Choisy-le-Roi
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Choisy-le-Roi | |
Pays | France |
---|---|
Région | Île-de-France |
Département | Val-de-Marne |
Arrondissement | Créteil |
Canton | Choisy-le-Roi |
Code INSEE | 94022 |
Code postal | 94600 |
Maire Mandat en cours |
Daniel Davisse 2001-2008 |
Intercommunalité | sans |
Latitude | 48° 45' 59" Nord |
Longitude | 2° 24' 28" Est |
Altitude | 31 m (mini) – 49 m (maxi) |
Superficie | 5,43 km2 |
Population sans doubles comptes |
34 336 hab. (1999) |
Densité | 6322 hab./km2 |
Choisy-le-Roi est une ville de France, dans la banlieue sud de Paris. Ses habitants s'appellent Choisyens et Choisyennes.
Sommaire |
[modifier] Géographie
à 12 km en amont de Paris, elle partage seule avec la capitale, la particularité d'être située à cheval sur les deux rives.
Communes limitrophes : Alfortville au nord-est, Créteil à l'est, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges au sud-est, Orly au sud-ouest, Thiais à l'ouest, Vitry-sur-Seine au nord ouest.
[modifier] Histoire
Choisy n'est connu que depuis 1176, comme faisant partie de la seigneurie de Thiais, laquelle appartient à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. En 1207, les habitants sont autorisés à édifier une chapelle dédiée à Saint Nicolas. Elle est érigée en cure en 1224. L'existence d'un bac sur la Seine est attestée dès la fin du XIIIe siècle.
En 1678, Anne Marie Louise d'Orléans, duchesse de Montpensier, achète une maison et fait construire un château à Choisy (architecte : Gabriel ; sculptures d'extérieur : Étienne Le Hongre). Choisy devient alors Choisy-Mademoiselle. Elle fait reconstruire le chœur de l'église et réparer la nef. Le bourg se situe alors uniquement en bord de Seine.
La population se développe tout au long du XVIIIe siècle. En 1738, une liaison fluviale Paris-Moret, autorisée par Michel-Étienne Turgot, prévôt des marchands de Paris, dessert Choisy deux fois par semaine.
En 1739, Louis XV fait l'acquisition du château pour disposer d'une résidence à proximité de la forêt de Sénart où il va chasser et décide que le village sera nommé désormais Choisy-le-Roi. La paroisse tire un gros avantage de la présence du roi, qui fait agrandir l'ancien château et le prolonge par des constructions neuves. Madame de Pompadour y est installée en 1746 : les fêtes s'y multiplient. De 1775 à 1780, Marie-Antoinette y organise des amusements de toutes sortes.
Pour remplacer le vieux village partiellement englobé dans ces transformations, et pour faire de Choisy une véritable résidence royale, un nouveau village est projeté dès 1746. Dessiné sur une trame orthogonale, il est situé entre le chemin de Paris (rue de Vitry) et l'avenue de Paris. Les terrains, de grandeur raisonnable, et les moellons de meulière sont donnés aux habitants par Louis XV, en priorité aux habitants du vieux bourg ainsi qu'à ceux liés au domaine royal par leur fonction. Les actuelles rues Louise Michel, Georges Clemenceau, Auguste Franchot et Auguste Blanqui datent de cette époque. Une nouvelle église paroissiale et royale, dédiée à Saint-Louis et Saint-Nicolas, est élevée de 1748 à 1760. La vieille église est démolie en 1759. De 1748 à 1757 est percée la route royale de Versailles. En 1750, la route de Choisy à Paris est pavée. Le presbytère est construit de 1763 à 1766. Louis XV confirme sa présence à Choisy par l'acquisition en 1764 de la seigneurie de Thiais, Choisy et Grignon en partie, qu'il sépare en deux pour revendre celle de Thiais et Grignon. Peu à peu le champ des Etendoirs, situé au nord de l'avenue de Versailles, est également construit. Le port joue un rôle de relais entre le sud du bassin parisien et Versailles. Un marché hebdomadaire est instauré. Hormis les activités liées à la présence royale, l'agriculture est l'activité principale. La population s'accroît régulièrement depuis le début du XVIIIe siècle.
La Révolution a à Choisy la même intensité qu'à Paris, le maire de la ville entretenant des liens étroits avec Robespierre. Danton séjourne à Choisy tout comme Rouget de l'Isle, l'auteur de la Marseillaise. Choisy-le-Roi devient Choisy-sur-Seine et le domaine royal, dont il ne reste aujourd'hui que l'entrée, est vendu comme bien national et tombe doucement en ruine.
A partir de 1809, le pont de Navier remplace enfin le bac. Au XIXe siècle, Choisy le roi connaît un essor industriel avec l'implantation de la faïencerie Boulenger, de la tuilerie et de la cristallerie.
Un service d'omnibus en 1829 et une ligne de tramways en 1892 relient Choisy à Paris. 1840 voit l'arrivée du train à Choisy-le-Roi avec l'inauguration de la ligne Paris-Corbeil qui sera l'amorce de la ligne Paris-Orléans.
La ville subit de gros dégâts lors des combats franco-prussiens dans une tentative de libération de Paris le 30 septembre 1870.
La mairie, en expansion, achète en 1903 la maison de M. Lagoutte construite sous Napoléon III dans l'ancienne grande avant-cour du château. Le reste du parc est loti avec construction des écoles en 1910. Le lotissement du Nid Rouge s'étend à l'ouest de l'avenue de la République.
En 1913, Choisy-le-Roi revient sous les feux de l'actualité avec la fin tragique de Jules Bonnot.
De 1968 à 1973, Choisy-le-Roi accueille la délégation vietnamienne pour les négociations de Paris, originellement prévues pour quatre mois, dans le bâtiment qui fut, à l’époque, le siège de l’école centrale du Parti Communiste Français.
[modifier] Patrimoine et sites touristiques
- Église Saint Louis et Saint Nicolas : Construite par Ange-Jacques Gabriel sur ordre de Louis XV pour remplacer l'ancienne église, trop petite et trop proche de la Seine. La nouvelle église devait être le centre du nouveau village projeté dès 1746. En 1748, Gabriel donne deux projets : le premier avec un ordre toscan à l'intérieur et à l'extérieur, le second, qui fut réalisé, sans cet ordre. L'absence d'ordre fait l'originalité de cette église, où la monumentalité sobre est atteinte par le travail des surfaces. La tour clocher est détachée à droite de la nef et ne comporte que deux niveaux (alors que le premier projet en avait prévu trois). De ce fait, les cloches, très basses, ne portent pas très loin, ce dont les villageois se plaignirent au XVIIIe siècle. L'anecdote selon laquelle Louis XV aurait interdit l'usage des cloches est sans fondement (seul le glas était prohibé lors des séjours royaux). L'intérieur de l'église abrite deux statues de Jacques Rousseau représentant Saint Louis et Saint Maurice (1729). Le cul-de-four et les chapelles latérales sont décorées de peintures de Jacques Pauthe (1878).
- Du château de Choisy ne subsiste que l'entrée (saut-de-loup, fossé sec et deux pavillons de gardiens), qui a servi à la mise en scène de la mairie, dans un parc paysagé de style Napoléon III, ainsi qu'une aile de communs (Cité Anatole-France).
- Maison des Pages (13 boulevard des Alliés) : Construite en 1792 pour François Courrejoles, remarquable par sa façade ornée d'un ordre colossal.
- Pavillon des Gardes
- Monument et Maison de Rouget de l'Isle.
- Ancienne gare : Un des rares exemples conservés des gares de la compagnie des Chemins de fer d'Orléans, décorée de céramiques de Choisy (1875).
- Bords de Seine.
- Ferme avec animaux et jeux d'enfants au quartier des Gondoles.
- Parc interdépartemental des sports.
[modifier] Démographie
|
[modifier] Transports
La commune est desservie par deux gares :
- Choisy-le-Roi, gare historique, RER C,
- Villeneuve - Prairie, sur la rive droite de la Seine, RER D.
[modifier] Jumelages
- Dong Da, Viêt Nam
- Hennigsdorf, Brandebourg, voir Hennigsdorf (de)
- Lugo, Italie
- Târnova, Roumanie, voir Târnova (ro)
[modifier] Personnages célèbres
- Rouget de Lisle a vécu à Choisy-le-Roi et y est mort le 26 juin 1836.
- Ipoustéguy (6 janvier 1920 - 8 février 2006), sculpteur.
- Lâm Lê, réalisateur, a été brièvement enseignant dans un collège de Choisy.
Choisy-le-Roi est le lieu de naissance de :
- Mehdi El Glaoui (1956-), acteur et réalisateur.
[modifier] Club sportifs
[modifier] Voir aussi
- Choisy-en-Brie, commune du Seine-et-Marne (France).
- Choisy, commune de Haute-Savoie (France).
[modifier] Bibliographie
- État des communes à la fin du XIXe siècle, Choisy-le-Roi, 1902.
- Histoire de Choisy-le-Roi, Auguste Franchot, 1926.
[modifier] Liens externes
|
|