Clarinette
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La clarinette est un instrument de musique de la famille des bois à anche simple. Elle a été créée vers 1700 par Johann Christophe Denner (1665-1707) à Nuremberg sur la base d'un instrument à anche simple plus ancien : le « chalumeau ». La clarinette en Si♭ (bémol) en est le modèle le plus commun.
La clarinette est à perce cylindrique, ce qui la distingue du hautbois et du saxophone, tous deux à perce conique, et lui confère une aptitude au quintoiement[1]. Son timbre chaud dans le registre grave, peut s'avérer extrêmement brillant voire agressif dans l'aigu.
De tous les instruments à vent, elle est celui qui possède la plus grande étendue (ou tessiture) avec 3 octaves plus une sixte mineure soit 45 notes en tout[2]. Elle se décline en une famille d'instruments presque tous transpositeurs, depuis la clarinette basse, jusqu'à la clarinette sopranino, couvrant ainsi toute l'étendue d'un orchestre symphonique. A l'exception des percussions, la clarinette est l'instrument qui possède la plus grande famille.
[modifier] Évolution de la clarinette
[modifier] Du chalumeau à la clarinette
Le chalumeau européen du Moyen Âge fut sans doute l'ancêtre[3] le plus direct de la clarinette. Aujourd'hui encore, le registre grave de la clarinette est appelé registre du chalumeau. C'est à Johann Christoph Denner (1655-1707) que l'on doit l'invention de la clarinette lorsque vers 1690,[4] il ajouta au chalumeau français le pavillon et deux clefs d'importance majeure.
L'ajout de la « clé de 12e» [5] permit de tirer parti de l'aptitude de l'instrument au quintoiement, que les musiciens les plus doués pouvaient provoquer par une modification de la position de l'embouchure. Le registre atteint est alors celui dit du clairon et sa sonorité se rapproche de la clarine, petite trompette du XVIIIe siècle, qui donna son nom à la clarinette.
À cette époque, l'instrument était manipulé via huit trous bouchés par les doigts. Le passage au registre supérieur ne se faisait qu'avec un défaut de 2 notes sur la gamme : le La et le Si étaient absents de la gamme. La deuxième clef, celle « du La », étend vers le haut le registre du chalumeau.
Le Si est obtenu par quintoiement d'une note plus grave (le Mi) grâce au pavillon prolongeant la clarinette. La gamme (diatonique) est alors complète et le changement de registre se passe sans discontinuité.
Dans l'état, l'instrument ne disposant pas d'une gamme chromatique complète, il restait prisonnier de quelques tonalités particulières. Pour y remédier, les musiciens disposaient de différents modèles de clarinettes, réalisés chacun pour une tonalité spécifique.
[modifier] La clarinette moderne
En 1810, Heinrich Bärmann (1784-1847) proposa le retournement du bec[7], positionnant ainsi l'anche sur la lèvre inférieure du musicien. Ceci adoucit et garantit la sonorité. Iwan (ou Ywan) Muller[8][9] y apporta en 1812 treize clés supplémentaires offrant enfin la gamme chromatique complète. Ces nouveautés permirent d'abandonner peu à peu la collection d'instruments dédiés aux tonalités distinctes dont disposaient les musiciens pour interpréter les différentes pièces.
La clarinette fut amenée à son degré de perfectionnement actuel par le facteur d'instruments français Louis Auguste Buffet en collaboration avec le clarinettiste Hyacinthe Klosé.[10][11] Tous deux adoptèrent le principe des anneaux mobiles que l'Allemand Theobald Boehm avait imaginé pour la flûte : le système Boehm. Aujourd'hui, le système Boehm est utilisé par les clarinettistes du monde entier, aux exceptions des Allemands et des Autrichiens, qui se servent pour la plupart du système concurrent : le système Oehler[12].
Une clarinette utilisant le système Boehm, peut disposer jusqu'à 22 éléments utilement mobiles, auxquels il faut rajouter les paliers, les axes, les vis et les ressorts. L'ensemble dépasse la centaine de pièces mécaniques, et participe à la manipulation de 17 tampons obturant autant d'orifices inaccessibles avec les doigts.
Le nombre de clefs annoncé par les facteurs correspond au nombre de points de commande intentionnelles (les anneaux n'en font donc pas partie puisqu'ils sont actionnés en même temps qu'un trou est bouché). La clarinette Boehm comporte donc 17 clefs, parfois 18 avec la clef de rappel de Mi♭ main gauche. Il existe deux variantes du système Oehler comportant respectivement 19 et 27 clefs.
[modifier] La famille des clarinettes modernes
De nombreux modèles de clarinettes modernes existent. La taille et la tonalité sont les principaux éléments différentiels. Si l'étendue de la tessiture est à peu près constante, les registres de jeu sont différents.
Aujourd'hui, les clarinettes suivantes sont utilisées, depuis la plus aigüe jusqu'à la plus grave[13] :
Nom de la clarinette | Tonalité | Commentaire | Tessiture |
---|---|---|---|
La petite clarinette sopranino | en La♭ | presque plus fabriquée, sinon pour l'exécution des bandas (musique militaire italienne), et aujourd'hui pour la musique contemporaine, car sa sonorité criarde intéresse les compositeurs[14] ; | |
La petite clarinette | en Mi♭ | son timbre est très caractéristique, un peu criard. Encore très utilisée aujourd'hui en harmonie, sa tonalité étant très « compatible » avec la plupart des autres instruments (Si♭principalement) ; | |
La petite clarinette | en Ré | (fabriquée presque uniquement pour l'exécution des concertos de Johann Melchior Molter pour clarinette en Ré), en grande désuétude car son répertoire est très limité ; généralement, les musiciens préfèrent transposer les passages de clarinette en Ré pour les jouer à la petite clarinette en Mi♭; | |
La clarinette soprano | en Ut (Do) | (en désuétude car son timbre est un peu vulgaire et sa justesse perfectible[15], utilisée comme instrument d'étude pour les jeunes enfants en raison de sa petite taille ; | |
La clarinette | en Si♭ | la clarinette la plus usitée : utilisée dans tous les styles de musique, elle allie brillance et éloquence. C'est avec celle-ci que l'on débute ; | |
La clarinette soprano | en La | au son un peu plus rond, encore très jouée aujourd'hui, son timbre est très approprié à la musique de chambre ; | |
La clarinette de basset | en La | (clarinette en La avec une extension au Do, fabriquée uniquement pour l'exécution du concerto pour clarinette de Mozart dans sa version originale), en grande désuétude aujourd'hui, elle est très rare ; | |
La clarinette turque | en Sol, | principalement jouée pour les musiques turques et grecques ; | |
Le cor de basset | en Fa | (pour lequel a été écrit à l'origine le concerto pour clarinette et orchestre de Mozart), il a été très usité à la fin du XVIIIe siècle ; | |
La clarinette alto | en Mi♭ | très appréciée en musique de chambre ; | |
La clarinette basse | en Si ♭ | très utilisée en contemporain et dans le jazz ; | |
La clarinette contralto | en Mi♭ | utilisée en ensemble de clarinettes et de plus en plus en orchestre ; | |
La clarinette contrebasse | en Si♭ | utilisée presque uniquement en ensemble de clarinettes. |
Un prototype de clarinette octocontrebasse a été fabriqué par Léon Leblanc[16]. Cet instrument était plus grave d'une octave par rapport à la clarinette contrebasse. Elle sonnait comme un jeu d'orgue de 32 pieds. Le projet, très ambitieux de par la taille de l'instrument, a été abandonné.
[modifier] Anatomie de la clarinette
[modifier] Clarinettes droites
La clarinette en Si♭ (mais aussi celles en La, en Ut, en Ré et Mi♭) se présente sous la forme d'un long tuyau droit. La clarinette est généralement réalisée en bois noble tel que l'ébène ou le palissandre (au moins pour le corps). Certains modèles, dits d'études, sont parfois moulés en plastique. Dans les années 1930 le jazz a utilisé des modèles en métal[17].
Aujourd'hui, des clarinettes en matériau composite ont fait leur apparition. Ces clarinettes allient les avantages du bois et ceux du plastique, sans leurs inconvénients[18][19]. Ainsi ces clarinettes conservent la sonorité du bois, gagnent en légèreté, et sont moins onéreuses du fait de la disponibilité des matières premières et des coûts de production du plastique.
Les clés sont en maillechort (alliage à base de nickel) nickelé, parfois argenté, ou plus rarement doré. Pour des raisons pratiques de fabrication et de transport, la clarinette se compose de 6 éléments principaux (de haut en bas) :
- le bec et sa ligature,
- l'anche fixée sur la partie inférieure du bec,
- le barillet,
- le corps du haut (pour la main gauche),
- le corps du bas (pour la main droite)
- le pavillon.
Ces éléments sont reproduits sur la figure ci-contre.
Les deux parties du corps d'une clarinette (en bois ou en plastique) sont frappées d'un numéro de série, sorte d'immatriculation de l'instrument. Lors de l'achat d'un instrument d'occasion, il convient de vérifier que les deux éléments portent bien le même numéro. Le barillet et le pavillon n'étant pas taillés dans la même pièce de bois, et parfois même réalisés dans un autre matériau, ne sont généralement pas marqués.
[modifier] Le bec
Le bec (ou embouchure) est l'élément par lequel l'instrumentiste insuffle l'air. Autrefois taillé dans le bois ou dans l'ivoire, il est aujourd'hui principalement moulé en ébonite noire ou blanche, en plastique voire en verre (alors appelé « bec cristal »). Dans tous les cas, la table est finie par usinage ou polissage.
Les becs en ébonite sont les plus fréquemment utilisés et offrent une large gamme de sonorité. Les becs en verre ont un entretien[20] plus simple et une sonorité plus nette ; ils sont plus rares et sont généralement réservés à la musique classique. Moins chers, les becs en plastique ont également une moindre qualité sonore[21] ; ils sont généralement réservés aux instruments d'étude.
L'ouverture (hauteur de flèche de l'anche) et la longueur de la table (longueur libre en flexion de l'anche) sont les principaux paramètres géométriques distinctifs des becs. Un bec ouvert offre plus de puissance mais peut dégrader la qualité du son.
Le choix d'un bec est aussi important que celui de l'instrument. Il influe grandement sur le confort du musicien. Si les conseils de clarinettistes professionnels peuvent aider au choix d'un bec, seuls des essais personnels permettent un choix définitif. Des prototypes de becs à géométrie variable sont développés[22].
[modifier] L'anche
L'anche est la partie vibrante de l'instrument. Elle est faite en roseau de canne et est placée sur le bec au moyen d'une ligature en métal, en cuir ou en plastique. Les modèles allemands utilisent une cordelette comme ligature. Lorsque la clarinette est montée, l'anche se trouve sous le bec, contre la lèvre inférieure du musicien.
Les anches sont vendues taillées selon un classement de dureté, en fonction de l'épaisseur de l'anche. De nombreux musiciens professionnels taillent ou retaillent eux-mêmes leurs anches. La dureté de l'anche et la géométrie du bec sont liées.
L'anche est à l'origine de la production sonore. Avec son utilisation une anche se dégrade rapidement, les fibres du roseau se brisent. La résistance de cette pièce à la pression de l'air, la force de l'anche, est rapidement modifiée. Par conséquence, la façon dont le son est produit est modifié et affecte le jeu du musicien.
Le temps mis par l'anche pour perdre de sa force est variable. Il dépend de la force initiale de l'anche, de son temps d'utilisation, de la pression d'air exercée par le musicien, et de la façon dont le bec est tenu en bouche (de la puissance avec laquelle le clarinettiste serre l'anche entre ses mâchoires). Pour une utilisation quotidienne de deux heures par jour, l'anche doit être changée en moyenne toute les deux semaines.
[modifier] Le barillet
Le barillet, situé après le bec, est une bague dont le rôle principal est l'accord de l'instrument. La plupart des clarinettistes se munissent de plusieurs barillets de longueur différente afin de pouvoir en changer selon les conditions de jeu (essentiellement les conditions de chaleur et d'humidité) et du diapason retenu par l'orchestre. La longueur de cette pièce et son écartement par rapport au corps de la clarinette influe sur la longueur totale de l'instrument et donc sur l'accord.
Les corps de la main droite et de la main gauche peuvent également être écartés l'un de l'autre, allongeant la taille de l'instrument. Cependant les écarts relatifs des orifices de chacun de ces corps sont calculés pour être fixes. La clarinette est très sensible à toute modification des ces longueurs. Il faut éviter d'utiliser ce moyen pour l'accord. Les professionnels réussissent à compenser la justesse simplement en modifiant leur technique d'embouchure et le support aérodynamique. Dans les cas extrêmes, le recours a des barillets de tailles différentes devient inévitable.
[modifier] Le corps du haut et le corps du bas
Les deux corps situés entre le barillet et le pavillon de l'instrument portent les trous, les anneaux et les clés. Les doigts de l'instrumentiste bouchent les différents trous en fonction de la note jouée. Lorsqu'un trou est hors de portée des doigts (car situé en haut, en bas et sur les côtés de l’instrument), l'instrumentiste utilise les clés prévues à cet effet.
Certaines clarinettes (en Ré, en Mi♭, mais souvent aussi les clarinettes en métal) ont un corps en une seule partie.
[modifier] Le pavillon
En prolongeant le chalumeau, le pavillon permet l'émission d'une note plus grave (le Mi) qui par quintoiement, donne le Si (dit bouché). Ainsi la gamme de la clarinette est complète.
Enfin, cette pièce de forme évasée favorise une bonne diffusion du son des notes bouchées : Mi, Fa, Sol, La pour le grave. Elle résout le problème de la justesse relative des notes les plus graves des registres grave et clairon.
[modifier] Clarinettes à bocal
Les modèles de clarinettes graves présentent quelques différences structurelles par rapport aux clarinettes droites. Il s'agit des clarinettes alto, cor de basset, basse, contralto et contrebasse. Hormis les proportions plus grandes rendant leur tessiture plus basse, l'allongement global du tuyau est obtenu en partie, par l'ajout de pièces cintrées réduisant ainsi son encombrement : le bocal et le pavillon sont réalisés en métal (mêmes alliages que pour les saxophones ou les cuivres). Pour les plus grosses clarinettes, le corps lui-même peut être métallique.
Du fait du poids élevé de l'instrument, une béquille fixée sous le bocal le maintient à hauteur. Les clarinettes graves se jouent principalement en position assise.
Enfin, les modèles graves disposent de notes supplémentaires dans le grave, le Mi♭ essentiellement, voire jusqu'au Do pour le cor de basset et certaines clarinettes basses.
[modifier] La clarinette en chiffres
[modifier] Caractéristiques physiques
Pour une clarinette en Si♭ le tableau ci-dessous donne les dimensions et autres données physiques liées à l'instrument[23] Pour certains cas particuliers, ces valeurs pourront évidemment s'écarter des plages proposées.
valeur mini | valeur maxi | |
---|---|---|
Longueur | 660 mm | 670 mm |
Masse | 700 g
modèle d’étude corps en ABS |
900 g
modèle en ébène |
Perce | ø 13 mm | ø 16 mm |
Diamètre extérieur du corps | ø 27 mm | ø 31 mm |
Trous
diamètre et écartement moyens |
ø 5 mm écart:22 mm
(corps du haut) |
ø 9 mm écart:25 mm
(corps du bas) |
Notes entendues
(en Ut) |
Ré (2)
à 147Hz |
Si♭ (5)
à 1867 Hz |
[modifier] Fonctionnement de la clarinette
[modifier] Prise en main de l'instrument
Comme presque tous les instruments à vent, la clarinette se tient avec la main gauche en haut du corps (plus près de la bouche) et la main droite en bas du corps. Sur le corps inférieur, une patte accueille le pouce qui maintient l'instrument, et qui n'intervient pas dans le jeu. Le poids de l'instrument repose entièrement sur ce doigt, les clarinettistes peuvent souffrir d'une pratique prolongée (risque de tendinite[25]). Les jeunes instrumentistes peuvent alors utiliser un collier.
La clarinette est tenue en bouche et les bras avec un angle de 30 à 45° avec le corps du musicien. Le corps du haut possède trois trous qui sont bouchés par l'index, le majeur et annulaire de la main gauche. Le corps du bas possède également trois trous. Ils sont bouchés par les mêmes doigts de la main droite et dans le même ordre. Les auriculaires de chaque main permettent de manipuler les clefs de bas de registre. Chaque auriculaire est utilisé pour contrôler quatre clefs. Le travail de ces doigts est certainement celui qui demande le plus d'efforts au début[26]. Le changement d'instrument peut nécessiter un temps d'adaptation.
Comme tous les instruments à trous, la note jouée est d'autant plus aiguë que le nombre de trous ouverts est grand et la note la plus grave est obtenue lorsque tous les trous sont bouchés. Pour un même registre, les doigtés des autres notes, s'obtiennent en ouvrant progressivement les trous de la main droite puis ceux de la main gauche.
[modifier] Émission sonore
Le son est une onde qui se propage dans l'air. Elle résulte d'une variation locale de pression. Les étapes du déroulement d'un cycle d'oscillation de la colonne d'air (en régime d'anche battante) sont les suivantes[28]:
- La colonne d'air contenue dans la perce de l'instrument est à pression atmosphérique et se déplace en direction du pavillon (ou du premier trou ouvert). La minuscule fente entre le bec et l'anche ne permet qu'à une quantité infime d'air d'entrer dans l'instrument. Ceci crée une dépression dans le bec. La différence de pression entre les deux faces de l'anche augmente, ce qui provoque la fermeture immédiate de l'anche (un peu comme une porte qui claque dans un courant d'air).
- Une onde de dépression progresse dans le corps de l'instrument et arrive au 1er trou ouvert.
- L'air extérieur, à pression atmosphérique, est aspiré par la dépression. Cet air qui jusqu'ici sortait par le trou ouvert change brusquement de direction et entre dans la perce.
- La dépression se comble progressivement au fur et à mesure de la progression de l'onde de dépression en direction du bec.
- Lorsque toute la colonne d'air contenue dans la perce se trouve à pression atmosphérique (se déplaçant en direction du bec), la différence de pression entre les deux faces de l'anche diminue, ce qui ouvre l'anche.
- La progression de la colonne d'air est stoppée net avec la soudaine confrontation avec l'air sous pression régnant dans la bouche. On observe alors la formation d'une onde de surpression se dirigeant vers le 1er trou ouvert.
- Quand elle y arrive, l'air qui entrait dans la perce change brusquement de direction et sort par le trou.
- La surpression se comble progressivement et on se retrouve au début du cycle, lorsque toute la colonne d'air se retrouve à pression atmosphérique, se déplaçant en direction du pavillon.
Ce cycle se répétant à fréquence constante, on obtient l'émission d'une note dont la hauteur est liée à cette fréquence. Ainsi le La (3), à 440 Hz, est obtenu quand ce cycle se produit 440 fois par seconde.
[modifier] La clarinette dans les formations musicales
[modifier] Orchestre symphonique
Dans l'orchestre symphonique la clarinette s'inscrit au pupitre des bois, avec une faible occurrence. La plupart du temps une à deux clarinette sopranos sont utilisées (Si♭ ou La suivant la tonalité des morceaux). Une clarinette basse peut compléter la formation. Plus rarement certaines pièces telles que le Boléro de Ravel ou bien la Symphonie fantastique de Berlioz font usage d'une petite clarinette.
[modifier] Orchestre de chambre
Les orchestres de chambre étant de petits orchestres, ils ne rassemblent pas obligatoirement tous les pupitres de l'orchestre symphonique. Certains bois viennent apporter une couleur différente au son des violons, parmi lesquels la clarinette occupe une place privilégiée. L'Orpheus Chamber Orchestra est un bel exemple de ce type de formation ; dans leur enregistrement consacré à Aaron Copland, la clarinette tient une magnifique partition [29].
Il existe aussi des orchestres de chambre composés exclusivement de clarinettes, interprétant des pièces transcrites ou dédiée. Ces formations son composées de trois ou quatre instruments comprenant essentiellement des clarinettes soprano (Duo, trio, quatuor de clarinettes sopranos) et complétées éventuellement par une clarinette basse.
Un ensemble complet de clarinette est formé par quatre à cinq clarinettes sopranos, une clarinette alto, une clarinette basse et éventuellement une clarinette contralto et/ou contrebasse.
[modifier] Orchestre d'Harmonie
La clarinette Si♭ est à l'harmonie ce qu'est le violon à l'orchestre symphonique. Pour une harmonie de 50 musiciens, on compte idéalement 10 à 12 clarinettes réparties sur trois voix. Ce pupitre est souvent situé à gauche du chef d'orchestre, c'est-à-dire à la même place que les violons de l'orchestre symphonique, face aux saxophones.
Dans les plus gros orchestres, on trouvera également une à deux petites clarinettes Mi♭, une clarinette alto, une à deux clarinettes basses et, à l'occasion, une clarinette contralto ou contrebasse.
[modifier] Autres formations
On retrouve également la clarinette dans certains « 'stages band' », souvent jouée par un saxophoniste.
[modifier] Emploi dans les principaux styles musicaux
[modifier] Musique classique
[modifier] La musique de style classique (XVIIIe siècle)
La généralisation de l'utilisation de la clarinette commence au XVIIIesiècle. À cette époque l'instrument est en cours de maturation et des modèles de grandes factures voient le jour. Vivaldi signe les deux premier concertos avec clarinette dès 1716[30]. Rameau l'introduit à l'opéra en France en 1749 pour sa tragédie lyrique Zoroastre[31].
Instrument d'orchestre, de nombreux compositeurs ont élevé la clarinette au rang de soliste à partir de la période classique, de l'école de Mannheim jusqu'aux contemporains. Les principales œuvres sont des concerto pour clarinette. Ces pièces ont été composés par Franz Krommer, J.M. Molter (Clarinette en ré), W.A Mozart[32], Ludwig Spohr, Johann Stamitz et Karl Stamitz. On compte également plusieurs concertos pour deux clarinettes, tels que ceux de Karl Stamitz et Franz Krommer.
A cette époque, la clarinette est également utilisée en musique de chambre. C'est le cas dans de nombreuses œuvres de Mozart, telles que le quintette avec clarinette ou le trio avec alto et piano (dit « des quilles »). Mozart utilise également la clarinette pour sa musique d'orchestre. C'est ainsi qu'elle est employée pour des solos importants dans l'opéra « la Clémence de Titus ».
[modifier] La musique de style romantique (XIXe siècle)
Alors que la période classique avait fait un usage intensif de la clarinette en tant qu'instrument soliste, le XIXe siècle utilisera principalement la clarinette en tant qu'instrument d'orchestre. C'est ainsi qu'elle intervient avec la flûte et le hautbois dans un trio du second mouvement de la cinquième symphonie de Ludwig van Beethoven.
Malgré tout, à cette époque quelques pièces importantes utilisent la clarinette en musique de chambre. Les formations et les œuvres sont variées. On trouve cet instrument dans des trio avec piano et violoncelle (Ludwig van Beethoven[33] et Johannes Brahms[34]), une fantaisie et des sonates avec piano et clarinette (Robert Schumann[35], J. Brahms[36]) et des formations de quintettes avec cordes de Carl Maria von Weber[37][38] et Johannes Brahms[39]. Enfin, la clarinette reste utilisée comme instrument soliste de concertos. Carl Maria von Weber lui compose ainsi deux concertos[40], un concertino[41] et le Grand duo concertant avec piano[42].
[modifier] La musique de style moderne (début XXe siècle)
La clarinette est très utilisée dans la musique du début du XXe siècle. Les principaux compositeurs de cette période ont écrit pour l'instrument.
La clarinette est utilisée dans la plupart des formations instrumentales, depuis les pièces pour clarinette seule (Igor Stravinsky[43]), jusqu'aux pupitres des bois des orchestres. La clarinette reste un instrument de choix pour la musique de chambre. On compte de nombreuses œuvres pour clarinette et piano (Camille Saint-Saëns, Francis Poulenc, Claude Debussy, Alban Berg). L'instrument intervient avec les cordes dans des trios (Béla Bartók[44]) et des quatuors (Olivier Messiaen[45])
L'instrument reste utilisé pour des concertos (Carl Nielsen, Aaron Copland sur commande de Benny Goodman) et le rôle du Chat dans « Pierre et le loup » de Sergueï Prokofiev est tenu par la clarinette.
[modifier] La musique de style contemporain (post-Darmstadt-après 1949)
La clarinette est très appréciée par les compositeurs contemporains. C'est le cas dans :
- « Sequenza » de Luciano Berio
- « Domaines », en version pour clarinette solo et en version avec ensemble, « Dialogue de l'ombre double » avec électronique de Pierre Boulez
- « Ombra » pour clarinette contrebasse de Franco Donatoni
- « Sonate » pour clarinette seule de Germaine Tailleferre
- « Génération » concerto grosso pour trois clarinettes et orchestre de Jean-Louis Agobet
[modifier] Musiques folkloriques et traditionnelles
[modifier] Les musiques des Balkans
La clarinette est aujourd'hui, avec le saxophone, l'instrument roi de la musique des Balkans[46]. On la trouve notamment en Bulgarie, en Grèce, en Turquie, et dans le Banat au sud de la Roumanie. Elle est présente dans les noces, les fêtes de village, et aujourd'hui dans des concerts « modernes » où se marient claviers, batterie, et instruments traditionnels. Devant jouer parfois toute une nuit, le clarinettiste préfère les becs ouverts et les anches faibles. Le son qui en ressort est très caractéristique : embouchure relâchée, vibrato sur les notes longues, détaché léger mais toujours présent, suivant les ornementations des doigts pour obtenir le fameux « Tay-ta », au demi-ton. Afin de produire au mieux ces ornementations, les clarinettistes préfèrent souvent utiliser les systèmes « Full boehm ».
[modifier] La musique bretonne
La clarinette est présente dans la musique traditionnelle bretonne depuis les années 1850 environ. Le clarinettiste est appelé « sonneur de clarinette », et la clarinette « Treujenn goal » (trognon de choux en breton). Elle est traditionnellement jouée en duo, imitant les couples biniou/bombarde ou le kan ha diskan (chant à répondre), en utilisant des effets de tuilage : le premier clarinettiste joue une phrase, le deuxième commence à jouer les dernières notes de la phrase puis la reprend du début. Le répertoire est d'abord axé sur la musique à danser (pour les mariages ou festoù-noz aujourd'hui), mais pas seulement, on trouve aussi des marches, et des tempos lents.
Aujourd'hui, on la trouve dans des formations plus évoluées, telles les groupes de bal ou de concert.
Certains facteurs font aujourd'hui des clarinettes artisanales, sans clefs, généralement en Sol, moins chères et plus faciles d'utilisation.
[modifier] Le klezmer
La clarinette a supplanté le violon dans la musique yiddish [4] (klezmer). [5]
Des clarinettistes bien connus en la matière sont Naphtule Brandwein, Dave Tarras, Giora Feidman et David Krakauer. Le style de jeu est influencé par la musique grecque et turque, et les chants religieux d'une synagogue. Elle imite souvent le Shofar, la voix humaine, et d'autres sonorités non-musicales.
[modifier] Pito y tambor
En Cantabrie, région du nord de l'Espagne, parmi les styles de musique folklorique, on trouve les « Piteros », duo composé d'une caisse claire (tambor) et d'une clarinette (pito qui donne son nom à ce type formation). Très mobiles, ils se produisent lors des fêtes de village, foires ou pèlerinages. Les thèmes joués, appelés « jotas montañesas » sont sur une base rythmique en 3/4 (à 200 environ à la noire), sur lequels s'exécutent spontanément des groupes de danseurs improvisés.[réf. nécessaire]
Cette clarinette en Mi♭ (avec un petit nombre de clefs pour les instruments les plus anciens), est appelée alors « requinto ». On notera cependant deux modifications :
- La clef d'octave est volontairement tordue pour ne plus se fermer. De ce fait l'instrument est toujours dans les registres du clairon ou suraigu ce qui permet au son de porter loin. De plus, l'embouchure est retournée (anche en haut comme sur le chalumeau), ce qui confère un son plus perçant.
Le pito est l'instrument mélodique de la formation. Il peut être remplacé par un fifre parfois.
[modifier] Autres musiques
La clarinette est très présente dans la musique traditionnelle turque[6], parfois sous sa forme occidentale, parfois sous la forme d'une clarinette en métal qui la fait ressembler à un saxophone soprano ; la perce reste néanmoins cylindrique contrairement à celle du saxophone, et le son et le comportement restent ceux d'une clarinette.
Elle est de façon générale bien intégrée aux différentes musiques traditionnelles. On la retrouve :
- en Suède, où, bien que très rarement employée aujourd'hui (Kjell Leidhammar dans Vindvak), elle était aussi populaire que le violon au siècle dernier[réf. nécessaire].
- dans les musiques centre-France où elle est de plus en plus présente.
[modifier] Le jazz
La clarinette est un instrument qui se prête bien au jazz, bien qu'elle soit moins utilisée que le saxophone à cet égard. Elle a été notamment utilisée en jazz Nouvelle-Orléans. Dans ce style, Sydney Bechet demeure l'un des plus célèbres clarinettistes de l'époque.
Bien qu'il s'agisse d'une pièce classique, le Rhapsody in Blue de George Gershwin, commence par le très célèbre solo de clarinette, et un glissando ascendant remarquable (Mi au Do suraigu). De même, Aaron Copland composa, en 1943, un concerto dont la cadence centrale ressemble à une improvisation jazz.
On peut citer également : Mezz Mezzrow, Benny Goodman, Artie Shaw, Claude Luter, Louis Sclavis, Theo Jorgensmann, xavier Charles,Sylvain Kassap, Maxim Saury, Michel Portal,Jean-Christian Michel, jacques Di Donato, Milenko Stefanovic, John Surman, Marcel Zanini... Le saxophoniste Art Pepper a laissé également quelques enregistrements à la clarinette. Le saxophoniste Eric Dolphy est également connu pour avoir popularisé la clarinette basse dans le jazz.
[modifier] Autour de la clarinette
[modifier] Citations
« […] La clarinette est peu propre à l’idylle, c’est un instrument épique, comme les cors, les trompettes et les trombones. Sa voix est celle de l’héroïque amour ; et si les masses d’instruments de cuivre, dans les grandes symphonies militaires éveillent l’idée d’une troupe guerrière couverte d’armures étincelantes, marchant à la gloire ou à la mort, les nombreux unissons de clarinettes, entendus en même temps, semblent représenter les femmes aimées, les amantes à l’œil fier, à la passion profonde, que le bruit des armes exalte, qui chantent en combattant, qui couronnent les vainqueurs ou meurent avec les vaincus. Je n’ai jamais pu entendre de loin une musique militaire sans être vivement ému par ce timbre féminin des clarinettes, et préoccupé d’images de cette nature, comme après la lecture des antiques épopées. Ce beau soprano instrumental, si retentissant, si riche d’accents pénétrants quand on l’emploie par masses, gagne dans le solo en délicatesse, en nuances fugitives, en affectivités mystérieuses ce qu’il perd en force et en puissants éclats. Rien de virginal, rien de pur comme le coloris donné à certaines mélodies par le timbre d’une clarinette jouée dans le médium par un virtuose habile. C’est celui, de tous les instruments à vent, qui peut le mieux faire naître, enfler, diminuer et perdre le son. De là la faculté précieuse de produire le lointain, l’écho, l’écho de l’écho, le son crépusculaire. Quel plus admirable exemple pourrai-je citer de l’application de quelques-unes de ces nuances, que la phrase rêveuse de la clarinette, accompagnée d’un trémolo des instruments à cordes, dans le milieu de l’allegro de l’ouverture du Freyschütz !!! N’est-ce pas la vierge isolée, la blonde fiancée du chasseur, qui, les yeux au ciel, mêle sa tendre plainte au bruit des bois profonds agités par l’orage ? […][47] »
« Clarinette : instrument de torture utilisé par une personne qui a du coton dans les oreilles. Il y a deux instruments qui sont pires qu'une clarinette - deux clarinettes[48]. »
« Je me suis remis à la clarinette. C'est ce qui rapproche le plus de l'anglais.[49] »
« Son timbre réalise à un degré imminent les qualités maîtresses de cette voix instrumentale, pureté et mordant joint l'éclat à la douceur.[50] »
« La clarinette en Si bémol est un instrument qui exprime la douleur. Lorsqu'il exécute des airs gais, il y mêle encore une certaine teinte de tristesse. Si l'on dansait dans les prisons, je voudrais que ce fût au son de la clarinette[51]. »
- Emile Zola, interrogé par François Coppée à propos de la clarinette :
« […] c'est l'instrument qui représente l'amour sensuel, tandis que la flûte représente tout au plus l'amour platonique. «Comme le hautbois représente le paysage ironique,» [52]. »
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Musique, son ;
- Instruments à vent, instruments à anche ;
- Clarine, clairon, hautbois, saxophone ;
- anche, Barillet, Clef, Embouchure;
- Doigtés de la clarinette ;
- Les clarinettistes célèbres, Hyacinthe Klosé, Iwan Muller.
[modifier] Liens externes
[modifier] Sur les instruments
- Iconographie et clarinettes anciennes
Les liens suivants proposent une iconographie de la clarinette, en particulier concernant les modèles anciens.
- La clarinette : historique, description... ;
- Clarinette.net : historique détaillé et images de clarinettes anciennes ;
- (en) Frise historique de la clarinette.
- Informations pratiques
- La Clarinette de A à Z : les conseils d'un clarinettiste professionnel ;
- Clarinettes & Saxophones : informations pratiques ;
- Modèles de clarinettes rares
- Facteur amateur : une clarinette insolite réalisée en bambou, avec démonstration sonore ;
- Clarinette contre basse (modèle Leblanc) avec des extraits sonores ;
- Pour aller plus loin
- Acoustique de la clarinette, IRCAM.
- Bec à géométrie variable Recherche acoustique, IRCAM.
[modifier] Les différents styles de musique
Cette section propose des liens vers les diverses utilisations de la clarinette dans le monde.
- Ensembles de clarinettes
- Quatuor de clarinettes Issy-Paris ;
- Ensemble de clarinettes en Val d'Oise ;
- Ensemble de clarinettes Ebène Bleu ;
- Chroma Quartet ;
- Les Bons Becs ;
- Musiques des Balkans
- Quelques clarinettistes connus : Ivo Papazov, Filip Simeonov, Yorgos maggas ;
- En France : Georges Mas (Panselinos, Boukovo),Topolovo Emmanuel Frin ;
- Autres liens (Stages, CD, concerts, etc).
- Musique bretonne
- Les facteurs d'instruments : Hervieux et Glet, Axone Musique ;
- Les clarinettistes : Dominique Jouve, Jean-Claude Le Lay, Erik Marchand ;
- Les groupes : Les 6 troncs, Diwal ;
- Un site complet sur la treujenn goal.
- Autres liens utiles
- (es) Biblioteca Clariperu : musique pour clarinette libre ;
- (es)Pito y tambor : « los piteros ».
[modifier] Bibliographie
- Michel Arrignon, Claude Crousier et Jacques Lancelot Clarinette.
-
- Institut de pédagogie musicale et chorégraphique (1991) (ISBN 2-906460-20-6) ;
- Jean Jeltsch La clarinette à six clés. Historique, description, tailles, esthétique.
-
- Edition quadrilingue (1997) (ISBN 2-841-69067-9) ;
- Robert Marchal La clarinette des origines à nos jours.
-
- Publication : Saint-Dié (1 rue des Castors) : R. Marchal, (1997) ;
- Alain Sève Le paradoxe de la clarinette. étude générative des multiphoniques des 1/4 de tons et des micro-intervalles, [S.l.]
-
- [A. Seve], (1998) (ISBN 2-9513196-0-6) ;
- Laurent Blum, Le geste du clarinettiste.
-
- Lille : ANRT, (2000), Thèse d’État : Musicologie : Pau, Univ. de Pau et des Pays de l’Adour, 1996 (ISBN 2-284-01245-0) ;
- James Barry, Mémoire d’ébène.
-
- Buffet-Crampon, 2001, (ISBN 2-61637-0-1) ;
- Pierre Dutrieu, 10 ans avec la clarinette. catalogue raisonné, partitions et bibliographie.
-
- Paris, Cité de la musique, Département pédagogie et documentation musicales, (2003) (ISBN 2-914147-14-7) (rel. à spirale) ;
- Ernest Ferron, maître luthier, Clarinette, mon amie. Essai sur la clarinette
-
- IMD 312, Éditions International Music Diffusion, Diffusion ARPEGES, (pas d’ISBN).
[modifier] Références, notes et citations
- ↑ Note : la symétrie du corps de la clarinette interdit l'apparition d'harmoniques de rang pair, et donc d'octaves
- ↑ Des clarinettes de modèles Marchi peuvent aller au delà de cette tessiture. Voir Clarinette l'essentiel, page 12, par Selmer
- ↑ Les informations sur l'histoire de la clarinette sont issues de La clarinette des origines à nos jours (Robert Marchal) et La clarinette à six clés (Jean Jeltsch). Ces ouvrages sont également recommandées pour approfondir cette thématique. Voir bibliographie
- ↑ Les débuts de la clarinette.
- ↑ Note : La « clé de 12e » est souvent appelée à tort « clé d'octave » par analogie avec celle du hautbois, de la flûte et du saxophone.
- ↑ D'après la Méthode complète pour Clarinette de H.Klosé (ou méthode Klosé).
- ↑ Heinrich Bärmann retourne le bec de la clarinette en 1810, [1].
- ↑ (en)Frise historique de la clarinette, 1812.
- ↑ Note : Iwan Muller (Ywan Muller dans certaines sources) : (1786-1854), clarinettiste soliste du Théâtre italien de Paris.
- ↑ (en)Frise historique de la clarinette, 1840
- ↑ Note : Hyacinthe Klosé : (1808-1880), professeur au conservatoire de Paris et auteur d'une méthode de même nom
- ↑ Le système Oehler reste utilisé en Allemagne et en Europe centrale, mais est en perte de vitesse
- ↑ Commentaires et usages d'après La famille des clarinettes Selmer, page 2.
- ↑ La clarinette et le clarinettiste: influence du conduit vocal sur la production du son Claudia Fritz thèse de l'Université Paris VI, soutenue le 15 décembre 2004, Voir également Clarinette en La♭
- ↑ La clarinette et le clarinettiste: influence du conduit vocal sur la production du son Claudia Fritz thèse de l'Université Paris VI, soutenue le 15 décembre 2004. Voir également Clarinette en Ut
- ↑ Note : Léon Leblanc, 1901-2000, Clarinettiste et directeur de la fabrique de clarinette de même nom. [2]
- ↑ Note : Ces clarinettes en métal sont conçues sur la base de la clarinette moderne. D'autres modèles de clarinettes en métal existent, telle la clarinette turque.
- ↑ Le Green Line est un matériau inventé et breveté par Buffet Crampon et est composé de 95% de poudre d'ébène à de la fibre de carbone.
- ↑ La clarinette et le clarinettiste: influence du conduit vocal sur la production du son Claudia Fritz thèse de l'Université Paris VI, soutenue le 15 décembre 2004
- ↑ Nettoyer un bec en ébonite à l'eau chaude le fait jaunir.
- ↑ La clarinette et le clarinettiste: influence du conduit vocal sur la production du son Claudia Fritz thèse de l'Université Paris VI, soutenue le 15 décembre 2004.
- ↑ Bec à géométrie variable, IRCAM.
- ↑ Synthèse obtenue d'après les données fabricant Selmer[3].
- ↑ D'après la Méthode complète pour Clarinette de H.Klosé (ou méthode Klosé)
- ↑ Pathologies liées à la pratique de la clarinette La clarinette de A à Z
- ↑ Ainsi les premiers chapitres de la Méthode complète pour Clarinette de H.Klosé (ou méthode Klosé) insistent particulièrement sur ce point de technique.
- ↑ Schéma de synthèse de (en)accoustique de la clarinette
- ↑ D'après La clarinette et le clarinettiste: influence du conduit vocal sur la production du son Claudia Fritz thèse de l'Université Paris VI soutenue le 15 décembre 2004. Voir également (en) accoustique de la clarinette
- ↑ Aaron Copland Three Orpheus Chamber Orchestra Latin-American Sketches 427 335-2 GH. (1972).
- ↑ Vivaldi, concerto grosso 559 et 560. Source : Brochure Selmer, page 7.
- ↑ Philippe Beaussant (Rameau de A à Z)
- ↑ W.A Mozart, Concerto pour Clarinette, KV 622.
- ↑ Ludwig van Beethoven trio en si bémol majeur op 11
- ↑ Johannes Brahms Trio pour clarinette, violoncelle et piano, op. 114
- ↑ Robert Schumann Fantasiestücke avec piano Opus 73
- ↑ Johannes Brahms, Deux sonates avec clarinette, Sonate op. 120 nº 1 en fa mineur et Sonate op. 120 nº 2 en mi bémol majeur
- ↑ Carl Maria von Weber Quintette Pour Clarinette En Si Bémol Majeur, Opus 34
- ↑ Carl Maria von Weber Sept variations sur un thème de Silvana pour Clarinette et piano en si bémol majeur, Op.33
- ↑ Johannes Brahms Quintette pour clarinette et cordes en si mineur, op. 115
- ↑ Carl Maria von Weber Concerto Pour Clarinette N°1 En Fa Mineur, Opus 73 et Concerto Pour Clarinette N°2 En Mi Bémol Majeur, Opus 74
- ↑ Carl Maria von Weber Concertino pour clarinette et orchestre, Opus 26
- ↑ Carl Maria von Weber Grand Duo Concertant pour Clarinette et Piano, Op.48
- ↑ Igor Stravinsky trois pièces pour clarinette solo
- ↑ Béla Bartók « Contrastes » avec violon et piano
- ↑ Olivier Messiaen « Quatuor pour la fin du temps » avec violon, violoncelle et piano
- ↑ La clarinette dans les Balkans
- ↑ Hector Berlioz, traité d’instrumentation et d’orchestration
- ↑ Ambrose Bierce Dictionnaire du Diable
- ↑ Raymond Devos Sens dessus dessous
- ↑ François-Auguste Gevaert, Neue Instrumenten-Lehre, paru en Français sous le titre Nouveau traité d'instrumentation - clarinette.
- ↑ D'après Historique de la clarinette
- ↑ Propos rapportés par le Journal des Goncours-Histoire de la vie littéraire-, tome huitième, Mercredi 15 juillet 1889
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