Conflans-Sainte-Honorine
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Conflans-Sainte-Honorine | |
Pays | France |
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Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Saint-Germain-en-Laye |
Canton | Conflans-Sainte-Honorine |
Code INSEE | 78172 |
Code postal | 78700 |
Maire Mandat en cours |
Philippe Esnol 2001-2008 |
Intercommunalité | néant |
Latitude | 48° 59’ 52’’ nord |
Longitude | 02° 05’ 43’’ est |
Altitude | 17 m (mini) – 60 m (maxi) |
Superficie | 9,90 km2 |
Population sans doubles comptes |
33 327 hab. (1999) |
Densité | 3366,4 hab./km2 |
Conflans-Sainte-Honorine est une commune du département des Yvelines, dans la région Ile-de-France, en France.
Ses habitants sont les Conflanais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Conflans-Sainte-Honorine se situe dans le nord des Yvelines, à la limite du Val-d'Oise, à dix km environ au nord de Saint-Germain-en-Laye et à 27 km au nord-ouest de Paris (20 km à vol d'oiseau).
La ville s'est développée au bord de la Seine, sur la rive droite du fleuve à son confluent avec l'Oise. L'essentiel du relief est un plateau calcaire qui domine d'une trentaine de mètres les deux cours d'eau. La partie basse connait des inondations périodiques, mais peu désastreuses.
Elle est limitrophe des commmunes de Maurecourt et Andrésy (dont elle est séparée par l'Oise) à l'ouest, de Neuville-sur-Oise et d'Éragny au nord, d'Herblay à l'est et d'Achères et Saint-Germain-en-Laye (partie forestière) au sud.
La commune est traversée par la route nationale 184 qui relie Cergy-Pontoise au nord à Saint-Germain-en-Laye au sud, par la route départementale 48 qui relie Herblay à l'est à Andrésy à l'ouest, et bordée au nord par la route départementale 54 qui relie la RD 48 à l'est à Neuville-sur-Oise à l'ouest.
Elle se trouve au croisement de deux lignes ferroviaires : la ligne Paris-Saint-Lazare-Mantes-la-Jolie par la rive droite, qui dessert deux gares, Conflans-Sainte-Honorine et Conflans-Fin d'Oise (gare supérieure), et la ligne de Cergy-Pontoise raccordée au RER A qui dessert la gare de Conflans-Fin d'Oise (gare inférieure).
[modifier] Histoire
Le nom de « Conflans » vient du latin, confluens, confluent. Le village a reçu le nom de « Sainte-Honorine » après 1200 alors que les reliques de la sainte s'y trouvent depuis 876.
Préhistoire
- Site habité dès l'époque néolithique, on y a découvert en 1872 une allée couverte qui a été transportée au musée d'archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, et en 1882, une autre sépulture de l'âge du fer près de la première gare de Conflans dans le quartier Fin-d'Oise.
Conflans et ses seigneurs. Sainte Honorine
- Site d'un camp fortifié à partir du VIIIe siècle et limite extrême à l'ouest du domaine royal, l'évêque de Paris en acquiert la seigneurie au milieu du IXe siècle,pour s'imposer face aux évêques de Rouen et de Chartres. L'évêque confie ce fief aux comtes de Beaumont (sur l'Oise).
- En 876, à la suite d'une incursion des Vikings, les reliques de sainte Honorine sont apportées de Graville (aujourd'hui quartier du Havre) à Conflans. Elles sont déposées d'abord près du château de bois dans ce qui fut sans doute le premier lieu de culte du village. Un prieuré, desservi par des moines envoyés de Normandie par l'abbé du Bec-Hellouin, Anselme du Bec, futur archevêque de Cantorbéry, plus connu sous le nom de saint Anselme, docteur de l'Église, est fondé en 1080. Ce prieuré se construit peu à peu sur une hauteur à l'est du castrum. Mais, entre 1080 et 1085, une guerre féodale éclate entre Mathieu de Beaumont, seigneur du lieu, et son beau-frère Bouchard de Montmorency qui s'estime lésé dans l'héritage du père de Mathieu. Le château de bois brûle. Retirées de justesse de la petite église en feu près du château, les reliques sont transférées dans la toute nouvelle église du Prieuré, en 1086 (Le prieur devient également seigneur d'une partie de la paroisse de Conflans et de beaucoup d'autres terres qui viendront grossir les possessions du prieuré). Les moines quittent leur prieuré avant la fin du XVe siècle mais il y aura un prieur jusqu'à la Révolution de 1789).
- Bouchard obtient des droits sur les revenus du fief de Conflans et en devient donc co-seigneur laïc. Deux châteaux de pierre furent ensuite construits, l'un pour les Beaumont, siège de la baronnie jusqu'à la Révolution et, un siècle et demi plus tard, un second pour les Montmorency. Il sera appelé « Château-neuf ». Il ne reste aujourd'hui que le plus ancien, donjon roman appelé la Tour Montjoie ou encore Tour de Ganne ou La Baronnie.
- En 1271, Mathieu IV de Montmorency reste le seul seigneur, le dernier Beaumont n'ayant pas d'héritier. Les Montmorency resteront seigneurs jusqu'en 1632 avec des éclipses car le fief fut vendu à d'autres seigneurs mais racheté par le Connétable Anne de Montmorency. Après la décollation du duc Henri II, révolté contre Louis XIII et Richelieu et exécuté à Toulouse, le fief passera au Grand Condé, époux de la soeur d'Henri de Montmorency.
Par la suite, il sera possession des La Grange puis du marquis de Castellanne qui le vendra en 1776 au comte Florimond de Mercy-Argenteau, ambassadeur d'Autriche, seigneur de Neuville et Conflans qui installera Rosalie Levasseur, cantatrice de l'Opéra de Paris, dans un grand domaine au hameau de Chennevières, de 1775 à 1789.
L'époque contemporaine
- L'essor de la batellerie commence en 1855, avec l'installation de la tête aval de la chaîne de touage qui permettait la remonte des péniches sur la Seine vers Paris, approvisionnant ainsi la capitale en plein développement urbain.
- En 1877, la compagnie des chemins de fer de l'Ouest crée la ligne Achères-Pontoise en la raccordant à la ligne Paris-Rouen par une bifurcation sise après la gare dite primitivement « Conflans-Étoile » qui deviendra de ce fait « Achères-Embranchement ». La gare de Conflans-Andrésy permet aux agriculteurs de ravitailler Paris en produits frais.
- Sous le Second Empire, les carrières de Conflans (dont les pierres sont facilement transportables à Paris par la Seine) sont utilisées pour la construction du quartier Concorde-Madeleine à Paris. Ces carrières ont depuis été en partie transformées en champignonnières (production de champignons de Paris).
- En 1892, la compagnie des chemins de fer de l'Ouest crée la ligne Argenteuil-Mantes, qui met Conflans à 40 minutes de la gare Saint-Lazare. Les gares de Conflans-Sainte-Honorine et de Fin-d'Oise dont la halte est créée en 1894 à la demande des habitants permettent aux Parisiens de venir en villégiature sur les bords de la Seine et de l'Oise, favorisant ainsi l'urbanisation du quartier.
- En 1921, la société des Lignes Télégraphiques et Téléphoniques ouvre son usine pour y fabriquer des câbles destinés aux liaisons nationales et internationales.
- Disposant de quatre ponts (deux routiers et deux ferroviaires), Conflans fut bombardée par les Allemands le 8 juin 1940 provoquant l'exode des habitants. Puis les Alliés la bombardèrent 15 fois entre le 25 mai et le 19 août 1944, provoquant 50 morts. La ville est titulaire de la Croix de guerre remise par le général Zeller en 1956.
[modifier] La batellerie
Conflans-Sainte-Honorine est considérée comme la capitale française de la batellerie. Tous les ans au mois de juin est célébrée une fête intitulée « Pardon national de la batellerie ». À cette occasion, un flambeau allumé sur la tombe du soldat inconnu à Paris, descend la Seine accompagné d'un cortège de bateaux jusqu'à Conflans afin d'allumer une grande vasque disposée devant le monument aux morts de la batellerie situé au Pointil, confluent des deux cours d'eau.
[modifier] Jumelages
Conflans-Sainte-Honorine est jumelée avec les villes de :
- Hanau-Grossauheim, Allemagne (près de Francfort)
- Chimay, Belgique (à proximité de la frontière avec la France aux sources de l'Oise)
- Ramsgate, Grande-Bretagne (près de l'entrée du tunnel sous la Manche)
- Tessaoua, Niger
[modifier] Culture
- Patrimoine monumental médiéval :
- Église Saint-Maclou : église de la fin du XIe siècle et modifiée avec agrandisements au XVe, XVIIe et XIXe siècles . La flèche du clocher, abattue par la foudre le jour de l'Ascension 1923, a été reconstruite en 1927.
- Tour Montjoie : donjon édifié au XIe siècle, édifice en ruine depuis la fin du XVe siècle, classé monument historique en 1997.
- Celliers du Prieuré, construits aux XIIIe et XIVe siècles.
- Patrimoine contemporain :
- Château et parc municipal dit "du Prieuré" : ancien logis prieural modifié au XIXe siècle, d'abord, à partir de 1816, par Samuel Lhéritier de Chézelles, général-baron d'Empire, puis, à partir de 1872, par Jules Gévelot, industriel (cartouches). Ils furent tous deux maires de Conflans. Ce château abrite le musée de la batellerie.
- Bateau-Chapelle Je Sers : chaland en ciment armé de 70 mètres de longueur. Construit en 1919, d'abord baptisé Langemark, considérablement modifié à partir de 1935 par l'Association Entraide batelière, il abrite une chapelle consacrée à saint Nicolas, patron des bateliers et diverses salles.
- Viaduc ferroviaire (ligne Paris-Mantes) sur l'Oise: pont métallique construit en 1947 par la SNCF. Il remplace le pont construit par la Société Gustave Eiffel pour la partie "caisson poutrelle" en 1892. Dynamité par les Français le 13 juin 1940, reconstruit provisoirement par les Allemands en 1941-42, il est définitivement cassé en deux parties irrécupérables par une seule bombe bien placée en mai 1944, très certainement par le pilote Pierre Clostermann aux commandes d'un chasseur-bombardier britannique.
- Château de Théméricourt du XVIIe siècle, quai de la République, actuellement siège des Services administratifs de l'Établissement régional du premier degré (Centre Albert Morillon) ex internat de la Batellerie de 1923 à 1967.
[modifier] Personnalités
- Du Croisy, comédien du XVIIe siècle
- Bellerose, comédien du XVIIe siècle
- Comte Florimond de Mercy-Argenteau, dernier seigneur de Conflans et de Neuville, ambassadeur du Saint Empire romain-germanique'(Autriche) auprès de la Cour de France
- Rosalie Levasseur, cantatrice du XVIIIe siècle, favorite du précédent
- Michel Rocard, ancien maire de Conflans, ancien premier ministre, député européen
- Louise Weiss, écrivain, militante féministe
- Jules Gévelot, industriel, maire de Conflans
- Jean-Paul Huchon, ancien maire de Conflans, président du conseil régional d'Ile-de-France
- Samuel Lhéritier de Chézelles, baron et général d'Empire, ancien maire de Conflans
- Charb, dessinateur à Charlie Hebdo
[modifier] Économie
- Quatre zones d'activités accueillent un millier d'entreprises.
- Port fluvial (dépendant du port autonome de Paris).
- Capitale de la batellerie
[modifier] Démographie
sur le graphique Démographie, la population en 1968, indiquée de 36304,ne correspond pas à sa position sur le graphique. La population en 1968 serait plutôt de 26304 ? Il conviendrait de changer seulement le marquage.
jmeile@club-internet.fr habitant de Conflans Ste Honorine.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Bibliographie
- Collectif MJC-Conflans À Travers Les Âges, Histoire du chemin de fer à Conflans-Sainte-Honorine, 1986
- Collectif MJC-Conflans À Travers Les Âges, Conflans-Sainte-Honorine au fil de l'eau et du temps, 1988
- Maurice Martin, Conflans et la tour Montjoie, Éd. MJC-Conflans À Travers Les Âges, 1991, (ISBN 2950545106)
- Bernard Lesueur, Conflans-Sainte-Honorine, histoire fluviale de la capitale de la batellerie, Éd. de L'Harmattan, 1994
- Patrice Dupuy, Sainte Honorine, pèlerinage et prieuré de Conflans, Éd. du Valhermeil, 2000, (ISBN 291332813X)
- Collectif MJC-Conflans À Travers Les Âges, Conflans-Sainte-Honorine, cartes, plans, photos aériennes. Témoins de son histoire, 2003, (ISBN 2950545114)
- Roselyne Bussière et Stéphane Asseline, Conflans-Sainte-Honorine, terre de confluences, Inventaire général du patrimoine culturel, images du partimoine 233, (ISBN 2905913452)
- Collectif MJC-Conflans À Travers Les Âges, Conflans-Sainte-Honorine, cent vingt ans de photos et cartes postales (vers 1865 à 1985), Éd. Allan Sutton, coll. Mémoire en images, déc. 2006, (ISBN 2849105155)
[modifier] Liens externes
- Conflans-Sainte-Honorine, site officiel
- Photos d'un site personnel
- Vue aérienne de la commune de Conflans-Sainte-Honorine sur le site de l' IAURIF
- Conflans-Sainte-Honorine sur le site de l' IGN
- Conflans-Sainte-Honorine sur le site de l' INSEE
- Plan d'intendance de la paroisse de Conflans Sainte Honorine sur le site des archives des Yvelines
- Situation et plan de Conflans-Sainte-Honorine sur Google Maps
vue satellite de Conflans-Sainte-Honorine sur WikiMapia
[modifier] Galerie
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