Utilisateur:Philippe317/Économie de la Suisse
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
- Pour d'autres thèmes sur la Suisse, voir l'index thématique.
Suisse | ||
Données générales | ||
Monnaie | 1 Francs suisse = 100 centimes | |
---|---|---|
Année fiscale | année calendaire | |
Organisations économiques | AELE, OMC, FMI, BERD, CNUCED, BIRD et OCDE | |
Statistiques [1] | ||
Classement IDH | 9 (2006) | |
PIB (milliards) | $ 386.8 (2006) | |
Classement PIB à parité de pouvoir d'achat | par volume : 41e (2006) per capita : 18 (2006) |
|
PIB par habitant | $ 33'600 (2006) | |
Croissance | 2.9 % (2006) | |
Inflation | 1.2 % (2006) | |
Chômage | 3.3% (2006) | |
PIB par secteur | agriculture : 1.5% industrie : 34% services : 64.5% (2006) |
|
Population active (millions) | 3.81 (2006) | |
Population active par secteur | agriculture : 4.6% industrie : 26.3% services : 69.1% (1998) |
|
Pop. sous le seuil de pauvreté | 5.6% (2006) | |
Industries principales | Chimie, mecanisme, électronique | |
Partenaires commerciaux | ||
Exportations (milliards) | $ 166.3 (2006) | |
Principaux partenaires | Allemagne, États-Unis, Italie, France | |
Importations (milliards) | $ 162.3 (2006) | |
Principaux partenaires | Allemagne, Italie, France, États-Unis | |
Finances publiques | ||
Dette | 56% du PIB | |
Dette externe (millions) | $ 1'077'000 | |
Aide (millions) | $ 1'100 (1995) | |
n/d= non déterminé(e) |
Malgré l'absence de ressources naturelles, l’économie suisse figure parmi les plus prospères et les plus développées du monde. Le taux de chômage y est particulièrement bas ainsi que le taux d'inflation.
Sommaire |
[modifier] Historique
[modifier] Infrastructure
[modifier] Routes, transports
Transports | ||
---|---|---|
Routes (2003) | ||
Nationales | 1 759 km | |
dont autoroutes | 1 351 km | |
Cantonales | 18 088 km | |
Communales | 54 446 km | |
Rail (2003) | ||
3 636 km | ||
Aéroports (2004) | ||
Aéroports internationaux | 3 | |
Aérodromes régionaux | 10 | |
Champs d'aviations | 44 | |
Sources: World Factbook, OFS |
De part sa position géographique au centre de l'Europe, la Suisse possède un réseau routier et de chemin de fer dense. La traversée des Alpes constitue un enjeu stratégique pour les transports européens puisque les Alpes (qui recouvrent une bonne partie du pays) séparent le Nord et le Sud de l'Europe. Depuis les débuts de l'industrialisation des pays européens, la Suisse a dû constamment améliorer son réseau transalpin (en 1882, inauguration du trafic par le tunnel du Saint-Gothard, long de 15 km ; en 1906 avec le tunnel du Simplon…) pour favoriser son attractivité pour la localisation de nombreuses entreprises et sa position de plaque tournante des échanges.
Cette position stratégique revient régulièrement lors de négociation avec l'Union européenne : le 21 mai 2000, le peuple suisse a accepté les sept accords bilatéraux parmi lesquels figurent la libéralisation et l'harmonisation du trafic européen avec la Suisse qui prévoit d'augmenter la limite de poids des camions moyennant une taxe et prévoit d'intensifier la promotion du trafic ferroviaire via les Alpes.
Toutefois, de nombreux écologistes et riverains se battent pour une diminution du trafic et l'arrêt des constructions de nouvelles routes, sources de pollution et de nuisances sonores.
[modifier] Énergie
La Suisse est très pauvre en matières premières et ne dispose pas d'énergies fossiles. Un de ses grands atouts pour produire de l'électricité est sa position géographique au cœur de l'Europe et ses ressources hydrauliques : château d'eau de l'Europe, elle est la source de grands fleuves européens comme le Rhône ou le Rhin, ce qui favorise la construction de barrages pour la production énergétique[1].
La production d'énergie est principalement assurée grâce à l'énergie hydraulique (56,2 %) et l'énergie nucléaire (39,5 %). Un projet nommé « sortir du nucléaire » qui prévoyait la diminution de la production d'énergie nucléaire a été refusé par vote populaire. Un autre projet visant la libéralisation du marché de l'électricité à été décliné également.
En 2003, la production atteint 62 373 GWh.
En 2005, la Suisse est devenue définitivement un importateur net d’électricité: 6,3 milliards de kWh ou près de 7,6% des besoins finaux ont dû être importés (principalement de France). La quantité d'électricité exportée atteignait en 2000, 31,4 milliards de kWh. Les autres formes d'énergie principalement importée est l'énergie fossile : 12 millions de tonnes de pétrole brut. Le charbon atteint 116 milliers de tonnes et le gaz 110 000 térajoules équivalent énergie.
Les principaux consommateurs d'énergie sont, dans l'ordre, les transports (32,9%), les ménages (28,4%), l'industrie (19,7%) et les services (17,3%). Les dépenses des consommateurs finaux atteignent 23 milliards de CHF, soit 5,5 % du PIB.
Électricité | ||
---|---|---|
Production totale - dont hydraulique - nucléaire - autres |
61.97 milliard kWh (2004) 56.2% 39.5% 4,3% |
|
Consommation | 56.93 milliard kWh (2004) | |
Source: CIA Word Factbook |
[modifier] Télécommunication
Le marché des services de télécommunications (téléphonie, poste…) s'est libéralisé en Suisse dès 1998 avec la division des PTT (Poste, Téléphone, Télégraphe) en deux entités distinctes: La Poste et Swisscom. Si la Poste reste encore une société publique qui garde le monopole pour les lettres (100g)et les colis (jusqu'à 2Kg) il n'en est pas de même pour le marché de la téléphonie avec la création d'une société anonyme, Swisscom, dont la part de l'État est majoritaire dans le capital.
[modifier] Téléphonie fixe et mobile
Cette libéralisation permettra l'entrée de nombreux concurrents sur la téléphonie fixe mais l'arrivée de deux nouveaux opérateurs de téléphonie mobile : Orange et Diax (Sunrise actuellement). Cette concurrence permettra la réduction des côuts liés à la télécommunication.
Toutefois, cette libéralisation n'est pas complête: Swisscom possède encore le monopole sur le dernier kilomètre (ce qui relie l'abonné à la centrale). Ce monopole est en cours de discution: certains pensent que la fin de ce monopole permettra la baisse des tarifs à l'accès à internet (la Suisse possède un des accès ADSL le plus cher d'Europe) et le prix du fixe ; la plus grande crainte des opposants est que cette libéralisation entraîne une fossé technologique entre la ville et la campagne.
En 2002, on recensait plus de 5.4 millions de raccordements au réseau fixe et 6.1 millions de clients au réseau mobile (2003). Actuellement, la couverture des réseaux mobiles atteint 99,9% de la population. Selon un étude, 84 % de la population possède un mobile. Les entreprises de téléphonie (fixe et mobile) enregistre un chiffre d'affaire d'environs 14 milliards de CHF (9,1 milliard d'euros)
[modifier] Internet
Internet a connu une progression fulgurante en Suisse dès les années 2000. En 2003, il y avait 2,7 millions d'abonnés à internet, ce qui fait de la Suisse un des pays européens dont le nombre d'internautes par rapport à la population est le plus fort (la France en tête).
L'accès à internet à haut-débit, avec 1 282 000 accès en 2004, possède un des taux de pénétration les plus élevés d'Europe après la Belgique, le Danemark et les Pays-Bas. Le prix pour le haut-débit est plus cher que la moyenne européenne. Ceci peut être expliqué par le monopole que Swisscom possède sur le dernier kilomètre (voir précédemment dans la partie Téléphonie) mais aussi par le coût de la vie relativement élevé.
Le câble et l'ADSL possèdent des parts de marché presque égales dans l'accès à l'internet à haut-débit avec un léger avantage pour l'ADSL[2].
[modifier] Médias
Télécommunications et internet | |
---|---|
Téléphonie | |
Nombre de lignes fixes (2002) - soit pour 100 habitants |
5.4 millions 55 |
Nombre de lignes mobiles (2003) - soit pour 100 habitants |
6.1 millions 84 |
Internet | |
Domaine | .ch |
Nombre d'abonnés (2003) | 2.7 millions |
Radio Télécommunications | |
Ménages avec un poste TV (2002) | 95 % |
Ménage avec un poste radio (2002) | 98 % |
Sources: World Factbook, OFS |
Avec ses quatre langues (français, allemand, italien et romanche) et sa division en cantons, la Suisse contient bon nombre de journaux, télévisions et radios locales. SRG SSR idée suisse est le groupe audiovisuel public de la Suisse : il s'occupe des télévisions nationales dans les quatre langues, la Télévision Suisse Romande (TSR), Schweizer Fernsehen (SF), Televisione svizzera di lingua italiana (TSI) et Televisiun Rumantscha (TVR) ainsi que des radios nationale.
En raison du faible marché de la Suisse, il y a peu de chaînes télévisuelles privées nationales pour les régions autres que germanophones. Les principales chaînes concurrentes du service public sont essentiellement les chaînes allemandes (RTL, SAT…), françaises (TF1, M6…) ou italiennes (RAI uno…) voisines.
Dans le domaine de la presse romande (francophone), le groupe Edipresse contrôle la plus grande partie des quotidiens francophone tels que La Tribune de Genève, Le Matin, Le Temps ou encore le 24 heures. Les autres quotidiens deviennent de plus en plus rare ou sont concentrés sur une region précise : citons La Liberté, Le Courrier ou encore Le Nouvelliste (Sion) pour la région du Valais.
Il existe aussi des journaux hebdomadaires comme L'Hebdo ou L'illustré et divers journaux spécialisés.
Précisons que le groupe Edipresse a lancé sur le marché romand un nouveau quotidien gratuit le 31 octobre 2005, du nom de Matin Bleu, devançant ainsi son concurrent alémanique Tamedia, qui amène de l'autre côté de la barrière du Rösti son journal gratuit 20 minutes le 8 mars 2006. Financés par leurs recettes publicitaires et tirés chacun à plus de cent mille exemplaires, les nouveaux gratuits remportent un franc succès, notamment auprès des utilisateurs des transports en commun.
Côté alémanique (germanophone), les quotidiens importants sont le Neue Zürcher Zeitung, le Berner Zeitung, le Tages Anzeiger et le Blick. Bon nombre de journaux gratuits existent également comme le 20 minuten dans les régions Suisse allemande ou le GHI (Genève) et le Lausanne cité.
[modifier] Sructure économique
Les trois secteurs économiques en chiffres (2003)[3] :
- Secteur primaire : 4,1% de la population, en diminution.
- Secteur secondaire : 23,9% de la population, en diminution.
- Secteur tertiaire : 72% de la population, en augmentation.
Notons au passage que la différence entre le taux d'activité entre les femmes et les hommes est relativement importante puisqu'en 2003, il n'y avait que 49,9% de femmes occupées à plein temps contre 63% des hommes.
[modifier] Agriculture
Le secteur primaire occupe une place minime dans l'économie suisse. Le coût de l'agriculture ne permet pas la vente à l'étranger sans aide de l'État se chiffrant en milliards de CHF ce qui permet de faire vivre dans des conditions raisonnables bon nombre d'agriculteurs-paysagers. La consommation de produits biologiques et les restrictions à l'utilisation d'engrais et pesticides commence à prendre de l'importance en Suisse. Les contrôles sont très stricts et sont un des principaux facteurs bénéficiant à l'image de l'agriculture suisse, qui mise sur la qualité de ses produits, auprès de la population.
Les organismes génétiquement modifiés sont encore à l'heure actuelle en cours de débat et des sondages récents montrent que la population suisse est plutôt pour la recherche dans ce domaine (le groupe Syngenta, issu de la branche Agro de Novartis, est actuellement un des leaders mondiaux dans ce domaine), mais elle est plutôt méfiante quant à la consommation de ces produits. Lors d'un referendum d'initiative populaire, le 27 novembre 2005, les Suisses ont voté à 55,7 % pour un moratoire de 5 ans sur l'utilisation d'OGM, s'opposant à la volonté de leur gouvernement[4].
L'entreprise suisse Nestlé, dont le siège se trouve à Vevey, est le leader mondial de l'agroalimentaire.
|
|
Agriculture écologique : au moins 7% du domaine cultivable de chaque paysan du plateau est réservé pour des prairies non cultivées dites extensives pour lesquelles il reçoit de la Confédération jusqu'à 1 500 francs par hectare en compensation. En principe une prairie ne doit pas être fauchée avant le 15 juin. De plus, en 2004, il leur est demandé de prendre des mesures pour limiter l'impact sur la faune et la flore comme :
- faucher en bandes ou en commençant à l'intérieur pour terminer vers l'extérieur ;
- ne pas broyer immédiatement après la coupe
Les Suisses sont les premiers consommateurs, et de loin, de produits issus du commerce équitable, qui garantit, pour des produits alimentaires tels que le café, les bananes ou encore le thé, un prix raisonnable et de bonnes conditions de travail et de vie au producteur. Cette tendance est en progrès constant.
Voici les chiffres publiés par Max Havelaar sur la consommation de produits portant le label Max Havelaar par an et par habitant en 2004[5] :
- 1. Suisse 19€
- 2. Luxembourg 4,80€
- 9. USA 1,10€
[modifier] Industrie
Le secteur secondaire continue de régresser depuis les années 1970. Les raisons principales sont :
- la délocalisation des activités du secondaire, dûe en partie à des coûts interieurs trop élevés ;
- le déplacement de la production vers l'Asie ou les pays de l'Est (relocalisations).
Malgré cela, les secteurs de la mécanique, de l'électronique, de l'horlogerie, de la technologie médicale et de la chimie fine sont reconnus pour leur qualité et leur innovations. Parmi les entreprises exerçant dans ces domaines, notons Novartis (leader mondial des medicaments génériques (2005) et une des plus grosses entreprises médicales), Hoffmann-La Roche (médicaments) et Swatch (montres et mécanique de précision via ses filiales).
[modifier] Service
Actuellement, la majorité des emplois se situe dans le secteur tertiaire et continue de progresser dans ce domaine notamment grâce à l'importance du système éducatif, de système de santé, des activités financières, des assurances, des transports ainsi que des entreprises dites de conseils. De plus, l'augmentation du niveau de vie, considérable en Suisse depuis le milieu du XXe siècle a participé à la progression du secteur grâce à un regain d'intérêt pour les activités de loisirs (vacances, cinéma, activités sportives, ...). Le tourisme, les banques et les études d'ingénieur sont des secteurs importants.
[modifier] Tourisme
[modifier] Banque et gestion de fortune
Le domaine bancaire et de gestion de fortune a une bonne réputation à l'étranger. La neutralité du pays notamment durant les deux guerres mondiales a favorisé l'arrivée de capitaux étrangers dans les banques suisses (le dossier des fonds en deshérence).
Le plus grand établissement bancaire suisse et un des plus importants dans le monde est l'UBS, qui a réalisé en 2004 un bénéfice net de 8 milliards de CHF (5,2 milliards d'euros). Le second est le Crédit Suisse qui réalise un bénéfice net de 5,6 milliards de CHF (3,7 milliards d'euros). Les établissements bancaires suisses geraient en 2003 environs 3 293 milliards de CHF (2 138 milliards d'euros)[6].
Paradis fiscal ? : La Suisse n'est généralement pas considérée comme un paradis fiscal.
Pour échapper, au moins en partie, à la fiscalité sur les hauts revenus, considérée comme « confiscatoire » dans leur pays, quelques milliers de personnes privilégiées choisissent de vivre en Suisse. Ils y bénéficient notamment du forfait fiscal payé en lieu et place des impôts ordinaires sur le revenu et la fortune, et calculé sur les dépenses du contribuable - son train de vie en quelque sorte. En pratique, l'administration helvétique considère qu'il doit représenter au minimum cinq fois le montant du loyer annuel de la personne assujettie ou de la valeur locative du logement dont elle a la jouissance. Les personnes beneficiant d’un forfait fiscal ne peuvent pas travailler (percevoir une rémunération) en Suisse.
Le secret bancaire de la Suisse est garanti par l'Art. 47 de la Loi fédérale sur les banques et les caisses d’épargne. Il a été introduit en 1934 et interdit à un représentant d'une banque de divulguer la moindre information (bancaire ou non) d'un de ses clients. Il s'agit, en quelque sorte, d'un secret professionnel, au même titre que le secret médical. Toutefois, ce secret peut être levé lors d'une procédure d'entraide judiciaire internationale. Cette « discrétion » peut favoriser l'arrivée de nouveaux capitaux, tout comme la stabilité du franc suisse ou la stabilité politique[7][8].
[modifier] Commerce extérieur
Les exportations représentent 123 milliards de CHF ( 80 milliards d'euros). Les principaux partenaires sont l'Allemagne, la France et l'Italie ; l'Union européenne reçoit 60% des exportations.
Le 4 juillet 1984, la Suisse a adopté une ordonnance réglementant les preuves documentaires de l'origine des marchandises en matière de commerce extérieur, entrée en vigueur le 1er janvier 1985, et modifiée à plusieurs reprises depuis[9].
Les principaux secteurs d'exportation suisses sont la chimie et l'industrie pharmaceutique (45 milliards de CHF) et l'industrie de précision comme l'horlogerie (montres), l'électronique ou encore les machines-outils (56 milliards de CHF).
Le commerce extérieur est le principal contributeur du PIB de la Suisse. Il était de 11 543 dollars par habitant en 2001 contre 7 000 $ par habitant pour l'Allemagne et 6 000 $ pour la moyenne de l'UE[10].
Bien que située au milieu de la zone monétaire de l'euro, la Suisse maintient l'usage de sa propre monnaie, le franc suisse qui subit une faible inflation. La pression de ses partenaires commerciaux la pousse sans cesse à s'aligner sur leurs normes, bilatérales et autres conventions, en particulier en matière de coopération entre États pour la lutte contre le blanchiment d'argent et contre le terrorisme. La politique traditionnelle de tolérance vis-à-vis de la soustraction fiscale est battue en brêche et est en évolution restrictive.
La Suisse est membre de nombreuses organisations internationales comme l'ONU (à laquelle elle a adhéré tardivement, le 10 septembre 2002), l'OMC (Organisation mondiale du commerce), le FMI (Fond monétaire international), la Banque mondiale, l'OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économique), L'AELE (Accord Européen de Libre Echange), la BERD (Banque Européenne pour la reconstruction et le développement) et la CNUCED (Conférence des Nations unies pour le Commerce et le Développement). De nombreux autre accords bilatéraux avec d'autres pays, comme l'Union européenne ou les États-Unis par exemple, ont été conclut également.
Après une votation populaire de 1992, la Suisse a refusé[11] son adhésion à l'EEE (Espace économique européen).
[modifier] Économie nationale
Le Produit intérieur brut (PIB) est en constante augmentation jusqu'au début des années 1990 ; celui-ci connait depuis un ralentissement. Aujourd'hui il reste relativement stable et n'augmente que de façon marginale même si les analystes estiment qu'il y a eu une reprise pour l'année 2004.
En 2003, il est de 433,3 milliards de CHF (soit 281,3 milliards d'euros). En 2004, la croissance du PIB réelle a atteint 1,7%. avec une croissance négative de 0,1% au 4e trimestre après cinq trimestres de croissance positive[12].
[modifier] Productivité
Le PIB par habitant de la Suisse est parmi les plus élevés au monde. Entre autres raisons, citons l'orientation de la production vers des produits à forte valeur ajoutée et le domaine très actif des services.
À titre de comparaison, le PIB/hab en 2005, en parité de pouvoir d'achat , est de 33 600 $ en Suisse, alors qu'en Allemagne il est de 28 500 $ et de 27 700 $ dans l'OCDE.
[modifier] Vie active
La durée hebdomadaire du travail en Suisse est une des plus longue d'Europe derrière le Royaume-Uni, avec une moyenne 42 heures pour un salarié à temps complet [13]. Très peu de grèves se produisent grâce notamment à une convention signée entre le patronat et les syndicats en 1937 appelée Paix du Travail: cette convention établit des règles de conciliation lorsqu'un conflit intervient. Cette solution, qui favorise la discussion plutôt que l'action, a permis de réduire les pertes de journée de travail.
En octobre 2004, les syndicats du SIB, de la FTMH et de la FCTA ont décidé de fusionner pour donner naissance à Unia qui fédère désormais 200 000 personnes dans environ 60 branches professionnelles.
[modifier] Rénumération
Le salaire des citadins suisses est, en moyenne, plus élevé que dans la plupart des autres pays du monde, que cela soit en termes de salaire brut ou en termes de salaire net (moins les impôts, charges sociales…). En moyenne, un Suisse gagne environ 30 CHF par heure et la différence entre le salaire brut et le salaire net est, en général, moins importante que dans le reste de l'Europe ce qui peut expliquer ces premières positions. Selon une étude de l'UBS qui a comparé le salaire de 13 professions répandues dans les grandes villes à travers le monde, le salaire net des Suisses est le plus élevé (1er Zurich ; 2e Bâle ; 3e Genève ; 5e Lugano) juste devant les pays scandinaves[14].
Le salaire est très variable selon le groupe social : d'après les chiffres de l'OFS qui comparent le revenu des ménages, un agriculteur gagne en moyenne 4 302 CHF alors qu'un salarié près de 7 200 CHF soit plus de 40% de différence. Le salaire moyen d'un Suisse atteint 5 410 CHF brut[15].
L'évolution du salaire est restée constante jusqu'aux années 90. Puis de 1993 à 2000, nous arrivons dans une période plate avec une progression quasi nulle. Aujourd'hui nous pouvons assister à une plus forte progression du revenu pour les femmes : l'indice de salaire réel a mesuré une progression de 4,1 points pour la période 2000-2003 alors que la progression a été de 3,5 points pour les hommes[16].
Bien que l'égalité des sexes soit inscrite dans la constitution suisse, il existe à l'heure actuelle des différences de salaire d'environ 15% entre les hommes et les femmes dans les entreprises privées d'après plusieurs études faites sur le sujet[17].
[modifier] Dépenses des ménages
Les dépenses liées à l'alimention se sont considérablement réduites au cours du XXe siècle. Aujourd'hui, les principales dépenses sont liées au logement et à la santé. Les dépenses de consommation (logement, alimentation…) sont de 63,4 % et les dépenses de transfert (assurances, impôts…) de 36,6 %.
La dépense mensuelle par ménage (constitué, en moyenne, de 2 à 3 personnes) atteint 7 912 CHF (soit 5 105 €)[18].
[modifier] Chômage
Le chômage est resté particulièrement bas en Suisse contrairement à ses pays voisins, malgré une augmentation depuis les années 1990 avec un pic record en 1997 de 5,2%. En 2003, le taux de chômage est stable à 3,7%. En avril 2006, il y avait 136 300 personnes au chômage soit 3,6%.
Le taux de chômage est variable selon la population. Les premiers touchés sont les étrangers, dont le niveau de qualification est en général plus faible. Viennent ensuite les Suisses Romands (francophones) et les Tessinois (italophones) et le taux de chômage le plus faible revient aux régions alémaniques (germanophones). Les plus grands taux de chômage sont concentrés dans les grands centres urbains tels Zurich ou Genève[19].
[modifier] Revenu cantonal
On remarque clairement sur la carte ci-contre la justification de Zurich comme la capitale économique de la Suisse. Avec un revenu d'environ 70 milliards de CHF, le canton se situe loin devant les autres.
Chaque région possède sa propre spécialisation et source de revenu : ainsi les industries mécaniques de précision et des montres se situent plutôt dans la région du Jura et de Bienne, les finances et la gestion de fortunes à Genève ou Zurich, l'industrie pharmaceutique se situe dans la région bâloise ; l'agriculture quant à elle se situe surtout dans des cantons possédant de vastes étendues comme, par exemple, le Valais ou Berne qui produisent fruits, légumes, produits laitiers et diverses spécialités locales.
Cette différence de revenu entraîne inévitablement des problèmes spécifiques comme l'inégalité des salaires ou encore les prestations sociales qui varient d'un canton à l'autre. Certaines mesures ont été prises par la Confédération pour éviter d'avoir une Suisse à deux vitesses : les régions possédant un revenu plus modeste reçoivent davantage d'aide de l'État, sous forme de subventionnement par exemple, ou pratiquent une charge fiscale plus élevée pour garantir une aide sociale.
[modifier] Rôle de l'État
[modifier] Implication dans l'économie
[modifier] Fiscalité
[modifier] Monnaie
Article détaillé : Le franc suisse
Le franc suisse (noté CHF) est la monnaie utiliser en Suisse : le numéraire est formé par des billets de 10, 20, 50, 100, 200 et 1000 CHF, et des pièces de 5, 10, 20 et 50 centimes et 1, 2 et 5 CHF. (1 CHF = 100 centimes).
Il existe également des pièces de 10 francs, 20 francs et 200 francs, mais ces pièces ne circulent pas de manière courante. Ont existé des pièces de 1 centime et de 2 centimes, mais elles ont été démonétarisées (dès 2007 pour les pièces de 1 centime). La banque nationale désire démonétariser les pièces de 5 centimes, mais aucune décision n'a été prise.
La banque nationale suisse est chargée de la gestion de la politique monétaire. Elle est indépendante du gouvernement et a comme but principal la lutte contre l'inflation.
Taux de change:
En janvier 2007 :
1 € | 1,6049 CHF |
1 $ | 1,2193 CHF |
1 £ | 2.3878 CHF |
1 CHF | 97,7326 ¥ |
[modifier] Niveau des prix
L'indice Big Mac, qui a pour but de calculer la parité de pouvoir d'achat ,place la Suisse au premier rang. En d'autre terme, le Big Mac le plus cher est vendu dans ce pays.
Prix | Pays |
6.30 CHF | Suisse |
4 CHF | Zone euro |
3 CHF | Japon |
1.60 CHF | Philippines |
Par contre le riz et les bananes sont moins chers qu'en zone euro.
Selon une étude de l'UBS en 2006, les villes suisses ont un niveau des prix les plus élevés du monde (sans loyer). Parmi les dix premières villes, figurent 2 villes suisses (Zurich 4e ; et Genève 6 e )[20].
[modifier] Finance publique
Les trois niveaux administratifs principaux sont: la Confédération, les cantons et les communes.
La souverainté des cantons permet à ceux-ci de décider de fixer le taux d'imposition. Les cantons reçoivent la plus grande partie (63,9 milliard CHF en 2004) suivit par la Confédération (48,2 milliard CHF) et par les communes (44,3 milliard CHF). Le fardeau fiscal à Genève est deux fois plus élevé que dans le Canton de Zoug mais moins élevé que dans le canton du Valais.
La dette en Suisse continue à augmenter malgré les différentes mesures pour la réduction des coûts. En 2004, la dette atteint 241 milliard CHF dont 128 milliard uniquement pour la confédération soit plus de 30 000 CHF par habitant
Les principales dépenses sont l'éducation (24 milliards), la prévoyance sociale (24 milliards également) et la santé (16,8 milliards)[21][22].
[modifier] Notes et références
- ↑ L'énergie en Suisse d'après l'OFS
- ↑ Chiffres clés (OFS)
- ↑ Vie active et rémunération du travail: structure
- ↑ Moratoire suisse sur les OGM
- ↑ Max Havelaar : un label de référence pour un modèle économique d’avenir, p.3
- ↑ Voir l'article : Les acteurs de la place financière helvétique
- ↑ Le secret bancaire suisse par l'Association suisse des banquiers
- ↑ Définition et aspect légal par le Département fédéral des finances
- ↑ http://www.admin.ch/ch/f/rs/9/946.31.fr.pdf
- ↑ Voir les résultats de l'OFS
- ↑ Votation populaire du 6 décembre 1992
- ↑ L'économie nationale selon l'OFS
- ↑ Durée normale de travail par semaine, 2005, en heures
- ↑ Voir le niveau des salaires en compariaison internationale
- ↑ Voir la répartition des salaires
- ↑ Voir l' évolution des salaires
- ↑ Voir la différence de salaire selon l'âge et le sexe
- ↑ Structure des dépenses d'après l'OFS
- ↑ Le chômage d'après l'OFS
- ↑ Consulter (pdf) le rapport de l'UBS
- ↑ Le rapport 2006 (format PDF)
- ↑ Les finances publiques d'après l'OFS
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens et documents externes
Bibliographie :
- (fr)Jean-Marie Ayer, Luca Perazzi, L'économie dans le mille, éditions LEP Loisirs et Pédagogie, Lausanne, 2001, ISBN 2-606-00299-7
- (fr)Alain Schoenenberger, Milad Zarin-Nejadan, L'économie suisse, collection Que-sais-je?, 4ème édition, PUF, Paris, 2005
- (fr)Fouad Serageldine, Introduction à l'économie politique, éditions Les Valangines 2004, Neuchâtel, ISBN 2-9700467-0-9
- (fr)Office fédéral de la Statistique, Mémento statistique de la Suisse, Neuchâtel, Avril 2005, ISBN 3-303-00308-4
Liens externes :
- Office fédéral de la statistique (OFS)
- Office fédéral de l'énergie (OFEN)
- Département fédéral des finances (DFF)
- The World Factbook, CIA
- Association des entreprises électriques suisses, Miroir statistique 2005 (format PDF)
- L'énergie renouvelable en Suisse
- Le calculateur de salaires Observatoire Universitaire de l'Emploi.
|
|