Wikipédia:Sélection/Tunisie
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TunisieLa Tunisie Près de 40% de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de terres très fertiles, berceau de la civilisation carthaginoise qui atteignit son apogée au IIIe siècle, avant de devenir le « grenier à blé » de l'Empire romain. Depuis 1957, la Tunisie est une république présidentielle à la tête de laquelle se trouve actuellement Zine el-Abidine Ben Ali. Intégrée aux principales instances de la communauté internationale, elle fait également partie de la Ligue arabe, de l'Union africaine et de la Communauté des États sahélo-sahariens. De nombreuses traces d'industrie humaine datant du paléolithique inférieur témoignent de l'ancienneté du peuplement de l'actuelle Tunisie. De plus c'est ici qu'est découvert (à 20 kilomètres à l'est de Gafsa) le plus ancien édifice religieux au monde (datant de plus de 40 000 ans) qui est constitué d'un amoncellement d'objets dédiés aux esprits ou aux forces de la nature. À une civilisation littorale dite ibéro-maurusienne et à une autre dite capsienne succède le néolithique. À cette période, la présence humaine est conditionnée par la formation du Sahara qui acquiert son climat actuel. De même, c'est à cette même époque que le peuplement de l'actuelle Tunisie voit sa population s'enrichir par l'apport des Berbères. |
Habib BourguibaHabib Bourguiba Il devient à l’âge de 31 ans le leader du mouvement pour l’indépendance de la Tunisie. En 1956, son but étant atteint, il s’emploie à mettre sur pied un État moderne en tant que président, fonction qu’il exerce du 25 juillet 1957 à sa destitution le 7 novembre 1987. Durant sa présidence, un culte de la personnalité se développe autour de sa personne et il porte alors le titre de « combattant suprême ». Toutefois, l’éducation et la défense de l’égalité entre hommes et femmes sont une priorité pour lui, ce qui en fait une exception parmi les dirigeants arabes. Néanmoins, la fin de sa présidence est marquée par la montée du clientélisme et de l’islamisme. Né officiellement en 1903 à Monastir, Habib Bourguiba est le fils d’un officier de la garde que la France avait accordée au bey de Tunis. Il est le dernier de 8 enfants issus d’une famille de condition modeste. Pourtant, son père Ali et sa mère Fatouma souhaitent qu’il reçoive une instruction moderne comme ses aînés : il effectue donc ses études primaires et obtient son certificat d’études primaires à l’école sadikienne en 1913, année de la mort de sa mère. Il entame ensuite ses études secondaires au prestigieux collège Sadiki de Tunis où il décroche un brevet d’arabe avant de s’inscrire au lycée Carnot. Ses meilleurs amis sont alors Tahar Sfar et Bahri Guiga. Il obtient son baccalauréat en 1924 puis s’inscrit à la Sorbonne. C’est à Paris qu’il rencontre Mathilde Le Fras. Alors que son père meurt en 1926, Mathilde lui donne un fils, Habib Bourguiba Jr., qui naît le 9 avril 1927 (à un mois de ses examens). Il obtient respectivement une licence en droit et le diplôme supérieur d’études politiques de l’École libre des sciences politiques en 1927. Il rentre ensuite à Tunis pour exercer le métier d’avocat, parallèlement à d’autres activités, notamment politiques: il adhère ainsi au Destour, parti qui milite en faveur de l’indépendance du pays. |
Aboul-Qacem EchebbiAboul-Qacem Echebbi (أبو القاسم الشابي) ou Aboul Kacem Chabbi ou Abou el Kacem Chebbi, né en février 1909 à Tozeur et décédé le 9 octobre 1934 à Tunis, est un poète tunisien qui est considéré unanimement comme le poète national de la Tunisie. Echebbi naît en février 1909 (sans doute le 24) au sein d'une famille lettrée et noble. Son père, zitounien de l'Université al-Azhar du Caire, est un cadi. Cette fonction amènera la famille Echebbi à parcourir la Tunisie : Siliana, Gafsa, Gabès, Thala, Medjez el-Bab, Ras Jebel, Zaghouan, etc. Sa poésie gardera la trace de la variété de ces paysages, d'autant plus que le jeune garçon mène une vie plus contemplative que ses camarades car il souffre très tôt d'un cœur fragile. En octobre 1920, il doit suivre la voie tracée par son père : il entre à l'Université Zitouna à Tunis et habitera dans des médersas pendant 10 ans (jusqu'à son mariage). Alors que ses 3 frères cadets sont inscrits dans des écoles franco-arabes, Aboul-Qacem suit une formation dans un arabe pur et classique. Il apprend à connaître les auteurs occidentaux (Alphonse de Lamartine, John Keats, etc.) à travers les traductions arabes qu'il trouve dans la fréquentation assidue des bibliothèques de la Khaldounia (institut fondé par les nationalistes tunisiens) ou du Club littéraire des anciens du collège Sadiki. Il lit également les poètes arabes (notamment libanais) comme Khalil Gibran. Il participe aussi à l'effervescence de la jeunesse intellectuelle dans un climat de contestation de l'enseignement zitounien qui agite alors la capitale. Dès l'âge de 14 ans, Chebbi écrit ses premiers poèmes. |
Amina SrarfiAmina Srarfi (امينة صرارفي), née en 1958 à Tunis, est la première femme chef d'orchestre de Tunisie et de l'ensemble du monde arabe. Elle est tombée dans la musique quand elle était petite en écoutant son père Kaddour Srarfi, violoniste, chef d'orchestre et compositeur de musique classique arabe. Chanteuse à ses débuts, elle est diplômée de musique arabe en 1979, titulaire par la suite du premier prix de violon et d'un DEUG en musicologie. Elle a également suivi des stages de direction d'orchestre à Paris. Srarfi fait ses débuts professionnels dans l'enseignement pendant 10 ans. Puis, en 1988, elle se décide à créer et à diriger la première école privée de musique à qui elle donne le nom de son père : Conservatoire Kaddour Srarfi de musique et de danse. Membre depuis 1982 de l'Orchestre symphonique de Tunis, elle dirige en parallèle la chorale d'enfants de l'Établissement de la radiodiffusion-télévision tunisienne et s'illustre dans la production d'émissions radiophoniques (RTCI) et télévisées. En 1984, lors du Festival de la médina, elle est élue meilleure chanteuse pour la sauvegarde du patrimoine. Un an plus tard, elle clot (en tant que chanteuse) le Festival de Carthage sous la baguette d'Abdelhamid Ben Aljia et chante à l'Olympia de Paris. En 1992, elle défie l'hégémonie masculine de La Rachidia et de la radio nationale en créant le premier orchestre féminin de musique savante « El'Azifet » qu'elle dirige elle-même, ce qui représente une première dans le paysage musical arabe. Elle travaille avec son mari, Fayçal Karoui, conseiller artistique de la troupe et compositeur polyvalent qui, par son écriture et sa nouvelle vision de la musique, l'aide à réactualiser le répertoire classique arabe et à créer un répertoire propre à son orchestre. Elle est décorée en 1993 du titre d'officier puis, en 2001, du titre de commandeur du Mérite culturel. Lors de la Journée nationale de la femme, le 13 août 2001, elle est décorée officier au titre de la République. |
Chott el-JéridLe Chott el-Jérid est la plus vaste dépression saline de Tunisie avec une superficie d'environ 5000 km². Il se prolonge à sa pointe orientale par le Chott el-Fejaj long de près d'une centaine de kilomètres. Déployé sur un axe est-ouest entre Nefta (à l'ouest) et El Hamma (à l'est), l'ensemble couvre pratiquement la largeur du sud tunisien, entre le golfe de Gabès et la frontière algérienne, distants du chott d'une vingtaine de kilomètres. Le Chott el-Gharsa, en Tunisie, puis le Chott Melhrir, en Algérie, terminent cet ensemble de dépressions fermées à évaporation intense. Le Jérid, le Fedjaj et le Gharsa sont « de vastes sebkhas. Mais on continuera à les désigner par le nom de chott consacré par l'usage ». « Pendant l'hiver, on peut observer une nappe superficielle d'épaisseur variable qui couvre les chotts. Par contre, au cours de la longue période sèche de l'été, la lame d'eau superficielle cède la place, après évaporation, à une mince pellicule de sel. » Le sel du chott est exploité et exporté. |
KerkennahLes Kerkennah (قرقنة), parfois orthographié Kerkenna ou Kerkena, sont un archipel tunisien de la mer Méditerranée situé à une vingtaine de kilomètres au large de Sfax. Administrativement, il constitue une délégation rattachée au gouvernorat de Sfax. Il est composé de 6 îles dont 2 sont peuplées : Gharbi (ou Mellita du nom du village qu'elle abrite) et Chergui (ou Grande Kerkennah). Elles sont reliées entre elles par une chaussée existant dès l'époque romaine d'une longueur de 600 mètres. L'unique route asphaltée, qui traverse l'archipel entre Sidi Youssef (à l'extrémité ouest) et El Attaya (à l'extrémité est), mesure 35 kilomètres. Le périmètre de l'archipel dépasse 160 kilomètres. Les Kerkennah ont une population qui approche 15 000 habitants répartis entre une douzaine de villages (Mellita, Ouled Yaneg, Ouled Kacem, Ouled Bou Ali, Remla ou Erramla, Kellabine, El Abbassia, Ech Chergui ou Chergui, Ennajet ou Najet, Kraten, El Attaya). Le peuplement de l'archipel (ou plutôt son repeuplement après plusieurs siècles de décrue) remonte au XVIIIe siècle grâce à l'immigration de populations du Sud tunisien et de la Libye. Les ressources limitées de l'archipel et la tradition migratoire des Kerkenniens maintiennent la population à ce niveau depuis plusieurs décennies. Durant l'été, elle décuple avec le retour saisonnier des émigrés de la Tunisie continentale (surtout de Sfax et Tunis) mais aussi de l'étranger (France ou Italie) : l'archipel compte alors près de 150 000 habitants. |
KerkouaneKerkouane (كركوان) est un site antique tunisien situé sur la côte orientale de la péninsule du cap Bon (à 12 kilomètres au nord de Kélibia). Il abrite une cité et une nécropole puniques inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis le 28 novembre 1986 car ce sont les seuls exemples d'architecture punique à n'avoir pas subi de modifications de la part de civilisations postérieures. En effet, probablement détruite et abandonnée durant la Première Guerre punique (milieu du IIIe siècle av. J.-C.), la cité ne sera pas reconstruite par les Romains. Kerkouane, l'une des plus importantes cités puniques avec Carthage, Hadrumète et Utique, exista pendant près de 400 ans. La découverte du site, plus ou moins dûe au hasard, est attribuée à Pierre Cintas et Charles Saumagne et date de 1952. La première fouille régulière est décidée en 1953 sous la direction de Cintas (alors inspecteur des antiquités puniques à Tunis). L'absence de céramique romaine permet d'opter pour l'hypothèse d'un site pré-romain (en l'occurrence punique). La découverte d'une coupe ionienne permet de dater la fondation approximative du site à plus de 6 siècles av. J.-C.. |
Prise de TunisLa prise de Tunis est le nom d'une bataille ayant lieu en 1535 entre les troupes l'amiral ottoman Khayr ad-Din Barberousse et les troupes de l'empereur espagnol Charles Quint. Elle se solde par l'occupation de Tunis qui durera jusqu'en 1574. Installé à Alger d'où il dirige des razzias contre les îles et le littoral méditerranéen espagnols, Khayr ad-Din Barberousse désire s'emparer de Tunis pour conforter ses assises et entreprendre d'autres conquêtes. Sa proximité avec l'Italie en fait en effet une position-clé pour attaquer directement la Sardaigne, la Sicile et le royaume de Naples. Le 22 août 1534, la conquête de Tunis est facilitée par des querelles de succession qui affaiblissent la dynastie des Hafsides, particulièrement son roi, Abû `Abd Allâh Muhammad al-Hasan, considéré comme vassal de Charles Quint, qui ne contrôle plus que la capitale, une grande partie du Sud tunisien lui échappant. Barberousse installe même une garnison à Kairouan. Mais, après l'expérience malheureuse du Peñón d'Alger, Charles Quint ne peut plus permettre à Barberousse d'installer un nouveau nid à corsaires. Le 14 mai 1535, au départ de Barcelone, l'empereur prend la tête d'une expédition qui réunit l'ensemble de la chrétienté sauf Venise et la France : le pape Paul III, Gênes et son amiral Andrea Doria, l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, une partie de la noblesse portugaise (dont le beau-frère de Charles), les vétérans allemands et italiens commandés par le marquis del Vasto (gouverneur de Milan). En tout plus de 250 navires de toutes tailles (dont 25 caravelles envoyées par le roi du Portugal et 48 galères), 25 000 fantassins et cavaliers soldés, sans compter de nombreux aventuriers. |
Grande mosquée de KairouanLa Grande mosquée de Kairouan est l'une des principales mosquées de Tunisie. Élevée par Oqba Ibn Nafaa à partir de 670 (an 50 de l'hégire), alors que la ville de Kairouan est fondée, elle porte également le nom de mosquée de Sidi Okba. Elle s'étend sur 900 m² et est considérée, en Occident musulman, comme l'ancêtre de toutes les mosquées du Maghreb. Sous les Aghlabides, la renommée de la Grande mosquée et des autres sanctuaires de Kairouan fait que la ville se développe et se repeuple peu à peu. L'université constituée de savants qui se réunissent dans la Grande mosquée est un centre de formation aussi bien pour l'instruction de la pensée musulmane que pour les sciences profanes. On peut comparer son rôle à celui de l'Université de Paris au Moyen Âge. Avec le déclin de la ville, le centre de formation intellectuelle se déplace vers l'Université Zitouna de Tunis. L'état actuel de la mosquée remonte à la dynastie des Aghlabides (hormis quelques restaurations partielles et quelques adjonctions postérieures). Elle fait précédemment l'objet de plusieurs reconstructions au rythme des invasions successives de Kairouan. Hormis le mihrab, aucun élément n'est antérieur au IXe siècle. Peu de temps après sa construction, la mosquée est détruite durant l'occupation de Kairouan par les Berbères qui sont initialement menés par Kusayla (vers 690). Elle est reconstruite par l'émir arabe Hassan Ben Noman environ 10 ans plus tard. Avec l'accroissement de la population de Kairouan, Hichâm ibn Abd al-Malik, calife omeyyade de Damas, fait effectuer des travaux dans la ville (vers 723) et fait abattre (à l'exception du mihrab) puis reconstruire la mosquée. |
Ksour de TunisieLes ksour de Tunisie sont essentiellement concentrés dans le sud-est du pays (dans la zone comprise entre Matmata et Tataouine) où l'on en dénombre environ 150. Ces édifices font partie du patrimoine culturel de cette région de la Tunisie et témoignent de son évolution historique et sociologique. Ils suscitent un grand engouement de la part des touristes. Les ksour se sont déplacés du haut de la montagne vers la plaine en fonction des nécessités historiques et économiques. Dans tous les cas, le ksar (singulier de ksour) est avant tout un grenier constitué de cellules d'engrangement, appelées ghorfas, à l'usage d'une ou plusieurs tribus. Ces tribus sont d'abord berbères, puis également arabes à partir du VIIe siècle avec la conquête arabo-musulmane, le sud-est tunisien n'ayant pas connu de « véritable peuplement (...) ni par les Carthaginois ni par les Romains ni par les Byzantins ». Après les invasions hilaliennes au XIe siècle, les Berbères sont refoulés dans les montagnes quand les Arabes occupent les plaines. Dès lors, les rapports entre ces deux types de tribus hésitent « entre la confrontation, le servage et la protection pour aboutir à la complémentarité basée sur les échanges commerciaux des produits de la montagne et de la plaine ». La classification naturelle suivante suit celle proposée par Hédi Ben Ouezdou dans son ouvrage cité en référence. |
Oussama MellouliOussama Mellouli (أسامة الملولي), né le 16 février 1984 à La Marsa (Tunisie), est un nageur tunisien spécialisé dans le 400 mètres 4 nages. Il mesure 1,89 m pour 79 kilos. Il quitte la Tunisie à l'âge de 15 ans pour aller étudier et s'entraîner en France. Après son baccalauréat, il continue ses études aux États-Unis. Il vit aujourd'hui à Los Angeles où il étudie l'informatique et s'entraîne à l'Université de la Californie du Sud. À l'âge de 22 ans, Ous possède un palmarès impressionnant à toutes les échelles et accumule les performances. Il possède le record d'Afrique en 400 mètres 4 nages après l'avoir battu à 2 reprises. La première fois en finissant 5e aux Jeux Olympiques d'Athènes en 2004 et la deuxième fois aux championnats du monde de Montréal de 2005, avec un temps de 4:13:98, en occupant la troisième marche du podium. Il remporte alors une médaille de bronze derrière l'australien Grant Hackett et le russe Yuri Prilukov. Il réalise une performance historique durant les mêmes échéances en finissant 5e en 800 mètres avec l'un des dix meilleurs temps jamais réalisés dans toute l'histoire de la natation. Il remporte également une deuxième médaille de bronze aux 400 mètres nage libre avec un temps de 3:46:08. |