Démographie de la France
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D'après une enquête statistique régulière de l'INSEE, la France comptait 63,392 millions d'habitants au 1er janvier 2007, soit 61,538 millions pour la France métropolitaine et le reste dans les DOM. Sa population atteint 64,1 millions avec les 710 000 personnes résidant dans les TOM et les COM (ou collectivités d'outre-mer).
[modifier] Données brutes
La France, DOM compris, compte 63 392 000 habitants (au 1er janvier 2007 d'après l'INSEE). Structure par âge au 1er janvier 2006 (INSEE):
- Moins de 20 ans : 25,1% de la population française (DOM-TOM inclus)
- 20 à 64 ans : 58,7%
- Plus de 65 ans : 16,2%
Densité : 112 hab./km² (France Métropolitaine seulement)
Espérance de vie des hommes : 76,8 ans en 2005; 77,1 en 2006.
Espérance de vie des femmes : 83,8 ans en 2005; 84,0 en 2006.
En 2004, l'espérance de vie homme-femme passe la barre des 80 ans.
Taux de croissance naturelle de la population (natalité moins mortalité): 0,35% (en 2003)
La France a gagné 1,7 million d'habitants entre 1999 et 2004, soit une croissance moyenne de 0,58% par an sur cette période. Pour 2007, l'accroissement est estimé à 393 000 habitants.
Taux brut de natalité : 13,1 ‰ (en 2006), 830 900 naissances en 2006.
Taux brut de mortalité : 8,7 ‰ (en 2006), 531 100 décès en 2006.
Taux de mortalité infantile (enfants de moins d'un an) : 3,8 ‰ (en 2005)
Indice conjoncturel de fécondité : 1,89 enfants/femme (en 2001) ; 1,86 enfant par femme pour la période 1999-2003, selon l'INSEE. Il est estimé à 1,91 en 2004, à 1,94 en 2005 et à environ 2,00 en 2006. En 2005, c'était le troisième chiffre en Europe après l'Islande (2,05) et l'Irlande (1,99)[1].
47,4% des naissances ont lieu hors mariage.
L'excédent naturel étant de 299 800 en 2006, la France assure une grande partie du renouvellement des générations en Europe (216 000 en Europe en 2003)
Taux brut de migration : 0,64 ‰ (en 2001)
Solde migratoire : environ 410 000 personnes (1999-2004), soit environ 82 000 par an
Nombre d'entrées d'immigrés légaux : 173 000, dont 136 400 hors Union européenne (en 2003, source : Observatoire de l'immigration et de l'intégration)
Ratio Hommes/femmes : En 2005, la France comptait 31 385 000 femmes pour 29 659 000 hommes.
[modifier] Les régions
[modifier] La population des régions début 2006
Voici la répartition de la population française par région, en date du premier janvier 2006, et sa comparaison avec les données correspondantes de janvier 2005. À noter que toutes les données ont été révisées dans le courant de l'année 2006, et présentent quelques différences (à la hausse) avec les chiffres publiés précédemment. Les chiffres sont exprimés en milliers.
Région | Population au 01-01-2005 |
Population au 01-01-2006 |
Accroissement |
---|---|---|---|
Alsace | 1 806 | 1 817 | 11 |
Aquitaine | 3 080 | 3 099 | 19 |
Auvergne | 1 331 | 1 334 | 3 |
Basse-Normandie | 1 446 | 1 449 | 3 |
Bourgogne | 1 623 | 1 624 | 1 |
Bretagne | 3 062 | 3 081 | 19 |
Centre | 2 497 | 2 505 | 8 |
Champagne-Ardenne | 1 338 | 1 339 | 1 |
Corse | 277 | 279 | 2 |
Franche-Comté | 1 142 | 1 146 | 4 |
Haute-Normandie | 1 806 | 1 811 | 5 |
Île-de-France | 11 399 | 11 491 | 92 |
Languedoc-Roussillon | 2 497 | 2 520 | 23 |
Limousin | 724 | 725 | 1 |
Lorraine | 2 334 | 2 339 | 5 |
Midi-Pyrénées | 2 735 | 2 755 | 20 |
Nord-Pas-de-Calais | 4 032 | 4 043 | 11 |
Pays de la Loire | 3 401 | 3 426 | 25 |
Picardie | 1 881 | 1 886 | 5 |
Poitou-Charentes | 1 705 | 1 713 | 8 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 4 751 | 4 781 | 30 |
Rhône-Alpes | 5 958 | 6 005 | 53 |
France métropolitaine | 60 825 | 61 167 | 342 |
Guadeloupe | 444 | 447 | 3 |
Guyane | 198 | 202 | 4 |
Martinique | 396 | 399 | 3 |
Réunion | 775 | 784 | 9 |
France entière | 62 638 | 62 999 | 361 |
On remarque qu'avec une progression de 92 000 habitants, la population de l'Île-de-France, soumise ces dernières années à un important solde migratoire négatif, reprend des couleurs. Il en va de même du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie. La région Champagne-Ardenne présente enfin un petit solde positif. Au sud, la croissance importante de l'Aquitaine, de la région Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon, s'est quelque peu atténuée cette année, tout en restant toujours assez vive [2]. La région Rhône-Alpes a quant à elle franchi la barre des 6 millions d'habitants sans coup férir, tandis que les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes et la Bretagne sont toujours aussi dynamiques. Enfin le Limousin, menacé il y a peu d'effondrement démographique suite à la dénatalité, confirme ses relativement bonnes prestations des cinq années précédentes, grâce à une immigration assez appréciable.
Source : [3]
[modifier] Croissance démographique par région
Croissance démographique entre 1999 et 2005 des régions françaises, d'après l'enquête de l'INSEE rendue publique en janvier 2006 :
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[modifier] Villes, agglomérations et aires urbaines
Les 51 principales aires urbaines françaises (en 1999)[4]
- Paris : 11 174 743
- Lyon : 1 648 216
- Marseille : 1 516 340
- Lille : 1 143 1251
- Toulouse : 964 797
- Nice : 933 080
- Bordeaux : 925 253
- Nantes : 711 120
- Strasbourg : 612 104
- Toulon : 564 823
- Lens : 550 682
- Rennes : 521 188
- Rouen : 518 316
- Grenoble : 514 559
- Montpellier : 459 916
- Metz : 429 588
- Nancy : 410 508
- Clermont-Ferrand : 409 558
- Valenciennes : 399 667
- Tours : 376 374
- Caen : 370 851
- Orléans : 355 811
- Angers : 332 624
- Dijon : 326 631
- Saint-Étienne : 321 703
- Brest : 303 484
- Le Havre : 296 159
- Le Mans : 293 159
- Reims : 291 735
- Avignon : 290 486
- Mulhouse : 271 024
- Amiens : 270 870
- Béthune : 268 439
- Dunkerque : 265 974
- Perpignan : 249 016
- Limoges : 247 944
- Besançon : 222 381
- Nîmes : 221 455
- Pau : 216 830
- Bayonne : 213 969
- Genève-Annemasse (partie française) (212 248 h.)2
- Poitiers : 209 216
- Annecy : 189 674
- Lorient : 186 144
- Montbéliard : 180 064
- Troyes : 172 497
- Saint-Nazaire : 172 379
- La Rochelle : 171 214
- Valence : 167 155
- Thionville : 156 433
- Angoulême : 153 781
1 L'aire urbaine de Lille déborde des frontières nationales, incluant notamment Courtrai, Mouscron et Menin en Belgique, soit un total de 1 727 525 habitants (source: INSEE 1999).
2 L'agglomération transfrontalière Genève-Annemasse est estimée en 2002 à 737 000 habitants répartis dans les Cantons suisses de Genève et de Vaud, ainsi que dans les départements de l'Ain et de la Haute-Savoie (source: Observatoire statistique transfrontalier, 2004).
[modifier] Au cours de l'Histoire
[modifier] Préhistoire
Les premiers hominidés sont attestés dans le sud de la France il y a plus de 500.000 ans, ils donneront naissance à l'homme de Néandertal. Il y a 40.000 ans l’homme de Cro-Magnon arrive d'Afrique via le Proche-Orient et l'Europe de l'Est. La population reste longtemps stabilisée à quelques milliers d'habitants. Elle augmente brusquement avec la diffusion de l'agriculture, pour atteindre le million d'habitants au début du IIIe millénaire av. J.-C..
Les premiers Celtes atteignent la France vers -700, apportant avec eux la civilisation indo-européenne. Il y a environ 6 millions d'habitants au début de la conquête romaine en -200. À partir du IIe siècle, les invasions germaniques conduiront de nombreux peuples à s'installer sur le territoire: Alamans en Alsace, Wisigoths en Aquitaine, Burgondes en Bourgogne, Francs en Ile-de-France, Ostrogoths en Provence, Vandales en Corse…
[modifier] Époque médiévale
On estime que vers la fin de l'Empire romain, la population gallo-romaine était d'environ 12,2 millions d'habitants.
Entre le Ve siècle et le VIIIe siècle, elle subit une forte diminution, puisque à l'époque de Charlemagne, vers l'an 800 elle est estimée à 8,8 millions. À cette même époque les Celtes chassés d'Angleterre par les Saxons s'installent en Bretagne. La première occupation berbère, commencée en 715 par la prise de Narbonne, est repoussée en 759.
En cinquante ans, entre 800 et 850, la chute est vertigineuse, puisqu'on estime qu'au milieu du IXe siècle, sous le règne de Charles le Chauve, elle atteint à peine 5 millions d'habitants. En 838 les Sarrasins débarquent à Marseille, il s'installeront de façon, permanente de 887 jusqu'en 973. À la même époque, les Vikings prennent pied à l'autre bout de la France. De nombreux scandinaves se fixent alors en Normandie. Le déclin est stoppé au Xe siècle, et au début du XIIIe siècle, vers 1200, la population française retrouve à peu près les chiffres qu'elle avait atteint 800 ans plus tôt, à la fin de l'Empire romain.
Un peu plus d'un siècle plus tard, en 1320, à la fin de la dynastie des Capétiens directs, sous le règne de Charles IV le Bel, la France compte environ 24 000 paroisses (1 paroisse = environ 800 habitants) et atteint pour la première fois le chiffre de 20 millions d'habitants, sur un territoire de 320 000 km² (soit une densité de 62,5 h/km²).
Au milieu du XIVe siècle, après la Grande Peste, au début du règne de Jean II le Bon, on évalue la population française entre 16 et 18 millions d'habitants sur 400 000 km², soit une densité de seulement 45 h/km². Le domaine royal couvre 300 000 km², les grands fiefs environ 100 000 km². La Provence est partagée en 23 vigueries/baillies. Une baillie fait environ seize localités. Elle fait 31 400 km². Sa population est de 375 000 habitants (80 000 feux), soit une densité d'à peine 12 h/km². L'armée compte 25 000 hommes (1,25% de la population). Entre 1357 et 1453, à la fin de la Guerre de Cent Ans, la population française reste stable autour de 16,6 millions d'habitants. Ce déficit démographique va attirer en France une main d'œuvre venue des pays voisins : Écosse, Pays-Bas, Italie, Allemagne et Espagne principalement.
Le chiffre de 20 millions d'habitants n'est à nouveau atteint qu'après la fin du Moyen Âge, au début du XVIIe siècle, sur un territoire agrandi, donc avec une densité de population de seulement 34 h/km². Alors que 300.000 huguenots sont chassés du territoire, environ 50.000 jacobites irlandais, et quelques milliers de catholiques Anglais ou Écossais se réfugient dans les ports français.
[modifier] Époque moderne
Jusqu'en 1795, la France métropolitaine était le pays le plus peuplé d'Europe, devant même la Russie. La France comptait alors la troisième population au monde derrière la Chine et l'Inde.
Entre 1795 et 1866, la France métropolitaine était le pays comptant la deuxième plus importante population en Europe, derrière la Russie, et la quatrième mondiale derrière la Chine, l'Inde, et la Russie
Entre 1866 et 1911, la France métropolitaine était le pays comptant la troisième plus importante population en Europe, derrière la Russie et l'Allemagne. Elle devient alors un pays d'immigrations d'abord pour les Belges puis pour les Italiens.
Entre 1911 et 1931, la France métropolitaine était le pays comptant la quatrième plus importante population en Europe, derrière la Russie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Elle a continué à connaître une importante immigration au cours du XXe siècle. Dans les années 1930 est arrivée une première vague venant d'Italie et de Pologne. Puis après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux Espagnols et Portugais ont fui les dictatures de leur pays. À partir du début des années 1960, ce sont des migrants venant du Maghreb puis d'Afrique noire, plus récemment de Turquie et d'Asie. Le rapatriement des Pieds-Noirs aura également une grande influence sur la démographie française. Entre 1931 et 1991, la France métropolitaine était le pays comptant la cinquième plus importante population en Europe, derrière la Russie, l'Allemagne la Grande-Bretagne et l'Italie.
On comptait à la mi-2004 3.510.000 étrangers, chiffre assez stable sur les dernières décennies[5].
Entre 1991 et 2003, la France métropolitaine était le pays comptant la quatrième plus importante population en Europe, derrière la Russie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne.
Depuis 2003, la France métropolitaine est le pays comptant la troisième plus importante population en Europe, derrière la Russie et l'Allemagne.
[modifier] Comparaison France-Allemagne
Depuis 2000, on enregistre plus de naissances en France qu'en Allemagne grâce à une plus forte fécondité des femmes françaises. En 2005 la fécondité était de 1,94 enfant par femme, contre 1,36 en Allemagne. La fécondité des femmes immigrées, surtout celles provenant des anciennes colonies d'Afrique et de Turquie, est supérieure à celle des femmes françaises de souche mais, quoique contribuant à élever quelque peu la moyenne, elle n'est absolument pas responsable de l'importante différence de fécondité entre les deux pays. L'Allemagne dont la population immigrée est nettement plus importante qu'en France a elle aussi une grosse communauté immigrée à fécondité plus élevée que celle de la population de souche (plus d'un million et demi d'immigrés d'origine turque par exemple). D'après l'INSEE, en 1999, la fécondité des femmes françaises était de 1,7 enfant par femme, celle des immigrées maghrébines de 2,8 enfants[6], mais il n'y avait que 2,2 millions d'immigrés du tiers-monde et de Turquie (hommes et femmes confondus) en France sur une population de plus ou moins 58,5 millions, ce qui atténue d'autant l'impact de l'immigration "afro-asiatique" sur la fécondité en France. Il est intéressant de souligner qu'actuellement, les départements ayant le taux de fécondité le plus élevé en France sont, après la Seine-Saint-Denis particulièrement bien pourvue en immigrés, la Mayenne et les Côtes-d'Armor, tous deux situés dans des régions à population immigrée africaine particulièrement faible[7].
Voici une comparaison des naissances Allemagne/France depuis 1970, ainsi que deux années de l'époque du baby-boom européen : 1959 et 1964 (uniquement France métropolitaine sans les DOM).
Année | Naissances Allemagne |
Naissances France |
Différence France/All. |
---|---|---|---|
1959 | 1 243 922 | 829 200 | -414 700 |
1964 | 1 357 304 | 877 800 | -479 500 |
1970 | 1 047 737 | 850 381 | -197 300 |
1975 | 782 310 | 745 065 | -37 250 |
1980 | 865 789 | 800 376 | -65 400 |
1981 | 862 100 | 805 483 | -56 600 |
1982 | 861 275 | 797 223 | -64 050 |
1983 | 827 933 | 748 525 | -79 400 |
1984 | 812 292 | 759 939 | -52 400 |
1985 | 813 803 | 768.400 | -45.400 |
1986 | 848 232 | 778.500 | -69.700 |
1987 | 867 969 | 767.800 | -100.200 |
1988 | 892 993 | 771.300 | -121.700 |
1989 | 880 459 | 765.500 | -115.000 |
1990 | 905 675 | 762.400 | -143.300 |
1991 | 830 019 | 759.100 | -70.900 |
1992 | 809 114 | 743.700 | -65.400 |
1993 | 798 447 | 711.600 | -86.800 |
1994 | 769 603 | 711.000 | -58.600 |
1995 | 765 221 | 729.600 | -35.600 |
1996 | 796 013 | 734.300 | -61.700 |
1997 | 812 173 | 726.800 | -85.400 |
1998 | 785 034 | 738.100 | -46.900 |
1999 | 770 744 | 744.800 | -25.900 |
2000 | 766 999 | 774.800 | 7.800 |
2001 | 734 475 | 770.900 | 36.400 |
2002 | 719 250 | 761.600 | 57.650 |
2003 | 706 721 | 761.500 | 54.800 |
2004 | 705 622 | 767.800 | 62.200 |
2005 | 685 795 | 774.600 | 88.800 |
2006 | 796.800 | ||
Année | Naissances Allemagne |
Naissances France |
Différence France/All. |
Ainsi en 1964, l'Allemagne avait près de 480.000 naissances de plus que la France, mais en 2005, la France avait nettement dépassé l'Allemagne. Notons en plus qu'au début du XXe siècle, les femmes allemandes mettaient au monde près de deux millions d'enfants, tandis que les françaises se contentaient de plus ou moins 900 mille. Ce qui prouve qu'il s'agit là d'un mouvement qui s'inscrit dans la durée.
Sources :
- Statistisches Bundesamt Deutschland
[xls]
- Naissances en France depuis 1900
[xls]
- Alfred Sauvy - L'Europe submergée (Bordas 1987) - ISBN 2-04-016472-3
- INSEE Première n° 1118 (janvier 2007)
[modifier] Comparaison France - Russie
En Europe, seule la Russie reste devant la France en nombre de naissances (bien qu'ayant une population qui diminue). Mais en extrapolant les tendances de ces quinze dernières années, vues la fécondité extrêmement faible constatée en Russie, et la persistance prévue d'un courant migratoire vers la France, il n'est pas exclu que le nombre de naissances françaises dépasse celui de la Russie avant 2050, plaçant ainsi la France en tête en Europe. Ceci n'est nullement une certitude, mais une hypothèse réaliste basée sur l'extrapolation des données récentes.
[modifier] Évolution de la population française

Date | Habitants | Date | Habitants |
---|---|---|---|
-15 000 | 50 000 | 1930 | 41 340 000 |
-5 000 | 500 000 | 1931 | 41 550 000 |
-2 500 | 5 500 000 | 1932 | 41 510 000 |
An 1 | 7 000 000 | 1933 | 41 520 000 |
400 | 12 000 000 | 1934 | 41 570 000 |
800 | 8 800 000 | 1935 | 41 550 000 |
850 | 6 000 000 | 1936 | 41 500 000 |
1226 | 16 000 000 | 1937 | 41 530 000 |
1300 | 15 000 000 | 1938 | 41 560 000 |
1345 | 20 200 000 | 1939 | 41 510 000 |
1350 | 15 000 000 | 1940 | 40 690 000 |
1400 | 12 000 000 | 1941 | 39 420 000 |
1457 | 19 700 000 | 1942 | 39 220 000 |
1500 | 18 000 000 | 1943 | 39 860 000 |
1550 | 15 300 000 | 1944 | 38 770 000 |
1560 | 16 200 000 | 1945 | 39 660 000 |
1580 | 16 500 000 | 1946 | 40 287 000 |
1600 | 20 000 000 | 1947 | 40 679 000 |
1620 | 21 000 000 | 1948 | 41 112 000 |
1650 | 20 000 000 | 1949 | 41 480 000 |
1680 | 21 000 000 | 1950 | 41 647 258 |
1700 | 21 500 000 | 1951 | 42 010 088 |
1715 | 19 600 000 | 1952 | 42 300 981 |
1730 | 23 800 000 | 1953 | 42 618 354 |
1740 | 24 600 000 | 1954 | 42 885 138 |
1750 | 24 500 000 | 1955 | 43 227 872 |
1760 | 25 700 000 | 1956 | 43 627 467 |
1770 | 26 600 000 | 1957 | 44 058 683 |
1780 | 26 600 000 | 1958 | 44 563 043 |
1789 | 28 600 000 | 1959 | 45 014 662 |
1790 | 28 100 000 | 1960 | 45 464 797 |
1795 | 28 103 000 | 1961 | 45 903 656 |
1801 | 29 361 000 | 1962 | 46 422 000 |
1806 | 29 648 000 | 1963 | 47 573 406 |
1810 | 30 000 000 | 1964 | 48 059 022 |
1811 | 30 271 000 | 1965 | 48 561 800 |
1816 | 30 573 000 | 1966 | 48 953 792 |
1821 | 31 578 000 | 1967 | 49 373 537 |
1826 | 32 665 000 | 1968 | 49 723 072 |
1831 | 33 595 000 | 1969 | 50 107 735 |
1836 | 34 293 000 | 1970 | 50 528 219 |
1841 | 34 912 000 | 1971 | 51 016 234 |
1846 | 36 097 000 | 1972 | 51 485 953 |
1851 | 36 472 000 | 1973 | 51 915 873 |
1856 | 36 715 000 | 1974 | 52 320 725 |
1861 | 37 386 000 | 1975 | 52 600 000 |
1872 | 37 653 000 | 1976 | 52 798 338 |
1876 | 38 783 000 | 1977 | 53 019 005 |
1881 | 39 239 000 | 1978 | 53 271 566 |
1886 | 39 783 000 | 1979 | 53 481 073 |
1891 | 39 946 000 | 1980 | 53 731 387 |
1896 | 40 158 000 | 1981 | 54 028 630 |
1901 | 40 710 000 | 1982 | 54 335 000 |
1902 | 40 810 000 | 1983 | 54 649 984 |
1903 | 40 910 000 | 1984 | 54 894 854 |
1904 | 41 000 000 | 1985 | 55 157 303 |
1905 | 41 050 000 | 1986 | 55 411 238 |
1906 | 41 100 000 | 1987 | 55 681 780 |
1907 | 41 100 000 | 1988 | 55 966 142 |
1908 | 41 190 000 | 1989 | 56 269 810 |
1909 | 41 240 000 | 1990 | 56 577 000 |
1910 | 41 350 000 | 1991 | 56 840 661 |
1911 | 41 420 000 | 1992 | 57 110 533 |
1912 | 41 530 000 | 1993 | 57 369 161 |
1913 | 41 620 000 | 1994 | 57 565 008 |
1914 | 41 630 000 | 1995 | 57 752 535 |
1915 | 40 020 000 | 1996 | 57 935 959 |
1916 | 40 020 000 | 1997 | 58 116 018 |
1917 | 39 420 000 | 1998 | 58 298 962 |
1918 | 38 670 000 | 1999 | 58 496 613 |
1920 | 38 900 000 | 2000 | 58 824 955 |
1921 | 39 140 000 | 2001 | 59 200 049 |
1922 | 39 750 000 | 2002 | 59 586 096 |
1923 | 39 750 000 | 2003 | 59 969 702 |
1924 | 40 170 000 | 2004 | 60 340 000 |
1925 | 40 460 000 | 2005 | 60 702 284 |
1926 | 40 710 000 | 2006 | 61 044 684 |
1927 | 40 770 000 | 2007 | 61 538 000 |
1928 | 40 880 000 | ||
1929 | 41 020 000 |
Sources :
- Compilation de données INSEE, INED, et Jacques Dupaquier, Histoire de la population française, Paris, PUF, 1988. Les données datant d'avant les premiers recensements napoléoniens sont des estimations qui prêtent à débats.
- évolution de la population de la France métropolitaine - site de l'INSEE
[modifier] La nuptialité
[modifier] Tendances récentes
Ces dernières années l'indicateur conjoncturel de primo-nuptialité (ou somme des premiers mariages réduits) a évolué comme suit pour chaque sexe ( les taux représentent le nombre de premiers mariages pour 10 000 personnes) :
Années | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | |
Hommes | 4 837 | 4 854 | 5 318 | 5 418 | 5 231 | 5 566 | 5 803 | 5 715 | 5 531 | 5 453 |
--Âge moyen | 28,7 | 28,9 | 29,4 | 29,6 | 29,8 | 29,9 | 30,2 | 30,2 | 30,4 | 30,6 |
Femmes | 4 953 | 4 971 | 5 467 | 5 593 | 5 421 | 5 797 | 6 045 | 5 959 | 5 749 | 5 659 |
--Âge moyen | 27 | 27 | 27 | 28 | 28 | 28 | 28 | 28 | 28 | 29 |
En d'autres termes, si la tendance de 2003 se maintient indéfiniment, seuls 54,53 % des hommes (taux de 2003) contracteraient mariage un jour ou encore 45,47 % d'entre eux ne se mariant jamais resteraient ainsi célibataires, et l'âge moyen au premier mariage sera de 30,6 ans. Quant aux femmes, seules 56,59 % d'entre elles se marieraient un jour.
[modifier] Les mariages suivant les nationalités
Si le nombre de mariages semble s'être stabilisé ces dernières années on constate un accroissement important parmi ceux-ci d'unions entre français(es) et étrangers(ères).
Année | Total mariages |
Deux conjoints français |
Deux conjoints étrangers |
Mariages mixtes |
Seule l'épouse est étrangère |
Seul l'époux est étranger |
Total épouse étrangère |
---|---|---|---|---|---|---|---|
1997 | 283 984 | 254 020 | 5 237 | 24 727 | 10 916 | 13 811 | 16 153 |
1998 | 271 361 | 239 704 | 5 658 | 25 999 | 11 604 | 14 395 | 17 262 |
1999 | 286 191 | 250 252 | 5 897 | 30 042 | 13 638 | 16 404 | 19 535 |
2000 | 297 922 | 256 787 | 6 550 | 34 585 | 15 387 | 19 198 | 21 937 |
2001 | 288 255 | 241 129 | 7 281 | 39 845 | 17 397 | 22 448 | 24 678 |
2002 | 279 087 | 226 758 | 7 892 | 44 437 | 18 822 | 25 615 | 26 714 |
2003 | 275 963 | 220 598 | 8 565 | 46 800 | 19 539 | 27 261 | 28 104 |
Source : INSEE Résultats : la situation démographique en 2003 (septembre 2005)
Il est à noter que cette statistique comprend à la fois les premiers mariages et les remariages. De même, il faut souligner que les chiffres exacts ne sont connus que plusieurs années après les événements, et que donc les trois dernières années affichent des chiffres provisoires. Néanmoins, ces chiffres sont parfaitement valables pour exprimer les tendances en cours.
Après un maximum en l'an 2000, une nette baisse des mariages s'est profilée. Mais celle-ci n'affecte que les couples dont les deux conjoints sont Français. Cette catégorie perd ainsi 32 000 unions sur les 256 500 de trois ans auparavant, soit une perte de plus de 12 %. Mais il en va tout autrement des mariages entre étrangers et des mariages mixtes. Ce sont ces derniers d'autre part qui progressent le plus depuis l'année 1997. Ainsi les unions dont l'épouse est étrangère passent de 16 000 à 28 000, soit un accroissement de 75 % en six ans, ce qui est remarquable. Certes tous ces mariages ne sont pas des premiers mariages entre jeunes époux, mais un bond aussi étonnant souligne l'importance du regroupement familial et de l'ensemble de la migration de conjoints ayant eu lieu ces dernières années. En effet, bien des jeunes gens et jeunes filles ont émigré en France avant leur majorité et se retrouvent actuellement nubiles et prêts à procréer. Ce phénomène est étroitement lié à la hausse des naissances de mères étrangères (et surtout afro-asiatiques[8]) observée durant la même période, et dont il est le moteur principal (voir plus loin : chapître sur la natalité).
Les jeunes filles maghrébines ou turques par exemple, venues nombreuses en France dans les dernières années, se sont unies à un conjoint immigré maghrébin et étranger comme elles, ou souvent à un époux de nationalité française mais de même origine qu'elles. En 1995 déjà, la démographe française Michèle Tribalat notait que les unions mixtes sont loin d'être exceptionnelles chez les jeunes des familles originaires d'Algérie ou du Maroc et progressent avec la génération née en France : la moitié des garçons et le quart des filles d'origine algérienne vivent avec un conjoint français, né de deux parents nés en France[9]. Depuis lors ce phénomène s'est encore accentué. Ces mêmes observations peuvent être faites pour d'autres communautés immigrées de France, telles les Turcs, les Portugais, les Tunisiens, les Vietnamiens, les autres Africains, etc. Il est logique qu'une partie des mariages mixtes où seul le conjoint masculin est étranger, et aussi des mariages où les deux conjoints sont français, soient conclus par des jeunes issus de l'immigration, mais ont été masqués par les naturalisations. Il en va de même des naissances issues de ces mariages. Et donc une partie de l'impact de l'immigration sur le chiffre des naissances est également comprise dans la rubrique « naissances de mère française ».
Mais il y a plus : une analyse fine de l'immigration des conjoint(e)s, fait apparaitre une forte hausse depuis la fin du XXe siècle de l'immigration de conjoints de Français qui s'unissent à un(e) Français(e) sans antécédents migratoires récents. Et ceci autant pour les conjoints migrants masculins que féminins (voir plus loin dans le chapitre concernant la natalité : la natalité des couples français, étrangers et mixtes). Au total il semble évident qu'un vaste phénomène de mélange des diverses communautés française et étrangères est en cours en ce moment.
On perçoit ici combien les statistiques basées exclusivement sur la nationalité de la mère sont incomplètes et combien plus proches de la réalité sont les statistiques néerlandaises, basées elles sur la notion d'allochtone qui prend en considération également l'origine du père pour dénombrer et classifier les immigrés de la deuxième génération. (Voir l'article démographie des Pays-Bas)
Notons enfin que l'évolution récente des mariages en France, caractérisée par une baisse des mariages entre Français et une hausse des mariages dont l'épouse est étrangère, implique une poursuite, au delà de l'année 2003, de la hausse des naissances de mère étrangère constatée de 1997 à 2003, et ce malgré les nombreuses naturalisations contribuant à masquer partiellement le phénomène, ce qui est confirmé par les dernières données (95 500 naissances de mère étrangère en 2006 contre 87 650 en 2003).
[modifier] La natalité
[modifier] Répartition par nationalité de la mère
Le tableau suivant reprend la ventilation des naissances ayant eu lieu en France, d'après la nationalité de la mère. À titre d'exemple la première colonne, intitulée "France" signifie "naissances de mère française".
Les chiffres concernent les naissances de la seule France métropolitaine, à l'exclusion des DOM[10].
Année | France | Espagne | Italie | Portugal | Autres UE-15 |
Algérie | Maroc | Tunisie | Autres Afrique |
Turquie | Autres Asie |
Autres pays |
Total étranger |
Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1992 | 663 140 | 1 251 | 1 031 | 9 765 | 3 702 | 14 052 | 14 494 | 5 021 | 13 353 | 6 698 | 6 523 | 4 628 | 80 518 | 743 658 |
1993 | 633 000 | 1 114 | 887 | 9 196 | 3 838 | 13 563 | 14 227 | 4 542 | 13 616 | 6 446 | 6 558 | 4 623 | 78 610 | 711 610 |
1994 | 635 743 | 1 040 | 890 | 9 074 | 3 657 | 12 722 | 13 321 | 3 994 | 12 978 | 6 509 | 6 388 | 4 677 | 75 250 | 710 993 |
1995 | 656 034 | 1 036 | 905 | 8 765 | 3 870 | 12 158 | 12 858 | 3 698 | 12 804 | 6 425 | 6 423 | 4 633 | 73 575 | 729 609 |
1996 | 663 935 | 998 | 876 | 8 299 | 3 741 | 11 025 | 11 981 | 3 435 | 12 424 | 6 522 | 6 393 | 4 709 | 70 403 | 734 338 |
1997 | 657 634 | 985 | 843 | 7 896 | 4 023 | 10 566 | 11 740 | 3 155 | 12 439 | 6 680 | 6 128 | 4 679 | 69 134 | 726 768 |
1998 | 665.258 | 1.055 | 904 | 7.723 | 4.097 | 10.652 | 12.666 | 3.097 | 13.537 | 7.058 | 6.611 | 5.422 | 72.822 | 738.080 |
1999 | 669 683 | 1 066 | 1 011 | 7 179 | 4 107 | 10 854 | 12 879 | 3 133 | 14 861 | 7 064 | 7 241 | 5 713 | 75 108 | 744 791 |
2000 | 696 722 | 1 041 | 1 046 | 6 766 | 4 153 | 11 736 | 12 876 | 3 342 | 16 153 | 6 987 | 7 674 | 6 286 | 78 060 | 774 782 |
2001 | 689 366 | 963 | 1 036 | 6 009 | 4 265 | 12 402 | 13 127 | 3 235 | 17 883 | 7 250 | 8 106 | 7 303 | 81 579 | 770 945 |
2002 | 675 980 | 1 040 | 1 054 | 5 354 | 4 302 | 14 216 | 13 281 | 3 520 | 19 128 | 7 158 | 8 640 | 7 957 | 85 650 | 761 630 |
2003 | 673 789 | 952 | 998 | 5 067 | 4 321 | 14 177 | 13 818 | 3 569 | 20 013 | 7 338 | 8 602 | 8 820 | 87 675 | 761 464 |
2004 | 675.734 | 987 | 1.056 | 4.738 | 4.568 | 14.897 | 14.654 | 3.663 | 21.452 | 7.590 | 9.100 | 9.377 | 92.082 | 767.816 |
Note : la catégorie "Autres UE-15" (autres nationalité de l'Europe de 15) comprend les nationalités allemande, autrichienne, belge, britannique, danoise, finlandaise, grecque, néerlandaise, irlandaise, luxembourgeoise et suédoise.
Source : INSEE Résultats : la situation démographique en 2003 (septembre 2005)
Les données postérieures ne sont pas encore disponibles. Néanmoins, début 2007, l'INSEE publiait un pourcentage de 12 % de naissances de mères étrangères en 2006, en léger retrait par rapport aux 12,4 % de l'année 2005[11]. On peut donc estimer le nombre de naissances de mère étrangère lors de ces deux années à :
- 2005 : 96 000
- 2006 : 95 600
L'analyse de ces chiffres est riche d'enseignements. Malgré toutes les mesures légales élaborées depuis 15 ans par les divers gouvernements pour faire obstacle à l'immigration des ressortissants du tiers-monde, et malgré la naturalisation progressive de larges couches d'immigrées et d'immigrés, la natalité de mères africaines et asiatiques ne décroît nullement, bien au contraire.
C'est ce qui ressort du tableau suivant ou les nationalités étrangères ont été regroupées par région du monde. L'année 1997 a été choisie comme base de départ, étant donné qu'elle correspond au dernier trou d'air de la natalité en France, tant pour les femmes de nationalité française que pour les étrangères.
Nationalité de la mère |
Naissances en 1997 |
Naissances en 2004 |
Accroissement | Idem en % |
---|---|---|---|---|
Française | 657 634 | 675 734 | 18 100 | 2,75 |
Europe des 15 | 12 847 | 11 349 | -1 498 | -11,66 |
Maghreb | 25 461 | 33 214 | 7 753 | 30,45 |
Afrique hors Maghreb |
12 439 | 21 452 | 9 013 | 72,45 |
Asie (y compris Turquie) | 12 808 | 16 690 | 3 882 | 30,33 |
Autres pays | 4 679 | 9 377 | 4 698 | 100,38 |
Total des naissances de mère étrangère |
69 134 | 92 082 | 22 948 | 33,20 |
Total des naissances en Métropole |
726 768 | 767 816 | 41 048 | 5,65 |
On constate que plus de la moitié de l'accroissement des naissances observé de 1997 à 2004 est le fait de mères étrangères. Et ceci est assez surprenant dans la mesure ou le nombre d'étrangers en France n'a guère augmenté durant la période [12] (voir aussi l'article Immigration en France).
Ainsi les naissances des mères françaises ne progressent que de 2,75 %, alors que celles des mères étrangères progressent de près de 33 %. Les Maghrébines et les Asiatiques ont eu 30 % de bébés supplémentaires (en 7 ans), tandis que les "autres Africaines" (essentiellement issues des anciennes colonies d'Afrique noire et malgache et de Mauritanie) font un bond impressionnant de plus de 70 %. Il semble que ce soit en grande partie le résultat de la migration familiale surtout féminine effectuée massivement parmi les Africains ces dernières années.
Quant à la catégorie appelée "Autres pays", elle comprend les naissances au sein des communautés sud et nord-américaines, océaniennes et surtout des anciens pays de l'Est dont une dizaine ont été incorporés depuis lors dans l'Union européenne dite des 27. Le nombre des jeunes ressortissantes de ces derniers pays ayant fait un grand bond depuis 1997, il n'est pas étonnant que le nombre des naissances ait fait de même. Mais, à l'inverse des naissances afro-asiatiques, il ne s'agit que d'une part assez réduite de la natalité en France.
Quant à la progression peu importante de hausse des naissances dues aux mères de nationalité française, elle masque en fait une hausse régulière et appréciable de la fécondité de ces dernières. En effet l'arrivée en âge de procréation des classes "creuses" des années 1970 et du début des années 1980, et la baisse subséquente du nombre de jeunes mères potentielles, aurait du donner une baisse assez importante des naissances de mère française sur la période en question. S'il n'en a rien été, c'est en partie parce que ces classes creuses ont été étoffées par un nombre assez important de naturalisations d'étrangères, mais aussi parce qu'une hausse générale de la fécondité a eu lieu. Il importe cependant de garder à l'esprit que malgré cette hausse récente, la fécondité des femmes françaises reste nettement insuffisante pour assurer la simple reproduction des générations et que tant que l'on n'aura pas atteint une fécondité de 2,07 enfants par femme, la population "d'origine française" est appelée à diminuer inexorablement (à l'instar de tous les pays d'Europe ainsi que des "blancs" d'Amérique du Nord). Malheureusement seules des données parcellaires ou vieillies sur la fécondité des femmes françaises et étrangères de France sont disponibles et ne permettent pas de chiffrer le phénomène.
Dernière constatation importante, le nombre absolu des naissances de mère française en 2004, n'a pas progressé depuis les années d'entre deux guerres, et la progression des années 1950-1960, dites du baby-boom, a été en fait totalement reperdue au cours des décennies suivantes. Ainsi on peut voir que la dénatalité a touché tous les pays d'Europe, y compris la France. Le surplus de naissances constatées en France par rapport aux années 1935-45, est dû exclusivement à l'immigration [13] (compte tenu des nombreuses naturalisations ayant eu lieu depuis lors). Pour être complet il faut souligner que si la natalité de la population française "de souche" se trouve ainsi rejetée au niveau des années 1930, les autres populations autochtones des pays d'Europe de l'Ouest ont été plus durement frappées encore. Pour la Grande-Bretagne, c'est une chute au niveau des années 1830, pour l'Espagne au niveau de la fin du XVIIIe siècle, pour l'Italie, à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe sans doute, et pour l'Allemagne loin avant la guerre de Trente Ans.
[modifier] Natalité au sein des couples français, étrangers et mixtes
Dans un article publié fin 2005, la démographe France Prioux nous donne la répartition des naissances en France entre couples français, étrangers et mixtes[14], ainsi que son évolution entre 1998 et 2004.
Type de couple |
Naissances en 1998 |
Naissances en 2004 |
Accroissement | Idem en % |
---|---|---|---|---|
Deux conjoints français | 631 000 | 628 100 | -2 900 | -4,6 |
Deux conjoints étrangers | 49 200 | 55 700 | +6 500 | +13,2 |
Couples mixtes | 57 900 | 84 000 | +26 100 | +45,1 |
Total France métropolitaine | 738 100 | 767 800 | +29 700 | +4,0 |
Comme on le voit, la hausse récente de la natalité en France est due avant tout aux naissances issues de couples mixtes. Il y avait ainsi en 2004, 139 700 nouveau-nés dont au moins l'un des parents était étranger, soit 18,2 %, contre seulement 14,5 % en 1998.
À noter que le nombre d’enfants nés de deux parents français a atteint son maximum en 2000 avec 657 600 naissances[15].
[modifier] Politique de gestion des naissances
[modifier] Historique
C'est en 1896 que fut créée la première association familiale, l'Alliance nouvelle contre la dépopulation, qui deviendra l'Alliance nationale pour l'accroissement de la population française, par Jacques Bertillon, André Honnorat, Émile Javal et Charles Richet. En France beaucoup s'inquiétaient du déséquilibre croissant entre une Allemagne à la fois féconde et menaçante, dont la population s'accroissait d'année en année, et une France menacée de dépopulation suite à un siècle de dénatalité.
Tout au long du XIXe siècle et jusqu'en 1913, l'idée prévalait que les enfants ne pouvaient être qu'à charge de leurs parents, même si ceux-ci les avait mis imprudemment au monde. La misère des petits n'était que le résultat d'une imprudence des parents. En juillet de cette année une loi sur l'assistance aux familles nombreuses nécessiteuses est promulguée. Elle prévoit le versement d'une allocation à tout chef de famille d'au moins quatre enfants de moins de 13 ans et ne disposant pas de ressources suffisantes. Cette loi rompait avec la logique précédente.
À la fin de la première guerre mondiale les premières caisses d'allocations familiales furent créées dès avril 1918.
Il fallut attendre 1938 pour que, d'une part sous l'impulsion du courant nataliste lié surtout à la droite nationaliste, et d'autre part du courant social lié aux principes de justice sociale de la gauche, se mette en place pour la première fois une véritable politique de la famille dont l'objectif prioritaire est nataliste. Cela aboutira en juillet 1939 à la promulgation du Code de la Famille[16] (gouvernement Daladier).
[modifier] Mesures actuelles de soutien aux naissances
Notons d'abord que les mesures d'aide à la famille ne font aucune différence entre familles françaises et étrangères résidant en France.
La Prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE[17]) a été mise en place en janvier 2004 (gouvernement Jean-Pierre Raffarin) et s'applique aux enfants nés ou adoptés à partir de cette date. Les montants repris ci-après s'entendent à la date du 1er janvier 2007.
Cette prestation comporte :
- La prime à la naissance, versée en une seule fois, au cours du septième mois de grossesse : montant 855,25 € (à partir de janvier 2007). Pour les enfants adoptés, elle est remplacée par la prime à l'adoption. Celle-ci s'élève à 1 710,49 € à partir du 1er août 2005.
- L’allocation de base. D’un montant de 171,06 € par mois, elle est versée à partir de la naissance, jusqu’au troisième anniversaire de l'enfant. Tant la prime à la naissance que l'allocation de base sont versées sous conditions de ressources (plafond de 25 430 € pour une famille avec un enfant, 30 516 € pour deux enfants, 36 619 € pour trois enfants et 6 103 € de plus pour chaque enfant supplémentaire).
- Le complément de libre choix d’activité : est attribué au cas où le parent cesserait partiellement ou totalement son activité professionnelle pour s'occuper de son enfant, sous condition d'avoir exercé cette activité durant un certain temps. Ce complément est attribuable pendant six mois pour le premier enfant, et jusqu'au troisième anniversaire du plus jeune, au cas où il y a plus d'un enfant. Le montant maximal est de 359,67 € à taux plein (cessation totale d'activité). Ces montants sont majorés pour les ménages n'ayant pas droit à l'allocation de base (530,72 € à taux plein).
- Le complément optionnel de libre choix d'activité (Colca) : Nouveau congé parental d'une durée d'un an maximum attribué pour la naissance ou l'adoption du troisième enfant. Il est entré en vigueur le 1er juillet 2006. Rémunéré 587,90 € par mois pour les personnes bénéficiant de l'allocation de base de la Paje, et 758,95 € par mois dans le cas contraire. La cessation d'activité doit être totale et s'applique au parent ayant travaillé au moins deux ans.
- Le complément de libre choix du mode de garde : Il s'applique aux enfants de moins de six ans nés après le 1er janvier 2004. Il est destiné à compenser les frais de garde des enfants, soit à domicile, soit dans une institution.
La Prestation d'accueil du jeune enfant est une mesure typiquement nataliste en ce sens qu'elle vise la naissance et les premières années de l'enfant et que son importance augmente avec le rang de celui-ci (mesure destinée à multiplier les familles nombreuses) [18].
Autres mesures :
- Allocations familiales
- Complément familial[19]
- Allocation forfaitaire pour familles nombreuses[20]
- Aides au logement
- Quotient familial introduit dès 1945 dans la calcul de l'impôt sur le revenu des personnes physiques.
[modifier] Répartition par âge de la population métropolitaine
Le tableau suivant inclut les dernières projections de l'INSEE à l'horizon 2030 et 2050.
Année | Population métropolitaine |
Pourcentages | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
0-19 ans | 20-59 ans | 60-64 ans | 65 ans et plus |
75 ans et plus |
||
1950 | 41 647 000 | 30,1 | 53,7 | 4,8 | 11,4 | 3,8 |
1990 | 56 577 000 | 27,8 | 53,2 | 5,1 | 13,9 | 6,8 |
2000 | 58 796 000 | 25,6 | 53,8 | 4,6 | 16,0 | 7,2 |
2005 | 60 702 000 | 24,9 | 54,3 | 4,4 | 16,4 | 8,0 |
2030[21] | 67 204 000 | 22,6 | 48,1 | 6,1 | 23,2 | 12,0 |
2050 | 69 961 000 | 21,9 | 46,2 | 5,7 | 26,2 | 15,6 |
[modifier] L'immigration
[modifier] Immigrés et étrangers
Par immigré on entend quelqu'un résidant en France, né étranger à l'étranger. Il peut être devenu français par acquisition ou avoir gardé sa nationalité étrangère. Par contre le groupe des étrangers est constitué par l'ensemble des résidents ayant une nationalité étrangère, qu'ils soient nés en France ou hors de France.
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Nombre d'étrangers et d'immigrés :
Effectif début 1990[22] |
Effectif début 1999[23] |
Accroissement 1990-1999 |
Effectif à la mi-2004[24] |
Accroissement 1999-2004 |
|
---|---|---|---|---|---|
Étrangers | 3.600.000 | 3.260.000 | -340.000 | 3.510.000 | 250.000 |
-- Étrangers nés en France | 740.000 | 510.000 | -230.000 | 550.000 | 40.000 |
-- Étrangers nés à l'étranger | 2.860.000 | 2.750.000 | -110.000 | 2.960.000 | 210.000 |
Immigrés | 4.170.000 | 4.310.000 | 140.000 | 4.930.000 | 620.000 |
-- Français par acquisition nés à l'étranger | 1.310.000 | 1.560.000 | 250.000 | 1.970.000 | 410.000 |
-- Étrangers nés à l'étranger | 2.860.000 | 2.750.000 | -110.000 | 2.960.000 | 210.000 |
Ainsi le nombre d'immigrés s'est accru de 620.000 personnes en cinq ans et demi (1999-2004), ce qui compte tenu des décès ayant eu lieu parmi les immigrés (environ 25 à 30.000 par an), représente une immigration nette annuelle moyenne de plus ou moins 140.000 personnes durant cette période. Nous verrons plus loin que cela correspond à un calcul de l'INED concernant les entrées seules (immigration d'étrangers, sans l'émigration)
Quant au nombre d'étrangers en France, qui avait baissé de 37 000-38 000 personnes par an entre 1990 et 1999, en grande partie suite à des naturalisations, il récupère 250 000 unités soit 45 000 par an, malgré un nombre historiquement élevé pour la France des naturalisations (voir plus loin). À noter que sur les 550 000 étrangers nés en France et recensés en 2004, 450 000 avaient moins de 18 ans[25].
[modifier] Évolution du nombre des immigrés et des étrangers depuis 1968
Source :[26].
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Population | 49.755.560 | 52.599.430 | 54.295.612 | 56.651.955 | 58.513.700 | 60.340.000 |
Immigrés | 3.281.060 | 3.887.460 | 4.037.036 | 4.165.952 | 4.306.094 | 4.930.000 |
-- % | 6,6 | 7,4 | 7,4 | 7,4 | 7,4 | 8,17 |
Étrangers | 2.664.060 | 3.442.415 | 3.714.200 | 3.596.602 | 3.258.539 | 3.510.000 |
-- % | 5,4 | 6,5 | 6,8 | 6,3 | 5,6 | 5,82 |
Le pourcentage d'immigrés qui était resté stable depuis 1975, s'est remis à croître depuis 1999. Il s'agit d'un mouvement constaté dans toute l'Europe de l'Ouest et du Sud, surtout en Espagne, Irlande, Chypre et Italie. La France a été relativement épargnée par ce phénomène.
[modifier] Évolution des immigrés en pourcentage par pays de naissance
Source :[27]
Origine | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | effectifs 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Europe | 78,7 | 76,4 | 67,2 | 57,3 | 50,4 | 44,9 | 1 934 144 |
Espagne | 18,0 | 21,0 | 15,2 | 11,7 | 9,5 | 7,3 | 316 232 |
Italie | 31,8 | 23,9 | 17,2 | 14,1 | 11,6 | 8,8 | 378 649 |
Portugal | 2,0 | 8,8 | 16,9 | 15,8 | 14,4 | 13,3 | 571 874 |
Pologne | 9,5 | 6,7 | 4,8 | 3,9 | 3,4 | 2,3 | 98 571 |
Autres Europe | 17,5 | 16,1 | 13,1 | 11,7 | 11,4 | 13,2 | 568 818 |
Afrique | 14,9 | 19,9 | 28,0 | 33,2 | 35,9 | 39,3 | 1 691 562 |
Algérie | 11,6 | 11,7 | 14,3 | 14,8 | 13,3 | 13,3 | 574 208 |
Maroc | 1,1 | 3,3 | 6,6 | 9,1 | 11,0 | 12,1 | 522 504 |
Tunisie | 1,5 | 3,5 | 4,7 | 5,0 | 5,0 | 4,7 | 201 561 |
Afrique subsaharienne | 0,7 | 1,4 | 2,4 | 4,3 | 6,6 | 9,1 | 393 289 |
Asie | 2,4 | 2,5 | 3,6 | 8,0 | 11,4 | 12,8 | 549 994 |
Turquie | 1,4 | 1,3 | 1,9 | 3,0 | 4,0 | 4,0 | 174 160 |
Ex-Indochine | 0,4 | 0,6 | 0,7 | 3,0 | 3,7 | 3,7 | 159 750 |
Autres Asie | 0,6 | 0,6 | 1,0 | 1,9 | 3,6 | 5,0 | 216 084 |
Amérique et Océanie | 3,2 | 1,1 | 1,3 | 1,6 | 2,3 | 3,0 | 130 394 |
Non déclaré | 0,8 | 0,1 | - | - | - | - | - |
Total | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | - |
Effectif | 2 861 280 | 3 281 060 | 3 887 460 | 4 037 036 | 4 165 952 | 4 306 094 | 4 306 094 |
Le pourcentage d'immigrés d'origine européenne s'effondre littéralement au fil des décennies. Ils passent de près de 79 % en 1962 à moins de 45 % en 1999. En particulier les Italiens (31,9 % en 1962 et 24 % en 1968) et les Espagols (21 % en 1968) ont perdu près des deux tiers de leur poids relatif au sein de l'immigration, en trois décennies entre 1968 et 1999. Il en va de même des Polonais. Celà est dû au non-renouvellement des effectifs de ces deux nationalités par apport de nouveaux et jeunes immigrés. Par définition, on ne naît jamais immigré. On devient immigré uniquement en immigrant. La sortie du groupe des immigrés s'effectue soit par décès, soit par émigration (généralement retour au pays d'origine). Faute d'apport de nouveaux immigrés (plus jeunes - ce qui est presque toujours le cas), un groupe d'immigrés vieillit progressivement, puis, l'âge aidant, disparaît par décès. C'est ce qui se passe avec les immigrés italiens, espagnols et aussi polonais.
En sens inverse, la hausse des immigrés d'origine africaine et asiatique est parfois très spectaculaire, surtout celle des Marocains et des ressortissants d'Afrique noire ou subsaharienne. L'immigration algérienne cependant, présente en France depuis très longtemps accuse un vieillissement assez net, compensé cependant par l'apport continuel de jeunes grâce au regroupement familial. Après avoir baissé de 1982 à 1999, Elle se maintient désormais et augmente même fortement ses effectifs selon les données de 2004.
[modifier] Répartition des immigrés selon l'origine et pourcentage des naturalisés
Pays d'origine | Effectif en 1999 |
dont naturalisés % |
Effectif 2004-2005[28] |
dont naturalisés % |
---|---|---|---|---|
Algérie | 576.000 | 27,2 | 677.000 | 37,4 |
Maroc | 521.000 | 25,6 | 619.000 | 37,3 |
Portugal | 570.000 | 20,3 | 565.000 | 27,8 |
Italie | 381.000 | 55,3 | 342.000 | 55,7 |
Espagne | 317.000 | 54,5 | 280.000 | 56,3 |
Turquie | 176.000 | 15,2 | 225.000 | 25,7 |
Tunisie | 202.000 | 40,2 | 220.000 | 45,2 |
Allemagne | 125.000 | 40,1 | 128.000 | 34,4 |
Royaume-Uni | 75.000 | 14,5 | 120.000 | 11,7 |
Belgique | 93.000 | 36,0 | 102.000 | 31,9 |
Pologne | 99.000 | 69,4 | 90.000 | 65,9 |
Vietnam | 72.000 | 74,5 | 73.000 | 77,9 |
Sénégal | 54.000 | 32,6 | 67.000 | 39,3 |
Chine | 30.000 | 20,2 | 64.000 | 17,7 |
Mali | 36.000 | 16,2 | 56.000 | 21,0 |
Total immigrés | 4.305.585 | 4.924.214 | 40,0 |
[modifier] L'âge des immigrés
L'âge moyen des immigrés est nettement supérieur à la moyenne française. Cela s'explique aisément par le fait que les enfants et adolescents sont peu nombreux parmi eux. En effet on ne devient jamais immigré par naissance, mais uniquement par immigration, et peu d’enfants ont été concernés par le regroupement familial, ces deux dernières décennies. Ainsi, à la mi-2004, seulement 2 % des moins de 15 ans de France sont immigrés.
Totalement "privée" de naissances, la population immigrée a donc une tendance naturelle à vieillir, tant qu'une nouvelle vague d'immigration de jeunes ne fasse baisser l'âge moyen. Faute de nouveaux jeunes adultes immigrés, la population immigrée vieillit puis diminue, par décès essentiellement, et finit par disparaître. C'est actuellent le cas des anciennes immigrations italienne, espagnole et polonaise qui se sont peu renouvelées après l'arrêt officiel de l'immigration de travailleurs en 1974. Ainsi plus de 54 % des originaires d’Italie ont plus de 65 ans et leur nombre décroît continuellement.
Les immigrés sont aussi un peu moins nombreux aux âges élevés. À la mi-2004, 7 % de la population française âgée de 75 ans ou plus était immigrée (alors que ces derniers forment 8,1 % de l'ensemble de la population du pays, tous âges confondus). Entre 30 et 59 ans, la part des immigrés atteint 11 %.
Les populations immigrées ne constituent nullement un bloc démographique homogène du point de vue de l'âge, et se différencient considérablement par leur âge selon leurs origines, ce qui correpond à l’ancienneté des courants migratoires. Nous avons déjà cité l'exemple du fort vieillissement du groupe d'origine italienne. À l'inverse se situe le groupe des natifs d’Afrique subsaharienne. 4 % d'entre eux seulement ont plus de 64 ans et 21 % sont âgés de moins de 25 ans, contre 13 % pour l’ensemble des immigrés.
Ces dernières années, depuis le recensement de 1999, une nouvelle vague d'immigrés a plus que compensé le vieillissement des populations immigrées plus anciennes. Pendant la période 1990-1999, période de faible immigration, l'âge moyen des immigrés avait augmenté de plus de deux ans, mais depuis 1999 et jusqu'aux dernières statistiques de 2004-2005, l'arrivée nettement accrue d'immigrés (généralement des jeunes adultes) a fait en sorte que cet âge moyen a légèrement reculé (de 45,1 ans à 44,9 ans), alors que simultanément l’âge moyen des personnes non immigrées augmentait d’un an (de 38,3 ans à 39,4 ans) grâce au recul continuel de la mortalité aux âges avancés [29].
Date | Âge moyen de la population | Différence en années |
|
---|---|---|---|
non immigrée | immigrée | ||
1999 | 38,3 | 45,1 | 6,8 |
2004-2005 | 39,4 | 44,9 | 5,5 |
[modifier] Chiffres de l'immigration récente
Il semble que pour l'INSEE, le chiffrage exact des migrations en France soit un véritable casse-tête, ce qui s'explique entre autres par le fait qu'il n'y a guère d'émigrants qui prennent la peine de déclarer leur départ du territoire français mais aussi que depuis 2003, les étrangers venus des anciens pays de l'Europe des 15 ne sont plus tenus d'avoir un titre de séjour.
L'INSEE nous fournit les chiffres des flux d'immigration permanente hors-EEE (c'est à dire incomplets) pour les quatre années 2000 à 2003. Attention, ces chiffres ne nous parlent que de l'immigration et pas du solde migratoire[30].
Pays d'origine | Travailleurs permanents |
Regroupement familial |
Famille de Français |
Vie privée et familiale |
Autres motifs | Total |
---|---|---|---|---|---|---|
Europe hors-EEE et URSS | 1.144 | 1.032 | 624 | 4.499 | 11.787 | |
Afrique | 2.097 | 19.014 | 13.122 | 43.938 | 90.062 | |
-- Algérie | 397 | 5.367 | 4.105 | 15.884 | 28.554 | |
-- Maroc | 707 | 7.775 | 2.366 | 10.789 | 22.339 | |
-- Tunisie | 194 | 3.068 | 3.610 | 2.265 | 9.425 | |
-- Autres Afrique | 799 | 2.804 | 3.041 | 15.000 | 26.923 | |
Asie | 2.013 | 4.772 | 1.517 | 8.779 | 22.192 | |
-- Turquie | 339 | 2.768 | 372 | 3.882 | 8.613 | |
-- Liban | 364 | 157 | 64 | 246 | 1.004 | |
-- Chine | 222 | 339 | 149 | 1.132 | 2.411 | |
-- Autres Asie | ||||||
Amérique et Océanie | 1.244 | 1.948 | 961 | 4.927 | 11.258 | |
Autres (apatrides) | 2 | 2 | 4 | 28 | 60 | 96 |
Total 2003 | 6.500 | 26.768 | 16.228 | 62.171 | 135.395 | |
Total 2002 | 7.469 | 27.267 | 21.020 | 43.681 | 123.477 | |
Total 2001 | 8.811 | 23.081 | 18.765 | 34.682 | 106.656 | |
Total 2000 | 5.990 | 21.404 | 15.992 | 31.140 | 97.083 |
Outre le fait que ces chiffres sont incomplets, ils ne disent pas grand chose quant au motif réel de l'admission. Ainsi la catégorie des permis "vie privée et familiale" est en fait un fourre-tout basé sur la durée de séjour autorisé (un an), mais qui recouvre notamment l'essentiel des conjoints étrangers de Français.
Pour pallier à la difficulté d'interprétation de ces chiffres, l'INED les a retravaillé et complété pour dégager des catégories sur base du motif d'admission et non plus de la durée du permis de séjour [31]:
Pays d'origine | Motif d'admission au séjour en 2004 | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total | Mineur | Étudiant | Travail | Famille étranger |
Famille Français |
Visiteur | Inactif | Réfugié | Autres (1) | |
Europe | 64.597 | 6.651 | 5.543 | 16.973 | 6.290 | 7.409 | 499 | 16.768 | 3.956 | 509 |
-- Turquie | 7.701 | 1.281 | 394 | 410 | 1.590 | 2.812 | 97 | 93 | 917 | 108 |
Afrique | 100.567 | 9.903 | 17.346 | 1.498 | 15.945 | 40.130 | 3.768 | 5.707 | 4.027 | 2.242 |
-- Algérie | 31.845 | 2.492 | 4.503 | 412 | 5.353 | 14.997 | 2.093 | 1.296 | 300 | 399 |
-- Maroc | 24.014 | 3.505 | 3.353 | 441 | 4.998 | 10.088 | 578 | 548 | 12 | 492 |
-- Tunisie | 9.835 | 1.622 | 1.940 | 163 | 1.703 | 3.866 | 175 | 129 | 20 | 216 |
-- Afrique ex-française |
26.947 | 1.538 | 6.675 | 317 | 2.636 | 9.488 | 637 | 2.857 | 2.018 | 781 |
-- Autres | 7.925 | 745 | 875 | 164 | 1.255 | 1.691 | 286 | 878 | 1.677 | 354 |
Asie | 29.310 | 1.519 | 14.325 | 1.693 | 2.664 | 4.190 | 2.049 | 509 | 1.895 | 466 |
-- Chine | 8.329 | 196 | 5.895 | 315 | 905 | 592 | 163 | 107 | 46 | 111 |
-- Liban | 1.737 | 76 | 1.045 | 134 | 99 | 234 | 127 | 6 | 6 | 10 |
-- Autres | 28.244 | 1.247 | 7.385 | 1.244 | 1.660 | 3.364 | 1.759 | 396 | 1.843 | 345 |
Amérique | 14.917 | 1.197 | 5.946 | 1.291 | 1.087 | 2.957 | 1.756 | 223 | 334 | 126 |
Océanie | 628 | 60 | 148 | 132 | 69 | 98 | 114 | 1 | 0 | 6 |
Autres | 56 | 0 | 14 | 1 | 10 | 8 | 3 | 3 | 16 | 1 |
Total 2004 | 210.075 | 19.330 | 43.323 | 21.588 | 26.065 | 54.791 | 8.189 | 23.211 | 10.228 | 3.351 |
Total 2003 | 215.397 | 17.881 | 52.786 | 24.876 | 25.023 | 57.686 | 7.853 | 17.089 | 8.456 | 3.747 |
Total 2002 | 205.708 | 17.443 | 55.757 | 32.123 | 22.103 | 44.645 | 8.571 | 14.677 | 6.872 | 3.517 |
Total 2001 | 182.694 | 16.001 | 50.553 | 29.388 | 18.362 | 37.467 | 8.556 | 12.749 | 5.209 | 4.410 |
Total | Mineur | Étudiant | Travail | Famille étranger |
Famille Français |
Visiteur | Inactif | Réfugié | Autres |
(1) La catégorie "autres motifs" : admission après une présence de longue durée, motifs indéterminés.
- Inactifs : Anciens combattants, retraités, titulaires d'une rente, jeunes volontaires européens, étrangers malades.
- Mineurs : Tous les jeunes mineurs de 18 ans. Ils font partie du regroupement familial, y compris enfants de mères réfugiées ou ressortissantes de l'EEE.
- Afrique ex-française : Ensemble des pays anciennement sous administration française : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Djibouti, Gabon, Guinée, Côte d'Ivoire, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo.
Sources : Restructuration par l'INED des chiffres de l'immigration, à partir de sources du ministère de l'Intérieur et de l'Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations (ANAEM).
L'INED nous fournit aussi une excellente ventilation par pays et par groupe d'âges de l'immigration étrangère durant l'année 2004[32].
Pays | Groupes d'âges des immigrants étrangers en 2004 | Total pays | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
de 0 à 17 | de 18 à 19 | de 20 à 24 | de 25 à 29 | de 30 à 34 | de 35 à 39 | de 40 à 49 | de 50 à 59 | + de 60 | ||
Europe | 6.651 | 1.844 | 10.140 | 11.241 | 8.757 | 5.868 | 8.844 | 4.994 | 5.259 | 64.597 |
-- dont Turquie | 1.281 | 413 | 2.089 | 1.767 | 934 | 520 | 514 | 109 | 74 | 7.701 |
dont hors-Turquie | 5.370 | 1.431 | 8.051 | 9.474 | 7.823 | 5.348 | 8.330 | 4.885 | 5.185 | 56.896 |
-- Europe des 15 | 3.674 | 742 | 4.170 | 5.468 | 5.366 | 4.789 | 6.701 | 4.285 | 4.847 | 40.044 |
Afrique | 9.903 | 4.591 | 16.769 | 22.362 | 17.835 | 11.459 | 9.376 | 3.447 | 4.824 | 100.567 |
-- Algérie | 2.492 | 464 | 3.597 | 7.488 | 6.167 | 4.018 | 3.387 | 1.493 | 2.737 | 31.845 |
-- Maroc | 3.505 | 1.939 | 4.853 | 4.609 | 3.459 | 2.174 | 1.712 | 752 | 1.012 | 24.014 |
-- Tunisie | 1.622 | 461 | 2.016 | 2.538 | 1.436 | 706 | 595 | 234 | 227 | 9.835 |
-- Cameroun | 276 | 153 | 624 | 1.034 | 917 | 486 | 375 | 127 | 130 | 4.123 |
-- Sénégal | 278 | 457 | 1.328 | 650 | 458 | 288 | 300 | 86 | 77 | 3.920 |
-- Côte d'Ivoire | 205 | 136 | 507 | 1.019 | 980 | 557 | 362 | 96 | 50 | 3.913 |
-- R.D. Congo | 241 | 38 | 263 | 552 | 650 | 533 | 447 | 88 | 122 | 2.935 |
-- Congo | 264 | 71 | 329 | 581 | 513 | 382 | 305 | 128 | 98 | 2.669 |
-- Mali | 182 | 103 | 340 | 585 | 553 | 425 | 265 | 48 | 32 | 2.533 |
Asie | 1.519 | 1.293 | 9.123 | 6.923 | 4.268 | 2.319 | 2.445 | 785 | 635 | 29.310 |
-- Chine | 196 | 331 | 3.961 | 1.851 | 796 | 481 | 537 | 88 | 87 | 8.329 |
-- Japon | 223 | 106 | 833 | 770 | 607 | 311 | 276 | 111 | 23 | 3.260 |
-- Vietnam | 41 | 271 | 865 | 479 | 214 | 129 | 143 | 30 | 18 | 2.190 |
Amérique | 1.197 | 596 | 4.067 | 3.234 | 2.070 | 1.292 | 1.395 | 593 | 474 | 14.917 |
Océanie | 60 | 19 | 115 | 112 | 99 | 79 | 75 | 45 | 23 | 628 |
Apatrides | 0 | 0 | 8 | 11 | 16 | 6 | 9 | 7 | 5 | 56 |
Total Général | 19.330 | 8.342 | 40.222 | 43.883 | 33.044 | 22.021 | 22.144 | 9.867 | 11.220 | 210.075 |
Pays | de 0 à 17 | de 18 à 19 | de 20 à 24 | de 25 à 29 | de 30 à 34 | de 35 à 39 | de 40 à 49 | de 50 à 59 | + de 60 | Total pays |
Comme on peut le constater, quelles que soient les régions dont les immigrants sont originaires, les adultes jeunes de 20 à 35 ans prédominent nettement. Les personnes âgées de plus de 50 ans ne constituent que 10 % des immigrants, avec un maximum de 16 % pour l'ensemble de l'Europe, malgré une immigration turque vraiment très jeune, et de 23 % pour l'"Europe des quinze".
Les moins de 18 ans sont relativement peu nombreux et concernent essentiellement le regroupement familial, du moins pour les ressortissants hors-EEE. L'importance du nombre des adultes jeunes signifie aussi que plus d'enfants d'immigrés naîtront sur le sol français dans les prochaines années. Notons que ce phénomène n'est pas seulement visible en France, mais aussi dans d'autres pays européens, tels la Belgique (et surtout la région de Bruxelles), qui connait un mini baby-boom depuis quelques années, lié à une situation analogue.
Pour ce qui est de la destination principale des immigrés en France, l'INSEE nous apprend que 40 % d'entre eux choisissent la région de l'Île-de-France. Ce pourcentage peut être fort différent d'après l'origine des migrants. Ainsi c'est le cas de 60 % des originaires d'Afrique subsaharienne, mais de seulement 29 % des immigrants turcs.
[modifier] Évolution du flux d'immigrants depuis 1995
L'INED nous fournit également l'évolution de 1995 à 2004 par pays et par année de l'immigration étrangère[33].
Années | ||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | |
Europe des 25 | 46.585 | 45.509 | 43.548 | 45.932 | 45.549 | 46.595 | 46.484 | 46.986 | 46.511 | 43.217 |
Autres Europe | 9.095 | 8.703 | 10.685 | 13.390 | 15.645 | 15.316 | 17.526 | 20.036 | 21.286 | 21.381 |
-- dont Turquie | 3.337 | 3.165 | 4.543 | 5.723 | 5.153 | 5.814 | 6.219 | 7.706 | 7.544 | 7.701 |
Afrique | 28.610 | 29.343 | 46.615 | 64.884 | 54.006 | 64.181 | 78.753 | 94.317 | 101.658 | 100.567 |
-- Algérie | 8.564 | 8.469 | 12.412 | 14.523 | 12.103 | 12.760 | 18.555 | 27.936 | 32.596 | 31.846 |
-- Maroc | 7.453 | 7.669 | 10.957 | 16.243 | 16.496 | 21.507 | 24.986 | 26.177 | 24.948 | 24.014 |
-- Tunisie | 2.414 | 2.608 | 3.917 | 5.372 | 4.954 | 6.686 | 7.985 | 8.994 | 10.496 | 9.835 |
-- Cameroun | 668 | 768 | 1.239 | 1.798 | 1.499 | 2.039 | 2.672 | 3.190 | 3.724 | 4.123 |
-- Sénégal | 1.282 | 1.257 | 2.023 | 3.175 | 2.678 | 3.422 | 3.694 | 4.163 | 3.907 | 3.920 |
-- Côte d'Ivoire | 831 | 958 | 1.402 | 2.020 | 1.688 | 2.187 | 2.648 | 3.009 | 3.594 | 3.913 |
-- R.D. Congo | 767 | 785 | 2.784 | 3.620 | 1.623 | 1.369 | 1.620 | 2.426 | 2.650 | 2.935 |
-- Congo | 637 | 698 | 1.028 | 1.464 | 1.327 | 1.487 | 2.109 | 2.608 | 2.621 | 2.669 |
-- Mali | 416 | 491 | 1.533 | 3.962 | 2.051 | 1.856 | 2.124 | 2.244 | 2.580 | 2.533 |
Asie | 11.177 | 11.447 | 14.972 | 19.668 | 17.759 | 21.001 | 25.234 | 29.027 | 30.346 | 29.310 |
-- Chine | 1.253 | 1.047 | 3.251 | 5.565 | 3.717 | 5.036 | 6.688 | 8.968 | 8.887 | 8.329 |
-- Japon | 2.506 | 2.562 | 2.659 | 2.621 | 2.904 | 3.154 | 3.170 | 3.118 | 3.229 | 3.260 |
-- Vietnam | 626 | 597 | 699 | 852 | 909 | 1.149 | 1.341 | 1.904 | 2.666 | 2.190 |
Amérique | 9.216 | 9.352 | 10.256 | 11.255 | 11.499 | 12.776 | 14.083 | 14.682 | 14.958 | 14.917 |
Océanie | 330 | 358 | 354 | 461 | 478 | 518 | 574 | 608 | 602 | 628 |
Apatrides | 1.167 | 1.274 | 1.002 | 289 | 183 | 40 | 40 | 51 | 36 | 56 |
Total Général | 106.180 | 105.986 | 127.431 | 155.879 | 145.120 | 160.428 | 182.694 | 205.707 | 215.397 | 210.076 |
1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 |
[modifier] Répartition des étrangers par nationalité
Source :[34]
Années | ||||
---|---|---|---|---|
1982 | 1990 | 1999 | 2004 | |
Total Général | 3.714.200 | 3.596.602 | 3.263.186 | 3.510.000 |
Afrique | 1.594.772 | 1.633.142 | 1.419.758 | |
-- Algérie | 805.116 | 614.207 | 477.482 | |
-- Maroc | 441.308 | 572.652 | 504.096 | |
-- Tunisie | 190.800 | 206.336 | 154.356 | |
-- Cameroun | 15.152 | 18.037 | 20.436 | |
-- Côte d'Ivoire | 12.564 | 16.711 | 20.453 | |
-- R.D. Congo | 6.712 | 22.740 | 17.414 | |
-- Congo | 8.940 | 12.755 | 36.186 | |
-- Mali | 24.248 | 37.693 | 36.091 | |
-- Sénégal | 32.336 | 43.692 | 38.956 | |
-- Madagascar | 6.192 | 8.859 | 10.172 | |
-- Maurice | 11.564 | 13.017 | 14.280 | |
Asie | 289.560 | 424.668 | 411.735 | |
-- Chine | 5.092 | 14.051 | 27.826 | |
-- Cambodge | 37.912 | 47.369 | 25.969 | |
-- Laos | 32.488 | 31.803 | 16.240 | |
-- Vietnam | 33.788 | 33.743 | 21.162 | |
Amérique | 52.840 | 72.758 | 81.293 | |
-- États-Unis | 18.824 | 24.236 | 25.831 | |
-- Haiti | 4.724 | 12.311 | 15.693 | |
Océanie | 1.400 | 2.260 | 3.024 | |
Europe | 1.775.628 | 1.463.774 | 1.347.376 | |
-- Espagne | 327.156 | 216.047 | 161.762 | |
-- Italie | 340.308 | 252.759 | 201.670 | |
-- Portugal | 767.304 | 649.714 | 553.663 | |
-- Belgique | 52.636 | 56.129 | 66.666 | |
-- Allemagne | 44.000 | 52.723 | 78.381 | |
-- Suisse | 22.520 | 22,137 | 27.812 | |
-- Pologne | 64.804 | 47.127 | 33.758 | |
-- Royaume-Uni | 34.000 | 50.422 | 75.250 | |
-- Turquie | 122.260 | 197.712 | 208.049 | |
Total Général | 3.714.200 | 3.596.602 | 3.263.186 | 3.510.000 |
1982 | 1990 | 1999 | 2004 |
[modifier] Naturalisations des étrangers
Si le chiffre des étrangers en France reste relativement constant au fil des ans, malgré une arrivée continuelle de plus de 100.000 immigrants étrangers, voire 150.000, (du moins ces dernières années), c’est que chaque année un nombre plus ou moins équivalent d’entre eux acquiert la nationalité française. Début 2007, les derniers chiffres détaillés publiés par l’INSEE remontaient à 2003[35]:
Mode d'acquisition | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Nombre Total d’acquisitions |
92.410 | 109.823 | 116.194 | 123.761 | 147.522 | 150.025 | 127.548 | 128.092 | 144.640 |
Acquisitions par décret |
40.867 | 58.098 | 60.485 | 58.123 | 67.569 | 77.478 | 64.595 | 64.081 | 77.102 |
dont mineurs |
12.041 | 16.923 | 18.471 | 17.673 | 21.225 | 24.653 | 19.436 | 19.929 | 25.701 |
Époux étranger de conjoint français |
16.659 | 19.127 | 20.845 | 22.113 | 24.088 | 26.056 | 23.994 | 26.351 | 30.921 |
Enfants mineurs nés en France de parents étrangers |
1.124 | 156 | 81 | 19 | 2 | 1 | 0 | 0 | 0 |
Sans formalités à la majorité |
- | - | - | (est.) 4000 | 11.087 | 8.570 | 5.917 | 5.258 | 4.710 |
Déclaration anticipée avant l'âge de 18 ans |
- | - | - | 12.300 | 42.433 | 35.883 | 31.071 | 30.282 | 29.419 |
-- dont 13,14 et 15 ans | - | - | - | 5.500 | 19.399 | 17.593 | 16.807 | 18.413 | 19.160 |
-- dont 16 et 17 ans | - | - | - | 6.800 | 23.034 | 18.290 | 14.264 | 11.869 | 10.259 |
Par manifestation de volonté (mineurs) |
30.526 | 29.845 | 32.518 | 25.549 | - | - | - | - | - |
Total mineurs | 43.691 | 46.924 | 51.070 | 59.541 | 74.747 | 69.107 | 56.424 | 55.469 | 59.830 |
Mineurs en % | 47,3 | 42,7 | 43,9 | 48,1 | 50,7 | 46,1 | 44,2 | 43,3 | 41,4 |
Après 169 000 acquisitions de la nationalité en 2004[36], le chiffre de 155 000 a été atteint en 2005, ce qui portait leur nombre à plus d'un million depuis 1999[37]. En extrapolant quelque peu pour l'année 2006, et retenant le chiffre d’à peu près 120.000 naturalisations pour cette année, il paraît vraisemblable que, depuis début 1999, date du dernier recensement, jusqu’au début de 2007, plus d’un million cent quarante mille étrangers soient devenus français.
Et parmi eux, les mineurs sont largement en tête, puisque plus de 40 % des acquisitions les concernent. Plus ou moins la moitié des mineurs ou de leurs parents en font la demande par anticipation dès 13 ans. Il s'agit pour certains d'entre eux d'une manifestation d'intégration accélérée.
[modifier] Ventilation des acquisitions par région et pays d'origine
Région du monde ou pays |
1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Afrique | 49.111 | 59.722 | 62.470 | 59.788 | 80.434 | 84.179 | 74.941 | 76.468 | 88.817 |
-- Maghreb | 40.179 | 48.867 | 50.697 | 48.301 | 66.508 | 68.184 | 60.671 | 59.634 | 68.532 |
-- Algérie | n.d. | n.d. | n.d. | 13.610 | 15.743 | 17.572 | 15.498 | 15.711 | 20.245 |
-- Maroc | n.d. | n.d. | n.d. | 25.585 | 38.298 | 37.888 | 34.922 | 33.967 | 36.875 |
-- Tunisie | n.d. | n.d. | n.d. | 9.106 | 12.467 | 12.796 | 10.251 | 9.956 | 11.412 |
-- Reste de l'Afrique | 8.932 | 10.155 | 11.773 | 11.487 | 13.926 | 15.995 | 14.270 | 16.834 | 20.285 |
Amériques | 3.411 | 4.402 | 4.473 | 4.379 | 4.860 | 5.668 | 4.948 | 5.738 | 6.652 |
Asie et Océanie | 16.344 | 21.363 | 22.222 | 20.220 | 25.621 | 28.042 | 22.536 | 22.008 | 23.710 |
-- Turquie | 5.226 | 6.487 | 7.503 | 7.158 | 11.380 | 12.136 | 10.755 | 10.468 | 10.493 |
-- Ex-Indochine | 6.173 | 7.978 | 7.634 | 6.596 | 6.958 | 7.266 | n.d. | n.d. | n.d. |
-- Reste Asie/Océanie | 4.945 | 6.898 | 7.085 | 6.466 | 7.283 | 8.640 | 11.781 | 11.540 | 13.217 |
Europe | 22.979 | 24.016 | 26.653 | 22.809 | 24.849 | 23.256 | 19.066 | 18.465 | 20.504 |
-- Portugal | 13.583 | 13.177 | 14.822 | 11.668 | 13.151 | 11.201 | 9.182 | 8.844 | 9.576 |
-- Espagne | 1.808 | 1.724 | 1.822 | 1.415 | 1.400 | 1.173 | 833 | 828 | 776 |
-- Italie | 1.972 | 2.016 | 2.155 | 1.949 | 1.809 | 1.522 | 1.175 | 996 | 1.042 |
-- Reste Europe des 15 | 1.010 | 1.146 | 1.034 | 1.108 | 1.187 | 1.052 | 1.077 | 2.302 | 1.050 |
-- Reste Europe | 4.606 | 5.953 | 6.820 | 6.669 | 7.302 | 8.308 | 6.799 | 5.495 | 8.060 |
Indéterminés | 565 | 320 | 376 | 16.565 | 11.758 | 8.880 | 6.057 | 5.400 | 4.957 |
Nombre Total d’acquisitions |
92.410 | 109.823 | 116.194 | 123.761 | 147.522 | 150.025 | 127.548 | 128.092 | 144.640 |
1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 | 2000 | 2001 | 2002 | 2003 |
Note : "n.d." signifie "non disponible"
Source : [38]
Comme on peut le constater, les acquisitions de nationalité française sont en baisse fort importante parmi les membres de l'Europe des 15. Par contre elles sont en nette augmentation parmi les citoyens du reste de l'Europe (Europe de l'Est avant tout). Les étrangers originaires d'Afrique et d'Asie constituaient ensemble plus des trois quarts des acquisitions en 2003; les seuls Maghrébins comptaient pour 47,4 % de l'ensemble.
Toujours en 2003, les principaux pays représentés étaient en ordre décroissant : le Maroc (25,5 %), l'Algérie (14 %), la Tunisie (7,9 %), la Turquie (7,25 %) et le Portugal (6,6 %). Il y avait très peu d'Italiens et d'Espagnols, malgré leur présence importante au sein du groupe des étrangers. Les représentants de l'Afrique hors Maghreb étaient de plus en plus nombreux (14 %) et en forte augmentation au long de la période analysée.
[modifier] Naturalisation des jeunes
La législation française actuelle, concernant l'acquisition de la nationalité par les jeunes, est basée sur le droit du sol. Les jeunes étrangers nés en France deviennent français de plein droit et donc sans formalité à 18 ans, s'ils y résident et y ont résidé de manière continue ou pas pendant cinq années depuis l'âge de 11 ans. À partir de l'âge de 16 ans, ces jeunes résidant en France peuvent anticiper l'acquisition de la nationalité française, sous les mêmes conditions de résidence. De même, les parents d'un jeune étranger né en France peuvent demander pour lui et avec son accord, la nationalité française, dès qu'il a 13 ans, si du moins il a rempli les conditions de résidence en France (période continue ou non de cinq ans depuis l'âge de 8 ans).
[modifier] L'immigration dans les départements d'outre-mer
À la mi-2004, on a recensé près de 110 000 immigrés dans les départements d’outre-mer, soit 6 % de la population de ces derniers. C’est en Guyane qu'ils sont les plus nombreux, alors qu'il y en a fort peu à la Réunion et en Martinique (moins de 2 %). La Guadeloupe se situe dans la moyenne (6 %). 80 % des immigrés résidant dans un DOM sont natifs d'un pays américain, surtout d'Haïti (30 % du total des immigrés des DOM), et aussi du Surinam (14 %) et du Brésil (14 %), pays voisins de la Guyane.
[modifier] La fécondité
Le taux de fécondité est le nombre moyen d'enfants mis au monde au cours d'une année par l'ensemble des femmes d'une population, calculé d'après les données de natalité. Pour assurer le simple remplacement des générations, un taux de fécondité minimum de 2,07 est nécessaire, dans les conditions de mortalité régnant aujourd'hui en France. C'est à dire que chaque femme doit avoir en moyenne 2,07 enfants au cours de sa vie, nombre nécessaire pour qu'en moyenne 100 femmes soient remplacées par 100 filles. Il faut en effet tenir compte du fait qu'il naît approximativement 105 garçons pour 100 filles, et que tous les bébés n'arriveront pas à l'âge de la reproduction, puisqu'il en meurt un certain nombre en cours de route (surtout au cours de la première année. C'est la mortalité infantile, actuellement en 2007 de 4 pour mille environ).
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[modifier] Evolution de la fécondité générale
Les données suivantes fournies par l'INED [39] ne concernent que la France métropolitaine.
Année | Naissances | Fécondité | Année | Naissances | Fécondité |
---|---|---|---|---|---|
1960 | 819.951 | 2,73 | 1995 | 729.600 | 1,71 |
1964 | 877.800 | 2,91 | 1996 | 734.300 | 1,73 |
1970 | 850.381 | 2,47 | 1997 | 726.800 | 1,73 |
1971 | 881.284 | 2,49 | 1998 | 738.100 | 1,76 |
1972 | 877.506 | 2,41 | 1999 | 744.800 | 1,79 |
1973 | 857.186 | 2,30 | 2000 | 774.800 | 1,87 |
1974 | 801.218 | 2,11 | 2001 | 770.900 | 1,88 |
1975 | 745.065 | 1,93 | 2002 | 761.600 | 1,86 |
1980 | 800.376 | 1,95 | 2003 | 761.500 | 1,87 |
1985 | 768.431 | 1,81 | 2004 | 767.800 | 1,89 |
1990 | 762.407 | 1,78 | 2005 | 774.600 | 1,92 |
1991 | 759.100 | 1,77 | 2006 | 796.800 | 1,98 |
1992 | 743.700 | 1,73 | |||
1993 | 711.600 | 1,66 | |||
1994 | 711.000 | 1,66 | |||
Année | Naissances | Fécondité | Année | Naissances | Fécondité |
Le taux de fécondité de 1,98 observé en 2006 en France métropolitaine correpond à un taux net de reproduction de 0,96.
Depuis le nadir de la fécondité observé en 1993-1994, celle-ci s'est sérieusement redressée, et a atteint en 2006 le niveau de 1975, date à laquelle cette même fécondité avait plongé sous le seuil de remplacement des générations. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le niveau actuel quoique considéré comme excellent au niveau européen n'est pas encore suffisant pour assurer la simple reproduction de la population. Un taux de fécondité d'au moins 2,07 est nécessaire pour cela.
A noter enfin qu'il est impressionnant de constater en France l'alternance de périodes de haute et de basse fécondité depuis au moins le début du XXe siècle, chacune d'à peu près 30 ans, c'est à dire de la durée approximative d'une génération :
- 1914-1943 : basse fécondité et effondrement du nombre des naissances (aggravé par la perte de nombreux hommes jeunes lors de la première guerre mondiale).
- 1944-1974 : haute fécondité et baby-boom.
- 1975-2005 (?) : basse fécondité, mais partiellement compensée par la baisse de la mortalité des bébés et par l'apport migratoire, avec nette remontée dans les dernières années.
[modifier] La fécondité des femmes immigrées
Dans une excellente étude publiée en 2004, et analysant en détail l'impact de l'immigration sur la population de la France métropolitaine, le chercheur démographe français de l'INED, Laurent Toulemon, est parvenu à cerner de près les effets de l'immigration sur la fécondité et la natalité en France dans les années 1990-1998 [40].
Il apparait que durant cette période 17,1 % des naissances, soit plus d'un sixième, sont dues à au moins un parent immigré. La moitié d'entre ces naissances étaient issues de deux parents immigrés (8,6 % du total des naissances de France métropolitaine), le reste, soit 8,5 %, étant dû pour moitié à un père immigré et à une mère française (4,2 %) et pour moitié à une mère immigrée et à un père français (4,3 %).
Laurent Toulemon est aussi parvenu à déterminer les taux de fécondité des femmes françaises nées en France, ainsi que de toutes les communautés principales d'immigrantes en France, d'après leur pays d'origine :
Taux de fécondité en France |
Taux de fécondité du pays d'origine |
|
---|---|---|
Ensemble des femmes | 1,74 | |
Françaises nées en métropole | 1,70 | |
Immigrées | 2,16 | |
Françaises nées hors métrople (DOM-TOM et étranger) |
1,86 | |
Pays d'origine | ||
Espagne | 1,52 | 1,23 |
Italie | 1,60 | 1,24 |
Portugal | 1,96 | 1,49 |
Autre pays de l'UE | 1,66 | 1,44 |
Autre pays d'Europe | 1,68 | 1,41 |
Algérie | 2,57 | 3,64 |
Maroc | 2,97 | 3,28 |
Tunisie | 2,90 | 2,73 |
Autre pays d'Afrique | 2,86 | 5,89 |
Turquie | 3,21 | 2,90 |
Autre pays d'Asie | 1,77 | 2,85 |
Amérique et Océanie | 2,00 | 2,54 |
On constate qu'en général les femmes issues des pays à faible fécondité (toute l'Europe, plus la Tunisie et la Turquie) ont plus d'enfants en France que dans leur ancien pays. Et c'est le contraire pour les femmes originaire d'un pays à haute fécondité (essentiellement l'ensemble des pays d'Afrique y compris le Maroc et l'Algérie). L'ensemble des originaires des pays d'Asie (sauf la Turquie), d'Amérique et d'Océanie ont également une fécondité nettement plus faible en France que dans leur pays de naissance.
[modifier] Nombre d'enfants par famille
Pourcentage des familles en 1999, suivant le nombre d'enfants de moins de 25 ans vivant sous leur toit :
Nombre d'enfants | Familles immigrées en France |
Toutes les familles en France |
---|---|---|
Pas d'enfants | 38,7 | 46,5 |
Un enfant | 21,0 | 22,5 |
Deux enfants | 20,4 | 20,2 |
Trois enfants | 11,3 | 7,9 |
Quatre enfants et plus | 8,6 | 2,9 |
Total | 100,0 | 100,0 |
Source :[41].
[modifier] Projections de l'INSEE 2005-2030 pour la Métropole
En 2006, l'Insee a établi de nouvelles prévisions de population à l'horizon 2030, incluant la nouvelle donne démographique française, apparue en ce début de XXIe siècle. Les prévisions précédentes établies sur base du recensement 1999 et des données de l'époque étaient déjà largement dépassées et ne prévoyaient qu'une population totale de 64 millions pour la métropole et 59 983 000 habitants pour janvier 2005, alors que la population relevée à cette date se montait déjà à 60 702 000 personnes, soit 719 000 de plus que prévu sur une période de six ans. Ceci était dû, d'une part à la hausse importante de fécondité depuis l'année 2000, et d'autre part au solde migratoire bien plus important que précédemment depuis 1998-99, et basé avant tout sur des mouvements non maîtrisables tels que l'importance de l'immigration familiale en hausse vraisemblablement structurelle.
Les nouvelles prévisions envisagent plusieurs hypothèses donnant lieu à différents scénarios, dont le plus probable est appelé scénario central et se base sur les hypothèsses suivantes [42] :
- Fécondité moyenne de 1,9 enfant par femme (au lieu de 1,8)
- Solde migratoire annuel de 100 000 personnes (et non plus 50 000)
- Enfin longévité moyenne atteignant progressivement 86,4 ans (au lieu de 87,7 retenus en 2000)
Ce scénario prévoit, pour l'année 2030, 67 000 000 d'habitants en métropole répartis comme suit par région [43] :
Région | Population au 01-01-2005 |
Population au 01-01-2030 |
Accroissement 2005-2030 |
Pourcentage 2005-2030 |
---|---|---|---|---|
Languedoc-Roussillon | 2 497 000 | 3 301 000 | 804 000 | 32,2 |
Midi-Pyrénées | 2 735 000 | 3 327 000 | 592 000 | 21,8 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 4 751 000 | 5 611 000 | 860 000 | 18,3 |
Rhône-Alpes | 5 958 000 | 6 943 000 | 985 000 | 16,8 |
Pays de la Loire | 3 401 000 | 3 949 000 | 548 000 | 16,6 |
Aquitaine | 3 080 000 | 3 563 000 | 483 000 | 16,0 |
Alsace | 1 806 000 | 2 065 000 | 259 000 | 14,4 |
Bretagne | 3 062 000 | 3 471 000 | 409 000 | 14,1 |
Corse | 277 000 | 313 000 | 36 000 | 13,8 |
Poitou-Charentes | 1 705 000 | 1 868 000 | 163 000 | 9,8 |
Île-de-France | 11 399 000 | 12 409 000 | 1 010 000 | 9,2 |
Centre | 2 497 000 | 2 652 000 | 155 000 | 6,5 |
Franche-Comté | 1 142 000 | 1 189 000 | 47 000 | 4,0 |
Picardie | 1 881 000 | 1 930 000 | 49 000 | 2,8 |
Haute-Normandie | 1 806 000 | 1 852 000 | 46 000 | 2,6 |
Basse-Normandie | 1 446 000 | 1 480 000 | 34 000 | 2,5 |
Limousin | 724 000 | 738 000 | 14 000 | 2,0 |
Nord-Pas-de-Calais | 4 032 000 | 4 063 000 | 31 000 | 0,7 |
Auvergne | 1 331 000 | 1 329 000 | -2 000 | –0,1 |
Bourgogne | 1 623 000 | 1 618 000 | -5 000 | –0,5 |
Lorraine | 2 334 000 | 2 272 000 | -62 000 | –2,6 |
Champagne-Ardenne | 1 338 000 | 1 261 000 | -77 000 | –5,5 |
France métropolitaine | 60 825 000 | 67 204 000 | 6 379 000 | 10,7 |
Région | Population au 01-01-2005 |
Population au 01-01-2030 |
Accroissement 2005-2030 |
Pourcentage 2005-2030 |
En valeur absolue, les quatre régions se partageant la part du lion sont l'Île-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Languedoc-Roussillon, la population française se concentrant toujours davantage en région parisienne et dans ce qu'on appelle le "Grand Sud-Est" [44], comprenant les trois dernières régions citées.
L'accroissement serait également notable dans le Grand Ouest ( Bretagne et Pays de la Loire ), ainsi que dans le Sud-Ouest aquitain ( Midi-Pyrénées et Aquitaine ) et dans la petite mais dynamique Alsace.
L'ensemble des neuf régions citées s'attribuent un accroissement de 5 950 000 personnes sur 6 379 000, ne laissant aux treize autres régions qu'un accroissement de 429 000 personnes (moins de 7 % du total).
[modifier] Morbidité
En France, les maladies infectieuses sont la troisième cause de mortalité, dont :
Maladie | Nombre de morts par an en France |
---|---|
pneumonies et grippe | 19 000 morts (30 pour 100 000 hab.) |
sida | 3 500 (5,6 pour 100 000 hab.) |
septicémies | 1 800 (3 pour 100 000 hab.) |
cardiopathies rhumatismales | 1 200 (2 pour 100 000 hab.) |
appendicites et péritonite | 1 000 (1,6 pour 100 000 hab.) |
tuberculoses | 700 (1,1 pour 100 000 hab.) |
infections intestinales | 600 (0,97 pour 100 000 hab.) |
hépatite virale | 335 (0,5 pour 100 000 hab.) |
Autres maladies infectieuses :
-
- Fièvre hémorragique avec syndrome rénal (France métropolitaine)
- Maladie de Chagas (Guyane)
- Chikungunya (Réunion)
- Bronchiolite
- Salmonellose
[modifier] Méthodes de recensement
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(A compléter)
[modifier] Religion
Par principe, les recensements suivant des critères religieux sont interdits en France. L'une des études faisant foi dans ce domaine est celle menée tous les trois ans par l'institut CSA (édition 2003 - 2004 sur plus de 18 000 personnes).
- Selon l'étude CSA, 27% des Français se déclarent athées et 64,3% catholiques (69% en 2001), soit environ 30 millions d'adultes contre 4 millions d'adultes pour toutes les autres religions.
- Un autre sondage IFOP d'avril 2004 nous indique que 44% des Français déclarent ne pas croire en Dieu. Ils n’étaient que 20% en 1947. On remarque la forte divergence des réponses concernant la croyance en Dieu, puisque seulement 27 % des Français se déclaraient athées dans l'étude CSA de 2003-04 contre 44 % dans le sondage IFOP de 2004. Soit les questions étaient posées différemment, soit un nombre important de Français ne savent pas (agnosticisme).
- Une enquête récente (décembre 2006) de l'institut CSA menée sur 2 012 personnes ne recensait plus que 51 % de Français se déclarant catholiques contre 31 % sans-religion, 4 % musulmans, 3 % protestants et 1 % juifs [45].
[modifier] Abandon de la nationalité
En sus de la renonciation formelle à la nationalité française en particulier à cause de certains pays exigeant l'unicité elle est caduque si aucune formalité administrative n'est accomplie pendant cinquante ans.
[modifier] Notes et références
- ↑ CBS - Bevolkingstrends Bulletin trimestriel de la démographie, page 15 (fin 2006)
[pdf]
- ↑ INSEE - Estimation de population au 1er janvier, par région, sexe et grande classe d'âge (Excel)
- ↑ INSEE première n° 1116 - Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2006 (janvier 2007)
[pdf]
- ↑ INSEE - Recensement de la population française 1999
- ↑ INSEE Première n° 1098 (août 2006) - Enquêtes annuelles du recensement 2004-2005
- ↑ INSEE - fécondité des immigrées d'après le pays d'origine
- ↑ INSEE - La population française en 2003 par Catherine Beaumel, Lucile Richet-Mastain et Mauricette Vatan (page 36)
[pdf]
- ↑ INSEE - La population française en 2003 par C. Beaumel, L. Richet-Mastain et M. Vatan (page 25 - tableau 38)
[pdf]
- ↑ INED - Michèle Tribalat dans Population et Société n°300 (avril 1995)
[pdf]
- ↑ INSEE - Enfants nés vivants par nationalité de la mère (Excel)
- ↑ INSEE Première n° 1118 - Bilan démographique 2006
- ↑ INSEE Première n° 1098 - Enquêtes annuelles 2004 et 2005
- ↑ INSEE - naissances depuis 1900
- ↑ INED - L'évolution démographique récente en France par France Prioux (novembre 2005)
[pdf]
- ↑ INSEE - Enfants nés vivants par nationalité des parents et qualité juridique
- ↑ Vie publique - La politique de la famille
- ↑ Site de la CFDT - Prestation d'accueil du jeune enfant
- ↑ INED - Flux et reflux du natalisme par Michel Louis Lévy (Population et Sociétés n° 251)
[pdf]
- ↑ Le complément familial - Site Vie-publique
- ↑ Vie-publique - Allocation forfaitaire pour familles nombreuses
- ↑ INSEE - projections de population 2005-2050, pour la France métropolitaine (septembre 2006)
- ↑ INSEE Première n° 748 - La proportion d'immigrés est stable depuis 25 ans - Julien Boëldieu et Catherine Borrel(novembre 2000)
[pdf]
- ↑ INSEE - Répartition selon le lieu de naissance et la nationalité (recensement 1999)
- ↑ INSEE - Immigrés et étrangers 2004-2005 - Excel
- ↑ INSEE Première n° 1098 - Enquêtes annuelles du recensement 2004-2005 (août 2006)
- ↑ INSEE Aquitaine - Le dossier - Les populations immigrées en Aquitaine (avril 2004 -p6)
[pdf]
- ↑ INSEE - Tableau des immigrés suivant les pays d'origine de 1962 à 1999
- ↑ INSEE - Immigrés et étrangers 2004-2005 - Excel (tableau 1)
- ↑ INSEE Première n° 1098 - Enquêtes annuelles de recensement 2004 et 2005 (août 2006)
- ↑ INSEE - Flux d'immigration permanente 2003 - Excel
- ↑ INED - Tableaux annuels des admissions
- ↑ INED - Immigration par groupe d'âges en 2004
- ↑ INED - Flux d'immigrants par année et par nationalité de 1995 à 2004
- ↑ Migration Information Source (en)
- ↑ INSEE - Acquisition de la nationalité française selon le mode (juin 2004)
- ↑ DPM (Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement - Direction de la population et des migrations) - Immigration et présence étrangère en France en 2004
[pdf]
- ↑ El Watan - janvier 2007
- ↑ MPI - Migration information source (en)
- ↑ Institut national d'Études démographiques INED
- ↑ INED - Population et Société - La fécondité des immigrées, nouvelles données, nouvelle approche (avril 2004)
[pdf]
- ↑ INSEE Aquitaine - Le dossier - Les populations immigrées en Aquitaine (avril 2004)
[pdf]
- ↑ INED Population et sociétés n° 429 : Vers une stabilisation à 70 millions d'habitants par Laurent Toulemon et Isabelle Robert-Bobée (décembre 2006)
- ↑ INSEE Première n° 1111 - Projections régionales à l'horizon 2030
- ↑ INSEE Rhône-Alpes - Le Grand Sud-Est - Les chiffres clés (novembre 2001)
[pdf]
- ↑ "Le Monde" - 9 janvier 2007
[modifier] Liens externes
- Population Data - Informations, cartes et statistiques sur les populations et les pays du monde
- Site de l'Institut national d'Études démographiques INED
- Population des communes de France de plus de 2000 habitants
- Site de l'INSEE
- INSEE Résultats - La situation démographique en 2004 - Tableaux
- INSEE - Naturalisation des immigrés par nationalité
- Enquêtes annuelles du recensement 2004-2005
- Population & Sociétés (INED 2006) Vers une stabilisation à 70 millions d'habitants
- Population du monde début 2006
- INSEE - La fécondité dans les régions à la fin des années 1990.
[modifier] Voir aussi
- France
- Démographie
- Chiffres de population en France
- Recensement
- Immigration en France
- Regroupement familial
- Immigration familiale en France
- Démographie des régions de France
Démographie des pays d'Europe |
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