Prytanée national militaire
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Le Prytanée national militaire est aujourd’hui l’un des six lycées militaires français relevant du ministère de la défense. Cette école d’une très riche histoire est située dans la région des Pays de la Loire, aux confins du Maine, de l’Anjou et de la Touraine, dans la ville de La Flèche.
Institution créée par le roi Henri IV dans le but d’« instruire la jeunesse et la rendre amoureuse des sciences, de l’honneur et de la vertu, pour être capable de servir au public », il est aussi l’héritier du Prytanée voulu par Napoléon dès 1800 et installé à La Flèche en 1808.
Depuis sa fondation en 1604, fidèle à sa mission d’éducation, le Prytanée n’a cessé de former des générations d’élèves au service de la France.
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[modifier] Présentation historique
C’est en 1603, sous l’impulsion de Guillaume Fouquet de la Varenne, que le roi Henri IV décide de fonder à La Flèche, dans le « Château-neuf », une importante maison de famille construite en 1540 par sa grand-mère, la duchesse d’Alençon, un collège pour l’instruction et l’éducation de jeunes nobles sans fortune : le Collège Royal Henri-le-Grand.
[modifier] Collège royal Henri-le-Grand (1604-1672)
En 1604, le roi confie la gestion de l’établissement aux Jésuites, l’un des corps enseignants les plus réputés de l’époque, avec pour mission d’« instruire la jeunesse et la rendre amoureuse des sciences, de l’honneur et de la vertu, pour être capable de servir au public ». Ces derniers arrivent à La Flèche le 2 janvier 1604, et commencent à enseigner la grammaire, la rhétorique, le latin, le grec, l’hébreu, la philosophie, les mathématiques et la théologie, faisant rapidement de l’établissement l’un des plus importants collèges du Royaume. Ce qui fera écrire au philosophe Descartes, l’un des premiers et illustres pensionnaires de l’institution entre 1607 et 1615 : « J’étais dans l’une des plus célèbres écoles de l’Europe ».
Cette véritable faculté fait de La Flèche un centre intellectuel cosmopolite de premier ordre, où affluent jusqu’à 1 500 élèves venus des provinces de France et même de pays étrangers[1], sous la direction de 120 Jésuites.
[modifier] École de cadets (1764-1776)
En 1762, les Jésuites sont expulsés et l’enseignement est alors assuré par d’anciens élèves. Le 7 avril 1764, dans le contexte de la Guerre de Sept Ans, le duc de Choiseul, ministre de la Guerre sous Louis XV, transforme le collège en une École de Cadets préparatoire à l’École Royale Militaire du Champ de Mars, fondée à Paris en 1751, et réservée aux enfant de gentilshommes, mais aussi aux fils des officiers tués ou blessés à la guerre et des chevaliers de l’Ordre de Saint-Louis.
[modifier] Collège royal et académique (1776-1793)
En 1776, le Comte de Saint-Germain tente de faire fermer l’établissement, mais Louis XVI le rétablit sous le nom de Collège royal et académique et en donne la direction aux Pères de la Doctrine chrétienne. C’est à cette époque que Henri Gratien Bertrand, compagnon de Napoléon Bonaparte à Sainte-Hélène, et les frères Claude et Ignace Chappe, inventeurs du Sémaphore, y font leur études.
L’arrivée de la période révolutionnaire fait courir au collège de La Flèche des risques sérieux. Laissé à l’abandon, pillé par les troupes de passage de l’armée de l'Ouest, le collège est fermé en 1793 pour servir d’atelier de cordonnerie pour les armées de la République.
[modifier] Prytanée militaire (1808-1982)
L'établissement est cependant encore debout quand, le 24 mars 1808, l’Empereur Napoléon Ier en fait le Prytanée Militaire, héritier du Prytanée grec, et y transfère le Prytanée de Saint-Cyr par le décret de Saint-Cloud :
Article 2ème : au 1er juillet prochain, l’École Militaire de Fontainebleau sera transférée à Saint-Cyr. »
Le 15 juin 1808, quand le Prytanée de Saint-Cyr fut installé à La Flèche, le Directeur des Études, Monsieur Crouzet, ancien professeur de l’Université de Paris et membre de la Légion d'honneur, après la Messe du Saint-Esprit célébrée par l’évêque du Mans, prononça à l’adresse des élèves un discours qu’il termina ainsi :
« | J’ose prendre en votre nom, en présence de cette illustre assemblée, l’engagement solennel de travailler, de méditer nos devoirs et de recueillir l’esprit de ceux dont cet établissement s’honore, pour ne pas laisser s’éteindre le feu sacré. | » |
— M. Crouzet |
Ainsi apparaît la vocation du Prytanée national militaire :
- Préparer ses élèves, intellectuellement aux Grandes Écoles et, moralement, à servir dans le sens élevé du vieux mot du langage militaire ;
- « Réserve de dévouements actifs, faire des hommes » : la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale, ainsi que la guerre d'Indochine, la guerre d'Algérie et les opérations humanitaires qui se déroulent actuellement hors de la Métropole, ont prouvé que le Prytanée national militaire demeure fidèle à cette haute mission.
L’établissement a pris au XIXe siècle de nombreux noms : École royale militaire en 1814, Collège royal militaire en 1831, Collège national militaire en 1848, Prytanée impérial militaire en 1853, Prytanée militaire en 1870.
Le 16 mai 1940, les vicissitudes de la Seconde Guerre mondiale obligent à évacuer le Prytanée sur Billom. Le 19 juin 1940, le convoi reprend sa route pour fuir l’armée d’occupation, et s’oriente successivement sur Bordeaux, Bayonne puis Biarritz. Le 22 juin 1940, l’armistice est signé. Le convoi repart vers la Méditerranée le 27 juin 1940, et arrive à Billom le 30 juin 1940. En septembre 1940, le Prytanée s’installe à Valence, et en septembre 1942, l’ensemble prend le nom de Prytanée national et le Petit Prytanée déménage pour Briançon. Finalement, le Grand Prytanée rejoint ses locaux de l’ancien collège des jésuites en octobre 1943, où il est rejoint le 5 janvier 1945 par le Petit Prytanée. À la fin de la guerre, le Prytanée national retrouve son titre de Prytanée militaire, perdu pendant la guerre.
[modifier] Prytanée national militaire (1982 à nos jours)
En 1974, le Prytanée devient Collège militaire avec un statut spécial. Depuis la réforme des lycées militaires en 1982, le Prytanée, devenu lycée, prend le nom Prytanée national militaire, et se concentre sur ses deux missions principales :
- L’aide aux familles pour le cycle secondaire (des classes de seconde à la terminale) ;
- L’aide au recrutement pour les classes préparatoires aux grandes écoles militaires.
En 1983, Sandrine Mathieu (16 ans) a été le premier élève de sexe féminin du Prytanée national militaire[2].
[modifier] Décorations reçues
- Légion d'honneur par décret du 28 juin 1935 ;
- Croix de guerre 1914-1918 par décret du 20 décembre 1926 ;
- Croix de guerre 1939-1945 ;
- Croix de guerre des TOE par décision du 19 juillet 1954.
[modifier] Implantation et infrastructures
Le Prytanée national militaire, qui couvre une superficie totale de 29 hectares est installé dans deux quartiers : le quartier Henri IV qui abrite les classes préparatoires aux concours d’entrée des grandes écoles militaires et qui est situé au centre de la ville, et le quartier Gallieni, quartier des classes secondaires, implanté à l’entrée de l’agglomération.
[modifier] Le quartier Henri IV
Classé monument historique, le quartier Henri IV, d’une superficie de 16 hectares, est situé au centre de la ville de La Flèche. Il s’agit d’un quartier historique constituant un ensemble architectural de très belle allure. La construction des bâtiments remonte au début du XVIIe siècle.
Ce quartier abrite aujourd’hui :
- Le commandement du Prytanée (État-major et Direction des Études) ;
- Les Classes Préparatoires aux Grandes Écoles Militaires (1re et 2e années), soit environ 300 élèves avec l’environnement des classes, dortoirs, salles à manger et salles de loisirs ;
- Les services qui permettent d’assurer le fonctionnement normal de l’établissement (centre médical, garage, ateliers, magasins divers) ;
- La bibliothèque et le centre de documentation (CDI) ;
- L’église Saint-Louis, construite de 1607 à 1621, qui a conservé jusqu’en 1793 les cénotaphes royaux contenant les cœurs de Henri IV et de Marie de Médicis. Brûlés sur la place publique, les cendres furent recueillies par un Fléchois, et placées en 1814 dans une niche du bras nord du transept ;
- Un élégant jardin à la française, prolongé d’un parc séculaire ;
- Plusieurs installations sportives : piscine, section équestre militaire, gymnase et terrains de sport divers.
[modifier] Le quartier Gallieni
Distant de 800 mètres à vol d’oiseau du quartier Henri IV, le quartier Gallieni est construit sur une superficie de 13 hectares à l’entrée de la ville de la Flèche. À l’origine, il constituait la caserne « la Tour d’Auvergne » bâtie en 1876, pour abriter le 117e régiment d’infanterie. Il est devenu, en 1923, le quartier des classes secondaires. L’infrastructure scolaire actuelle a été réalisée à partir des années 1950.
Ce quartier abrite aujourd’hui :
- Les classes de Seconde, Première et Terminale, soit environ 500 élèves, qui y vivent tout au long de l’année, dans leur environnement de classes, dortoirs, réfectoire tout juste refait a neuf, complexe sportif, salles de loisirs, clubs ;
- Un centre de documentation ;
- Un foyer scolaire ;
- Un complexe sportif, comprenant entre autre, un gymnase, un terrain de rugby, un terrain de football, diverses pistes ou aménagements d’athlétisme, ainsi que de nombreux clubs sportifs ou de loisirs (judo, escrime, modélisme,course d'orientation, etc.) ;
[modifier] Monuments et architecture
À partir de 1607 et jusqu’en 1655, d’importants travaux d’établissement sont réalisés. En raison du fait qu’il faut acquérir les maisons environnantes une par une pour les démolir, les travaux avancent assez lentement.
[modifier] Le Portail d’honneur
Le Portail d’honneur, ou Portail Royal, a été achevé en 1655. Il présente sur son fronton un buste de Henri IV logé dans une niche et est décoré des armes royales.
L’architecte de ce grand portail n’est pas connu avec certitude, bien que les derniers travaux d’inventaires menés semblent désigner Charles Cesvet.
[modifier] Le Château-neuf
En 1537, à la mort de son époux Charles de Bourbon, duc de Vendôme, Françoise d'Alençon fait construire, en face de l’ancien château féodal[3], le Château-neuf, qui est achevé en 1540.
En 1552, Antoine de Bourbon s’y installe avec Jeanne d'Albret. De retour à Pau, elle donne alors naissance au futur Henri IV le 13 décembre 1553, ce qui a alimenté la rumeur concernant le fait que le roi Henri IV avait été conçu à La Flèche, dans le Château-neuf.
[modifier] L’église Saint-Louis
L’église Saint-Louis, chef-d'œuvre du père Ange-Étienne Martellange, est construite dans son gros œuvre de 1607 à 1621.
En 1616, Guillaume Fouquet de la Varenne, est inhumé dans la crypte, et un monument funéraire lui sera érigé en 1653. Le grand retable du maître-autel est exécuté en 1633 par Pierre Corbineau. L’orgue et sa tribune sont des œuvres réalisés entre 1638 et 1640 par le facteur d'orgue Ambroise Le Vasseur et l’architecte Jacques Nadreau, en remplacement de l’orgue primitif, installé vraissemblablement en 1622, et dont on ignore presque tout. En 1648, des niches sont aménagées dans la partie haute des bras du transept pour accueillir, à leur mort, les cœurs du roi Henri IV et de la reine Marie de Médicis. Les chapelles latérales sont achevées en 1655, tandis que la décoration intérieure, de style baroque[4] n’est quant à elle achevée qu’en 1693.
En 1722, Jean Dangreville procède au relèvement de l’orgue, lui ajoute un quatrième clavier, et en augmente la puissance selon l’esthétique française de l’époque.
En 1793, dans le contexte de la Révolution française, les cénotaphes royaux contenant les cœurs de Henri IV et de Marie de Médicis sont retirés de l’église et brûlés sur la place publique (actuelle place de la Libération). Les cendres sont alors recueillies par un Fléchois, et placées en 1814 dans un reliquaire en forme de cœur dans une niche du bras nord du transept.
Au XXe siècle, l’orgue est classé monument historique et, ayant été pillé lors de la Révolution et durant une partie du XIXe siècle,fait l’objet d’une restauration en trois étapes en 1935, 1937 et 1947, permettant de conserver l’ancienne tuyauterie. À partir des années 1980, l’instrument se dégrade de nouveau, et une nouvelle restauration est effectuée de 1992 à 1996, restituant à l’instrument sa splendeur passée.
[modifier] Les parcs et jardins
Le Prytanée dispose de plus de 13 hectares de parcs et jardins. Au XVIIIe siècle, un jardin à la française est venu remplacer le jardin de style Renaissance dessiné en 1542. Au centre du jardin se trouve une fontaine, qui était à l’origine le lave-mains des pères Jésuites.
Le parc séculaire abrite quant à lui la piscine et la section équestre militaire dans sa partie Nord-Ouest.
[modifier] Les cours
Le plan élaboré par Louis Métezeau, architecte du roi, présente une enfilade de trois cours successives de grandeur équivalente, et dominées par l’imposante stature de l’église Saint-Louis. Au pied du Château-neuf se trouve la Cour Royale, également appelée Cour des Pères en raison du fait qu’elle abritait les religieux, achevée en 1655 en même temps que le Portail Royal.
À l’Ouest, au pied de l’église Saint-Louis et de la Salle des Actes se trouve la Cour des Classes, qui précède la Cour des Pensionnaires.
De part et d’autre des trois cours, se trouvent à l’Est la Basse cour des Pères, et à l’Ouest la Basse cour des Pensionnaires, qui sont toutes deux réservées aux fonctions domestiques de l’école.
[modifier] La bibliothèque
Dès l’origine du Collège Royal, Henri IV attribua aux Jésuites une dotation perpétuelle de 1 000 écus pour l’achat de livres, si bien qu’en 1776, la bibliothèque comptait déjà pas moins de 4 869 ouvrages[5].
La bibliothèque s’est ensuite enrichie de plusieurs fonds, notamment les dons de la famille royale et ceux de nobles ou de membres du clergé bienveillants, parmi lesquelles Marie de Médicis, le Grand Condé, le Dauphin et futur roi Louis XV, Louis XVI, l’archevêque de Toulouse, etc. Par la suite, les collections ont continué de s’accroître par les dons de différents ministères ou des legs particuliers.
Elle aura la chance d’échapper au saisies révolutionnaires et d’accueillir des fonds confisqués provenant d’abbayes, de Versailles, du Trianon et de l’université de Paris, ce qui fait qu’en 1812, au moment de son transfert à sa place actuelle, elle compte 12 000 volumes. En 2004, le fonds inventorié des ouvrages antérieurs à 1930 est riche de 22 000 livres, dont plus d’un millier de volumes de l’ancien fonds jésuite, tandis que le fonds moderne postérieurs à cette date contient 12 000 ouvrages, ce qui porte l’ensemble à plus de 34 000 pièces à caractère encyclopédique.
Parmi les trésors qu’elle recèle, la bibliothèque contient un incunable La cité de Dieu de Saint Augustin imprimé en 1470 et qui est son ouvrage de le plus ancien, ainsi qu’un Homère et un Virgile du XVIe siècle, une bible polyglotte de 1645, une édition ancienne du Discours de la Méthode[6] de Descartes, l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers[7] de Diderot et d’Alembert, les volumes de la description de l’Égypte, etc.
De forme voûtée, tel un long vaisseau, sa décoration intérieure présente deux fresques de Calliope et Uranie.
[modifier] Les salles
- La salle des Actes
- Achevée en 1621.
- La salle d’honneur
- La salle des généraux
- La salle des Jésuites
- Achevée en 1627.
[modifier] Traditions
En plus de quatre cents ans d’histoire, le Prytanée national militaire a vu l’ancrage de nombreuses traditions. Ces dernières sont fortement présentes et font partie de la vie quotidienne des élèves, également surnommés « Brutions » ou « ñass ».
Comme pour la plupart des grandes écoles, il existe un véritable esprit de camaraderie, de loyauté et de solidarité entre les élèves. Cet « esprit brution » donne au Prytanée beaucoup de son aura.
[modifier] Devise
- Noblesse oblige, Bahut aussi
- Cette devise s’inspire de la devise du Chamborant Houzards, régiment de cavalerie ancêtre du 2e régiment de hussards. À l’époque colonel, son chef de corps et propriétaire, le marquis de Chamborant choisit comme cri de ralliement du régiment « Noblesse oblige, Chamborant autant », devise reprise ensuite sous différentes formes dans l’Armée française. Elle symbolise la double abnégation de la noblesse et de l’appartenance au corps.
[modifier] Chant de tradition
Le Huron
Brution hardi compagnon
Ton honneur est ta loi,
Cœur vaillant bat en toi
Dans l’action.
Anciens dans nos traditions
Sur vos pas en monôme,
Fiers nous vous suivrons
Comme des Hurons.
Souvenirs du cher bahut
Vous resterez dans nos mémoires,
Cour d’honneur, ô jours vécus
O vieux clocher et ton histoire ;
Portons haut nos traditions
De nos anciens fêtons la gloire,
A nos aînés crions victoire
Et soyons fiers d’être Brutions
C’est le jour du grand chahut
Viens Brution à tue-tête
Chantons car c’est la fête
Au bahut.
Joyeux les pékins vont fuir
Pour des mois en vacances,
Loin des murs des jouvences
Vont fleurir.
Gloire au vieux Prytanée,
A son grand parc séculaire,
Aux lignées militaires,
Qui sous ses Chefs se sont formées.
Anciens et melons, chantons le Huron
C’est le refrain des vieux Brutions.
Anciens et melons, chantons le Huron
C’est le refrain de tradition
Le Grand jour est venu
Jour de triomphe et de fête,
Chantons tous à tue-tête
Honneur et Gloire au Vieux Bahut.
[modifier] Présentation au drapeau
La présentation au drapeau est la cérémonie officielle du début de l’année scolaire, au cours de laquelle les intégrants aux grandes écoles militaires présentent le drapeau de l’école, décoré de ses Croix de Guerre et de la Légion d’Honneur, aux élèves du Prytanée et en présence des autorités militaires. Elle prend place dans la Cour d'honneur du quartier Henri IV.
[modifier] Fête de Trime
La fête de Trime est une célébration honorant la fin de l’année scolaire, et qui dure un week-end complet. Elle donne lieu à diverses activités (bal, sport, spectacles, remise de prix…), ainsi qu’à une cérémonie militaire présidée par une autorité supérieure[8].
[modifier] Thûrne
La Thûrne est la célébration de la fête de Noël qui a lieu chaque année au quartier Gallieni, et au cours de laquelle chaque classe présente une activité divertissante. Elle est clôturée par un feu d'artifice.
[modifier] La Taupe Brutionne
La Taupe Brutionne[9] est le regroupement des élèves du Prytanée national militaire de La Flèche préparant le concours d’entrée à la prestigieuse École Polytechnique. Cette classe a été fondée en 1830.
En 1917, les élèves qui jusque là préparaient l’École Navale au sein de la Taupe, ont créé la classe de Flotte brutionne. Les élèves de la Taupe sont traditionnellement appelés les Taupins.
La Taupe Brutionne a vu passer de nombreuses personnalités depuis sa création :
- Pierre Guillaumat, ancien ministre qui a obtenu le Prix d’Honneur à son départ du Prytanée en 1924 ;
- Michel Virlogeux, qui est à l’origine du Viaduc de Millau ;
- Jean-François Clervoy, spationaute ;
- Caroline Aigle, première française pilote de chasse.
[modifier] La Corniche brutionne
La Corniche brutionne est un regroupement d’élèves préparant le concours de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr au Prytanée national militaire de La Flèche. Le mot Corniche, vient de l’endroit sous lequel le premier regroupement du genre se tenait, au collège Stanislas à Paris.
Depuis 1939, chaque promotion de la Corniche brutionne porte de nom d’un parrain, choisis parmi les anciens élèves de la Corniche morts pour la France. La liste des parrains est gravée sur des plaques de marbre dans l’escalier dit "des cyrards" où sont également disposés leurs portraits.
Les "cornichons" portent un calot bleu marine à fesse bleu claire.
[modifier] La Flotte Brutionne
Depuis 1917, la Flotte Brutionne est un regroupement d’élèves qui préparent le concours de l’École Navale au Prytanée National Militaire de la Flèche.
Elle a vu passer sous ses rangs, entre autres, l’Amiral Jacques Lanxade, seul Amiral à avoir été Chef d'état-major des armées, et l’Amiral Alain Oudot de Dainville, actuel Chef d'état-major de la marine. Les élèves de la Flotte brutionne sont surnommés les matafs et portent un bachis comme signe distinctif à l’intérieur du Prytanée.
[modifier] Les Ailes Brutionnes
Les Ailes Brutionnes sont un regroupement d’élèves qui préparent le concours de l’École de l'Air au Prytanée National Militaire de la Flèche.
[modifier] Anciens élèves célèbres
- Achille Baraguey d'Hilliers (1795-1878), maréchal de France ;
- Adrien Joseph Deutsch (1818-1895) ;
- Aimable Pélissier (1794-1864), duc de Malakoff, maréchal de France, Ambassadeur de France, Grand Chancelier de la Légion d’Honneur ;
- Alain Agenet (1922-1977), résistant ;
- Alain Oudot de Dainville, Amiral et actuel Chef d'état-major de la marine.
- Alexandre Angélique de Talleyrand-Périgord (1736-1821), Cardinal et un homme politique ;
- André Fourié (1927-1953), lieutenant tombé lors de la bataille de Diên Biên Phu, chevalier de la Légion d'honneur, Croix de Guerre des TOE avec palme ;
- Antoine Brutus Menier (1795-1853), entrepreneur et fondateur des Chocolat Menier ;
- Antoine Compagnon (né le 20 juillet 1950), polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, docteur d'État ès lettres, Professeur de littérature française à l’Université de Paris-Sorbonne et à l’Université Columbia de New-York, membre du Haut Conseil de l'éducation et professeur au Collège de France ;
- Antoine François Prévost (1697-1763), plus connu sous son titre ecclésiastique d’abbé Prévost, romancier, historien, journaliste et traducteur ;
- Aristide Aubert Du Petit-Thouars (1760-1798), capitaine de vaisseau et héros légendaire d’Aboukir ;
- Bernard Saint-Hillier (1911-2004), général de corps d'armée, grand-croix de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945 (9 citations), Croix de la Valeur Militaire (2 citations), Médaille de la Résistance ;
- Caroline Aigle (née en 1974), polytechnicienne et première femme pilote de chasse dans l'Armée de l'Air française ;
- Charles Denis Bourbaki (1816-1897), général qui se distingua dans la Légion étrangère lors de la guerre de Crimée, puis dans l'armée du Rhin puis l'armée de l'Est lors de la guerre franco-allemande ;
- Les frères Claude Chappe (1763-1805) et Ignace Chappe (1760-1830), inventeurs du Sémaphore ;
- Édouard-Jean-Étienne Deligny (1815-1902), général de division d'infanterie et grand-croix de la Légion d'honneur ;
- Ernest Courtot de Cissey (1810-1882), général et homme politique français ;
- Eugène Silvain (1851-1930), comédien à la Comédie-Française ;
- François de La Rochefoucauld (1613-1680), écrivain, moraliste et mémorialiste français, surtout connu pour ses Maximes ;
- François de Montmorency-Laval (1623-1708), premier évêque du Québec ;
- François Joseph Amédée Lamy (1858-1900), Commandant, décédé lors de la bataille de Kousséri ;
- François Louis Rousselet de Châteaurenault (1637-1716), vice-amiral et maréchal de France ;
- François Missoffe (1919-2003), homme politique ;
- Gabriel Voisin (1880-1973), l'un des plus célèbres pionniers de l'aviation ;
- Gaston de Sonis (1825-1887), Général s’étant particulièrement illustré lors de la bataille de Loigny durant la guerre de 1870 ;
- Georges Catroux (1877-1969), Général, Gouverneur Général de l'Algérie, ministre de l'Afrique du Nord, juge du Haut Tribunal militaire ayant jugé les généraux putschistes d'Alger de 1961, ses obsèques en l'église Saint-Louis-des-Invalides le 24 décembre furent retransmises en direct sur l'une des deux seules chaînes de télévision françaises de l'époque ;
- Gérard de Cathelineau (1921-1957), capitaine, Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze ;
- Henri Amiel (1907-1976), Grand Officier de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Grand Croix de l'Ordre National du Mérite, Croix de Guerre 1939-1945 (2 citations), Croix de Guerre des TOE (6 citations), Croix de la Valeur Militaire (1 citation), Médaille de la Résistance, Médaille Coloniale, Médaille du Levant, Croix du Combattant, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Médaille Commémorative des Services Volontaire dans la France Libre, Médaille Commémorative 39/45, Médaille Commémorative d'Indochine, Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et du Maintien de l'Ordre en AFN, Médaille de Sauvetage de la Marine Marchande, Commandeur de l'Ordre de l'étoile noire, Commandeur du Nicham Iftikar, Commandeur de l'Ordre de l'Etoile d'Anjouan, Commandeur de l'Ordre Royal du Cambodge, Officier de l'Ordre du Sahametrei ;
- Henri Gouraud (chercheur) (né en 1944), chercheur en informatique, inventeur, entre autres, de la technique d'ombrage en image de synthèse qui porte son nom, l'Ombrage de Gouraud ;
- Henri Gratien Bertrand (1773-1844), général du Premier empire, compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène ;
- Henri Jules Bataille (1816-1882), général de division d’infanterie et grand-croix de la Légion d'honneur ;
- Husain Bey (1893-1969), prince de Tunisie ;
- Jacques Aupick (1789-1857), Général, commandant de l'école Polytechnique, ambassadeur et sénateur ;
- Jacques Fitz-James de Berwick (1670-1734), duc de Berwick-upon-Tweed, maréchal de France était le fils naturel de Jacques II Stuart, roi d'Angleterre et d'Arabella Churchill, sœur de John Churchill, duc de Marlborough ;
- Jacques Lanxade, seul Amiral à avoir été Chef d'état-major des armées ;
- Jacques Massu (1908-2002), Général s'étant illustré dans divers bataillons de parachutistes durant la Seconde Guerre mondiale, entre autres éléments d'une carrière riche et mouvementée, Grand Croix de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945, Croix de guerre de TOE, Croix de la Valeur Militaire ;
- Jean Simon (1912-2003), général de corps d'armée, grand-croix de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-1945, Croix de Guerre des TOE, Croix de la Valeur militaire ;
- Jean Vilain (1836-1863), sous-lieutenant au Régiment étranger lors de la Bataille de Camerone ;
- Jean Picard (1620-1682), astronome et géodésien, il fut le premier à calculer le rayon de la Terre de façon précise, en mesurant un degré de latitude par triangulation le long du méridien de Paris ;
- Jean-Baptiste Budes, comte de Guébriant, maréchal de France ;
- Jean-Claude Brialy (né le 30 mars 1933), acteur réalisateur et scénariste ;
- Jean-Claude Pressac (1944-2003), chimiste et pharmacien, réfuta non seulement les thèses négationnistes et démontra le fonctionnement des crématoires d'Auschwitz et démontra l'implication de certaines entreprises allemandes dans la solution finale orchestrée par les nazis ;
- Jean-François Clervoy (né le 19 novembre 1958), spationaute français de l'Agence spatiale européenne ;
- Joseph Gallieni (1849-1916), Maréchal de France, Ministre de la Guerre, Gouverneur général du Soudan et Gouverneur général de Madagascar ;
- Kléber Haedens (1913-1976), écrivain, romancier, essayiste et journaliste ;
- Louis d'Aurelle de Paladines (1804-1877), Général, député, sénateur et décoré de la Légion d'Honneur ;
- Louis Jean Baptiste d'Aurelle de Paladines (1804-1877), général de division et grand-croix de la Légion d'honneur ;
- Louis Marie Aubert Du Petit-Thouars (1758-1831), botaniste et Académicien ;
- Louis-Nathaniel Rossel (1844-1871), Ministre de la guerre de la Commune de Paris ;
- Marin Mersenne (1588-1648), moine français appartenant à l'ordre des Minimes, mathématicien et philosophe ;
- Maurice Ponte (1902-1983), ingénieur et Académicien, considéré comme une figure importante dans le développement des radars, Médaille André Blondel, Prix Hughes de l'académie de sciences, Médaille d'or d'encouragement à l'industrie nationale, Prix Christophe Colomb, Commandeur de la Légion d'honneur, Grand croix de l'Ordre national du mérite, Commandeur des Palmes académiques ;
- Michel Virlogeux (né en 1946), architecte du Viaduc de Millau, pont le plus haut du monde ;
- Odilon Barrot (1791-1873), homme politique ;
- Oswald Bénigne de Montarby (1828-1865), chef d'escadron s'étant particulièrement distingué lors de la bataille de San Pablo del Monte durant la campagne du Mexique, et dont les actes de bravoure vaudront à son régiment entier d'être décoré de la Légion d'honneur, fait alors unique dans la cavalerie ;
- Patrick Baudry (né le 6 mars 1946), astronaute français du CNES ;
- Paul Arnault (1911-1968), Général de brigade, Commandeur de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945 (6 citations), Croix de guerre des TOE (2 citations), Médaille coloniale, Médaille des évadés, Croix du combattant volontaire, Médaille des services militaires volontaires, Médaille commémorative de la guerre 1939-1945, Médaille commémorative de la campagne d'Italie 1943-1944, Médaille commémorative de la campagne d'Indochine, Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et du Maintien de l'Ordre en AFN, Médaille Commémorative du Levant, Commandeur du Nicham Iftikar ;
- Paul Girot de Langlade (né le 11 août 1946), officier de l'armée française, haut fonctionnaire, actuellement préfet de la Guadeloupe, Chevalier de la Légion d'honneur et Officier de l'Ordre National du Mérite ;
- Paul Margueritte (1860-1918), écrivain et membre de l'Académie Goncourt ;
- Pierre Bourdan (1909-1944), journaliste et homme politique ;
- Pierre Guillaumat (1909-1991), ancien ministre et industriel qui a obtenu le Prix d’Honneur à son départ du Prytanée en 1924 ;
- Pierre Montagnon (né en 1931), historien et Officier de la Légion d'honneur à titre militaire ;
- Pierre Séguier (1588-1672), chancelier de France, duc de Villemor, homme politique et magistrat français ;
- Pol Lapeyre (1905-1925), les circonstances de sa mort pendant les combats du Maroc sont depuis 1973 l'objet d'une citation lue chaque année devant les élèves de la corniche à l'occasion du 2S ;
- Raphaël Viénot (1804-1855), colonel distingué par la Légion d'honneur ;
- René Descartes (1596-1650), célèbre philosophe, mathématicien, et physicien français, considéré comme le fondateur de la philosophie moderne ;
- René François Regnier (1794-1881), écrivain ecclésiaste ;
- René Imbot (1925-2007), Général et haut fonctionnaire français, Chef d'état-major de l'armée de terre, directeur général de la DGSE, décoré de la Légion d'Honneur et de la Croix de guerre des T.O.E. ;
- Roger André (1914-1999), résistant ;
- Théobald Dalmas de Lapérouse (1814-1903), général de division et Grand Officier de la Légion d'honneur ;
- Victor Peralda (1889-1918), capitaine s'étant particulièrement distingué lors de la première guerre mondiale (cité huit fois, dont six fois à l'ordre de l'armée), chevalier de la Légion d'honneur ;
- Yvon Briant (1954-1992), homme politique et député ;
Pour plus d’anciens élèves, voir la Catégorie Brution.
[modifier] Bibliographie
- Luc Chanteloup, Les trésors du Prytanée national militaire de La Flèche, Éditions de la Reinette, Le Mans, 1er mai 2004 (ISBN 978-2-91-356622-4 et ISBN 2-91-356622-7)
- Alain de Dieuleveult, Jean-Claude Ménard, Daniel Potron, Claude Petit, 1604-2004 : du collège royal au Prytanée Militaire, Paris, 2004
- Jules Clère, Histoire de l’Ecole de La Flèche depuis sa fondation par Henri IV jusqu’à sa réorganisation en Prytanée Impérial Militaire, Éditions Jourdain, 1853
- Bernard Beaupère, Histoire du Prytanée National Militaire, Éditions Charles Lavauzelle, 1985
[modifier] Notes et références
- ↑ « On vit arriver au Collège des Américains, des Indiens, des Tartares, des Russes et même des Chinois », François-Roger-Fidel Marchant de Burbure (1803).
- ↑ Quelques femmes célèbres (Quid).
- ↑ L’ancien château féodal est aujourd'hui l’actuel hôtel de ville.
- ↑ Le Prytanée national militaire - L’église Saint-Louis est de style baroque.
- ↑ Historique de la bibliothèque du Prytanée national militaire.
- ↑ Le Discours de la Méthode de Descartes (Wikisource).
- ↑ L’Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d’Alembert (Wikisource).
- ↑ En 2004, pour le quadri-centenaire de l’établissement, la cérémonie militaire de la Fête de Trime a été présidée par Jacques Chirac, Président de la République française.
- ↑ Site de La Taupe Brutionne.
[modifier] Sources
- Chemins de mémoire - Prytanée national militaire à La Flèche ;
- [pdf] Journées du Patrimoine ;
- Le Prytanée national militaire - L’église Saint-Louis ;
- Historique du Prytanée.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens connexes
- Brution ;
- Liste des régiments français ;
- Liste des grades dans l'armée française ;
- Liste des parrains de promotion de la Corniche Brutionne.
[modifier] Liens externes
- Site du ministère de la défense sur le Prytanée ;
- Site de l’armée de terre sur le Prytanée ;
- Site de l’association des anciens élèves du Prytanée ;
- Historique illustré des insignes du Prytanée ;
- Site non officiel du Prytanée ;
- Site de la Taupe Brutionne.
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