Pantin
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Pantin | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-Saint-Denis |
Arrondissement | Bobigny |
Canton | 2 (Pantin-Est et Pantin-Ouest) |
Code Insee | 93055 |
Code postal | 93500 |
Maire Mandat en cours |
Bertrand Kern 2001-2008 |
Intercommunalité | aucune |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 50 m minimale : 38 m maximale : 108 m |
Superficie | 501 ha = 5,01 km2 |
Population sans doubles comptes |
53 000 hab. (2005) |
Densité | 10 579 hab./km2 |
Pantin est une ville de France, dans la banlieue nord-est de Paris, dont elle est limitrophe. Ses habitants se nomment les Pantinois(es).
[modifier] Histoire
C'est dans l'ancienne usine d'allumettes que fut découverte la pâte inoffensive au sesquisulfure de phosphore qui remplaça le dangereux phosphore blanc.
[modifier] Les origines
Des traces archéologiques attestent de l'occupation du territoire de Pantin par des populations celtes à l'âge du bronze.
Les Romains ayant aménagé une voie entre Lutèce et Trèves (ancètre de la Nationale 3), une occupation permanente du site est attestée au IIe siècle.
La paroisse fut créée à la suite de la visite de l'évêque d'Auxerre, le futur Saint-Germain, à qui elle est dédiée.
Le premier acte connu où le nom de Penthinum apparaît est un acte du XIe siècle, accordant le domaine de Pantin au prieuré de Saint-Martin des Champs.
En 1197-1198, le prieur de Saint-Martin des Champs Robert accorde aux villageois une charte de franchise, en exemptant de toute imposition les terres précédemment données à champart.
En 1411, le village est mis à sac par les Armagnacs, lors de la Guerre de Cent Ans et, en 1499, le fief de Pantin est loué par le Prieuré au contrôleur du grenier à sel de Melun.
L’abbaye de Saint-Denis possède un péage sur le chemin de Pantin qu’elle afferme à partir du XVIIe siècle.
Commune de Seine-Saint-Denis (93) | |
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[modifier] La fin de l'Ancien régime et la Révolution
[modifier] Circonscriptions administratives d'Ancien Régime[1]
- Circonscriptions religieuses : Paroisse : Pantin ; Doyenné : Chelles ; Archidiaconné : Paris ; Diocèse : Paris
- Circonscriptions administratives : Intendance : Paris ; Élections : Paris ; Subdélégation : Saint-Denis ; Grenier à sel : Paris ; Coutume : Paris ; Parlement : Paris ; Baillage : Prévôté de Paris ; Gouvernement : Île-de-France
[modifier] Hôtes de marque de Pantin au XVIIIe siècle[2]
À cette époque, le village de Pantin attire de nombreuses personnalités, séduites par son « bon air ».
On connaît la présence de la société de Morville qui possédait un théâtre à Pantin dans les années 1730 : « Nous avions loué une maison et un théâtre à Pantin... M. de Caylus le dirigeait, M. d'Armenonville y jouait les premiers rôles. Nous y avons joué plusieurs comédies de M. de Coypel, qui n'ont pas vu le jour ».
Aucun document ne permet pour le moment d’établir la présence de la danseuse Camargo.
Celle de Beaumarchais est en revanche bien attestée. Son mariage en 1768 avec une riche veuve lui procure des biens considérables sur Pantin : une douzaine de maisons louées aux villageois, de nombreux terrains ainsi qu’une splendide résidence de campagne revendue en mars 1774, située à la hauteur du 123 avenue Jean-Lolive.
Mais la plus célèbre de ces « stars » reste bien évidemment la danseuse Guimard, dont la maison occupait l’actuelle école Charles-Auray.
La ville de Pantin vient d’ailleurs de donner son nom à une petite rue près du Canal.
À quelques encâblures, son éternelle rivale Anne Victoire Dervieux achète aussi une maison en 1776, d’ailleurs vite revendue et qui échoira ensuite à la femme du célèbre danseur Maximilien Gardel.
Le rôle de taille de 1783 dévoile la présence dans le village du musicien Rodolphe, l’ami de Mozart.
Quant à Étienne Méhul, sa tante avait acheté en 1809 une petite propriété située près de l’église où il se livre à sa grande passion des fleurs (en particulier les tulipes) et dont il héritera.
En 1790, la commune perd la paroisse du Pré-Saint-Gervais qui obtient son autonomie.
[modifier] Le temps des transformations : le XIXe siècle
La gare de Pantin fut construite en 1864, favorisant les déplacements des habitants et le développement économique de la commune.
La Porte de Pantin au tout début du XXe siècle, avec ses fortifications et un tramway à impériale |
Pantin au début du XXe siècle |
Le canal de l'Ourcq, au pont de la Mairie |
Tramway Aubervilliers - Église de Pantin |
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En 1875, le Canal de l'Ourcq et la ligne de chemins de fer divisent la ville en deux quartiers: le Village et les Quatre-Chemins. Ce dernier quartier est excentré, et les Pantinois de la Petite Prusse(nom que l'on donnait au quartier neuf, car il abritait une population majoritairement lorraine et alsacienne) demandent la sécession. La demande d'érection en commune indépendante est refusée. Mais le maire écoute les demandes et tient ses engagements: un lieu de culte est construit au bord de la route de Flandre et un Hôtel de ville est bâtit près du Canal, inauguré en 1886.
[modifier] De la Première à la Seconde Guerre mondiale
Le 5 septembre 1914, des taxis parisiens réquisitionnés prennent en charge les unités d'infanterie à la gare de Pantin au fur et à mesure de leur débarquement des trains pour les transporter sur le front lors de la première bataille de la Marne.
La commune subit de graves destructions au cours de bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale.
[modifier] L'industrie à Pantin au XXe siècle
Après avoir remporté la course de la côte d'Argenteuil sur une bicyclette à moteur en avril 1921, Charles Benoît crée en 1923, avec Abel Bardin, les ateliers de la Motobécane, qui créent leur usine rue Beaurepaire. Leur premier modèle, la 175, atteint 50 km/h et son succès est tel qu'on imagine une version "dame" et une version "ecclésiastique". Leur gamme s'étoffera avec la commercialisation de la 308 cc Motoconfort.
En 1923 également, Eugène Haug reconstruit les Grands moulins de Pantin, une minoterie industrielle bâtie sur le même modèle que les Grands moulins de Paris et ceux de Créteil.
[modifier] L'après-guerre
La ligne 5 du métro a été prolongée de la Gare du Nord à l'église de Pantin en 1942. Cette station resta le terminus de la ligne jusqu'en 1985. De ce fait, une importante gare routière était installée devant l'église, où de nombreux bus de la banlieue est avaient leur terminus.
En 1959 commence la construction des Courtillières, conçues par Emile Aillaud. C'est l'un des premiers « grands ensembles » de la région parisienne, accueillant 1500 logements.
[modifier] Géographie
La ville est située en bordure de Paris et est principalement constituée par une plaine traversée par les nationales 2 et 3, la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg et le canal de l'Ourcq.
Une petite rivière, le Rû de Montfort, qui prend sa source à Bobigny et se jette dans la Seine à Saint-Denis, passe à Pantin, mais cette rivière est busée de longue date et n'est plus visible.
[modifier] Communes voisines
La ville est limitrophe des communes de :
- Aubervilliers au nord-ouest
- Bobigny au nord-est
- Romainville et Noisy-le-Sec à l'est
- Les Lilas au sud
- Le Pré-Saint-Gervais au sud-ouest
Pantin est situé administrativement dans
- l'unité urbaine (1999) de Paris
- l'aire urbaine (1999) de Paris
Les limites entre Pantin et les villes voisines ont évolué à plusieurs reprises :
- la limite entre les communes de Pantin et du Pré-Saint-Gervais est fixée en 1792.
- en 1859, Pantin cède à Aubervilliers une partie du territoire du Fort d'Aubervilliers et à Romainville pour le fort de cette ville.
- la loi du 16 juin 1859 annexa à Paris plusieurs communes et parties de communes voisines, étendant ainsi les limites de la commune jusqu'à la ligne de fortifications qui entourait la ville et ses faubourgs. Pantin céda alors une partie de son territoire, et une modification de limites avec la capitale eut également lieu en 1930.
- en 1867 avec Les Lilas, lors de la création de cette commune.
- en 1928 avec Bobigny,
- en 1938 avec Le Pré-Saint-Gervais
- en 1949 avec Les Lilas.
[modifier] Activité économique
Pantin compte près de 2000 entreprises, dont 21 de plus de 100 salariés. De grands groupes sont implantés sur la commune, comme Hermès (580 emplois - sellerie et bagages de luxe), Bourjois-Chanel, Gucci, Agnès B., Sergent-Major, Elis (500 emplois - location de linge), Forclum, UTB (400 emplois - travaux publics), Photovista, Legrand, Fabio Lucci...
La SNCF exploite sur Pantin et Bobigny son Chantier de l'Ourcq, qui accueille les ateliers de maintenance des TGV Est, soit 400 emplois.
Le bâtiment historique des Grands Moulins de Pantin est en chantier pour permettre l'installation de 3000 salariés de BNP-Paribas Security Services en 2009.
Hermès mène un projet d'extension en centre-ville.
La ville a créé un pôle artisanal aux 4 Chemins.
Au total, Pantin comptabilisait 18 343 emplois du secteur privé, selon le GARP en 2002.
[modifier] Démographie[3]
1801 | 1846 | 1856 | 1866 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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901 | 3 047 | 3 909 | 8 563 | 25 586 | 29 716 | 32 696 | 36 359 | 38 975 | 39 189 | 37 716 | 36 242 | 36 963 | 45 537 | 47 607 | 42 895 | 43 491 | 47 314 | 49 919 | 53 000 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
Selon les Chiffres clés de Pantin publiés par l'INSEE en juin 2006, la ville comptait en 2004 24 636 (soit 1,3 % de plus qu'en 1999) logements, dont 22 475 occupés comme résidence principale. 32 % des logements étaient occupés par leur propriétaires (contre 27 % en 1999). Le parc immobilier de la commune est principalement constitué d'immeubles, puisque 95 % des logements sont des appartements en 2004.
Le taux de motorisation augmente légèrement, puisque 52 % des ménages avaient une voiture (ou plus d'une voiture) en 1999, alors qu'ils sont 53 % dans cette situation en 2004.
[modifier] Transports collectifs
[modifier] Autrefois
[modifier] Aujourd'hui
La Ville de pantin est desservie par :
- le RER E à la Gare de Pantin
- la ligne 5 du métro avec les stations Hoche, église de Pantin, Raymond Queneau)
- la ligne 7 du métro avec les stations Aubervilliers-Pantin-4 chemins et Fort d'Aubervilliers
- de nombreuses lignes de bus
[modifier] Les projets
Dans le cadre du prolongement de la ligne T3, il est envisagé que cette ligne desserve le secteur des Grands Moulins de Pantin afin d'effectuer un raccordement avec la Ligne E du RER.
[modifier] Administration
[modifier] Situation administrative
La ville est divisée en deux cantons :
- le canton de Pantin-Est compte 28 626 habitants ;
- le canton de Pantin-Ouest compte 21 293 habitants.
[modifier] Liste des maires successifs
Le maire est Bertrand Kern (P.S.), suppléant du député Claude Bartolone.
Liste des maires successifs de Pantin[4] | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
2001 – | Bertrand Kern | PS | |
1977 – 2001 | Jacques Isabet | PCF | |
1968 – 1977 | Fernand Lainat | PCF | |
1959 – 1968 | Jean Lolive | PCF | |
1953 – 1959 | Ezio Louis Collaveri | SFIO | |
1949 – 1953 | Marcel Eugène Leclerc | ||
1947 – 1949 | André Jean Faizas | ||
1944 – 1947 | Paulin Jean Prosper Cornet | ||
1944 – 1944 | Charles Bertrand | ||
1938 – 1944 | Henri Labeyrie | ||
1919 – 1938 | Charles Auray | ||
1896 – 1919 | Charles Marie Victorien David | ||
1885 – 1896 | Joseph Albert Pellat | ||
1881 – 1885 | Ovide Appolinaire Petigny | ||
1876 – 1881 | Eugène Jean Baptiste Varenne | ||
1870 – 1875 | Simon Clovis Delizy | ||
1859 – 1870 | Charles Etienne Courtois | ||
1852 – 1859 | Charles Etienne Auger | ||
1850 – 1850 | Intérim (Maire-Adjoint) Ourselle | ||
1836 – 1850 | Jean Claude Henri Narjot | ||
1835 – 1836 | Ferdinand Lefevre | ||
1831 – 1835 | Benoit Antoine Bonnefons De La Vialle | ||
1830 – 1831 | Duchesne | ||
1826 – 1830 | Ferdinand Lefevre | ||
1812 – 1825 | François Joseph Gorneau | ||
1806 – 1812 | François Rouiller | ||
1800 – 1806 | Nicolas André (?) Deroy | ||
1794 – ? | François Rouiller | ||
1793 – 1794 | Nicolas André Deroy | ||
1792 – 1793 | Cozette | ||
1790 – 1791 | Charles François Tiphaine |
[modifier] Patrimoine
- Patrimoine religieux
- L'église Saint-Germain l'Auxerois, dont la construction fut commencée vers 1664, à l'emplacement d'une église datant probablement du XIIe siècle. Elle a été fréquemment remaniée, notamment avec la construction du clocher par Joachim Beausire en 1736-37. En 1826, à l'occasion de travaux de consolidation est rajouté un porche surmonté d'un fronton triangulaire. L'église contient des fonds baptismaux du XVIIIe siècle, une tapisserie représentant la crucifixion de 1959 de Plasse Le Gisne sur un carton de Léon Zack, et une peinture du XVIIe siècle attribuée à Franck le Vieux (décédé en 1616), représentant le Christ et Sainte-Madeleine. L'église est classée monument historique.
- Patrimoine civil
- La Folie de Pantin, maison de plaisance construite vraisemblablement par l'architecte néo-classique Perrard de Montreuil devrait être restaurée dans le cadre de la future base de loisirs de la Corniche des Forts. Construite à l'emplacement d'une exploitation de gypse, elle date du Directoire et fut transformée en maison de rapport au XIXe siècle. Devant la maison, on voit aussi la margelle d'un puits de 1782, ovale, qui abrite un amandier, inventorié comme arbre remarquable.
- L'École de Plein-Air, 30 rue Méhul, conçue en 1935 par Florent Nanquette, est construite dans le parc de la Seigneurie. Elle était destinée aux enfants souffrant de maladies respiratoires. Depuis la rentrée 2001, elle accueille une classe-relais "hors les murs" et constitue l'une des actions du Contrat local de sécurité de Pantin de 2000.
- Patrimoine industriel
- Les Grands Moulins : ce site d'une minoterie industrielle a été créé en 1884 par la Société des moulions Abel Leblanc, sur le site de moulins préexistants. Le moulin, situé à proximité immédiate de Paris, entre le canal de l'Ourcq et les voies du chemin de fer de l'est, est un haut bâtiment de huit étages comprenant 24 meules. En 1915, cette minoterie traite 600 quintaux de céréales par jour et est, par son importance, le 7e moulin alimentant Paris. Le moulin est reconstruit en 1923 pour la société des Grands Moulins de Paris créée par le fils du fondateur, par l'architecte Eugène Haug, avec une structure de béton sur laquelle s'intègre un remplissage en briques. Deux importants silos, l'un de 100.000 quintaux, l'autre de 70.000 (porté en 1934 à 130.000 quintaux), sont également construits par Eugène Haug et Ed. Zublin. La chaufferie de 1926 a une chaudière de type Babcock et Wilcox. Après les dégats de la guerre, et notamment l'incendie du 19 août 1944, Le moulin, les silos et la chaufferie sont restaurés en 1945 par l'architecte Jean Bailly, qui créera de nouveaux bâtiments (la semoulerie en 1952, les ateliers et garages). Après l'abandon de la production en 2003, le site est abandonné puis son propriétaire, le céréalier Soufflet qui exploite également les Grands Moulins de Corbeil, fait appel au cabinet d'architectes Reichen et Robert pour concevoir une réhabilitation de l'ensemble afin d'y réaliser un ensemble tertiaire de 50 000 m² de bureaux pour un investissement de 160 millions d’euros, qui respecte l'architecture initiale. Certains critiquent les choix architecturaux de Reichen et Robert[5], mais le chantier est néanmoins engagé. Les trois tours et les grandes toitures seront conservées. La chaufferie sera transformée en cafétéria. Le silo donnant sur le canal sera conservé et la structure du Moulin en béton et briquettes sera perçé de fenêtres. Les briques des constructions seront mises en valeur. Ces locaux sont destinés à l'entreprise BNP-Paribas Security Services, qui devrait en prendre possession en 2009.
- La Manufacture des tabacs fut l'une des plus importantes usines de pantin. Implantée en 1876 à l'emplacement de l'ancienne tannerie Courtois, les bâtiments de production de la manufacture ont été reconstruits par l'État en 1978, et 721 ouvriers (dont 644 femmes) y étaient employés en 1898. En 1980, le gouvernement décide de fermer la manufacture, trop exposée à la concurrence. Malgré une très forte mobilisation avec une occupation de l'usine pendant 19 mois et une proposition de plan de remise en route, son histoire s'achève en 1983 avec la fabrication d'un dernier paquet de cigarettes les Gauloises "rouges", vendues notamment à la fête de l'Humanité ou lors de galas de soutien. Les locaux abandonnés revivent parfois à l'occasion du tournage de films, comme La Lectrice de Michel Deville ou Delicatessen de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet. Paul Chemetov a construit a l'intérieur de la parcelle trois immeubles de bureaux en béton, verre et parement à base d'aluminium (structure poteaux-poutres et murs-rideaux), parallèles à la rue Courtois et un quatrième vaisseau similaire placé perpendiculairement aux autres, donnant sur la rue Nicot[6].
- La Corniche des forts : ce futur parc urbain de la Région d'Île-de-France, inscrite au contrat de plan 2000-2006 prévoit l'aménagement d'un parc urbain de 64 hectares situé sur les communes de Pantin, Les Lilas, Noisy-le-Sec et principalement de Romainville, situé notamment sur d'anciennes carrières de gypse. Ce projet proposera des activités de loisirs culturels et sportifs, et permettra notamment la création d'un cheminement est-ouest de 2,8 km destiné aux piétons et aux vélos, qui permettra un panorama sur Paris et deviendra la promenade principale de la base. Les abords du château de Romainville seront réaménagés, et la folie de Pantin, devrait être réhabilitée. Les jardins ouvriers seront déplacés. Une première phase devrait être ouverte au public courant 2007 ou 2008[7].
Ce parc sera génér par un syndicat mixte regroupant le Département et les villes concernées [8].
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[modifier] Personnalités connues
- Freddy Bario (1922-1988), clown.
- Philippe Delorme (né en 1960), historien et journaliste.
- Beaumarchais, écrivain, possédait des terres à Pantin
- Pierre Desproges (1939-1988), humoriste.
- Faïza Guène (née en 1985), romancière.
- La Guimard (1743-1816), danseuse de l'Opéra.
- Léon Jouhaux (1879-1954), syndicaliste et prix Nobel de la Paix.
- Robert Lazurick (1896-1968), homme politique et journaliste.
- Étienne Nicolas Méhul (1763-1817), compositeur notamment du Chant du départ, qui pratiqua à Pantin son passe-temps l'horticulture.
- Sergio Ortega (1938-2003), compositeur.
- Jean-Marc Mormeck (né en 1972), champion de boxe.
- Le comte de Sanois (1723-1799), dernier seigneur de Pantin.
- Le boxeur pantinois Pascal Decros est champion d'Europe des mi-lourds en 1984
[modifier] Associations
- Association de Quartier Tipeu Tinpan - Ateliers artistiques : arts plastiques, marionnnettes, peintures, dessin. Ateliers thématiques : rencontres d'habitants, travail sur la mémoire et la découverte du quartier et de la ville, jeux de société.
- Événement-Ciel - Diffusion du savoir scientifique et technique au travers de la pratique de l'astronomie. Organiser des manifestations publiques de sensibilisation et de découverte à vocation scientifique et culturelle.
- Maison des Arts et des Sciences informatiques - Apprendre l'informatique en s'amusant : origami, travaux manuels, jeux et magie, mythologie. Aide à tout projet multimédia : diaporama photos, montage vidéo, développement de logiciels, interface de navigation, site web, etc.
[modifier] Culture et enseignement
[modifier] Équipements scolaires
- Le lycée Marcellin-Berthelot
[modifier] Équipements culturels
- Ciné 104, cinéma municipal récemment agrandi à 3 salles, 104, avenue Jean Lolive (Tél. 08 92 68 05 13)
- Centre national de la danse, 1 rue Victor Hugo (Tél. : 01 41 83 27 27)[9]
- École nationale de Musique, 2, rue Sadi-Carnot (Tél. : 01 49 15 40 23)
- Le Centre international de l'automobile ouvre un musée dans l'ancienne manufacture Motobécane en 1989.
[modifier] Paroisses
- Paroisse Saint-Germain, paroisse catholique.
- Paroisse réformée, paroisse de l'Église réformée, appartenant à la Fédération protestante de France.
- Paroisse orthodoxe macédonienne, paroisse de l'Église orthodoxe macédonienne.
[modifier] Notes
- ↑ Atlas du patrimoine de la Seine-Saint-Denis.
- ↑ *Morville : Théâtres de société, qui cite le témoignage d’un contemporain rapporté dans Dominique Quéro, « Autour de la société de Morville et de trois prologues de Caylus (1731-1733) », in Le comte de Caylus, les arts et les lettres, actes du colloque d’Oxford, 2004, p. 137.
- Camargo : son nom est juste cité dans Fernand Bournon, État des communes, Pantin, 1901, mais aucune source n’est mentionnée.
- Beaumarchais : Archives nationales, Z/1j/961 (estimation maison), AN ET/LIII/472 (inventaire après décès de la femme de Beaumarchais), AN Y/11089 (plainte).
- Guimard : AN ET/XXXVIII/509 (achat maison), AN Z/2/2758 (plainte du curé), AN ET/LXII/559 (vente maison). Nombreux passages sur la Guimard à Pantin dans les Mémoires secrets dits de Bachaumont.
- Dervieux puis Gardel : AN ET/XXXI/210 (achat maison), Z/1j/1113 (estimation maison).
- Rodolphe : AN Z/1g/404 (rôle de taille).
- Méhul : AN ET/CXV/1140 (inventaire après décès de Méhul).
- ↑ CD Une histoire de la Seine-Saint-Denis au XXe siècle, Éditions du Conseil général 2004 (ISBN 2-906525-18-9). Nota : la population 2005 est une évaluation publiée par l'INSEE en janvier 2007.
- ↑ Liste des maires de Pantin.
- ↑ Exemple des critiques contre le réaménagement des Grands Moulins.
- ↑ Atlas du Patrimoine de Seine-Saint-Denis.
- ↑ Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis, du 23 août 2006.
- ↑ SOURCE : Seine-saint-Denis, le magazine, revue officielle du département, N° 105, février 2007.
- ↑ La restructuration de l'ancien centre administratif de Pantin en Centre national de la Danse à valu aux architectes Antoinette Robain et Claire Guieysse le Prix de l'Équerre d'Argent 2004.
[modifier] Jumelages
[modifier] Bibliographie
- Contribution au diagnostic patrimonial de la commune de Pantin,
[pdf] de 130 pages téléchargeable en ligne.
- CD Une histoire de la Seine-Saint-Denis au XXe siècle - Éditions du Conseil général 2004 (ISBN 2-906525-18-9)
- Ouvrage collectif, Le patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis, Flohic éditions, Paris 1994, (ISBN 2-908958-77-5)
- Cécile Katz, Territoire d'usines, éditions Créaphis, Paris 2003, (ISBN 2-913610-30-7)
[modifier] Liens externes
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