance du Chili est déclarée et le pays est placé sous l’autorité de Bernardo O’Higgins[5].

Celui-ci entame des réformes qui provoquent un mécontentement de l’aristocratie, ce qui l’oblige à abdiquer en 1823. Durant dix ans, le Chili est soumis à une série de réformes qui tentent de donner une organisation au pays. Après une série de victoires des conservateurs, avec la révolution de 1829, une période de stabilité commence. Elle est appelée République conservatrice. Le Ministre Diego Portales est alors le principal protagoniste de l’organisation du pays grâce à la Constitution de 1833.

Gains territoriaux chiliens dans le désert d’Atacama aux XIXè et début du XXè siècles.
Gains territoriaux chiliens dans le désert d’Atacama aux XIXè et début du XXè siècles.

Peu à peu, le pays commence à étendre son influence sur le continent et s’étend tant au Nord qu’au Sud. L’économie commence à décoller avec la découverte de minerais de Chañarcillo et la croissance des échanges commerciaux au travers du port de Valparaiso. Cela amène à un conflit pour le contrôle maritime du Pacifique avec le Pérou. La formation de la Confédération péruvienne et bolivienne est considérée comme une menace pour la stabilité du Chili. Ainsi, Portales déclare la guerre qui se termine avec la victoire de la bataille de Yungay en 1839 et la dissolution de la Confédération. Au même moment, le pays tente de prendre le contrôle des régions australes. Il étend son territoire en Araucanie et colonise Llanquihue,Osorno, Valdivia en faisant venir des colons allemands. La région de Magellan est incorporée en 1843 et la zone d’Antofagasta commence à être habitée.

Après trente ans de gouvernement conservateur (1831-1861) commence une période où le parti libéral (la gauche, au sens anglophone du terme) prend possession du pouvoir. À ce moment-là, la croissance économique est exponentielle, grâce à l’exploitation du salpêtre dans la zone d’Antofagasta. Cette richesse provoque la colère de la Bolivie qui réclame la possession du territoire. Même avec la signature de plusieurs traités en 1866 et 1871, les deux pays ne trouvent pas de solution. Ainsi, le 14 février 1879, le Chili prend possession du port d’Antogasta, déclarant la guerre à la Bolivie.

Le Pérou, quant à lui, a préalablement signé un pacte secret avec la Bolivie en cas de conflit avec le Chili. La guerre du Pacifique commence. Elle se termine avec la bataille de Huamachuco le 10 juillet 1883 et la victoire du Chili. Après ce conflit, le Chili prend possession des zones d’Antofagasta et des provinces de Tarapacá, Arica et Tacna (cette dernière est restituée au Pérou en 1929)[6]. Le pays résout par la même occasion le problème de frontière avec l’Argentine en cédant une grande partie de la Patagonie et la Puna de Atacama. Enfin, dans le sud du territoire se termine la guerre d’Arauco avec la « pacification » de l’Araucanie en 1881 et l’intégration de l’île de Pâques en 1888.

En 1891, le conflit entre le président José Manuel Balmaceda et le congrès entraine la guerre civile. Les congressistes remportent la bataille et mettent en place la République parlementaire.

Ces années-là se caractérisent par une période de prospérité économique, par une instabilité politique et le début du mouvement prolétaire appelé Cuestión Social. Ce dernier se met en place à cause de la « mauvaise répartition de la richesse ». Après dix ans de pouvoir de l’oligarchie, Arturo Alessandri Palma est élu. Il représente le lien manquant mais provisoire entre une élite et les « chers pauvres » (queridas chusmas en espagnol). Malgré cela, la crise continue et Alessandri renonce au pouvoir après avoir promulgué la Constitution de 1925 qui donne naissance à une République de type présidentielle.

Voir aussi: Combat naval de Iquique

[modifier] Le XXe siècle : instabilité politique et coups d’État

La baisse de la demande de nitrate et les premières luttes ouvrières causées par de mauvaises conditions de travail créent un climat d’instabilité sociale et politique au cours des années 1920. Le président Arturo Alessandri entreprend des réformes sociales et promulgue la Constitution de 1925. Mais la crise mondiale de 1929 plonge le Chili dans la récession et l’agitation sociale. Les gouvernements se succèdent ainsi que les coups d’État. Carlos Ibáñez del Campo devient président de facto en 1927[7] par la volonté du peuple, mais les conséquences de la première guerre mondiale (où le pays s’est déclaré neutre), la mauvaise politique économique et les moyens utilisés pour amoindrir les effets de la Grande Dépression ont eu des conséquences sur le salpêtre, produisant ainsi une crise économique où le Chili a subi une forte récession économique.

Ibáñez quitte son poste de président en 1932 et l’instabilité politique s’accentue par un coup d’État qui donne naissance à la République Socialiste du Chili qui dure seulement douze jours avant qu’Alessandri reprenne le pouvoir et redresse l’économie. L’arrivée d’Alessandri a pour effet d’amoindrir les tensions entre les partis politiques. Il y a aussi une crise sociale ; de nouveaux acteurs exigent des transformations dans la façon de gouverner le pays. Pedro Aguirre Cerda est élu président en 1938 grâce à une alliance (le Front populaire du Chili) qui s’oppose à l’élite au pouvoir. Des réformes sociales et politiques font du Chili un des pays les plus avancés du point de vue de la législation et de la protection sociale. Le cuivre remplace peu à peu le nitrate dans l’économie nationale (à cause de la demande mondiale et surtout en raison de la découverte de la mine de Chuquicamata). Industrialisation progressive du pays, augmentation du nombre d’ouvriers.

Le gouvernement de Aguirre Cerda entraîne une période de radicalisme et réussit divers changements, principalement économiques en posant les bases de l’industrialisation chilienne à travers la création de la CORFO. Au niveau géopolitique le pays réclame le Territoire chilien de l’Antarctique. Les réformes s’arrêtent brutalement avec la mort du président. Juan Antonio Ríos, son successeur, doit affronter l’opposition et les pressions des États-Unis pour déclarer la guerre à l’Axe durant la Seconde Guerre mondiale, ce qui est fait le 20 janvier 1943. Avec l’appui du Parti communiste, le radical Gabriel González Videla est élu Président en 1946. Cependant, le début de la Guerre froide oblige à interdire le parti communiste à travers la Loi de Défense de la Démocratie (Ley Maldita). En 1952, Ibáñez reprend le pouvoir et est élu cette fois ci, mais il perd son importance aux yeux de la population à travers des réformes libérales.

Statue de Jorge Alessandri Rodríguez.
Statue de Jorge Alessandri Rodríguez.

En 1958, l’indépendant de droite Jorge Alessandri est élu. Il doit affronter les conséquences du Tremblement de terre de Valdivia de 1960, le plus fort jamais enregistré, ainsi que l’organisation de la Coupe du monde de football, en 1962. S’établit alors le système des los tres tercios (trois tiers) composés par la Droite, le Democratie chrétienne et la Gauche de l’ Unidad Popular. Ayant peur de la victoire de la Gauche (l’Unidad Popular), la Droite soutient le démocrate chrétien Eduardo Frei Montalva qui est élu en 1964. Le président tente de réaliser la Revolución en Libertad (La Révolution en Liberté) au travers de nombreuses réformes comme la Réforme agraire et la nationalisation du cuivre (appartenant aux États-Unis auparavant). À la fin de son mandat, la tension politique produit une série de d’affrontements. L’obstruction de la droite au Congrès augmente.

[modifier] Gouvernement d’Allende

Les États-Unis n’ont pas trouvé utile d’aider un candidat anti-marxiste, principalement parce qu’ils pensent qu’Alessandri va remporter les élections de septembre. Cependant, des moyens financiers vont indirectement aider Alessandri, par la compagnie ITT (International Telephone & Telegraph) (environ 350 000 dollars États-uniens). Il n’y a pas de comparaison possible avec ce que les entreprises ont donné durant la campagne de Frei, quand il existait une assistance électorale [8].

À Washington, Richard Nixon ordonne d’éviter qu’Allende devienne président. La CIA met en place deux plans pour empêcher qu’Allende prennent ses fonctions grâce au vote du congrès (ce dernier votera le 24 octobre), qui seront connus comme le Track One et le Track Two:

  • Le Track One[9] (aussi connu sous le nom de «gambito Frei») consiste en ce que le congrès choississe Alessandri. Ce dernier renoncerait et de nouvelles élections auraient lieu où la droite soutiendrait alors Eduardo Frei. Cependant, ce plan n’a pas fonctionné. La DC et l’UP sont arrivées à une entente sur Allende et l’on révèle l’existence d’un pacte secret entre les deux candidats de gauche (Tomic et Allende). Dans ce pacte chacun renonce à la victoire de l’autre si les différences de votes sont supérieures à 5000, et celle d’Alessandri seulement si elle dépasse de 100 000 votes. Finalement, la démocratie chrétienne exige l’aide du Congrès afin de garantir les lois constitutionnelles, qui assureraient la défaite d’Allende.

Le Track One n’a pu fonctionner, il reste le Track Two :

  • Le Track Two[10] consiste à créer un régime d’instabilité politique, pour que les Fuerzas Armadas interviennent et annulent les élections. La sédition au sein de l’armée chilienne est favorisée, des contacts sont pris et un soutien financier (38 000 dollars) est accordé au mouvement d’extrême-droite Patrie et Liberté. La CIA entre également en contact avec le général Roberto Viaux qui prétend pouvoir organiser un coup d'état. Le plan de ce dernier est jugé peu réaliste et la perspective d'un coup d'état raté (qui renforcerait Allende), contraignent la CIA à abandonner le projet[11]. Viaux décide néanmoins de passer à l'action et le 22 octobre 1970, sa tentative d'enlèvement du chef d’état-major Schneider, susceptible de s’opposer à un coup d’État[12] [13], tourne mal. Schneider parvient à s'échapper mais décèdera le 25 octobre dans un hôpital militaire suite à ses blessures.

Le 4 septembre 1970, à sa quatrième tentative, le candidat de l’Unité populaire, Salvador Allende, arrive en tête de l’élection présidentielle avec 36,6 % des suffrages et devance le conservateur Jorge Alessandri (34,9 %) et le démocrate chrétien Radomiro Tomic (27,8 %)[14]. En l’absence de nouveau tour de scrutin, celui qui arrive en tête doit être confirmé par le Congrès, dominé par les démocrates chrétiens et les conservateurs. Le score d’Allende est pourtant en retrait de trois points par rapport à sa précédente candidature en 1964. Le 24 octobre 1970, les socialistes (alors partisans de l’instauration d’un État révolutionnaire depuis le congrès de Chillàn en 1967) obtiennent des démocrates chrétiens l’investiture d’Allende en échange de la promesse de respecter les libertés et la légalité. Les alessandristes ont peur du gouvernement socialiste, alors que les allendistes et les démocrates-chrétiens expriment leurs joies dans la rue.

Salvador Allende président du Chili de septembre 1970 au 11 septembre 1973.
Salvador Allende président du Chili de septembre 1970 au 11 septembre 1973.

Devenu ainsi le premier président élu démocratiquement sur un programme socialiste et disposant d'une majorité parlementaire grace aux soutiens des démocrates-chrétiens, Allende intensifie les réformes de son prédécesseur. Les mines de cuivre (qui représentent les trois quarts des exportations) avaient été nationalisées à 51% par Eduardo Frei Montalva, Allende exproprie la partie restante sans indemniser les compagnies américaines. Il accentue sensiblement la politique de redistribution des terres en faveur des paysans pauvres. Beaucoup d'autres entreprises sont réquisitionnées ou nationalisées (dont neuf banques sur dix).

Si les résultats économiques de la première année au pouvoir d'Allende sont bons, les deux années suivantes vont être catastrophiques. L'inflation explose (508% entre décembre 1972 et décembre 1973), le PIB se contracte (-5,6% par an) et la monnaie chilienne perd de sa valeur. La politique monétaire trop expansionniste et la chûte du prix du cuivre d'1/3 environ de 1970 à 1972 sur les marchés mondiaux expliquent en grande partie ces résultats désastreux. Le gouvernement tente d'enrayer la crise en fixant les prix des denrées ce qui se traduit par un développement du marché noir et des pénuries. En 1972 commencent les marches des casseroles vides par lesquelles les ménagères expriment qu'elles n'ont plus rien à cuire.

Manifestation soutenant le gouvernement d'Allende.
Manifestation soutenant le gouvernement d'Allende.

Malgré cette crise de la société chilienne, la popularité du gouvernement s'accroît puisque les élections législatives de 1973 lui apportent 43 % des voix. Néanmoins il perd le soutien des démocrates-chrétiens qui s'allient avec les conservateurs et la nouvelle opposition (Confederación Democrática) obtient donc la majorité au parlement avec 57% (en dessous des 60% qui leur aurait permis de destituer légalement le président Allende). Allende décide alors de gouverner par décret, ce qui lui évite de passer par le Parlement. Allende tente aussi d'obtenir le soutien actif de la population, des milices ouvrières se constituent dans les villes et les campagnes pour entretenir la légitimité révolutionnaire du gouvernement. L'opposition conservatrice et les démocrates chrétiens, incapables d'enrayer les réformes d'Allende du fait de la marginalisation du parlement, mobilisent à leur tour la rue. Ils organisent ou apportent leur contribution à une série de révoltes et de manifestations. La plus célèbre étant la grève des camionneurs, qui paralysent le pays alors que son économie est déjà très affaiblie par les réformes d'Allende. Dans le même temps on assiste à la montée en puissance de groupes paramilitaires d'extrême-droite et le pays vit une guerre civile larvée où s’opposent les milices d'extrême gauche (MIR) à ces dernières.

Si les opérations Track I et Track II sont bien abandonnées après la prise de pouvoir d'Allende, les EU continuent de chercher à affaiblir Allende. Les crédits accordés par les américains au Chili passe de 300 à 30 millions de dollars et si dans le même temps l'aide des pays socialistes et européens surcompense cette perte (600 millions de dollars de nouveaux crédits), le Chili demeure très dépendant des EU (notamment pour des pièces détachées) et les répercutions néfastes de cette politique sont nombreuses [15]. La CIA est également active, elle disposera sur ces 3 années d'un budget de sept millions de dollars pour soutenir l'opposition démocratique à Allende. Elle l'employera principalement pour aider les partis politiques (démocrates-chrétiens et conservateurs, qui recevront la moitié de l'aide), les journaux anti-Allende (El Mercurio, le plus grand quotidien du pays bénéficiera à lui seul d'un cinquième de l'aide) et dans une moindre mesure des organisations privées. Les groupes paramilitaires d'extrême-droite sont par contre délaissés, Patrie et Liberté ne recevra que 1 000 dollars entre 1970 et 1971 puis plus rien [16]. Les autorités américaines rechignent à aider les grévistes anti-Allende. La proposition d'un soutien a été abordée plusieurs fois au sein du Comité 40 (chargé de définir et de contrôler les activités de la CIA) mais elle a toujours été repoussée. Une partie des fonds fournis par la CIA aux partis d'opposition et aux organisations privées aurait néanmoins était détournée par ces derniers pour supporter les camionneurs. [17] [18] Réagissant aux nationalisations effectuées par le gouvernement d’Allende, plusieurs firmes américaines dont l'ITT apportent leur concours à cette stratégie[19].

Même si de sérieux doutes sont permis, il n’existe toutefois aucun élément permettant d’affirmer que les États-Unis ont directement participé au coup d’État proprement dit du 11 septembre 1973. Si l’administration Nixon fut enchantée du coup de 1973, le rapport de la Commission Church, en 1976, a conclu que les États-Unis n’avaient pas eu de rôle direct dans l’événement. Kissinger affirme par ailleurs que les grandes manœuvres américaines, dont il ne faut pas perdre de vue qu’il était le principal coordinateur, étaient terminées à l’époque du coup.

En mars 1973, les démocrates chrétiens et les conservateurs obtiennent ensemble 59 % des voix aux élections législatives alors que l’Unité populaire d’Allende obtient son meilleur score, le mettant à l’abri d’une destitution si l’opposition avait obtenu les deux tiers des voix et des sièges.

Durant l’été 1973, de multiples grèves et des insurrections menacent la stabilité du pays alors que Allende n’hésite pas à déclarer : « Si la révolution ne peut passer en souplesse, elle passera en force. » Le 23 août 1973, le président Salvador Allende, nomme Pinochet général en chef des armées à la suite de la démission de Prats[20].

[modifier] Régime Pinochet

Le 11 septembre 1973, un coup d’État mené par le général Augusto Pinochet, renverse Salvador Allende, mort par balles (suicide) dans le palais de la Moneda.

Les opposants sont arrêtés, torturés, déportés ou exécutés alors que les démocrates chrétiens et les conservateurs, soulagés par le coup d’État, espèrent récupérer le pouvoir. Mais la junte militaire, dirigée par le général Pinochet, le conserve jusqu’en 1990, imposant une dictature. Le cinéaste Chris Marker a filmé l’accueil des réfugiés (certains ayant été frappés) à l’ambassade de France juste après le coup d’État. Un membre d’un parti de gauche est abattu sans sommation à la porte de l’ambassade. Le film tourné en Super 8 s’intitule L’ambassade (1973, 20 minutes).

Augusto Pinochet lors d’un défilé militaire.
Augusto Pinochet lors d’un défilé militaire.

Cette junte est composée des commandants en chef des trois armées et du chef de la police. Elle dissout le congrès national, les conseils municipaux, les syndicats et les partis politiques. La liberté de la presse est abolie, le couvre-feu instauré. Tout ce qui est littérature de gauche est interdit.

Certes moins sanglante que chez ses voisins, la dictature du général Pinochet est responsable de la mort ou de la disparition de 2279 personnes [21]publié en 1990 (par comparaison, la dernière dictature argentine est responsable de trente mille morts en sept ans) ainsi que de l’emprisonnement de plus de 100 000 personnes. Le rapport dénombra que, sur un million d’exilés durant cette période, il y avait 160 000 exilés politiques[22].

En 1977, Pinochet confie l’économie du pays aux théoriciens de l’école de Chicago, les Chicago boys (adeptes de Milton Friedman)[23] [24]. Pendant cinq ans, la croissance atteint 8 % par an alors que le taux d’analphabétisation régresse et que l’espérance de vie passe de 63,6 ans en 1975 à 74,4 ans en 1990 (période appelée le Miracle chilien).

Dans le domaine géopolitique en 1978, le Chili et l’Argentine s’affrontent dans le Conflit du Beagle pour prendre possession de quelques petites îles australes. Ce conflit a failli provoquer une guerre entre les deux pays, mais le pape Jean Paul II a calmé les ardeurs des gouverneurs.

Bulletin argentin sur le référendum de 1984 pour régler le problème du canal Beagle.
Bulletin argentin sur le référendum de 1984 pour régler le problème du canal Beagle.

Au début du gouvernement militaire, le général Leigh pose le problème qu’il est nécessaire d’établir une nouvelle Constitution remplaçant la Constitution de 1925 qui selon (selon Leigh) a apporté la crise institutionnelle. La Comission Ortúzar est chargée de mettre en place une nouvelle constitution, présidée par le juriste Enrique Ortúzar et Jaime Guzmán. En 1978, Pinochet ordonne que ce projet de constitution soit donné au Conseil d’État du Chili, qui va rédiger la constitution. Pour faire approuver par le peuple la constitution, Pinochet organise un plébiscite qui a lieu le 11 septembre 1980. Il n’a eu aucune opposition dans cette pseudo-démocratie. Eduardo Frei Montalva recommande de voter Non, à ce plébiciste car sa confiance envers Pinochet s’est vite dégradée en voyant qu’il est resté en place au pouvoir. Il n’y a pas eu de registres électoraux ni même de tribunaux électoraux. Le plébiciste donne 67%[25] pour le Oui, un résultat plus élevé que dans la réalité selon certains dires. Cependant il y a eu beaucoup d’irrégularités qui n’ont pas été entendues, comme par exemple les votes blancs ont été pris en compte comme Oui. Les militaires restent au pouvoir pendant encore huit ans conformement à la Constitution.

La constitution de 1980 met en place diverses règles et institutions qui seront en place lors du retour à la démocratie. Tout d’abord, il y a la diminution du pouvoir du Congrès et l’établissement d’un Tribunal Constitutionnel qui contrôlera toute nouvelle proposition de loi. Il y a aussi la fondation du Conseil de Sécurité Nationale, présidé par le président de la République.

Dans cette constitution, on peut noter une part relativement keynésienne car l’on considère que l’État doit agir dans l’économie, le social et la culture.

Pour ce qui est du domaine purement politique, il y a le remplacement du système de proportionel par le système binominal lors des élections et l’établissement d’un second tour dans les élections présidentielles quand personne n’a atteint la majorité absolue. La durée du mandat présidentiel est de huit ans (il changera par la suite à six puis quatre ans ). Pinochet garde le pouvoir pendant encore huit ans. Après cette période un candidat (qui serait Pinochet) appelle à un nouveau mandat de huit ans, si le peuple refuse il gouverne encore un an puis on met en place des élections démocratiques l’année suivante.

La crise économique qui se produit en 1982 (l'inflation était de 9,9% en 1982 [26]) génère une série de protestations de la population contre le néolibéralisme et le régime politique. En 1985, l’économie du pays revient au vert. Cette période est appelée comme le Second Miracle. Il est nommé ainsi à cause des privatisations de la plupart des entreprises publiques et la baisse des dépenses publiques. Ceci a pour conséquence de voir une augmentation de la pauvreté et le creusement de l’écart entre les plus riches et les plus pauvres.

En 1988, il demande la prolongation de son mandat par référendum mais n’obtient que 44,01 % d’approbation contre 55,99 % qui demandent son départ et la fin de la dictature[27][28][29][30]. Il organise alors une transition en douceur lui garantissant une immunité constitutionnelle.

Voir aussi: Augusto Pinochet, Opération Condor.

[modifier] Retour à la démocratie

Article détaillé : Politique du Chili.
Ricardo Lagos et Michelle Bachelet en mars 2006.
Ricardo Lagos et Michelle Bachelet en mars 2006.

Après la défaite d’Augusto Pinochet lors du plébiscite 1988 , la constitution a été amendée pour provoquer des élections, élire de nouveaux sénateurs, diminuer le rôle du Conseil de Sécurité Nationale et mettre autant de membres civils que de militaires (soit quatre membres chacun). Beaucoup de politiciens chiliens considère ce Conseil de Sécurité comme des restes du régime autoritaire. Tout est fait pour réformer la constitution.

En décembre 1989 a lieu le premier tour des élections présidentielles qui est le point de départ du régime démocratique. Le démocrate chrétien Patricio Aylwin, candidat de la Concertación (regroupant le Parti Democrate chrétien, le parti socialiste, le Parti pour la Démocratie, et le parti radical social democrate), affronte Hernán Büchi, candidat de la coalition Alianza por Chile ( regroupant l’Union démocrate Indépendente et la Rénovation nationale). En février 1991, la commission Vérité et Réconciliation, établit un an auparavant par Aylwin, informe sur les violations des Droits de l’Homme effectués durant le régime militaire.

Le 11 mars 1990, suite à des élections démocratiques, il cède son poste de président de la république au démocrate chrétien Patricio Aylwin, élu à la tête d’une coalition — la Concertación — englobant les héritiers du socialisme d’Allende. Pinochet demeure encore sept ans chef des armées.

Alywin, doit remettre en place la démocratie, établir une nouvelle politique nationale, maintenir la bonne santé économique du pays (sans mettre en cause le néolibéralisme instauré sous Pinochet), réduire de façon importante la pauvreté . Enfin, le fait le plus important pour les chiliens, l’armée doit reconnaître les violations des Droits de l’Homme commis pendant la dictature.

Le 11 mars 1994, Eduardo Frei Ruiz-Tagle devient président de la République. Il est élu grâce à la coalition de la Concertación. Son gouvernement qui dure six ans, se caractérise par la bonne santé économique du Chili grâce à l’ouverture du marché chilien à l’étranger (les années 1990-1997 ont connu une croissance annuelle du PIB de l’ordre de 7%). Cependant à la fin de son mandat, une nouvelle crise économique effecte le pays. En 1999, le PIB du Chili régresse même de 0,3% à cause des conséquences de la crise asiatique.

En octobre 1998, retraité et sénateur à vie, Pinochet est arrêté à Londres suite à un mandat d’arrêt du juge espagnol Baltasar Garzón, et mis en résidence surveillée[31]. Ce problème à pour conséquence de raviver les tensions entre les différences partis politiques du pays.

Après des élections assez difficile, Ricardo Lagos devient président en mars 2000 (en étant le troisième président de la Concertación et le premier président socialiste depuis Salvador Allende)dans un climat économique relativement mauvais. Lagos devient populaire car il remet l’économie au vert, met en place de nombreuses réformes comme l’école gratuite et obligatoire jusqu’à 18 ans, légalise le divorce et l’avortement en 2004. De plus Lagos signe de nombreux traités de libre échange avec l’UE, les États-Unis[32] entre autres.

De retour au Chili presque deux ans plus tard (en mars 2000), le général Pinochet est accueilli par une centaine de milliers de ses partisans alors que des procédures judiciaires sont engagées contre lui.

En 2004, la cour d’appel de Santiago lève l’immunité constitutionnelle d’Augusto Pinochet pour ses responsabilités dans l’opération Condor, un plan des dictatures sud-américaines des années 1970 pour éliminer leurs opposants. En juin 2005, il est finalement relaxé par la cour d’appel. Les recours déposés par les familles de victimes sont jugés « irrecevables». Cette relaxe est confirmée définitivement le 15 septembre 2005 par la Cour suprême.

Michelle Bachelet présidente du Chili depuis le 4 mars 2006.
Michelle Bachelet présidente du Chili depuis le 4 mars 2006.

Le 15 janvier 2006, Michelle Bachelet est élue au second tour avec 53,5% des sondages . Elle prend le poste de présidente de la République le 11 mars 2006. Elle devient ainsi la première femme dans l’histoire du Chili à devenir présidente. Son gouvernement se caractérise par une parité homme/femme.

C’est dans une affaire de fraude fiscale que l’immunité de Pinochet est encore levée par cette même cour d’appel de Santiago (cette décision est en attente de validation par la Cour suprême) ainsi que dans le cadre de l’enquête sur l’opération Colombo pour laquelle il aurait couvert l’exécution de 119 membres du Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR) chilien en 1975. Ces levées d’immunité ne signifient pas l’inculpation du général Pinochet car des examens médicaux doivent encore avoir lieu avant son éventuel interrogatoire, dans le but de déterminer si sa condition physique lui permet d’affronter un procès. Le cas échéant, il restera à enregistrer sa déclaration et examiner l’existence de preuves le reliant aux crimes ou aux délits afin d’envisager son éventuelle inculpation. Le 10 décembre 2006 à 14h15 (heure locale), le général Pinochet meurt des suites d’une crise cardiaque à l’hôpital militaire de Santiago du Chili, échappant ainsi définitivement à tout procès.

[modifier] Constitution de 1980

Comme le précise la Constitution politique de 1980, le Chili est un État unitaire, avec un territoire divisé en 13 régions. La nation possède la souveraineté du pouvoir, qui s’exerce à travers l’élection des représentants par suffrage universel ou par referendum. Le système politique du Chili est la démocratie républicaine. Les 3 pouvoirs sont séparés selon la Constitution de 1980, avec par exemple le tribunal constitutionnel, la banque centrale, le Conseil de sécurité nationale... Le président de la république possède d’importants pouvoirs, comme de désigner des sénateurs, de nommer les ministres ou de déclarer l’état de guerre. En vertu de la Constitution politique de 1980, l’État chilien est divisé entre les trois pouvoirs classiques[33] :

  • le pouvoir exécutif est tenu par le Président de la République, élu démocratiquement tous les quatre ans au suffrage universel direct, et qui ne peut pas excéder deux mandats successifs. Une fois élu, le président désigne un cabinet de ministres, dont le ministre de l’Intérieur ;
  • le pouvoir législatif est représenté par le Congrès national, dont le siège se trouve à Valparaíso depuis le retour de la démocratie en 1990. Il s’agit d’un congrès bicaméral, composé d’un sénat et d’une chambre de députés. Aujourd’hui, il compte quarante-huit sénateurs élus pour huit ans (dont neuf sont désignés par diverses institutions — n’est plus en vigueur selon les modifications de la constitution en 2005 — et un est sénateur à vie après avoir été président du pays) ; et cent-vingt députés élus pour quatre ans. Les parlementaires, sauf ceux de la parenthèse, sont tous élus démocratiquement au srutin plurinominal majoritaire à un tour ;
  • le pouvoir judiciaire connaît des affaires civiles et criminelles. Il est composé d’une Cour suprême, des cours d’appel et des tribunaux de première instance.

[modifier] Vie et partis politiques

Congrès National à Valparaíso.
Congrès National à Valparaíso.
Palais de La Moneda, le palais présidentiel.
Palais de La Moneda, le palais présidentiel.

Depuis 1990, le pays connaît une vie démocratique après une interruption de dix-sept ans de dictature militaire. Actuellement, la présidente est Michelle Bachelet, socialiste, chef d’une coalition de partis de centre et de gauche appelée Concertación, qui regroupe la Démocratie chrétienne (DC), le Parti socialiste (PS), le Parti radical social démocrate (PRSD) et le Parti pour la démocratie (PPD).

Il existe une opposition de droite constituée par deux partis : Renovación Nacional (RN), plus libéral ; et l’Unión Demócrata Independiente (UDI), plus conservateur. Ces deux partis forment l’ Alliance pour le Chili. Il y a également une opposition de gauche qui associe le Parti communiste (PC) et des partis humanistes et écologistes, qui n’ont pas de représentation au Congrès.

Les principaux blocs politiques se sont constitués au milieu des années 1980, pour défendre ou lutter contre le régime militaire d’Augusto Pinochet, et sont devenus officiels par le référendum de 1988 qui a mis fin à la dictature. L’année suivante, chaque bloc a conservé son unité afin d’aborder l’élection présidentielle et chaque coalition a présenté un candidat. Depuis alors, malgré les problèmes qui surgissent de temps en temps à l’intérieur des blocs, le panorama politique n’a pas beaucoup changé.

La présidente Bachelet est le quatrième gouvernement consécutif de la Concertación, après la victoire de la coalition lors des élections de 1989.

Le 11 décembre 2005, la socialiste et candidate de la Concertación Michelle Bachelet est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle avec près de 45,87 % des voix devant le candidat du parti de la Rénovation nationale, Sebastián Piñera (25,48 %), celui de l’Union démocrate indépendante et ancien maire de Santiago, Joaquín Lavín (23,25 %) des voix et celui de l’extrême-gauche, Tomas Hirsch (5,37 %).

Bachelet a affronté le 15 janvier Sebastian Piñera alors que le rapport gauche-droite reste aussi serré qu’en 1999 (51 % pour la totalité de la gauche contre 49 % pour la totalité de la droite).

Les électeurs ont aussi élu cent vingt députés et vingt sénateurs sur trente-huit sièges, supprimant au passage les postes de sénateurs à vie créés par le général Pinochet. La Concertation a remporté plus de 51 % des sièges de députés et 57 % des sièges de sénateurs, s’assurant la majorité dans les deux chambres.

Il faut ajouter que les réformes les plus profondes à la Constitution de 1980 ont été récemment promulguées (en septembre 2005), ce qui est considéré par certains comme la fin de la transition vers la démocratie. Ces réformes perfectionnent la Constitution en supprimant les dits « verrouillages autoritaires », laissés par Pinochet. Quelques réformes sont mises en place :

  • la réduction du mandat présidentiel de six à quatre ans ;
  • le président est habilité pour appeler à la retraite les commandants en chef des forces armées;
  • l’élimination des sénateurs désignés à vie, ce qui a pour effet une réduction du Sénat à trente-huit membres depuis mars 2006. Le système d’élection binominal utilisé pour les législatives et qui, à présent, favorise les deux grands blocs politiques, n’a pas été modifié.

Une autre modification concerne également la possibilité aux enfants de Chiliens (de ceux qui sont nés au Chili et donc Chiliens par le passeport) d’obtenir la nationalité (avoir non plus un titre de voyage mais un véritable passeport chilien), mais pas la citoyenneté (donc la possibilité de voter en cas d’élections). Il faut également tenir compte du fait que, à ce jour, plusieurs dizaines de milliers d’enfants de Chiliens n’étaient jusqu’àlors considérés que comme des non nationaux (reconnus dans certains pays comme apatrides). Dans les projets encore en cours, le droit de vote pour les Chiliens résidant à l’étranger en fait partie.

[modifier] Défense

Article détaillé : Défense du Chili.

La défense du pays est divisée en trois branches armées qui constituent les Fuerzas Armadas: l’Ejército (l’armée de terre, fondée en 1810 qui possède 47 700 soldats en 2005), l’ Armada (la marine, fondée en 1818 19 398 soldats en 2005), et la Fuerza Aérea de Chile (l’armée de l’air, fondée en 1930, 11 000 soldats en 2005[34]). Cette dernière possède divers aéroports militaires à Iquique, Antofagasta, Santiago, Puerto Montt, et Punta Arenas. Elle a aussi une base aéroportuaire sur l’île île du Roi-George, en Antarctique et sur l’ île de Pâques. Elle possède 10 avions F-16 en 2006, auxquels s’ajoutent 28 F-16 de seconde main venant de la Force Aérienne Royale néerlandaise.

La fonction des institutions citées ci-dessus consiste à protéger le pays et les intérêts du pays à l’étranger. À ces unités militaires régulières s’ajoutent les Fuerzas de Orden y Seguridad Pública composées par les corps des Carabineros (Police militarisée équivalent aux gendarmes français) (fondée en 1927) et la Policía de Investigaciones (Police civile) (créée en 1933), qui constituent la force civile et sont chargées de faire respecter la loi, garantir l’ordre et la sécurité publique à l’intérieur du pays. De plus, il existe un corps de Gendarmería (créé en 1929), chargé de garder les prisons et autres centres pénitenciers.

Les Fuerzas Armadas y Carabineros dépendent administrativement du Ministère de la Défense Nationale du Chili et les Fuerzas de Orden y Seguridad du Ministère chargé de la sécurité publique, actuellement le Ministère de l’Intérieur du Chili, alors que le corps de Gendarmerie dépend administrativement du Ministère de la Justice du Chili. Le Président de la République exerce la fonction de Chef suprême des Fuerzas Armada uniquement en cas de guerre.

Même si le pays n’a pas connu d’affrontement militaire important depuis la guerre du Pacifique (1879-1884), le Chili est un des pays du monde utilisant beaucoup de son PIB (3,8%) pour équiper l’armée. On estime que plus 3240 millions de dollars états-uniens sont utilisés par an. Ce coût important est financé à hauteur de 10% des bénéfices de l’entreprise Codelco (entreprise d’extraction et d’exportation du cuivre du pays). Ce taux important s’explique par le fait que le contingent militaire doit se déployer dans toute la longueur du pays (plus de 4200 kilomètres), et pour prévoir la retraite des anciens soldats. Il faut aussi noter que les Carabineros sont un corps appartenant à l’armée du pays. Ces derniers utilisent 54% des revenus de l’armée[35]. Depuis plusieurs années, on parle de la suspension du service militaire aux hommes de 18 ans et plus. Depuis 2006, cette question est principalement réglée car l’inscription au service militaire est automatique. Au cas où les effectifs ne sont pas atteints, des personnes seront désignées au tirage au sort.

Durant le régime de Pinochet, les Fuerzas Armadas ont eu un rôle important dans la vie civile. Dans les dernières années, le commandant en Chef de l’Ejercito (l’Armée), Juan Emilio Cheyre, met en place la professionnalisation de l’armée, la présidence politique de l’armée, sa qualité de corps neutre (non déligérant), et l’acceptation du pouvoir civil démocratiquement construit. Une des étapes importantes ont été la reconnaissance des responsabilités institutionnelles de l’armée dans la violation des Droit de l’Homme durant la dictature. Ce geste est bien accueilli dans le gouvernement et la population. Le 9 mars 2006, est placé comme Commandant en Chef de l’armée, le Général Óscar Izurieta Ferrer.

De nos jours, le Chili possède divers corps militaires (des casques bleus) aidant aux missions de paix des Nations unies, à Chypre, Bosnie-Herzégovine, Kosovo et Haiti (les missions MINUSTAH).

[modifier] Géographie

Article détaillé : Géographie du Chili.

[modifier] Géographie physique

[modifier] Relief et géologie

Situé sur la côte pacifique de l’Amérique du Sud, le Chili s’étire sur ses 4300 kilomètres du Pérou au cap Horn, avec une largeur moyenne de 180 kilomètres (de 440 kilomètres au maximum à la latitude 52°21 S et 90 kilomètres au minimum à la latitude 31°37 S au Nord de Santiago). Des frontières naturelles isolent le Chili de ses voisins : il est séparé de l’Argentine par la cordillère des Andes, de la Bolivie et du Pérou par le désert d’Atacama[36]. La superficie totale du pays est de 756 900 km2, en comprenant l’archipel de Juan Fernández et l’île de Pâques. Le Chili revendique par ailleurs 1 250 000 km2 de l’Antarctique. Le pays se situe dans une zone fortement sismique et volcanique : cette activité découle de la poussée de la plaque tectonique de Nazca sous la plaque sud-américaine supportant le continent. Le pays fait partie de la ceinture de feu du Pacifique.

À la fin du Paléozoïque (ère primaire), il y a 230 millions d’années, le Chili n’était qu’une dépression marine dans laquelle les sédiments s’étaient accumulés. Au cours du Mésozoïque (ère secondaire), sous la poussée de la plaque de Nazca, la couche de sédiments s’est plissée, donnant naissance à la Cordillère des Andes. Le relief actuel est le résultat de millions d’années de volcanisme actif.

Le pays est composé principalement d’une dépression intermédiaire encadrée par deux chaînes de montagnes :

  • la cordillère des Andes à l’Est, qui marque la frontière naturelle avec la Bolivie et l’Argentine et qui culmine à l’Ojos del Salado (6893 mètres), volcan actif le plus élevé au monde ;
  • la cordillère de la Côte à l’Ouest est un massif beaucoup moins élevé qui culmine à environ 2000 mètres.
Carte topographique du Chili.
Carte topographique du Chili.

Entre la cordillère de la Côte et le Pacifique se trouve une série de plaines littorales, d’étendue variable, qui permet l’installation des populations et des grands ports. Certaines parties du pays possèdent des plateaux, comme l’Altiplano où le Puna de Atacama et les pampas de Patagonie.

Le « Grand Nord » est la zone comprise entre la limite Nord du pays et la latitude 26° S qui comprend les trois premières régions administratives du pays. Il se caractérise par son aridité intense : le désert d’Atacama est le désert le plus aride du monde (à certains endroits, aucune précipitation n’est tombée depuis quatre-vingts ans). Ce désert comprend des zones moins arides comme la pampa del Tamarugal. Dans cette région, la cordillère de la Côte est massive et abrupte et arrive souvent jusqu’en bord de mer (les plaines littorales sont quasi absentes). La cordillère des Andes se subdivise en deux chaînes : l’une va vers la Bolivie et est très élevée et volcanique, ce qui a permis la formation de l’Altiplano andin et possède de nombreux lacs salés appelés salar comme le Salar d'Atacama dues à l’accumulation des sédiments durant des millions d’années.

Au Sud se trouve le « Petit Nord », qui s’étend de la latitude 26° S jusqu’à l’Aconcagua (32° S). Les Andes commencent à être moins élevées vers le sud et à se rapprocher de la côte, arrivant à 95 kilomètres à la hauteur de Illapel, la zone la plus étroite du pays. Les deux chaînes se touchent pratiquement, éliminant la dépression intermédiaire. La présence de fleuves crée des vallées perpendiculaires aux chaînes dans lesquelles l’agriculture est bien développée ; les plaines littorales commencent à s’élargir.

La Vallée centrale est la zone la plus peuplée du Chili. Les plaines littorales sont étendues et permettent l’établissement de villes et de ports. L’altitude de la cordillère de la Côte diminue progressivement. La cordillère des Andes quant à elle dépasse les 6000 mètres d’altitude puis commence lentement à descendre vers les 4000 mètres dès la Région du Libertador General Bernardo O’Higgins. La dépression intermédiaire devient une vallée fertile que permet le développement agricole. Vers le sud, la cordillère de la Côte réapparaît sous le nom de la cordillère de Nahuelbuta, alors que les sédiments laissés par les glaciers sont à l’origine à la zone de la frontière caractérisée par une série de lacs.

La Patagonie s’étend de la latitude 41° S jusqu’à l’extrémité Sud du Chili. Durant la dernière glaciation, ce lieu était couvert par les glaciers qui ont fortement érodé les reliefs. La dépression intermédiaire disparaît sous la mer et la cordillère de la Côte donne naissance à une série d’archipels comme Chiloé et les Chonos puis disparaît au niveau de la péninsule de Taitao, vers le 47e parallèle. la cordillère des Andes diminue de hauteur. À l’Est de la cordillère apparaissent des plaines, comme dans la zone du détroit de Magellan au large de la Terre de feu.

Ensuite la cordillère des Andes plonge dans l’océan, donne naissance à une série d’îles au niveau du cap Horn, disparaît au niveau du passage de Drake puis se prolonge par l’arc des Antilles du Sud , la péninsule Antarctique ainsi que les Antartandes,située dans le territoire chilien de l’Antarctique, qui s’étend entre les méridiens 53° W et 90° W qui constitue une superficie de 1 250 000 kilomètres carrés.

Dans l’océan Pacifique, le Chili possède une souveraineté sur l’archipel Juan Fernandez situé à environ 700 kilomètres de Valparaiso et l’île de Pâques situé à plus de 4500 kilomètres des côtes chiliennes. Ces îles ont une origine volcanique car elles se situent dans la zone de friction entre la plaque de Nazca et la plaque pacifique, elle-même à l’origine de la dorsale du Pacifique oriental.

[modifier] Climat

Diagramme de certaines villes du Chili
Arica Île de Pâques Santiago Valdivia Punta Arenas Villa Las Estrellas
18º20' S 70º20' W
58 mètres
27º09' S 109º25' W
51 mètres
33º23' S 70º47' W
475 mètres
39º63' S 73º06' W
19 mètres
53º00' S 70º51' W
37 mètres
62°12'S 58°57' W
10 mètres
Climat désertique Climat subtropical Climat méditerranéen Climat maritime Climat de steppe froid Climat polaire

La géographie très particulière du pays se reflète sur son climat. Ainsi, le nord est chaud, aride et désertique. La zone centrale quant à elle bénéficie d’un climat méditerranéen[37] [38] et possède des vallées fertiles.

Cuernos del Paine, au sud du Chili.
Cuernos del Paine, au sud du Chili.

Le Sud, connaît un climat de type océanique froid et humide. L’île de Pâques bénéficie d’un climat maritime à caractéristiques subtropicale. Au Chili, les saisons sont inversées par rapport à l’Europe. Dans la région centrale, l’été débute fin décembre et s’achève fin mars. L’hiver, peu rigoureux, dure de juin à août.

Le Chili fait partie de la ceinture de feu du Pacifique, une chaîne de volcans qui entoure cet océan. Rien qu’au Chili, il y a plus de deux mille volcans, dont quarante sept sont toujours actifs[39]. De plus, le territoire est situé sur la jointure de deux plaques tectoniques, les plaques tectoniques Nazca et sud-américaine, provoquant un fort risque sismique.

[modifier] Hydrographie

Fleuve dans la zone de Palena.
Fleuve dans la zone de Palena.

Le territoire chilien est traversé par divers cours d’eau qui généralement naissent sur la Cordillère des Andes et leurs débouchés se dirigent vers l’océan Pacifique (soit d’est en ouest). Cependant, du fait de la géographie du pays, les cours d’eau sont de développement assez faible (généralement moins de 300 kilomètres).

La présence du désert d’Atacama, dans le grand Nord du pays, explique qu’il n’y existe pratiquement aucun cours d’eau à l’exception notable du fleuve Loa, qui avec une longueur de 443 kilomètres et ses nombreux méandres est le plus long fleuve du pays. Dans le secteur de l’Altiplano se trouve des bofedal qui donnent naissance au lac Chungará, situé à une altitude de 4500 mètres, et les fleuves Lauca et Lluta, partagés entre la Bolivie et le Chili qui ne dépassent pas les 100 kilomètres de longueur.

Dans le centre nord du pays, de nombreux cours d’eau forment des vallées où est pratiquée une important agriculture intensive. Des fleuves comme le fleuve Elqui avec 170 kilomètres de longueur, le fleuve Aconcagua avec 142 kilomètres, le fleuve Maipo avec 250 kilomètres et son affluent, la rivière Mapocho avec 120 kilomètres, et le Maule, avec 240 kilomètres sont présents dans cette zone. Ils sont alimentés par la fonte des neiges de la Cordillère en été et les pluies en hiver. La zone ne présente pas de lacs d’importance, à l’exception du lac artificiel Raquel, et du lac artificiel de Colbún, de la lagune du Maule et de la lagune de La Laja.

Vers le Sud, le nombre de fleuves augmente. Le fleuve Biobío, long de 380 kilomètres, situé dans la région du Biobío part de la Cordillère dans la région d’Araucanie, traverse des dizaines de villages et possède de nombreux affluents. Dans cette zone, le pays a installé des centrales hydroélectriques. D’autres fleuves d’importances comme le fleuve Imperial et le fleuve Toltén, dont la source est le lac Villarrica, traversent la région.

Vue du Campo de Hielo Sur, une importante réserve d’eau douce située dans la zone australe du pays.
Vue du Campo de Hielo Sur, une importante réserve d’eau douce située dans la zone australe du pays.

Le lac Villarrica est le premier des divers lacs de la Cordillère des Andes qui existent entre la région de l’Araucanie et la région de los Lagos. Certains lacs d’importance appartiennent au système des Siete Lagos comme le lac Ranco, le lac Puyehue, le lac Rupango et le lac Llanquihue, qui est le deuxième lac du pays en terme d’étendue. Dans la zone de la Patagonie, les fleuves sont plus petits, comme le fleuve Futaleufú, le fleuve Palena et le fleuve Baker, alors que les lacs, à l’exception du lac du Président Ríos situé sur la péninsule de Taitao et la lagune de San Rafael, se trouvent à la frontière avec l’Argentine, étant partagé entre ces deux pays. Le lac General Carrera qui, avec ses 970 km² dans le territoire chilien, est le plus grand du pays. D’autres lacs comme le lac Cochrane, le lac O’Higgins et le lago Fagnano sont situés en Terre de Feu.

[modifier] Faune et flore

Condor andin, oiseau national.
Condor andin, oiseau national.
Les différents écosystèmes du Chili.
Les différents écosystèmes du Chili.


Le climat et le relief du pays influent fortement sur les caractéristiques de l’écosystème.

La zone nord du pays est caractérisée par une végétation rare en raison de l’extrême aridité du désert d’Atacama. Des arbres comme le tamarugo, le pimiento, l’algarrobo et le chañar et diverses espèces de cactus sont les seules espèces végétales qui peuvent s’adapter à ces conditions climatiques. Dans la zone de l’Altiplano, la végétation est plus présente, avec des espèces comme la yareta et la queñoa. La famille des lamas, c’est à dire, les guanacos, vigogne, lamas et l’alpagas, sont les principaux animaux de ce lieu, à côté d’espèces plus petites comme le viscachas et le chinchilla. Sur certaines lagunes de l’Altiplano vivent des flamants. Dans la zone du Petit Nord, quand surviennent des précipitations vers le mois de septembre, se produit le phénomène appelé le Désert fleuri, les terres arides sont alors recouvertes de diverses espèces de fleurs, comme la añañuca. Tout au long de la cordillère des Andes, l’espèce animale la plus connue est le condor des Andes, représenté sur l’écu national.

Entre le sud de la région de Atacama et la région de Coquimbo, on assiste un lent processus de diversification de la faune et flore, se caractérisant par la hausse des précipitations, sur les zones côtières de Talinay et du Parc National Bosque Fray Jorge existent des forêts de type patagonique. Dans le petit Nord, apparaissent des espèces de climat méditerranéen comme le pin, l’acacia et le quillay.

Dans la zone centre-nord du pays apparaissent des formations boisées très dégradées par les incendies, l’abatage destiné à la fabrication de charbon et le défrichement pour l’agriculture. Parmi les espèces caractéristiques de la végétation de la vallée centrale, on peut citer entre autres les épineux, le boldo, le litre, le quillay, le arrayán, le maitén, le vanneau téro (venellus chilensis), le chêne et la treile. Le puma, la grive, le renard, le treile, la bandurria et le perroquet sont des animaux vivant dans la région centrale.

Au sud du fleuve Biobío, la végétation se diversifie et devient une forêt de type valdivienne. Certaines espèces végétales comme la arrayàn, le copihue, fleur nationale, divers helechos et arbres comme laurel, treile, loro tricahue (espèce de perroquet) , la lenga, avellano, diverses espèces de mañíos, alerce, caractérisent ce type de forêt. Le puma est le principal animal carnivore de la zone et vit sur presque tout le pays, sauf dans certains territoires où il a été éradiqué par l’homme. D’autres espèces animales caractéristiques sont les cygnes, le chat des pampas, le pudu et le singe du mont. Un des principaux problèmes environnementaux de la zone est la substitution de bois natifs par des plantations de pins et d’eucalyptus.

Dans les deux régions les plus australes du pays, il existe de nombreuses forêts toujours bien arrosées, des arbres comme le cyprès, caractérisent la flore de la région. Vers l’intérieur du pays, se développent des bois, où prédominent la lenga et, vers la frontière argentine, se trouve des steppes, où vivent les guanacos, nandous, renards, pumas, etc. Sur cette zone, se développe l’élevage d’ovins et de bovins dans les diverses haciendas. Le huemul, présent sur l’écu du Chili a jadis vécu dans le pays, de nos jours, il vit sur certaines zones difficiles d’accès.

Finalement, sur l’extrême sud du pays, la végétation se réduit à certaines espèces comme le coigüe de Magallanes et ñirre, et quelques espèces de mousses comme le bryophyta et lichens.

Le territoire chilien de l’Antarctique, se trouve en majeure partie gelé de façon permanente et seulement des mousses et lichens peuvent y pousser. Cependant, la faune provenant de la côte est d’une richesse exceptionnelle.

Des vigognes et un nandou.
Des vigognes et un nandou.
Vue de l’île Robinson Crusoe, dans l’ Archipel de Juan Fernández.
Vue de l’île Robinson Crusoe, dans l’ Archipel de Juan Fernández[40].

La côte du pays compte de nombreuses espèces d’oiseaux comme la mouette, le pélican, le cormoran et l’albatros. On rencontre également plusieurs espèces de pingouins comme le pingouin de Humboldt et le pingouin de Magallanes. En mer, on rencontre une grande variété de cétacés : dauphin vers Coquimbo et baleines dans la région de Magallanes. Le bar est caractéristique de toute la côte chilienne et on trouve également des espèces typiques : le fitzroya, le merlu, l’ anchois, le congridae espèces particulièrement communes des côtes chiliennes. Les coquillages et mollusques, comme la palourde, le homard, la moule et les huitres, sont abondants. Le saumon et la truite, introduits dans le pays, sont de nos jours les principales espèces de poissons présentes dans les fleuves chiliens.

Dans les territoires insulaires, la faune et flore sont uniques au monde. Alors que dans l’Île de Pâques l’arbre caractéristique le toromiro a pratiquement disparu, l’archipel de Juan Fernández compte plus de 200 espèces végétales uniques comme le plamier chonta et certaines espèces animales comme le picaflor de Juan Fernández et le loup marin.

[modifier] Géographie administrative

[modifier] Régions et provinces du Chili

Carte du Chili avec les villes principales
Carte du Chili avec les villes principales

Depuis 1976, le Chili est divisé administrativement en treize régions, qui se subdivisent en provinces qui elles-mêmes se divisent en communes[41].

À la tête de chaque région se trouve un intendant tandis que les provinces sont dirigées par un gouverneur provincial. Chaque province est divisée en comunas (communes) gérées par un maire. Les intendants et gouverneurs provinciaux sont nommés par le président, les maires sont élus par les citoyens.

Les régions sont désignées par un chiffre romain et un nom. Les nombres sont attribués du nord au sud. Les Chiliens utilisent généralement davantage le nombre que le nom complet. La région de Santiago fait exception et n’a pas de nombre correspondant, elle est désignée par les initiales RM (Región Metropolitana).

Voir aussi :

Carte des localisations des régions administratives du pays.

En octobre 2005, le gouvernement du Chili étudie le projet de loi pour la création de deux nouvelles régions : la XV Región de Arica-Parinacota, avec Arica comme capitale, comme division de la Region actuelle de Tarapacá. La XIV Région de Los Rios, avec Valdivia comme capitale, comme division de la région actuelle de Los Lagos [42]. Le même projet de loi propose la création de deux nouvelles provinces : « El Tamarugal », dans la (nouvelle) Región de Tarapacá et « Ranco », dans la nouvelle « Región de los Ríos ». Un autre projet veut éliminer la numérotation des régions. Le 19 décembre 2006, le Congrès chilien a accepté cette loi. Il ne reste plus que la confirmation de la présidente de la République qui devrait prochainement intervenir.

[modifier] Frontières terrestres

Le pays possède des frontières avec :

[modifier] Économie

Article détaillé : Économie du Chili.
Années PIB total (millons US$) PIB par habitant (US$) PIB total PPP (millions US$) PIB par habitant PPP (US$) Exportations (millions US) (FOB) Importations (millions US$) (CIF)
2006 145.996,0 9.071 209.363 13.099 59.995,5 35.973,8
2005 115.295,1 7.088 208.189 12.798 39.536,1 30.300,1
2004 94.997,5 5.847 184.037 11.436 32.024,9 23.005,8
2003 73.682,49 4.608 167.660 10.532 21.523,6 18.001,7
2002 67.236,13 4.270 155.651 9.885 18.179,8 15.794,2
2001 68.623,41 4.407 150.361 9.656 18.271,8 16.428,3
2000 75.297,05 4.890 141.713 9.362 19.210,2 17.091,4
1999 72.978,07 4.802 132.732 8.734 17.162,3 14.735,1
1998 79.368,42 5.292 131.842 8.791 16.322,8 18.363,1
1997 82.820,84 5.597 126.315 8.537 17.870,2 19.297,8
1996 75.778,2 5.192 116.549 7.985 16.626,8 17.698,7
1995 65.214,29 4.530 96.365 6.694 16.039,0 15.914,1
1994 50.910,61 3.597 85.223 6.022 11.604,0 11.824,6
1993 44.463,75 3.197 78.944 5.676 9.199,0 11.125,4
1992 41.867,76 3.064 72.123 5.278 10.008,0 10.128,6
1991 34.660,92 2.582 62.792 4.678 8.941,0 8.093,0
1990 30.344,96 2.303 56.191 4.264 8.373,0 7.677,0
L’Alameda, l’artère centrale de Santiago.
L’Alameda, l’artère centrale de Santiago.

Le Chili est considéré aujourd’hui comme le pays le plus stable économiquement en Amérique latine[43]. Avec un passé économique désastreux ayant connu de nombreuses dictatures, le pays est devenu de nos jours le « modèle » de la région, le seul qui a réussi, par exemple, à réduire la pauvreté de moitié depuis les quinze dernières années, (c’est d’ailleurs pour cela qu’on l’appelle le "jaguar" de l’Amérique du sud). Au cours des vingt-quatre dernières années, la croissance annuelle moyenne du PIB chilien a été de 5,2 %, et même de 8,3 % entre 1990 et 1997. Le modèle économique chilien est celui du néo-libéralisme, système mis en place par le général Pinochet (durant la dictature) avec l’aide des Chicago Boys. Avec ce nouveau modèle, le pays a connu de nombreuses réformes comme la privatisation des entreprises d’État (cuivre, aviation, éducation...).

De nos jours, le Chili possède un marché ouvert au monde entier. Son économie se caractérise par l’exportation et l’importation de matières premières. Durant l’année 2005, le nombre total des exportations a dépassé les 39 536 millions de dollars américains. Les exportations ont augmenté de moitié cette année-là. Ces principaux clients sont par ordre d’importance l’Union européenne, les États-Unis, la Corée du Sud, l’accord P4 et la Chine. Le Chili est membre de l’APEC (traité des pays du Pacifique) et membre associé du Mercosur (traité de libre échange entre les pays du continent sud américains).

Les importations ont atteint le chiffre de 30 300 millions de dollars américains en 2005. Son PIB a augmenté la même année de 6,3 % arrivant à 115 300 millions de dollars américains soit 11 900 dollars par habitant en 2004. Le Chili possède donc le PIB par habitant le deuxième plus élevé des pays d’Amérique latine juste derrière l’Argentine.[44] [45][46].

L’agriculture et l’élevage sont les principales activités des régions du centre et sud du pays. L’exportation de fruits et légumes atteint des niveaux historiques car le marché s’ouvrent aux marchés européens at asiatique depuis les années 1990. Le Chili connaît aussi une croissance exponentielle dans le domaine de la pêche. Ainsi, le pays est devenu le premier exportateur de saumon en dépassant les niveaux de la Norvège en 2006. Il faut remarquer qu'il y a de nombreux élevages de saumon établis dans le lit des fleuves au sud du Chili. Les déchets provenant de cette industrie ont eu un effet nocif sur l'écosystème.

Port de Valparaiso, Chili.
Port de Valparaiso, Chili.

L’industrie chilienne est surtout locale, avec une exception notable de la production de la farine de poisson. Cette dernière se concentre dans la région métropolitaine, Valparaiso et Concepción. Depuis ces vingt dernières années, le gouvernement tente de dynamiser l’industrie agroalimentaire. Ainsi vers l’année 2010, le Chili sera un des des pays challenger en ce domaine. Par ailleurs, le pays, est devenu une sorte de plate-forme pour les entreprises étrangères en Amérique latine. Ainsi de nombreuses sociétés mettent en place leur siège social à Santiago ou dans sa régions. Le pays possède une présence importante d’entreprises venant du domaine du service.

Providencia, centre d’affaires de Santiago.
Providencia, centre d’affaires de Santiago.

Il continue d’exister au Chili une inégalité sociale malgré son dynamisme économique. Le pays continue de posséder le plus faible taux de femmes actives d’Amérique latine (seulement 40 % des femmes ont un travail). De plus, on note une grande différence de salaire entre l’homme et la femme (de l’ordre d’un tiers pour le même emploi et la même qualification).

D’abord, les taux de chômage n’ont pas diminué à la vitesse qu’on espérait avant le retour à la démocratie (8,7 % en septembre 2005), ce qui est devenu l’un des grands défis du gouvernement. Ensuite, malgré des avancées dans la matière, le Chili a toujours une déplorable distribution des revenus et il est placé au 16e rang de la mauvaise répartition de la richesse au monde. Ces deux sujets font partie des discussions entre les candidats présidentiels pour les prochaines élections de décembre 2005.

La bonne santé économique du Chili est encore une fois reconnue dans une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiée le 4 novembre 2005. Il apparaît ainsi que le dynamisme économique a permis une élévation rapide du niveau de vie avec un PIB par habitant passé de 2340 dollars en 1990 à plus de 5000 dollars (4230 euros) en 2004 même si le revenu par habitant corrigé de la parité des pouvoirs d’achat représente actuellement moins de 40% de la moyenne dans la zone OCDE et moins de 30% de celui des États-Unis.

La politique budgétaire est guidée par la règle de l’excédent structurel qui exige un excédent de 1% du PIB. Ainsi, les finances publiques du Chili présentaient un solde positif de 2,2% du PIB en 2004, et de l’ordre de 3% en 2005[47]. Cependant, malgré ces bons résultats, une partie importante de la population chilienne continue à vivre sous le seuil de pauvreté. Sur le sujet de l’economie néolibéral, le Chili est réputé pour sa puissance économique, ce qui a fait passer le taux de pauvreté de 50% en 1987 à 18,8% en 2003 [48] (le pays a été le premier pays latino-américain à accomplir et dépasser les prévisions de 2000 sur le réduction de la pauvreté). Cependant, officieusement, même si la croissance économique est bonne et évolue à des taux assez élevés, on constate surtout que se sont les classes les plus aisées qui profitent des bienfaits de l’économie néolibérale.[49]

[modifier] Les matières premières

Chuquicamata, la mine à ciel ouvert la plus grande au monde.
Chuquicamata, la mine à ciel ouvert la plus grande au monde.

La principale exportation du pays est le cuivre avec 36 % du marché mondial[50]. Le Chili est le leader mondial en ce domaine. Mais, il exporte aussi de l’argent et de l’or en moindre quantité. Ces matières premières sont extraites dans le désert d’Atacama au nord du pays. L’extraction du cuivre continue de représenter une part importante dans les exportations. En effet, 30 % des produits exportés sont du cuivre (contre 60 % en 1970). L’entreprise Codelco Chile possède une des mines les plus grandes au monde (pour le cuivre) comme Chuquicamata et El Teniente. L’extraction du cuivre est la principale ressource des régions de Taracapá, Antofagasta, et Atacama (les trois régions du désert d’Atacama).

Dans la région de Magellan (les environs de Punta Arenas), l’exploitation des gisements de pétrole constitue une part importante pour le transport domestique (30 % du pétrole au Chili est national). Cependant, dans ses exportations, il ne faut pas oublier les exportations de pierres Lapis-lazuli (2e exportateur) utilisées pour la fabrication de bijoux artisanaux ainsi que l’exportation de guano (premier) utilisé lui comme engrais.

Article connexe : Industrie pétrolière.

[modifier] Tourisme

Depuis les années 1990, le tourisme au Chili est devenu une des principales ressources économiques, spécialement dans les zones extrêmes du pays (désert d’Atacama au nord, Patagonie, Terre de Feu au sud). Pendant l’année 2005, il a augmenté de 13,6 %, générant ainsi plus 1 360 millions de dollars américains (soit 1,33 % du PIB national).

Plage à Viña del Mar, la Ciudad Jardín (ville jardin), capitale touristique du pays.
Plage à Viña del Mar, la Ciudad Jardín (ville jardin), capitale touristique du pays.

Selon la SERNATUR[51], deux millions de personnes se rendent au Chili par an. Ce chiffre est encore bon si l’on le compare à ceux du Brésil ou du Mexique. La majorité de ces visiteurs viennent du continent, principalement de l’Argentine. Cependant, ces dernières années, le nombre de visiteurs venant d’Espagne, de France, d’Allemagne est en constante augmentation (ces pays offrent même parfois des vols directs vers le Chili sans escale comme Air France qui peut faire Paris CDG-Santiago Pudahuel en 14 heures 30 seulement) [52]. Les Européens représentent 400 000 visiteurs en 2005.

Les principaux lieux touristiques correspondent aux lieux de beauté naturelle des zones extrêmes. San Pedro de Atacama, dans le nord du pays est très visité par les étrangers pour contempler l’architecture d’origine inca, les lagunes de l’Altiplano, la Valle de la Luna plébiscitée pour son étrangeté et les geysers du Tatio. Près de Putre, dans l’extrême nord, admirer le lac Chungará et le volcan Parinacota situé dans le parc national Lauca à plus de 4500 mètres d’altitudes est apprécié. Dans la zone australe, les principaux lieux touristiques sont l’archipel de Chiloé, la Patagonie, la lagune de San Rafael et ses glaciers ainsi que le parc national de Torres del Paine. Pour finir, la mystérieuse île de Pâques située au milieu de l’océan Pacifique est probablement le lieu touristique le plus apprécié par les Occidentaux, car elle est très exotique par rapport au continent[53].

Le Festival International de la chanson de Viña del Mar, est l'un des événements musicaux les plus importants d'Amérique latine.
Le Festival International de la chanson de Viña del Mar, est l'un des événements musicaux les plus importants d'Amérique latine.

Dans le domaine national, le tourisme se concentre durant la période estivale, principalement dans les stations balnéaires comme Arica, Iquique, Antofagasta, La Serena et Coquimbo pour la zone nord. La région de Valparaiso reçoit le plus grand nombre de touristes comme Viña del Mar grâce à sa proximité avec Santiago. Cette dernière est connue pour être la « capitale touristique du Chili » grâce à la beauté de ses plages et sa proximité de la capitale. Chaque année, en février se déroule le festival de la chanson de Viña del Mar, évènement musical important en Amérique latine.

[modifier] Énergie

Le Chili est dépendant énergiquement parlant. En effet, il ne possède pas de grandes réserves énergétiques. Par exemple, sur les 228 000 barils de pétrole consommés par jour, seuls 4 000 provient des gisements du pays. Le prix du pétrole dépend donc du commerce international et de la conjoncture. De la même façon, la quasi totalité du gaz naturel est importée d’Argentine.

La consommation d’électricité a dépassé les 51 573 GWh durant l’année 2005 dont 54 % est produit par des centrales hydroélectriques. Dans le pays, il existe quatre systèmes électriques : le système interconnecté du Norte Grande, le système interconnecté central et les systèmes de Aisén Magallanes. Le potentiel hydroélectrique est encore peu utilisé. Le pays utilise 20 % des capacités utilisées (volonté de protection de la faune et la flore de la région d’Aisén). Il n’existe pas pour le moment de centrale nucléaire, cependant, en 2006 s’ouvre le débat sur la faisabilité technique de l’utilisation de ce type d’énergie. La mise en place d’éoliennes et l’utilisation de l’énergie géothermique sont aussi envisagées par le pays.

[modifier] Transports et télécommunications

La géographie caractéristique du pays fait que les réseaux de transports et les télécommunications sont d’importance considérable.

Le pays totalise 364 pistes d’atterrissage comme les aéroports de Chacalluta d’Arica, Diego Aracena d’Iquique, le Cerro Moreno d’Antofagasta, Carriel Sur de Concepción, El Tepual de Puerto Montt, Président Ibañez de Punta Arenas, Mataveri à l’île de Pâques, et l’aéroport international Comodoro Arturo Merino Benitez de Santiago (un des des plus modernes du continent où siège la compagnie nationale LAN Airlines).

La tour de télécommunications Entel,  inaugurée en septembre 1974 et mesurant plus de 130 mètres de hauteur. Elle est située à Santiago vue en direction de la Cordillère des  Andes.
La tour de télécommunications Entel, inaugurée en septembre 1974 et mesurant plus de 130 mètres de hauteur. Elle est située à Santiago vue en direction de la Cordillère des Andes.

Le Chili dispose de 6 585 kilomètres de voies ferrées. Ces dernières ont jadis été importantes pour le développement du pays, mais, de nos jours, les chemins de fer sont utilisés surtout pour le transport du fret vers les ports depuis la crise des années 1970. Actuellement, le gouvernement souhaite redévelopper le train en rétablissant le service aux passagers de EFE[54] entre Santiago et Puerto Montt. Au contraire, le métro se développe considérablement à Valparaiso avec le Biotrén[55] et Santiago aura plus de 100 kilomètres de lignes de métro d’ici 2009 (il possède en décembre 2006 87 kilomètres de lignes)[56].

Pour les routes, le pays jouit d’un réseau de plus de 79 000 kilomètres de routes dont 10 000 sont goudronnées[57]. Depuis les années 1990, plus de 2 500 kilomètres d’autoroutes ont été construites (route panaméricaine entre Arica et l’île de Chiloé). La carretera austral connecte la région d’Aisén au reste du pays et est quasiment complète. Les postes douaniers les plus importants sont ceux de Chacalluta et Tambo Quemado qui servent de frontières avec le Pérou et la Bolivie. Il existe quarante postes douaniers avec l’Argentine, les plus importants sont ceux du Cristo Redentor entre Los Andes et Mendoza.

Il existent plus de 3 500 000 millions de téléphone fixe et plus de 12 000 000 millions de personnes possédant un téléphone portable (soit 76% de la population chilienne) en janvier 2006[58]. Le chili, est ainsi le pays d'Amérique latine qui possède le plus de téléphones mobile en pourcentage de population (il a été introduit au pays en 1997) 1997[59].

[modifier] Le commerce extérieur

[modifier] Les relations économiques avec les États-Unis

Depuis le retour au régime démocratique les relations commerciales avec les États-Unis semblent être excellentes. En effet, le traité de libre échange États-Unis Chili a été signé le 6 juin 2003, ratifié par la Chambre des représentants le 24 juillet 2003 à la suite d’un vote de 270 pour,et 156 contre et ratifié par le Sénat le 31 juillet 2003 à la suite d’un autre vote donnant 65 pour et 32 contre.[60] Le président George W. Bush a signé la le United States-Chile Free Trade Agreement Implementation Act le 3 septembre 2003. [61] Ce traité est mis en place par les deux pays depuis 1er janvier 2004.

[modifier] Les relations avec l'Union européenne et la France

Le Chili a passé un accord d’association avec l'Union en novembre 2002, ce qui a permis d’accroître le flux d’échanges ; il demeure toutefois encore modeste, à cause de deux chutes d'activité en 2002 (ralentissement économique mondial) et en 2003 (perte de compétitivité-prix des produits français, en partie à cause d'un euro trop fort).

Les fournisseurs européens sont en premier lieu l'Allemagne puis la France (10e fournisseur mondial du Chili, pour une part de marché assez faible de 2,5% en 2005) ; ses clients européens sont d'abord les Pays-Bas, puis l'Italie et la France (9e client).[62]

[modifier] Quelques statistiques économiques

  • Taux de croissance annuel en 2004 : +6,1 % , en 2005 [63]: +6,3 %
  • Taux d’inflation annuel en 2004 : +2,4 %, en 2005 [63]: +3,7%
  • Taux de chômage en 2005 [63]: 8 %
  • Indicateur de développement humain (2005)[63]: 0,854 (37e rang au monde)
  • Population sous le seuil de la pauvreté : 16 % (et moins de 2 % qui vit avec moins d’un dollar par jour).

[modifier] Population

[modifier] Démographie

Article détaillé : Population du Chili.
Vitacura, quartier aisé de Santiago.
Vitacura, quartier aisé de Santiago.
Evolution de la population chilienne (1950-2050.)
Evolution de la population chilienne (1950-2050.)

Le Chili possède une population estimée à 16 134 219 d’habitants en 2006. Selon le dernier recensement complet effectué en 2002, les chiffres sont de 15 116 435 habitants, dont 7 447 695 sont des hommes et 7 668 740, des femmes [64].

Le taux de croissance démographique de la population chilienne a nettement diminué ces dernières années. Vers la fin du XIXe siècle, on comptait 2 695 625 habitants, puis 5 023 539 en 1940 et 13 348 341 en 1992. Même si la population du Chili a quintuplé durant le XXe siècle, le taux de croissance de la période 1992-2002 à été de seulement 1,24% par an [65]. Ainsi, son taux de croissance annuel devrait continuer de baisser ces prochaines années.

Du fait de l’amélioration des conditions de vie, l’espérance de vie des chiliens à la naissance (qui est la plus élevée de l’Amérique latine) est de 76,77 ans en moyenne [66], alors que le taux de mortalité infantile est descendu à 7,8‰. Le taux de natalité en 2003 est arrivé à son minimum historique en allant à 15,23‰ et celui du taux de mortalité à 5,1‰, avec un taux de croissance naturelle de 10‰ [67]. Ces chiffres permettent de constater un vieillissement de la population. Dans 20 ans la population des 40 ans et plus dépassera celle des moins de 40 ans. Ainsi, la pyramide des âges sera vers l’an 2025, avec un profil campaniforme qui représente la transition démographique que vit le pays.

[modifier] Ethnographie

Appartenance ethnique des peuples amérindiens (2002[68])
Alacalufes 2.622 0,02% Mapuches 604.349 4,00%
Atacama 21.015 0,14% Quechua 6.175 0,04%
Aymara 48.501 0,32% Rapa Nui 4.647 0,03%
Colla 3.198 0,02% Yamana 1.685 0,01%

La population chilienne est fortement métissée, en raison du mélange entre les colonisateurs espagnols et les peuples amérindiens. Cependant, il est important de constater que les traits de la population du pays sont plus proches des Européens que des locaux du fait de leur faible représentation démographique (moins de 5% du pays, voir tableau). Certains colons européens sont arrivés au Chili (principalement aux extrêmes nord et sud du pays) durant les XIXe et XXe siècles, incluant les Britanniques, les Irlandais, les Italiens,Yougoslaves et les Français.

Ces derniers possèdent beaucoup de descendants renommés dans le pays comme les Pinochet, famille commerçante de Saint-Malo ayant émigré à Concepción en 1718[69] et les Bachelet. Par ailleurs, la culture française a fortement influencé la culture chilienne, notamment en voyant les bâtiments de style haussmanien dans le centre de Santiago et le pain nommé marraqueta qui a été inventé par les frères Marraquet, des Français qui au début du XXè siècle ont inventé ce pain basé sur la baguette[70].

En 1848 commence la colonisation allemande établie par le gouvernement chilien dans le but de peupler le territoire austral du pays. Avec au départ 7 000 personnes, cette immigration allemande a influencé la culture d’une grande partie du sud du pays, principalement dans les provinces de Valdivia, de Llanquihue et Osorno.De nos jours il y auraient 150 000 chiliens descendants d’allemands[71]. Les autres immigrants viennent surtout des pays voisins comme l’Argentine, la Bolivie et le Pérou. Lors de la dernière décennie, elle atteint 184 464 personnes en 2002. Il existe aussi une immigration coréenne et palestinienne qui est la plus importante dans le monde non arabe.[72]

La poste principale de Santiago.
La poste principale de Santiago.

La composition ethnique du Chili est relativement homogène, même si le degré de métissage est plus accentué dans les populations les plus pauvres.

Au sujet de l’émigration, cette dernière a diminué, mais on estime que 857 781 Chiliens et leurs descendants vivent à l’étranger dont 50,1% serait en Argentine, 13,3% aux États-Unis, 8,8% au Brésil, 4,9% en Suède, et un peu plus de 2% en Australie. Dans le pays, la migration est massive de la part des paysans vers les grandes villes du pays. Les régions du centre-sud du pays voient plus de 80% des habitants nés hors de la région : 86,11% pour la Région du Biobío, 71% pour la Métropole de Santiago et 55% pour la Région de Magallanes et de l’Antarctique chilien.

Année[73] Population totale Population immigrée Immigrés / population totale Européens / total des immigrés Immigrés latino-américains / total des immigrés Immigrés venant du Moyen Orient et d'ailleurs / total des immigrés.
Évolution du nombre et du taux des immigrants par rapport à la population totale
1865 1 819 223 21 982 1,21% 53,7% 41,4% 4,90%
1875 2 075 971 25 199 1,21% 62,3% 33% 4,7%
1885 2 057 005 87 077 4,23% 30,1% 67,2% 2,7%
1907 3 231 496 132 312 4,20% 53,3% 42,7% 4,0%
1920 3 731 593 114 114 3,06% 60% 31,2% 8,9%
1930 4 287 445 105 463 2,46% 60% 24,6% 15,4%
1940 5 023 539 107 273 2,14% 67,2% 21,7% 11,1%
1952 5 932 995 103 878 1,75% 55,9% 23,4% 20,7%
1960 7 374 115 104,853 1,40% 60,9% 26,1% 13,0%
1970 8 884 768 90 441 1,02% 53,3% 34,4% 12,3%
1982 11 275 440 84 445 0,75% 31,8% 54,5% 13,7%
1992 13 348 401 114 597 0,86% 20,1% 65,1% 14,8%
2002 15 116 435 184 464 1,22% 17,2% 71,8% 11,0%

Ce tableau montre l’évolution du taux de l’immigration au Chili par rapport à la population totale. On peut remarquer que le pourcentage d’immigrés n’a jamais dépassé les 5% de la population totale. L’immigration européenne a été majoritaire jusque dans les années 1970. Il y a une exception notable lors du recensement de 1885. Les immigrés latino-américains sont plus nombreux que ceux venant d’Europe. Cela peut s’expliquer par le fait que le Chili a acquis une bonne partie du désert d’Atacama (ayant appartenu à la Bolivie et au Pérou) après la guerre du Pacifique.

Maison typique de colons allemands au sud du Chili près de Puerto Varas dans la région de los Lagos.
Maison typique de colons allemands au sud du Chili près de Puerto Varas dans la région de los Lagos.

Il faut noter qu'il existe une part importante de chiliens ayant une ascendance croate. Ces derniers vivent surtout dans les territoires les plus australs du pays comme Punta Arenas et Puerto Williams. Ces villes importantes du Chili méridional se trouvent dans la région de Magellan et de l'Antarctique chilien. De plus des personnalités chiliennes ayant une ascendance croate comme Antonio Skármeta et Andrónico Luksic ne renient pas leurs origines.

Il est important de remarquer que depuis le recensement de 1982, plus de 60% des immigrés sont des latino-américains venant surtout de l’Argentine et du Pérou. Ceci peut montrer et prouver que le Chili est un pays économiquement parlant stable par rapport à ses voisins. Il est aussi notable de voir une part non négligeable des immigrés (de l’ordre de 10%) venant du Moyen-Orient. Les années de recensement comprises entre 1907 et 1952 montrent une augmentation notable des immigrants originaires du Moyen-Orient. Ces populations ont très certainement quitté la région en raison des conflits présents (ancien territoire de l’Empire ottoman et certainement des luttes entre locaux et coloniaux pour obtenir l’Indépendance)[74].

[modifier] Urbanisation

Bâtiment moderne situé dans le quartier d'affaires à Providencia, Santiago.
Bâtiment moderne situé dans le quartier d'affaires à Providencia, Santiago.

Selon le dernier recensement, 13 090 113 de chiliens vivent en zone urbaine, représentant 86,59% de la population nationale. Seulement 13,41% de la population vit en zone rurale. Ils vivent principalement de l’agriculture et de l’élevage, qui se concentrent dans les zones centre sud du pays, dans les régions Région du Maule (33,59%), la Région d’Araucanie

(32,33%) et la Région de los Lagos (31,56%). La Tarapacá voit 94,06% de sa population vivre en ville, dans la Tarapacá, 97,68% dans la Région d’Antofagasta, 92,6% dans la Région de Magallanes et de l’Antarctique chilien) et la Región Metropolitana ainsi que Valparaíso, avec respectivement 96,93% et 91,56%.

Depuis les années 1920, l’exode rural est intensif, du fait de la volonté de fuir la misère des campagnes et de trouver de meilleurs conditions de vie en ville. Ainsi, dès ce moment là, les agglomérations et conurbations voient leurs populations augmenter nettement. La capitale du pays, Santiago du Chili ou Grand Santiago possède 5 428 590 d’habitants en 2002, et représente 35,9% de la population nationale. En 1907, il y avait seulement 383 587 habitants, 549 292 en 1920 qui représentait 16% du pays. Cependant, durant les décennies suivantes, l’explosion démographique fait absorber les anciennes localités campagnardes, comme Puente Alto et Maipú, qui sont les deux communes chiliennes les plus peuplées du Chili. Santiago est une ville moderne, étant la sixième ville plus peuplée d’Amérique latine et la quarante cinquième du monde.

Maisons sur les collines de Valparaíso.
Maisons sur les collines de Valparaíso.

Valparaíso et Viña del Mar sont devenus une grande conurbation. Il faut aussi rajouter les villes de Concón, Quilpué et Villa Alemana qui forment le Grand Valparaíso, et dépassent les 800 000 habitants. Concepción, Talcahuano, Hualqui, Chiguayante et San Pedro de la Paz forment la troisième agglomération du pays avec plus de 600 000 habitants selon le dernier recensement (2002). Dans quelques années, le Grand Concepción intégrera les communes de Coronel, Lota et Tomé.

 Commune de Molina, située dans la  VII Région, zone rurale typique du Chili.
Commune de Molina, située dans la VII Région, zone rurale typique du Chili.

Les autres communes (comunas) par importance d’habitants sont Antofagasta (avec 285 255 habitants), Rancagua (avec 236 363), Iquique (avec 214 559), Arica (avec 203 804), Talca (avec 202 961), Chillán (avec 184 832), Puerto Montt (avec 175 938), Los Ángeles (avec 166 556), Coquimbo (avec 163 036), La Serena (avec 160 148), Osorno (avec 152 559) et Valdivia (avec 141 967 habitants). La majorité des villes du pays se situent soit sur la côte soit dans la vallée centrale du pays entre Santiago et Puerto Montt.

Selon le dernier recensement de 2002, le Chili compte actuellement plus de 15 millions d’habitants. Cependant, la zone centrale, située entre les villes de La Serena et Concepción, concentre 78 % de la population totale du pays, et Santiago et sa périphérie regroupe 40 % des Chiliens, soit six millions d’habitants. La densité moyenne (20 hab/km2) n’est donc pas représentative de l’occupation réelle du territoire. D’après le même recensement, entre 1992 et 2002, le rythme de croissance annuel moyen de la population a été de 1,24 %, un des plus bas en Amérique latine. Sur la même période, le taux de fécondité s’établit à 2,2 enfants par femme.

Malgré une baisse de la natalité, le Chili reste un pays relativement jeune : 34 % des Chiliens ont moins de 20 ans, et 15 % ont plus de 55. Toutefois, tout comme les pays développés, la population du Chili a tendance à vieillir rapidement : la couche la plus jeune de la population a diminué, tandis que la plus âgée va en augmentant, en partie grâce à une espérance de vie à la naissance plus longue : 77 ans (80 pour les femmes et 74 pour les hommes). En moyenne, la famille chilienne est composée de 3,6 personnes.

En 2002, 4,6 % de la population déclare appartenir à un groupe ethnique, dont la majorité (87 %) à l’ethnie mapuche. La plupart des Chiliens, plus de 60 %, sont métissés, ce qui fait de la population locale une des plus homogènes en Amérique latine.

Finalement, les immigrés, très majoritairement originaires des pays voisins, constituent moins de 2 % de la population nationale. Les plus nombreux actuellement sont les Argentins et les Péruviens.

[modifier] Principales aires métropolitaines du Chili
Principales aires métropolitaines du Chili (2002)
Dénomination Région Habitants Superficie Densité
1 Grand Santiago R. Metropolitana 5 428 590 867,75 km² 6255,9
2 Grand Valparaíso V Región 803 683 229,98 km² 3494,6
3 Grand Concepción VIII Región 666 381 221,15 km² 3013,3
4 Grand La Serena IV Región 302 131 107,41 km² 2758,2
5 Antofagasta II Región 285 255 43,54 km² 6551,6
6 Grand Temuco IX Región 266 225 53,23 km² 4901,0

80% de la population chilienne vit sur la zone centrale du pays. Cet espace s’étend sur plus de 1000 kilomètres et va de La Serena à Concepción. Les climats de cette zone vont du climat semi aride (à La Serena) au climat méditerranéen à influence océanique (Concepción). Grosso modo ce lieu correspond au climat méditerranéen de l’hémisphère sud.

[modifier] Les classes sociales

Depuis la fondation du pays, la population du Chili est divisée en classe sociale de divers degrés. Depuis le milieu du XXè siècle, le pays est constitué principalement par la classe moyenne. Cependant, Le niveau de vie de cette classe moyenne ne correspond pas aux ouvriers moyens de l’Amérique latine, entre autres par le PIB national assez élevé et l’accès aisé au système de crédit. Malgré de bons indicateurs économiques et la baisse sensible de la pauvreté, en passant de 38,6% de la population en 1990 à 18,8% en 2003 [75], le pays possède un grave défaut: l’inégalité de répartition des richesses. Ceci a pour effet de créer une grande brèche sociale nette entre riches et pauvres.

Selon des informations sur le développement humain de l’ONU en 2005, le Chili possède un coefficient de Gini de 0,57, le situant à la cent treizième place sur 128º de la liste des pays par égalité de revenus. Cette inégalité est difficilement rattrapable. Ce problème est attribué à l’économie venant des diverses entreprises pronant le néolibéralisme (en opposition à l’économie à tendance socialiste développée entre les années 1950 et les 1970). De nos jours, les 20% des plus riches du pays gagnent 14,3 fois ce que reçoivent les 20 % des plus pauvres.[76]

[modifier] Religion

Sur le plan religieux, le dernier recensement de 2002 montre que 70 % des Chiliens se déclarent catholiques soit 7 853 428 personnes de plus de quatorze ans (dont moins de la moitié est pratiquante). Par rapport au recensement précédent en 1992, cela constitue une diminution de 10 % en 10 ans. Les 30 % restant sont protestants évangéliques (15,14 %), 1,06% sont Témoins de Jéhovah, 0,92% sont mormons et 0,13% de confession juive. Les athées, agnostiques ou sans religion représentent 10 % du total. Selon l’état civil, 46 % des Chiliens de plus de 18 ans sont mariés, soit 5 % de moins qu’en 1992. En revanche, les couples en concubinage sont passés de 5 % en 1992 à 9 % en 2002. 34 % des Chiliens sont célibataires, 5 % divorcés. L’évolution de ces chiffres est à suivre, compte tenu de la nouvelle loi sur le divorce en vigueur depuis fin 2004.

L’Église catholique est séparée de l’État depuis 1925, année où le Président Arturo Alessandri Palma et l’archevêque Crescente Errázuriz sont arrivés à un accord sur cette question aboutissant dans la constitution de 1925 au début de la fin du statut de religion d’État du catholicisme. Ce dernier existait depuis l’Indépendance du pays en 1818. Depuis 1925, la liberté de culte est aussi reconnue. Cependant, même si le catholicisme perd de l’importance ces dernières années, on lui attribue une influence notable sur la société actuelle sur des sujets comme le divorce et l’avortement en 2004-2005. Le 21 novembre 2006, près de 75% des députés se sont prononcés contre un projet de loi de dépénalisation de l'avortement, du fait de sa non-conformité avec la constitution qui garantit le droit à la vie.[77]

[modifier] Système éducatif

Le système éducatif chilien se compose de quatre niveaux. Tout d’abord, il y a l’educación parluvaria qui n’est pas obligatoire et qui s’occupe des enfants entre trois mois et six ans. L’équivalent français est la crèche et la maternelle. Elle se structure sur trois niveaux. Il y a d’abord la Sala cuna (crèche) pour les enfants de trois mois à deux ans. Vient ensuite le Nivel medio (petite section) pour les enfants de deux à quatre ans, puis enfin le Nivel Transición (grande section) pour les enfants de quatre à six ans. Sur ce dernier niveaux, les enfants commencent à apprendre le calcul et la lecture.

Il y a ensuite l’éducation obligatoire pour les enfants de six à dix huit ans qui correspond à l’école primaire (Educación General Basica) et le secondaire (la Educación Media).

L' Educación General basica existe pour les enfants ainsi que pour les adultes n’étant pas allés à l’école (de plus en plus rare). Tous les enfants qui fêtent leur sixième année avant le trente et un mars doivent intégrer le premier niveau (l’année scolaire commençant début mars et se terminant début décembre. Il y a deux semaines de vacances en juillet lors de l’hiver austral).

Ce niveau se divise en deux cycles. Le premier cycle va de primer basico à quarto basico (soit de six ans à dix ans). Le deuxième cycle va de quinto basico à octavo basico (soit de dix ans à quatorze ans).

Pour ce qui concerne les adultes, trois ans d’études sont nécessaires. Chaque années correspond à un niveau. Le premier niveau concerne le premier cycle de l Educación basica. Le deuxième niveau correspond au quinto (cinquième soit le CM2 français) et sexto (sixième soit la sixième française)basico. Enfin, le dernier niveau comprend les séptimo (septième soit la cinquième française) et octavo (huitième soit la quatrième française) basico.

Ensuite, il y a lEducación media soit l’équivalent du lycée français. Elle comporte quatre niveaux et se divise en deux types de filières; l’éducation générale et technique (EMHC) et l’éducation professionnelle (EMTP équivalent du lycée professionnel français). Dans l’EMHC, l’éducation est générale (elle comprend l’espagnol, l’histoire géographie, les mathématiques, les sciences, l’EPS, une langue étrangère...). Elle se compose de deux niveaux. Le premier comprend les primer et segundo medio. Le second cycle comprend les tercer et quarto medio.

Dans la EMTP, les adolescents suivent des filières professionnelles dans les domaines industriel, agricole, maritime ou de service. À la fin de ces études, les jeunes peuvent aller directement travailler dans les domaines choisis.

Vue aérienne de l' Université Catholique à Santiago.
Vue aérienne de l' Université Catholique à Santiago.

Jadis, l’obligation scolaire concernait seulement le cycle basique de 8 ans. Mais, depuis le 7 mai 2003[78], une réforme constitutionnelle, effectuée sous le gouvernement du président Ricardo Lagos, a établi l’éducation secondaire gratuite et obligatoire à tous les chiliens jusqu’à l'âge de dix-huit ans. L’État garantie donc l’obligation scolaire durant douze ans. Le Chili est le premier pays d’Amérique latine à avoir atteint cette obligation de durée pour la scolarité[79].

L’éducation supérieure se distingue par trois types d’établissements, crées par la réforme de l’éducation supérieure en 1981 :

Façade de l'universidad de Chile située à Santiago.
Façade de l'universidad de Chile située à Santiago.
  • Les Centros de Formación Técnica (CFT), d’une durée de deux ans au bout duquel les élèves obtiennent le titre de technicien de niveau supérieur;
  • Les Institutos Profesionales (IP), où l’on obtient le titre de technicien supérieur et des titres professionnels dans les domaines qui ne requièrent pas le titre de licencié.
  • Les Universités qui peuvent aboutir à tous les domaines professionnels et grades académiques de licencié, master et de doctorant.
  • Les Instituciones de educación superior de las Fuerza Armadas y de Orden cette dernière nouvellement créée, peut aboutir à des titres et grades académiques.

[modifier] Culture

Article détaillé : Culture du Chili.

Le Chili est le pays des poètes, selon la tradition populaire. Cela découle de la place tenue, dans son histoire, par des écrivains produisant des œuvres lyriques. Des artistes chiliens comme Nicanor Parra (connu pour son anti poésie), Vicente Huidobro, Jorge Teillier, Enrique Lihn, Gonzalo Rojas, Gabriela Mistral (la nostalgique), et Pablo Neruda (l’engagé) montrent la place tenue par la poésie. Deux Chiliens se sont vu décerner le prix Nobel de littérature : Gabriela Mistral en 1945 et Pablo Neruda en 1970[80].

Pablo Neruda en 1966.
Pablo Neruda en 1966.

Dans le domaine de la prose, ce sont des auteurs comme Francisco Coloane, Manuel Rojas, Luis Sepúlveda, Alberto Blest Gana, Isabel Allende, Jorge Edwards, José Donoso, Roberto Bolaño qui sont remarquables. Il ne faut pas oublier Marcela Paz, connue par son personnage caractéristique Papelucho. Mais c’est Pepo, dessinateur de bandes dessinés, qui à travers Condorito, a créé le personnage imaginaire le plus connu du pays.

La musique folklorique s’inspire à la fois des mélodies amérindiennes et de celles venues d’Espagne. La cueca, danse traditionnelle chilienne, en est un bon exemple; chaque région en a sa propre version. Durant les années 1970, la musique folklorique connaît un nouvel engouement grâce au mouvement de la Nueva Canción Chilena dont les artistes composent sur des thèmes inspirés à la fois des airs traditionnels du pays et de leurs propres recherches. Víctor Jara, Violeta Parra, Los Jaivas, Quilapayún sont des artistes représentatifs de ce mouvement. La chanteuse, et inlassable chercheuse dans le domaine du folklore musical chilien, Margot Loyola est une autre artiste importante de la musique folklorique et populaire du Chili contemporain.

Festival de Viña del Mar Chili.
Festival de Viña del Mar Chili.

Depuis les années 1970, sont apparus des artistes pop-rock, inspirés par la culture nord américaine, comme Los Prisioneros, Lucybell, Los Mox... Généralement le pop-rock chilien se différencie de celui des autres pays latino-américains par le ton mélancolique de ses chansons et des textes tristes et pessimistes.

[modifier] Identité et tradition

Malgré l’homogénéité ethnique du pays, les expressions culturelles varient notablement d’une région à l’autre. Le Nord se caractérise par l’influence des cultures des peuples amérindiens andins et des Conquistadors ainsi que de la religion catholique (des fêtes comme la Fiesta de La Tirana...). La zone centrale est caractérisée par ses traditions rurales. On considère que ces régions du pays, qui rassemblent la majeure partie de la population, est la source de l’identité culturelle des chiliens. Des fêtes d’importance comme celle de l’Indépendance qui ont lieu le 18 septembre montrent le fort patriotisme des chiliens.

La culture mapuche prédomine dans la Région d’Araucanie. Temuco concentre près du quart des Mapuches du pays soit environ 150 000 personnes. Dans des villes comme Valdivia, Osorno, Puerto Varas et Llanquihue, des influences allemandes se font sentir (des colons s’y sont installés vers la seconde moitié du XIXe siècle pour peupler la région à la suite de l’appel du gouvernement). L’île de Chiloé (située au sud de Puerto Montt) possède une culture riche qui a sa propre mythologie. Les régions de l’extrême sud sont influencées par des cultures slaves, en particulier croate (40 % des habitants de Punta Arenas descendent de colons yougoslaves).

L’île de Pâques possède une culture spécifique d’origine polynésienne.

Cependant, depuis les cinquante dernières années, ces cultures disparaissent progressivement et la culture occidentale ou américaine prédomine en ville.

[modifier] Emblèmes nationaux du Chili

Fleur de Copihue, fleur nationale du pays.
Fleur de Copihue, fleur nationale du pays.

La fleur emblème nationale est le copihue (Lapageria rosea), que l’on trouve dans les forêts du sud du pays. Les armes du pays représentent les deux animaux nationaux : le condor (un très grand oiseau vivant dans les montagnes de la famille des vautours) et le Huemul (un daim à la toison blanche, espèce en voie de disparition). Il porte en légende la devise du pays : Por la razón o la fuerza.
Le drapeau chilien nait lors du processus d’indépendance du Chili, il a été montré pour la première fois au public le 12 février 1818, durant la proclamation d’Indépendance.

Vallée de Elqui dans la Région de Coquimbo, lieu où l’on fabrique le pisco.
Vallée de Elqui dans la Région de Coquimbo, lieu où l’on fabrique le pisco.

Le drapeau chilien a été élaboré par le ministre José Ignacio Zenteno durant le gouvernement de Bernardo O’Higgins et a été dessiné par le militaire espagnol Antonio Arcos.

Les couleurs rouge, bleu et blanc représentent respectivement le sang versé par les patriotes durant la guerre d’Indépendance, le bleu symbolise le ciel chilien généralement clair (de nos jours à Santiago il n’est pas si bleu surtout en hiver) et les sommets enneigés de la Cordillère des Andes visible sur tout le pays. L’étoile à cinq pointes représente les pouvoirs de l’État qui veillent au maintien de la Patrie et le fond bleu situé à l’arrière plan de l’étoile mesure exactement un tiers de la taille de la partie rouge du drapeau.[81]

L’hymne national a quant à lui été écrit en 1819 par Manuel Robles sur des paroles du poète Bernardo de Vera y Pintado, mais il a été modifié par la suite car il est jugé trop anti-espagnol en 1847. Son texte est le suivant:

estribillo (refrain): Dulce Patria, recibe los votos Con que Chile en tus aras juró Que o la tumba será de los libres O el asilo contra la opresión
Couplet 1: Ha cesado la lucha sangrienta; Ya es hermano el que ayer invasor ; De tres siglos lavamos la afrenta Combatiendo en el campo de honor. El que ayer doblegábase esclavo Libre al fin y triunfante se ve; Libertad es la herencia del bravo, La Victoria se humilla a sus pies.
Couplet 2: Alza, Chile, sin mancha la frente ; Conquistaste tu nombre en la lid; Siempre noble, constante y valiente Te encontraron los hijos del Cid. Que tus libres tranquilos coronen A las artes, la industria y la paz, Y de triunfos cantares entonen Que amedrenten al déspota audaz.
Couplet 3: Vuestros nombres, valientes soldados, Que habéis sido de Chile el sostén, Nuestros pechos los llevan grabados ; Los sabrán nuestros hijos también. Sean ellos el grito de muerte Que lancemos marchando a lidiar, Y sonando en la boca del fuerte Hagan siempre al tirano temblar.
Couplet 4: Si pretende el cañón extranjero Nuestros pueblos osado invadir; Desnudemos al punto el acero Y sepamos vencer o morir. Con su sangre el altivo araucano Nos legó por herencia el valor ; Y no tiembla la espada en la mano Defendiendo de Chile el honor.
Couplet 5: Puro, Chile, es tu cielo azulado, Puras brisas te cruzan también, Y tu campo de flores bordado Es la copia feliz del Edén. Majestuosa es la blanca montaña Que te dio por baluarte el Señor, Y ese mar que tranquilo te baña Te promete futuro esplendor.
Couplet 6: Esas galas, ¡oh, Patria !, esas flores Que tapizan tu suelo feraz, No las pisen jamás invasores; Con tu sombra las cubra la paz. Nuestros pechos serán tu baluarte, Con tu nombre sabremos vencer, O tu noble, glorioso estandarte, Nos verá combatiendo caer.[82]

[modifier] Jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel An Año nuevo
mars ou avril Semaine sainte (Pâques) Semana Santa
1er mai Fête du Travail Día del Trabajo
21 mai Jour de la Marine Día de las fuerzas navales
juin Fête-Dieu Corpus Christi
15 août Assomption Asuncion de La Virgen
18 septembre Jour de l’Indépendance Día de la Independencia Fête nationale
19 septembre Jour des gloires de l’armée Día del las glorias del ejército
12 octobre Découverte de l’Amérique Día de la Raza
8 décembre Immaculée conception Día de la Inmaculada Concepción
25 décembre Noël Navidad

[modifier] Gastronomie

La gastronomie chilienne est issue d’un mélange entre gastronomie espagnole et locale. Les principaux ingrédients de la cuisine traditionnelle chilienne sont des produits caractéristiques de la région : principalement la pomme de terre, la tomate, le maïs, la viande de bœuf ainsi que l’haricot dans la zone australe du pays. Il faut aussi ajouter l’importance des poissons et des fruits de la mer pour le pays.

Part de marraquetas.
Part de marraquetas.

Les plats traditionnels sont la cazuela, la marraqueta, l’asado (grillades), les humitas, le pastel de choclo et les empanadas. Des desserts comme le manjar, connu également sous le nom de "dulce de leche en Argentine, les alfajores, les sopaipillas et le mote con huesillos sont des grands classiques du pays. On retrouve également au Chili patagon le fameux maté exporté dans tout le Chili. Le vin chilien, issu de cépages français, possède une longue histoire. Des cépages comme le Carménère, le Carbernet-sauvignon et le merlot murissent souvent dans de meilleures conditions qu’en France grâce un climat bien adapté à la vigne caractérisé en journée par la chaleur et la nuit par la fraicheur qui descend de la cordillère.

[modifier] Sport

Le sport chilien possède une longue histoire. En effet, les Mapuches jouaient déjà au Xe siècle à un sport ancêtre du Hockey sur glace, la chueca. Dans les zones paysannes, le rodéo est le principal sport pratiqué et, depuis 1962, il est considéré comme « sport national ».

En 1896, Luis Subercaseaux participe aux premiers jeux Olympiques de l’ère moderne. Il est un des premiers sudaméricains à y participer. Cependant il faudra attendre les jeux Olympiques d’Athènes en 2004 pour obtenir la première médaille d’or, obtenu par les tennismen Nicolas Massu et Fernando Gonzalez. Malgré la présence de grandes pistes de ski comme Portillo ou Valle Nevado, le pays n’a jamais obtenu de médaille au jeux Olympiques d’hiver.

 Nicolás Massú double médaillé d’or aux Jeux olympiques d'été d'Athènes de 2004 en tennis.
Nicolás Massú double médaillé d’or aux Jeux olympiques d'été d'Athènes de 2004 en tennis.

Vers la fin du XIXe siècle, des immigrants britanniques importent le football, sport qui se pratiquera rapidement par la population et deviendra le sport le plus pratiqué au pays depuis 1933 (année de la fondation de la liga chilienne). Le Chili accueille, en 1962 la Mondial de Football de 1962, où la Selección nacional de fútbol obtient la troisième place. Malgré cela, le football chilien n’a jamais réussi à obtenir de bons palmarès à l’étranger (il y a tout de même deux participations notables dans les coupe du monde de footall de 1930 et 1998 et une médaille de bronze aux Jeux Olympiques d'été de 2000). Le pays, n’a jamais obtenu la Coupe de l’América et seulement Colo-Colo en 1991, a obtenu la Copa Libertadores. Certains joueurs chiliens auront quand même une réputation internationale comme Salas et Zamorano, enfants chéris de la patrie.

Le tennis s’est popularisé ces dernières années, et est en train de devenir le sport le plus populaire du pays. En 1976, le Chili a été le premier pays latino-américain à jouer la finale de la Coupe Davis. En 1998, Marcelo Ríos est le premier hispano-américain à arriver premier du classement de l’ATP, il a ainsi été invité par le président chilien à cette occasion. Plus tard, Fernando González et Nicolás Massú donnent non seulement les deux premières médailles d’or au pays, mais gagnent aussi le bichampionnat de la Coupe du Monde par équipes en 2003 et 2004.

Le basket-ball est très populaire dans les universités du sud du pays. Le Chili a obtenu de bons résultats dans le championnat en 2002 et 2005. En course motocycliste, le Chili se distingue au championnat mondial de Carlo de Gavardo en 2004 et 2005, et de Francisco López en 2006.

Le Hockey sur glace est un sport populaire depuis les années 1980. En 2006, le Chili accueille le championnat mondial de hockey féminin de 2006 et obtient la première place en battant l’Espagne en finale.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Hudson, Rex A., ed. " ((en)Chile: A Country Study." GPO de la Bibliothèque du Congrès états-unien. 1995. 27 février 2005
  2. (es)http://www.chile.com/tpl/articulo/detalle/ver.tpl?cod_articulo=7225 Les origines possibles du nom Chile.
  3. (es)Histoire de la fondation de Santiago du Chili
  4. (es)Fondation de la ville de Valdivia
  5. (es)[1]Indépendance chilienne.
  6. (es)[2] La chilénisation des villes du nord du Pays après la victoire de la Guerre du Pacifique.
  7. (es)[3] Biographie de Carlos Ibáñez del Campo.
  8. (es)Uribe y Opaso. Pág. 250.
  9. (es) Uribe y Opaso, Page 257 à 260.
  10. (es) Uribe y Opaso, Page 261 à 262.
  11. (en)[4] Compte-rendu de la conversation entre Henry Kissinger et les représentants de la CIA sur ce sujet, le 15 octobre 1970
  12. [5]Document venant de dossier du monde.
  13. El Mercurio du 23 octobre 1970
  14. (es)Journal El Mercurio, du 6 septembre 1970
  15. (en)[6] Rapport Church, 3. United States Economic Policies Toward Chile: 1970-1973
  16. (en)[7] Rapport Church, 2. Techniques of Covert Action
  17. (en)[8] Rapport Church, 6. Support for Private Sector Organizations
  18. (en)[9] Rapport Church, C. SUPPORT FOR PRIVATE SECTOR ORGANIZATIONS
  19. (en)Peter Kornbluh, The Pinochet file
  20. Principaux évènements de la préparation du coup d’État.
  21. (es)http://www.cepchile.cl/dms/lang_1/doc_1183.html Le document du comité Vérité et Réconciliationen PDF Page 149le téléchargé en cliquant sur Bajar archivo
  22. (es)http://www.gwu.edu/~nsarchiv/news/20001113/16 000 documents déclassifiés venant de la CIA.
  23. (de)Jorge Vergara Estevez: Chile und die "Chicago Boys" (PDF)
  24. (en)Étude de l’institut d’économie de l’école de Chicago.
  25. (es)Barros Robert, La Junta Militar Pinochet y la Constitución 1980 page 8-9
  26. selon les chiffres du fonds monétaire international
  27. (es)Plébiscite de 1988.
  28. Garretón, Manuel Antonio El plebiscito de 1988 y la transición a la democracia.Page 10
  29. jeunes et le plébiciste de 1988. (en PDF)
  30. (es)http://www.tvn.cl/noticias/especiales/130415/index2.asp Site de la TVN montrant la chronologie de la journée du 5 octobre 1988.
  31. Chronologie de l’affaire Pinochet.
  32. (en)http://www.citizenstrade.org/chileoverview.php
  33. (es)[10] Texte de la Constitution de 1980.
  34. CD Rom de l’État du monde 2007, document sud de l’Amérique.
  35. (es)Instituto Nacional de Estadísticas - Compendio estadístico (16. Défense nationale)
  36. (en)http://www.redatacama.com/english/
  37. (es)http://www.joeskitchen.com/chile/facts/climate_es.htm Les différents types de climats au chili.
  38. (es)http://www.meteochile.cl/climas/climas.html Site web de la météo du Chili montrant tous les types climats existant dans les diverses régions du Chili.
  39. (es)http://www.angelfire.com/nt/volcanesdeChile/ Site en espagnol montrant les volcans actifs du pays.
  40. (es)http://www.turismochile.cl/parques_nac2/fernande.htm Site internet décrivant les richesses de l'archipel
  41. [11].
  42. (es)[12] Article traitant de la formation de nouvelles régions chiliennes.
  43. (en)Site du gouvernement chilien prônant la stabilité de l’économie du pays.
  44. [13]Indicateur de développement humain.
  45. [ (en)PIB par habitants des pays du monde en 2004.https://www.cia.gov/cia/publications/factbook/rankorder/2004rank.html]
  46. www.fundacionpobreza.cl Évolution du pourcentage du taux de pauvreté. (dossier.pdf)
  47. (en)Évolution du PIB du Chili depuis 1948.
  48. (es)www.fundacionpobreza.cl (pdf)
  49. [http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=133| Un Chili plus mal au point qu’il n’y parait.
  50. (es)http://www.codelco.com/la_corporacion/fr_presencia.html Site internet de CODELCO montrant son importance mondiale.
  51. Service National du Tourisme du Chili (Servicio Nacional de Turismo)
  52. [14]
  53. (es)http://www.enjoy-chile.org/chile/isla-de-pascua-chile.php}
  54. Société des chemins de fer nationaux du Chili (Empresa de Los Ferrocarriles del Estado)
  55. Réseau ferré de transport en commun interurbains : (es) [15]
  56. http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais/actualites/deplacements_a_l_etranger/2006/mai/fiches/chili/le_metro_de_santiago.49816.html
  57. (en)http://lcweb2.loc.gov/cgi-bin/query/r?frd/cstdy:@field(DOCID+cl0097)
  58. (es)INE: Le nombre d'abonnées au téléphone cellulaire a augmenté de 16,3% en douze mois
  59. (es)Transmedia.cl: Le chili dépasse le chiffre de douze millions de téléphones portables sur une population de quinze millions d'habitants.
  60. (en)[16]Site internet du Congrès des États-Unis.
  61. (en)[17]Site internet de la maison Blanche.
  62. Site du ministère des Affaires étrangères pour les relations économiques franco-chiliennes.
  63. 63,0 63,1 63,2 63,3 http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/chili_495/presentation-du-chili_949/index.html
  64. (es)[18].
  65. (es)www.ine.clDocument de l’INE page 12.
  66. www.senama.cl (Fuente:INE de Chile) (document .pdf).
  67. (es)Segun Anuario Estadísticas Vitales 2003 del INE (zip, 2.79 Mb) Pág. 59.
  68. (es)4.6%Document de l’Instituto Nacional de Estasticas de chile Page 21
  69. (es)des Pinochet au Chili depuis l’arrivée de Guillermo (Guillaume) Pinochet en 1718 au Chili.
  70. Document montrant l’importance de la culture française dans la vie des chiliens.
  71. (de)http://www.fahrradtest.de/Reiseberichte/Reiseberichte%20Deutsch-Chilenen.html
  72. (en)Évolution du pourcentage des immigrants et leurs pays d’origine sur la population totale depuis le début du XXè siècle.
  73. Recensements effectué par l’État grâce à l’INE
  74. (en)Évolution du pourcentage des immigrants et leurs pays d’origine sur la population totale depuis le début du XXè siècle.
  75. (es)www.fundacionpobreza.cl (archivo .pdf)
  76. (es)Fundación Pobreza - Distribution des revenus
  77. dépèche Yahoo; noter la coquille sur les 12 "mois" de grossesse!
  78. (es)http://www.mineduc.cl/index.php?id_portal=1&id_seccion=990&id_contenido=936 Site du ministère de l’éducation du Chili traitant de l’allongement de la durée des études obligatoire.
  79. SISTEMA EDUCATIVO Nacional de Chile: 1993 / Ministerio de Educación de Chile y Organización de Estados Iberoamericanos; [informe realizado por Iván Núñez ... (et. al.)].- Santiago, 1993 1. Sistema Educativo 2. Chile 3. Datos Estadísticos I. OEI (Madrid) II. Núñez, Iván. Composición y desarrollo informático: Joaquín Asenjo Pérez y Óscar Macías Álvarez
  80. [19]Prix Nobel de littérature par année.
  81. (es)[20] Histoire du drapeau chilien.
  82. (es)[21]Histoire de l’hymne national du Chili.

[modifier] Liens externes

[modifier] Resources officielles

[modifier] Informations générales

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[modifier] Bibliographie

  • Raymond Avalos, Chili PUF Collection Que sais-je ? ISBN 2130444113 (6e édition).

Géographie

  • Lasa Leon Al sur del sur: (es)Un viaje à la Patagonia El cobre ediciones ISBN 8496095223 (2005)
  • Ramon Dörr, Cornélia Dörr, Bérangère Brisson Patagonie sauvage,ISBN 2719107794 (2005
  • Charlotte Beech, Jolyon Attwooll, Jean-Bernard Carillet, Thomas Kohnstamm Chili et Île de Pâques ISBN 3-89354-590-5 (2004)
  • Dirk Heckmann: (de)Chile & Antarktis & Osterinsel, ISBN 3-93048-758-6 (1998)
  • Alberto Veloso Martínez, Roberto Schlatter Vollmann,Carlos Ramírez García:(es)Macrófitas y vertebrados de los sistemas límnicos de Chile, Editorial Universitaria, ISBN 3-96014-785-6 (2005)

Politique

  • Thomas Bridges: (es)Los indios de ultimo confin Old photographs ISBN 1-879568-49-7 (2004)
  • Simon Collier, William F. Sater: (en)A History of Chile, 1808-2002, Cambridge Latin American Studies, ISBN 0-521-82749-3 (2004)
  • Robert N. Burr: (en)By reason or force, Chile and the balancing of power in south america 1830-1905, University of California Press, ISBN 0-520-02629-2 (1974)
  • Luis Corvalan - Klaus Huhn: (de) andere 11. September -der Mord an Allende und Tausenden Chilenen vor 30 Jahren ISBN 3-933544-80-7 (2003)
  • Günter Wessel: (de)Die Allendes, Lübbe, ISBN 3-40461-537-9 (2004)
  • Jean-Christophe Rampal, Marc Fernandez Pinochet : Un dictateur modèle Hachette Littératures (2003) ISBN 978-2012356962
  • Bruno Patino Pinochet s’en va...IHEAL ISBN 2907163795
  • (es) Uribe, Armando y Opaso, Cristián Intervención Norteamericana en ChileSantiago: Editorial Sudamericana 2001 ISBN 956-262-123-5
  • Garretón, Manuel Antonio El plebiscito de 1988 y la transición a la democracia. 1990 Santiago de Chile Flaso ISBN:?
  • Barros, Robert, La Junta Militar Pinochet y la Constitución 1980, Santiago de Chile: Editorial Sudamericana. ISBN 9562622487.

Éthnologie

  • José Manuel Zavala, Indiens mapuches du Chili Harmattan (L’) Collection Recherches et documents Amériques latine ISBN 2738495672
  • Forêts et développement durable au Chili : Indianité mapuche et mondialisation PUM Collection : Paysage & environnement ISBN 2858167346

Économie

  • Jean-Pierre Blancpain, Le Chili et la France Harmattan (L’)Collection Recherches et documents Amériques latines ISBN 2738475477
  • Gérard Blanchot, Exporter au ChiliUbifrance Collection Essentiel d’un marché ISBN 2279415410

Éducation

SISTEMA EDUCATIVO Nacional de Chile: 1993 / Ministerio de Educación de Chile y Organización de Estados Iberoamericanos; [informe realizado por Iván Núñez ... (et. al.)].- Santiago, 1993 1. Sistema Educativo 2. Chile 3. Datos Estadísticos I. OEI (Madrid) II. Núñez, Iván. Composición y desarrollo informático: Joaquín Asenjo Pérez y Óscar Macías Álvarez


Pays d’Amérique

Amérique du Nord : Canada  États-Unis d’Amérique  Mexique

Amérique centrale : Belize  Costa Rica  Guatemala  Honduras  Nicaragua  Panama  Salvador

Caraïbes : Antigua-et-Barbuda  Bahamas  Barbade  Cuba  République dominicaine  Dominique  Grenade  Haïti  Jamaïque  Sainte-Lucie  Saint-Christophe-et-Niévès  Saint-Vincent-et-les Grenadines  Trinité-et-Tobago

Amérique du Sud : Argentine  Bolivie  Brésil  Chili  Colombie  Équateur  Guyana  Paraguay  Pérou  Suriname  Uruguay  Venezuela

Autres entités politiques : Anguilla  Antilles néerlandaises  Bermudes  Îles Caïmanes  Guadeloupe  Guyane  Groenland  Martinique  Montserrat  Porto Rico  Saint-Pierre-et-Miquelon  Îles Turques et Caïques  Îles Vierges américaines  Îles Vierges britanniques

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